L'authenticité et la liberté de ton employé situe à merveille le film dans son époque et plus globalement dans les différents environnements que les personnages principaux fréquentent. Ce film qui peut paraitre inerte pour certain et avant tout contemplatif et doté d'une grande profondeur sociologique et psychologique.
37,2 est aujourd'hui pour ma part indissociable d'une certaine France des années 80, si bien que certain (les plus jeunes) pourrait ne pas du tout adhérer, passant ainsi à coté de la dimension actuelle de certain thème abordé. Par opposition, les quarantenaires (dont je fais presque parti), voir les cinquantenaires d'aujourd'hui doivent visionner ce film avec une nostalgie, voir une mélancolie toute particulière, renforcée à la fois par les thèmes de fonds abordés ainsi que par la BO typée années 80.
Curieusement, en suggérant plus qu'elle ne montre, la version courte m'a paru à la fois plus fascinante et plus cohérente. La version longue est de mon point de vu, à réserver aux fans. Lors de cette version longue, on y vient apporter de la consistance au parcours amoureux du couple principal aux risques de s'éparpiller dans des sujets et des tons annexes. On touche même parfois à la comédie burlesque, ce qui me parait être en décalage avec le reste de l'œuvre.
Le seul mérite de la version longue est de rééquilibrer l'importance des personnages principaux, avec un Zorg moins "passif" et qui prend du coup, plus de consistance. Une meilleure compréhension des sentiments de Zorg envers Betty ainsi qu'une évolution plus concrète de la folie de Betty, en ressortent.
Le film à la fois bien ancré dans son époque est également très moderne par certain thèmes abordés:
Ainsi, 37.2 est un bel outil pour comprendre le syndrome borderline qui était encore très peu reconnu à l'époque. Le jeu de Béatrice Dalle ainsi que l'évolution du personnage de Betty sont très réalistes et donnent toute la profondeur dramatique à cette œuvre. L'évolution de la relation amoureuse "toxique" des personnages ou chacun vient combler un "manque" chez l'être aimé est également décrite à merveille. C'est très utile et réaliste pour comprendre l'essence et l'évolution d'une passion amoureuse destructrice.
Bref, pour conclure, 37,2 est un chef d'œuvre fascinant qui mérite d'être vu et revu avec des niveaux de lecture qui peuvent être sans cesse renouvelé.
Bon, je crois que je n'aime définitivement pas les films de Jean-Jacques Beineix. Je m'ennuie, je trouve ça tellement inintéressant. Si la photographie est toujours ciselée et les acteurs incarnés, le gros ecueuil conerne le scénario qui n'a aucune profondeur et se noie lui-même dans ses méandres. Je ne l'avais jamais vu, et je regrette.
Une belle et torride romance avec deux acteurs d'exceptions, dans une très bon scénario, avec de très belles images ! un film qui n'a pas vieillit d'un poil !
Long et lent, 37°2 reste un film culte surtout grâce à Béatrice Dalle, complètement habitée par ce rôle de Betty et au fait que les personnages se promènent tout nus souvent dans le film. Ce film est une sorte de Roméo et Juliette façon Punk, une oeuvre générationnelle pour les gens ayant entre 20 et 30 ans en 1985. Les acteurs sont bons (Anglade, Dalle, Darmon) mais ne permettent pas à faire oublier un faible scénario.
Un très bon film qui a très bien passer le cap des années. on suit avec joie le quotidien d'un couple pas ordinaire, c'est le moins qu'on puisse dire avec une Béatrice Dalle interprétant on dirait aujourd'hui au mieux une hystérique au pire une psychopathe. Le film est barré, sans tabou et respire bien un temps où on pouvait parler de tout, fumer, boire sans avoir l'inquisition sur le dos.
