Dernier film d'Yves Robert comme réalisateur, « Montparnasse-Pondichéry » est à l'image de celui-ci : moyen techniquement et parfois un peu maladroit, mais sympathique, agréable et même émouvant. Si on pourra toujours juger que l'œuvre n'est pas la plus aboutie de son auteur, au moins celui-ci sera parti sur une histoire qui lui ressemble, pleine de vie et remplie de personnages attachants, le tout servi par des dialogues de qualité et des situations auxquelles on arrive curieusement à croire. Car le récit ne tombe jamais dans le ridicule, le caractère très bon enfant et légèrement anar du cinéaste y étant manifestement pour beaucoup. Ce n'est pourtant pas sans une certaine mélancolie que s'achève l'œuvre, terminant ainsi sur une note très touchante la carrière bien remplie d'un metteur en scène qui aura beaucoup apporté à la comédie française : merci, M. Robert.
Juste équilibre entre drôlerie et mélancolie à l’image des plusieurs productions d’Yves Robert, « Montparnasse Pondichery » dépeint deux personnages atypiques à travers une histoire amoureuse platonique. La récit tendre et enjouée du duo, la tristesse latente et ce gout d'inachevé face à une relation amoureuse inassouvie interpellent et nous rappellent aussi nos amours manqués. Léo est un ange gardien rieur toujours là pour remobiliser Julie sans que cette complicité débouche sur une vraie romance. Julie oscille aussi constamment entre espoir et résignation. C’est gentil, parfois surjoué avec beaucoup de nostalgie puisque Léo goutera à un sentiment amoureux inespéré pour lui à son âge, tout en ne pouvant le mener plus loin pour les mêmes raisons. Le réalisateur déploie en filigrane un propos social teinté de féminisme sur le droit à la seconde chance, l’accès à la culture et au savoir.
Incroyable comme le film a vieilli côté atmosphère ! Tous ces mâles qui draguent une seule, la jolie Miou-Miou de retour sur les bancs de l'école. Elle ploie sous les hommages, effusions, y compris avec sa grande adolescente, pas une anicroche entre les deux... L'amitié amoureuse qui tolère la liberté de l'autre malgré la rage intérieure, l'attirance bien maîtrisée du prof qui attend une période plus propice, etc. C'est beau et tendre, bien cadré, avec quelques bons mots, les cours de Dussolier, "un bon tour de jupe", celui de Miou-Miou dans le couloir du métro... Un peu surjoué parfois... L'un des plus convaincants moments éducatifs débarque avec cette harpiste qu'il faut remettre sur pied. De la générosité à l'état pur donc... Sauf que l'état d'esprit d'alors a déserté nos existences pour ce qui est de la forme. Il subsiste de ce film un peu trop gentil en 2012 (malgré le traquenard incarné par Perrin) les problèmes de décalage horaire dans un couple attaché bien que plombé par la différence d'âges. Le réalisateur Yves Robert (décédé en 2002) désirait probablement fixer sur la pellicule la fraîcheur globale de Miou-Miou comme ultime hommage soit à l'actrice, soit à son type de femme ?
C'est une comédie sympathique, pleine de bonnes intentions, remplie de généreux sentiments mais également de maladresses. Le couple contrasté mais si complémentaire que forment Julie et Léopold dans leur ambition commune et tardive de décrocher le bac produit surtout des vérités élémentaires sur l'accès à la culture et au savoir. Le défi personnel que s'imposent les deux personnages, plus ou moins accepté par leur entourage et par le milieu scolaire, ne dépasse malheureusement pas un cadre psychologique étriqué et convenu. Miou-Miou, en mère célibataire complexée et un rien geignarde, et Yves Robert, en sexagénaire plein de vitalité et d'optimisme, sont eux-mêmes entourés de seconds rôles superficiels, voire caricaturaux. La relation sentimentale équivoque entre Julie et Léo et leur volonté touchante de s'affirmer par l'instruction sont trahis par des dialogues malhabiles ou des formules simplistes. En voulant complaisamment émouvoir et séduire, Yves Robert prive tout simplement les personnages d'authenticité.
ce film est simplement magique. il est rempli de vérité, de sensibilité, d amitié et d amour. un vrai chef d'oeuvre! en clair mon film préféré! dommage qu'il n'existe pas en dvd.
Le dernier film d'Yves Robert dont il disait lui même qu'iletait comme son testament. Effectivement le film est à son image: drôle et tendre. Une réalisation artisanale dans ke bon sens du terme. C'est un petit film simple et qui pourtant amène une tonne d'émotions. Ce film fait partie des petites pépites du cinéma trop méconnues hélas. Un film vrai qui fait aimer la vie et les gens.