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Eric L
3 abonnés
173 critiques
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5,0
Publiée le 3 janvier 2024
J'adore ce film. Personne (clone de Trinita) face à Jack Beauregard (clone de tous les héros de cinéma de western des années 60)..... le western spaghetti face au western made in US.... mais sans méchanceté. C'est beau , c 'est magique... c'est plein d'humour et plein de moral. C'est digne d'un film de Sergio Leone (il était une fois dans l'ouest) mixé à la sauce d'Enzo Barboni (on l'appelle trinita).
Je me souviendrait tout le temps de la fable du petit oiseau qui fait "cui cui"
En 1973, Sergio Leone qui a besoin de plus en plus de temps pour concrétiser ses ambitieux projets cinématographiques est en pleine réflexion sur « Il était une fois en Amérique » qui sera malheureusement son ultime chef d’œuvre. Il n’a donc pas le loisir, ni l’énergie ni l’autorisation contractuelle (dixit Tonino Valerii) de réaliser lui-même un film. Il décide donc de produire un western spaghetti à partir d’une idée de Sergio Donati et de son beau-frère Fulvio Morsella, proposant un parallèle avec un épisode de l’Odyssée d’Homère. La quête longue et laborieuse d’un scénariste amène à Ernesto Gastaldi après que Sergio Donati a quitté le projet . Se considérant à juste titre comme le père fondateur du western spaghetti auquel il a donné d’emblée ses lettres de noblesse, Leone supportait assez mal de voir le genre qu’il considérait comme son bébé subir le même sort que le péplum italien avant lui. Soit une dénaturation profonde conduisant jusqu’aux confins du ridicule après une surexploitation outrancière (450 spaghetti auraient été tournés). Terence Hill qui vient d’obtenir les plus gros succès commerciaux avec la saga des « Trinita » est celui qui représente par excellence à ses yeux la bouffonnerie qui s’est emparée du genre. C’est justement Hill qu’il impose comme acteur principal au côté d’Henry Fonda qui avait été le mercenaire froid et cynique d’ « Il était une fois dans l’Ouest ». Le producteur Leone confie à Tonino Valerii son assistant sur les deux premiers « Dollars » le soin de mettre en forme cette réhabilitation qui doit clore en beauté une trop longue liste. Ce sera donc une sorte de retour au classicisme imposé par celui qui avait quelques années plus tôt dynamité le western tout en contribuant à le remettre pour un temps au goût du jour Outre-Atlantique. D’un côté la tradition de l’Ouest incarnée par Henry Fonda héros fordien par excellence ayant toutefois participé à sa perversion en s’acoquinant avec Leone. De l’autre Terence Hill dit « Personne » comme Clint Eastwood était l’homme sans nom dans les « Dollars ». Le trublion victime selon Tonino Valerii du syndrome de Peter Pan, refusant de grandir, toujours à la remorque de celui dont il suit les exploits en fan absolu depuis sa plus tendre enfance. Admirateur, chose rare, devenu plus rapide que son modèle déclinant auquel Personne veut offrir une fin grandiose à la hauteur de son mythe : seul avec son fusil face à la horde sauvage. Passation de pouvoir ou comme l’a montré si bien Sam Peckinpah (un hommage sera rendu au réalisateur dans la scène du cimetière), disparition d’un mode de vie fondé sur la liberté et l’absence de règles emporté par le progrès qui avance comme le rail qui traverse désormais tout le continent ? La fin du film donnera une réponse, celle de Leone bien sûr. Entre temps, les deux hommes vont se tourner autour avec toujours en surplomb le respect indicible qui unit ceux qui dégainent plus vite que tous les autres et surtout font mouche à tous coups. Magnifiquement interprété, filmé et rythmé par une des plus percutantes partitions d’Ennio Morricone, le film alterne gags drolatiques du meilleur effet avec scènes épiques grandioses. « Mon nom est personne » porte indéniablement la patte d’un Sergio Leone qui ne s’étant pas contenté de son rôle de producteur en réalisant quelques scènes marquantes a laissé prospérer sans jamais réellement démentir, la rumeur selon laquelle le film serait le sien. Ceci au grand dam du pauvre Tonino Valerii qui a passé le reste de sa vie à justifier son réel travail. Mais Leone était un ogre et il n’est pas étonnant qu’il ait fini par dévorer celui qui sans doute à ses yeux demeurait son assistant.
