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sebastien Bourdin
11 critiques
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5,0
Publiée le 14 août 2021
La folie !!! A voir et à revoir, un film cult et c’est peu dire . Comment peut on ne pas avoir vu ou ne pas avoir aimé ce film? C’est pas ce qu on recherche tous ˋl’Amourˋ. La magie de Beineix se cuisine merveilleusement bien avec la poésie de ce Djan, agrémenté de Béatrice et Jean-Hugues relevant de l’excellence. je veux vivre et mourrir avec eux dans ce film !
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18 103 critiques
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0,5
Publiée le 26 avril 2021
Le film du scénariste et réalisateur Jean-Jacques Beineix suit la triste vie de Betty et de son amant Zorg. Du début torride de leur relation jusqu'à la fin amère nous somme obligé de partager leur chagrin d'amour. Mais 37°2 le matin ne parvient pas à captiver. En fait il ne réussit qu'à repousser en raison de la laideur du personnage central. Betty est une femme tellement folle qu'on ne sait jamais qui et pourquoi elle va attaquer. Il est donc très difficile d'éprouver de la sympathie pour elle ou pour tout autre personnage peu inspirant. Les deux personnages passent par un assortiment d'événements aléatoires et idiots qui semblent totalement artificiels et ne mènent à rien et cela dure pendant 3 heures. En fin de compte ce n'est qu'un film prétentieux et rien d'autre...
L'authenticité et la liberté de ton employé situe à merveille le film dans son époque et plus globalement dans les différents environnements que les personnages principaux fréquentent. Ce film qui peut paraitre inerte pour certain et avant tout contemplatif et doté d'une grande profondeur sociologique et psychologique.
37,2 est aujourd'hui pour ma part indissociable d'une certaine France des années 80, si bien que certain (les plus jeunes) pourrait ne pas du tout adhérer, passant ainsi à coté de la dimension actuelle de certain thème abordé. Par opposition, les quarantenaires (dont je fais presque parti), voir les cinquantenaires d'aujourd'hui doivent visionner ce film avec une nostalgie, voir une mélancolie toute particulière, renforcée à la fois par les thèmes de fonds abordés ainsi que par la BO typée années 80.
Curieusement, en suggérant plus qu'elle ne montre, la version courte m'a paru à la fois plus fascinante et plus cohérente. La version longue est de mon point de vu, à réserver aux fans. Lors de cette version longue, on y vient apporter de la consistance au parcours amoureux du couple principal aux risques de s'éparpiller dans des sujets et des tons annexes. On touche même parfois à la comédie burlesque, ce qui me parait être en décalage avec le reste de l'œuvre.
Le seul mérite de la version longue est de rééquilibrer l'importance des personnages principaux, avec un Zorg moins "passif" et qui prend du coup, plus de consistance. Une meilleure compréhension des sentiments de Zorg envers Betty ainsi qu'une évolution plus concrète de la folie de Betty, en ressortent.
Le film à la fois bien ancré dans son époque est également très moderne par certain thèmes abordés:
Ainsi, 37.2 est un bel outil pour comprendre le syndrome borderline qui était encore très peu reconnu à l'époque. Le jeu de Béatrice Dalle ainsi que l'évolution du personnage de Betty sont très réalistes et donnent toute la profondeur dramatique à cette œuvre. L'évolution de la relation amoureuse "toxique" des personnages ou chacun vient combler un "manque" chez l'être aimé est également décrite à merveille. C'est très utile et réaliste pour comprendre l'essence et l'évolution d'une passion amoureuse destructrice.
Bref, pour conclure, 37,2 est un chef d'œuvre fascinant qui mérite d'être vu et revu avec des niveaux de lecture qui peuvent être sans cesse renouvelé.
Adaptation du roman éponyme de Philippe Djian, 37•2 le matin mérite amplement son statut d’œuvre culte. En 1986, Jean-Jacques Beineix était alors au sommet de sa créativité, et nous embarquait pour notre plus grand plaisir dans un mélodrame violent et sensuel, où l’aspect artificiel des décors et de la lumière était volontairement marqué. Parvenant intelligemment à retranscrire l’univers du livre, ce film qui assume sa fascination pour un certain cinéma américain oscille entre drame et comédie, trouvant un ton original et propre à son réalisateur. L’inoubliable duo formé par Béatrice Dalle (dans son premier rôle) et Jean-Hugues Anglade est simplement éblouissant. Très complices, ils jouent avec la même intensité dans les scènes habillées que dans les nombreuses séquences où ils apparaissent nus. Les seconds rôles sont tout aussi formidables (Gérard Darmon, Clémentine Célarié, Jacques Mathou, Vincent Lindon,...). Rarement la passion amoureuse et la folie qui en découle n’auront été filmées avec une telle puissance.
Version normale: De l’amour, du drame et de l’humour. Un roman bouleversant et un film qui fourmille d’idées avec des acteurs épatants. La première partie à Gruisan est un bijou, un rêve… La deuxième à l’hôtel de la Marne est plus appuyée, et la troisième à Marvejols triste à pleurer. Sans parler de la musique…
Version longue: une étoile en moins! Cette version ajoute des détails qui certes explicitent l’intrigue mais pêche par un montage laxiste. L’œuvre perd de son homogénéité.
