Avis sur The Big Bird Cage

Jack Hill n’en était pas à son premier coup en réalisant The Big Bird Cage (1972), produit par Roger Corman. Ce dernier avait déjà mis en scène un film de « prison pour femmes », avec The Big Doll House (1971).

Le film tourné aux Philippes nous entraine au cœur d’une prison pour femme qui pourrait s’apparenter un "joyeux" goulag puisque ces dernières sont forcées de travailler, mais en même temps, elles n’ont pas l’air d’être maltraitées (étonnamment, elles donnent l’air de bien vivre leur condition de prisonnière).

Bien évidemment, c’est un film dans le plus pure style grindhouse, dont le cahier est charge est bien rempli, avec son lot de jolies femmes très courtement vêtues, des t-shirts mouillés, des combats dans la boue, … le film ne nous épargne aucun poncif du genre (ce qui est loin de nous déplaire).

On fera abstraction de l’intrigue pour se concentrer sur les personnages, toutes ayant un caractère bien à elles. On appréciera aussi l’imposante "grande cage à oiseaux" dans laquelle les femmes risquent leur vie.

Au cœur de ce patchwork de ravissantes prisonnières, on retrouve « la » star du film, en la personne de Pam Grier (Jackie Brown - 1997), qui tentera de voler la vedette à l’ensemble du casting, mais c’est peine perdue, spoiler: face à une grande blonde lesbienne qui se retrouve enchainée chaque nuit pour éviter qu’elle ne viole ses voisines de chambre (!), sans oublier l’ensemble des matons qui sont tous gays et ce, afin d’éviter toute fornication (ou viol) entre eux et les prisonnières.


Le film nous réserve aussi quelque moment d’humour disséminé un peu partout, spoiler: ainsi qu’une étonnante scène de viol à la fin du film, lorsqu’une prisonnière (à cran car en manque de sexe, se jete sur un gardien (gay) et le violent à plusieurs (quand ces dernières constate que son membre ne reste pas insensible aux charmes des filles).


Une surprenante Série B qui se regarde sans déplaisir, dans un très joli cadre dépaysant avec de magnifiques prisonnières, on ne boude pas notre plaisir.

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Ne vous laissez pas tromper par l'affiche ou par la bande annonce, ce film est riche de personnages fouillés, d'un récit passionnant alternant comédie et tragique. A la base, c'est une histoire de prison de femmes avec des gardes sadiques (classique), mais là-dessus se branche les aventures d'une bande de rebelles marrants, et les relations entre prisonnières révèlent quelques belles histoires d'amitié. Les actrices sont belles et bien filmées, notamment Pam Grier en pleine gloire, mais aussi l'héroïne jouée par Anitra Ford, ou l'étonnante géante Karen McKevic. Je m'attendais à un nanar comme Women in Cages, mais j'ai été totalement conquis. Un beau film amusant et tragique, féministe et humaniste, très dynamique. Une réussite totale dans le genre !

Réalisé et écrit par Jack Hill un an après The Big Doll House, toujours tourné aux Philippines. Malgré un début à moitié convaincant, le film n'est finalement pas mal et on ne s'ennuie pas.
On retrouve à nouveau Sid Haig et Pam Grier.
Les interactions entre les gardes du camp sont plutôt amusantes.
Les décors sont sympas.
J'ai toute de même préféré The Big Doll House, notamment au niveau des actrices.

Vu en 2024.