Arf, autrefois j'étais fan de ce film, je le trouvais tellement drôle, revue cet aprem, sans plus, les mous de Terance Hill ont participé à ce desamour.
A mi chemin entre le western spagetthi pur jus et la parodie, le film de Valerri réunissant ni plus ni moins que Léone à la production, Moriconne à la musique et un duo principal composé de Terence Hill et Henri Fonda est une belle réussite tranchant clairement avec les productions de l'époque étant également l'un des derniers succès du wester italien.
Surfant sur le charisme de Terence Hill, Mon nom est personne n'en est pas moins un film un peu plus évolué qu'une simple farce notamment via son propos sur le passage de flambeau et l'apport historique des faits d'armes de ses pistoleros dont l'action se déroule à l'aube du 20ème siècle en 1899.
L'action et l'humour peuvent cependant parfois prendre le pas sur l'histoire semblant à certains moments en retrait mais on ne boude jamais son plaisir devant ce classique du western.
"Mon nom est personne" est un véritable passage de relais entre 2 générations, celle de Henry Fonda (qui, à l'instar de James Coburn dans "Pat Garret et Billy le kid", aspire à une fin de vie plus tranquille) et celle de Terence Hill (qui souhaite voir entrer ce dernier dans la légende). Personne va donc littéralement mettre en scène la "sortie par la grande porte" de Jack Beauregard afin de réaliser son rêve... La musique d'Ennio Morricone est juste magique et en totale adéquation avec le film, que ce soit lors des différents plans sur les chevauchées de la "horde sauvage" ("C'est vrai que quand ils chargent, on dirait qu'ils sont 1000!"), lors du dernier duel (véritable hommage à "Il était une fois dans l'ouest") ou encore lors de la scène finale spoiler: (véritable "happy end" plein de malice et de nostalgie) .
"Mon nom est personne" est un western spaghetti assez curieux, une sorte de mixe entre les merveilles de Sergio Leone et les nanars produits à la chaîne, une œuvre qui dénonce l'évolution du genre vers la gaudriole puis son extinction misérable à venir. Cette dualité est illustrée de façon criante par les personnages interprétés par Henry Fonda, acteur culte du sublime "Il était une fois dans l'Ouest", et Terence Hill, tête d'affiche de tant de films de qualité très discutable. La réalisation est aussi très contrastée, souvent très ordinaire et éloignée du génie de Leone, et parfois sublime, comme la chevauchée de la horde sauvage dans les White Sands (les plus belles scènes auraient d'ailleurs été tournées par Leone en personne). Et terminons par la musique d'Ennio Morricone, sublime, et qui elle aussi alterne les grandes envolées toutes en tension et les tonalités de comédie.
Un film qui procure beaucoup d'émotion à chaque visionnage. Musique lyrique fantastique du Maitre quu met en valeur cette histoire de la fin d'une epoque. Deux acteurs fabuleux. La touche Sergio Leone est bien presente. De l'humour surprenant dans cette histoire plein de nostalgie. Un must.
Mon Nom est Personne ou l'anti western spaghetti. Tonino Valerii, sous la houlette du grand Sergio Leone se joue des codes du western en y implantant beaucoup d'humour. Cet hommage finalement au genre signe la fin d'une époque, dans le film comme dans la réalité et si le clin d'œil est amusant, j'aurais aimé savoir ce qu'il en aurait été avec un ton plus sérieux. Parce qu'il faut reconnaître que certaines scènes, certains plans sont absolument somptueux, malheureusement juxtaposés à des scènes absurdes de pets et autre drôleries au raz des pâquerettes. Pour autant le duo Fonda/Hill est parfait et nous procure parfois de belles émotions. Il faut dire aussi que le scénario, bien que simpliste, est lui-même chargé d'émotion. Un sympathique hommage au final qui alterne l'excellence et le très moyen et qui se laisse regarder. Une pointe de déception tout de même ...
très déçu peut-être que vous avez aimé ce film mais personnellement j'ai détesté déjà le film est une vieille parodie complètement nul et lourde qui n'a rien à faire dans un film de Western. Le personnage de Personne est complètement débile et les plans en accélérer le rendent encore plus débile. Le casting est très mauvais à part Henry fonda qui fait le taff . On ne reconnaît pas la touche de Sergio Leone. La on a l'impression que le Far West n'est qu'une plaisanterie alors ou c une parodie mais ils sont allés beaucoup trop loin sur l'aspect comique. Après c que mes goûts vous avez totalement droit d'avoir kiffé.
