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    Rififi à Tokyo
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    2,2
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    5 critiques spectateurs

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    Yannickcinéphile
    Yannickcinéphile

    2 437 abonnés 4 462 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 25 novembre 2024
    Un assez mauvais Deray que ce Rififi à Tokyo. Je pense que c’est un de ses plus mauvais films même. Sincèrement, la seule véritable bonne surprise du métrage c’est son ambiance japonaise, plutôt très crédible. Les décors sont signés d’un décorateur japonais, et ça se sent dans le soin apporté à la crédibilité des détails, des accessoires, il y a un vrai travail fait aussi avec l’exploitation des ruelles, des petites boutiques, de la vie nocturne plus « moderne », c’est probablement l’aspect le plus réussi de ce film en sus d’une bande son plutôt convaincante. Pour le reste, il faut avouer que le film est à la traîne. Ok, le casting est sympa, mais assez mal employé. Vanel apparaît vraiment peu, et c’est guère pour les scènes les plus intéressantes du métrage. Limite il sert de guest, avant le final où oui, il a un peu plus à faire, mais quand même. Le rôle principal revient à un Karlheinz Böhm assez charismatique, mais auquel le scénario ne donne là non plus pas grand-chose de bien intéressant à faire. Barbara Lass est très jolie mais c’est juste un atout charme pour créer une romance incongrue, et Michel Vitold va passer le film à bosser sur un truc improbable et ne sert, finalement à rien. Honnêtement, le casting est intéressant mais les personnages sont vides, sans consistance, on ne sait même pas trop ce qu’ils font là et pourquoi ?
    Néanmoins, en complément de ces personnages tout vide, on a une histoire sans queue ni tête. Le film est d’un ennui, mais d’un ennui… On est rapidement mis dans le bain, mais le film se traine à un point… C’est simple, j’ai eu le sentiment que ça faisait que monter et descendre de bagnoles… Le film développe un tas de sous-intrigues pour essayer de tenir la durée réglementaire, et vas-y les romances ridicules, les historiettes sur le passé des personnages qui sont collées comme un cheveux sur la soupe pour gagner trois minutes pas ci, trois minutes par là… On fait carrément disparaître des personnages encombrants comme ça, par magie, et on saura rien de leur sort à la fin… En fait tout ce qui se trouve avant la séquence de fin, c’est uniquement du remplissage. Il n’y a rien de palpitant, même pas une exposition du plan du braquage pour nous faire saliver, braquage, du reste, assez foireux. On y croit pas une seconde, c’est grotesque, à la limite de la science-fiction même, et la conclusion semble être en fait la seule raison d’être de ce film hautement paresseux dans son écriture.
    Pour ma part j’ai trouvé ce film soporifique et vide. Heureusement l’ambiance du Tokyo des années 60 et les très très rares scènes d’action apportent un certain charme à l’ensemble, heureusement la fin sauve un poil les meubles, mais ce métrage est l’exemple même de la prod mal écrite et mal construite. Dur dur ! 1.5
    inspecteur morvandieu
    inspecteur morvandieu

    40 abonnés 2 459 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 22 novembre 2024
    D'après un roman d'Auguste le Breton, co-adapté et dialogué par José Giovanni, Jacques Deray tourne dans un Japon authentique une série noire nébuleuse, dont l'imprécision et les circonvolutions confinent à l'exercice de style.
    On comprend que deux ou trois occidentaux aux ordres de Charles Vanel manigancent le cambriolage sophistiqué d'une banque tout en étant la cible d'une mafia japonaise. Mais à force de repousser très loin ce qui nous paraissait être le coeur du sujet -le braquage- le cinéaste nous perd en route. Malgré le dépaysement singulier et déterminant qu'introduisent les faubourgs et ruelles de Tokyo, l'intrigue se morfond dans une série d'incidents indifférents, de portraits vagues et de contingences sentimentalo-psychologiques aussi factices qu'inabouties.
    L'action, même avec ses quelques soubresauts brutaux, est faible. Le casting, hétéroclite, l'est tout autant, qui compose des personnages sans charisme ni épaisseur. Lassé par cette dramaturgie surestimée par le réalisateur et par des bavardages souvent opaques, je me suis complètement désintéressé de l'épisode final. le "clou" du spectacle, aussi peu haletant que le reste.
    Sacha P
    Sacha P

    2 abonnés 29 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 9 février 2021
    Moi qui adore la série des films "rififi" inspirés d'Auguste Le Breton, je n'ai retrouvé aucune des qualités habituelles dans cette escapade japonaise. Le style flamboyant des années 50 des Gabin et consorts est ici vidé de toute substance pour s'aligner sur la nouvelle mode dictée par La Nouvelle Vague. Résultat : un naufrage absolu. Scénario inexistant - mais genre vraiment -, acteurs neurasthéniques et vide intersidéral à tous les étages. A la limite, 2 ou 3 plans du Japon de l'époque, surtout dans les restos, sont intéressants à titre de témoignage. Sinon, rien à sauver, j'ai arrêté au bout de 30 mn.
    rayonvert
    rayonvert

    25 abonnés 253 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 22 juillet 2009
    1 étoile pour la beauté de certains plans ainsi que la très belle utilisation du noir et blanc. Pour le reste, pas grand chose a conserver : scénario alambiqué inutilement, nombreuses longueurs. De plus dans la version dvd visionnée, les dialogues en japonais ne sont pas sous-titrés.
    Flavien Poncet
    Flavien Poncet

    242 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 6 juin 2009
    Jacques Deray a pérennisé cette vieille tradition de la Qualité, tant décriée dans les années 50 par François Truffaut. Heureusement le cinéaste a su réalisé des films dissemblables, parfois mêmes jusqu’à tenter l’audace. «Rififi à Tokyo» (France, 1962) pourrait, en une formule lapidaire, être considéré comme un film de Lautner réussi ou alors un faible film de Melville. En plein déclin enclenché de la Nouvelle Vague, Deray réalise un film de gangster français assez soigné. Loin du Charles Aznavour de «Tirez sur le pianiste» ou du Jean-Paul Belmondo d’«A bout de souffle», le Karlheinz Böhm du «Rififi à Tokyo» arbore une figure moins désinvolte et beaucoup plus professionnelle. Dès lors, Deray déborde sur le génie du film noir français, Jean-Pierre Melville. Moins stylisé que ce-dernier et davantage menacé par un esprit qualitatif de routine, Deray tire l’émotion de son récit davantage de la musique de Delerue que du découpage technique de son film. Les personnages, des professionnels froids engagés dans une affaire de cambriolage, sont interprétés par des acteurs peu dynamiques, et par extension peu exaltant. Considéré par la critique de son époque comme engendré sur les sillons de Melville, «Rififi à Tokyo» manifeste l’absence d’envergure qui manque à Deray et qui pétrissait tout le cinéma de Melville. Troisième de ses longs-métrages, «Rififi à Tokyo» et son échappée Japon, applique une des donnes majeurs de la Nouvelle Vague qui consiste à concentrer le point de vue sur les personnages plutôt que sur les situations. Bien qu’ils paraissent froids et peu enclins à exprimer la nature de leur sentiment, les personnages de Deray ont au moins l’avantage de ne pas être des pantins guignols comme dans «Les Barbouzes» de Lautner. Riche d’une volonté d’instiller dans le cinéma français le savoir faire des américains, l’atmosphère studio étouffe parfois de trop le film, à l’époque où Rossellini avait ouvert la voie au cinéma dans la rue.
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