Film culte d'une génération à laquelle il faut appartenir pour le considérer comme un film culte, ce qui n'est pas mon cas. Aussi je me suis passablement ennuyé en me demandant tout au long du film ce que cette mystérieuse génération a bien pu lui trouver. Le personnage de Béatrice Dalle est complètement barré. Celui de Jean Hugues Anglade totalement paumé. A part pour avoir réussi l'exploit de montrer des chattes poilues, des seins et des bites sans être considéré comme porno, on se demande bien comment ce film a pu sortir du lot.
« 37°2 » c’est le film d’amour culte d’une génération qui l’a découvert en salles au 1986. Une génération que Jean-Jacques Beineix a pris par la main, avec une caméra parfois à la limite du voyeurisme (comme dans la scène d’ouverture) mais jamais dans la gratuité, pour leur faire vivre la naissance d’une véritable passion entre deux êtres, belle, forte, dévorante jusqu’à la folie. « 37°2 » c’est Betty et la révélation Béatrice Dalle qui bouffe littéralement l’écran. C’est aussi et surtout Jean-Hugues Anglade, l’inoubliable Zorg, écrivain raté, fragile, amoureux, vrai. « 37°2 » c’est le style Dijan, la musique de Gabriel Yared, des seconds rôles que l’on oublie pas - Gérard Darmon, Clémentine Célarié, Vincent Lindon, et une splendide affiche.
Peut-être ce film fut à sa sortie "dans l'air du temps". Peut-être est-il représentatif de l'état d'esprit et des rêves d'une génération (enfin, d'une partie de cette génération), et de l'esthétique clinquante "à la mode" dans ces années-là. Il aurait alors une sorte de valeur de témoignage. Cela dit, ses défauts l'emportent largement sur ces qualités. Le premier plan annonce la couleur : il s'agit d'un très long plan, avec lent zoom avant, sur le couple qui fait l'amour : le type de plan racoleur qui n'a aucune utilité ni narrative (la voix off intervenant au bout d'une ou deux minutes aurait largement suffi) ni émotionnelle (on ne connait pas les personnages), ni esthétique (l'image est banale, voire laide). C'est la démarche générale du film, dont la caractéristique principale est l'outrance : outrance des situations, des comportements, et des propos. Outrance teintée de vulgarité (l'horrible scène du service de nos héros dans le restaurant de leurs amis), entre complaisance et provocation. Un film bien pénible dont je ne peux sauver que l'idée esthétique des scènes de peinture à Gruissan, quelques beaux accords de piano et quelques phrases du roman de Philippe Djian, qui laissent imaginer qu'il est bien meilleur que son adaptation.
Pour moi c'est du cultissime version années 80 ! Le cinéma de la liberté qui raconte une histoire touchante de bout en bout avec des personnages ultra bien pensés et remarquablement interprétés (y compris les second couteaux : Gérard Darmon Clémentine Célarié....). Ce film touche à de nombreux sujets (l'amour, la passion, la folie, l'amitié...) et la version longue (plus de 3h) est largement justifiée pour exploiter au mieux le potentiel de l'oeuvre.... et que dire de la tornade Betty, du jeu de Jean Hugues Anglade, de cette musique sublime, de cette ambiance envoutante ou tu te sens constamment sur le fil de l'imprévisible !! Fabuleux !!
impressionnée par Le jeu de Jean-Luc Anglade beaucoup moins par celui de Beatrice Dalle Et surtout je reste sur ma fin quand à cette histoire qui se termine un peu en noeud de boudin, trop rapide et pas vraiment réaliste Bof ! Un peu déçu 😔 au vu des longueurs je m’attendais à plus de recherche et d’emotions
Il y a un air de Thelma et Louise. Il semblent un peu seuls contre tous. Mais il y a cette loufoquerie un peu étrange et au final un air aussi de Bagdad Café dans les décors et les personnages qui gravitent autour. Pas mal mais ça ne m'a pas trop attiré
Intéressant de revoir ce film une deuxième fois et à plus de trente ans d'intervalle. Je n'avais conservé de ma première vision, que ce côté à la fois érotique et provoquant qui avait enflammé les critiques et les foules à la sortie. Cet aspect là est, bien entendu, toujours peignant, mais ce qui ressort surtout c'est cette histoire de deux jeunes insouciants qui vivent la vie à 100 à l'heure et aussi la trajectoire de la jeune femme vers la folie et la mort. Bonne évocation de l'ambiance des années 80 Superbe jeu des 4 acteurs principaux : Dalle, Anglade, Darmont et Célarié, sans compter des petits rôles sympathiques comme le saxophoniste au début, ou Vincent Lindon en flic nerveux et humain à la fois
En préambule je précise que je ne lui ôte une demi-étoile que parce que Beineix a bénéficié de l'éblouissant travail initial de Djian. Ceci dit ce film est encore plus fort qu'à sa sortie : alors que la quasi-totalité du cinéma a adopté le style télévisuel, on est ici ébloui par la beauté formelle (travail de la couleur, du cadrage, etc) et le talent des acteurs (Anglade, sorte de petit frère de Dewaere, Dalle et la clique de 2nd rôles). Mais ce qui frappe le plus aujourd'hui c'est la liberté des corps, dans un monde retombé sous la chappe de la pudibonderie. Le film ne reçut que le César de la meilleur affiche, mais quand on récapitule les liste des films de cette année-là on ne peut être véritablement scandalisé que pour celui du meilleur acteur ! Heureuse époque...les années 80, ou l'âge d'or du cinéma.