En 1973, Tonino Valerii épaulé par son maître Sergio Leone signe une parodie de western italien. Henry Fonda dans un personnage traditionnel qui fait figure de légende et Terence Hill en trublion irrespectueux venant briser les codes forment un duo de choc. Leur confrontation avec une bande de mercenaires est simplement prétexte à un mélange des genres, où l’humour burlesque fait une apparition étonnante. Le dénouement très émouvant constitue une belle ouverture sur le temps qui passe et le passage de relais entre générations. Bref, une œuvre dont la nostalgie prégnante marque la fin de la grande période du western spaghetti.
Je n'avais pas vu de western de Sergio Leone depuis que je suis tout petit et je n'en ai aucun souvenir. Là j'ai regardé Mon nom est personne et c'est une excellente surprise : certains gags fonctionnent très bien, et la mise en scène de Léone avec la musique de Morricone font que le film est toujours passionnant à suivre, il n'y a pas une longueur dans le récit malgré un scénario loin d'être inoubliable. Il en ressort un film épique, drôle et stressant, je recommande !
Je viens de le revoir pour la nième fois. Cela faisait longtemps que je ne l'avais pas revu. Ce fût un grand plaisir de revoir ce chef-d'oeuvre. En le revoyant ce soir, je me rends compte que ce n'est pas un simple western mais surtout une belle histoire avec une morale à la fin. Car, en fait, Personne en tant que fan ultime de Beauregard ne cherche qu'à sublimer son idôle en sachant quelles en seront les conséquences. Pour certains c'est peut-être un film facile, pour moi, il restera un des meilleurs westerns avec la trilogie du dollar.
« Mon nom est personne » (titre original « Il mio nome è Nessuno » qui fait peut-être référence à la rencontre entre Ulysse et le Cyclope) est un film spaghetti crépusculaire qui rend hommage aux westerns et aux grandes légendes du genre (bien fatiguées voire essorées) représentées par Henri Fonda (qui sort et ressort sa paire de lunettes de vue). A l’hommage, le réalisateur, Tonino Valerii, ajoute la parodie et l’humour. Deux scènes culte : le duel à grands coups de gifles dans le bar et le combat de rue au sein de la fête foraine avec le mannequin. Le scénario est habile. Terence Hill, en grande forme, joue le « ravie de la crèche » avec une parfaite « fausse innocence ». La musique d’Ennio Morricone est exceptionnelle et marque le film « au fer rouge ». La seule limite à ce film est la vulgarité souvent inhérente au genre « spaghetti » et son côté pipi-popo comme la scénette dans les latrines. « Mon nom est personne » représente le meilleur dans le genre spaghetti avec certains films de Sergio Corbucci et la majorité de ceux de Sergio Leone (crédité au scénario et à la production de ce film). Nous sommes en 1973 et le western à bout de souffle retrouve un éphémère regain d’énergie grâce à ce film. Retrouvez mon amour du Far West dans le roman WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU - Eds VERONE - TOME 1.
Sergio Leone au scénario, son assistant à la réalisation, Ennio Morricone à la musique, les ingrédients du western Spaghetti sont là ! On sent que Sergio Leone veut faire un film entre les Western classiques (Henry Fonda, La horde Sauvage) et les Western Parodique (Trinita avc Terence Hill) pour reprendre la main et conclure le genre. Ceci étant dit, on n'est loin de la trilogie du dollar ou de 'il était une fois dans l'ouest'. Le rythme et le scénario ne sont pas assez travaillé à mon gout en suivant la vengeance de Jack Beauregard. Un bon moment quand même.