Intéressant de revoir ce film une deuxième fois et à plus de trente ans d'intervalle. Je n'avais conservé de ma première vision, que ce côté à la fois érotique et provoquant qui avait enflammé les critiques et les foules à la sortie. Cet aspect là est, bien entendu, toujours peignant, mais ce qui ressort surtout c'est cette histoire de deux jeunes insouciants qui vivent la vie à 100 à l'heure et aussi la trajectoire de la jeune femme vers la folie et la mort. Bonne évocation de l'ambiance des années 80 Superbe jeu des 4 acteurs principaux : Dalle, Anglade, Darmont et Célarié, sans compter des petits rôles sympathiques comme le saxophoniste au début, ou Vincent Lindon en flic nerveux et humain à la fois
« 37°2 » c’est le film d’amour culte d’une génération qui l’a découvert en salles au 1986. Une génération que Jean-Jacques Beineix a pris par la main, avec une caméra parfois à la limite du voyeurisme (comme dans la scène d’ouverture) mais jamais dans la gratuité, pour leur faire vivre la naissance d’une véritable passion entre deux êtres, belle, forte, dévorante jusqu’à la folie. « 37°2 » c’est Betty et la révélation Béatrice Dalle qui bouffe littéralement l’écran. C’est aussi et surtout Jean-Hugues Anglade, l’inoubliable Zorg, écrivain raté, fragile, amoureux, vrai. « 37°2 » c’est le style Dijan, la musique de Gabriel Yared, des seconds rôles que l’on oublie pas - Gérard Darmon, Clémentine Célarié, Vincent Lindon, et une splendide affiche.
Vu dans sa version initiale de 2h, 37°2 le matin c'est d'abord un choc frontal avec une Béatrice Dalle rayonnante. Sa fougue fait le film. Le côté imprenable, capricieuse, effrontée la rend totalement irrésistible. Normal que Zorg tombe à ses pieds, qui ne le ferait pas. Elle représente un certain idéal féminin, totalement éprise de l'homme qu'elle aime, à s'en rendre malade. Sa trajectoire presque schizophrénique dans le film la rend définitivement attachante. Le film est très coloré, très chaud mais son scénario est lui très amer. Un contraste pas évident, qui rend le tout singulier.
37.2 le matin, film sensuel et érotique (parfois trop) marque la première apparition au cinéma de Béatrice Dalle autant folle à l'écran que dans la vie. L'actrice est accompagnée du très bon Jean Hugues Anglade qui apporte une touche de douceur comme à tous les films auquel il participe. Le film quant à lui est parfois trop long, sans parler de la version longue bien sur, mais saura fait passer le temps et nous surprendre par moment, classé comme classique du cinéma français, le film reste pour ma part dispensable...
Porté par un duo de jeunes très convaincants, ce film démarre d’entrée par une scène de sex, mais gentillette pour ma part, rien à voir avec le monument décrit par ma mère. Preuve encore qu'à l'époque, il n'en fallait pas beaucoup pour émouvoir les petites âmes sensibles. L'environnement de nos 2 héros est très bon, des maisons sur-élevées en bord de mer ou d’océan, pour moi c’est plus l’océan, fin bref. Un bon contenu, bien dynamique lorsque qu’arrive le patron du copain, spoiler: grand paresseux bien obèse presque avec ses petites mimiques à 2 franc. Et là, c'est le drame, la copine qui rapplique et c'est la guerre de 100 Ans. La scène ou cette dernière balance toute les affaires domestique par dessus la fenêtre est géniale.
spoiler: Egalement celle ou elle incendie leur maison. Puis s’en vont… Puis viens et arrive même sûrement et à très vive allure… je vous laisse deviner… LE SCRIPT pardi. Alors là, c'est fini plus de "holé holé", plus de ronronnements féminin et plus de tension, que du beau script et du tout neuf. Les crises de madame s’envolent de manière directe. Le contenu deviens alors mou et ennuyeux. Même l'apparition de nouveaux personnages ne change rien puisque ça blablate et ça blablate. Comme le veut ma tradition, à un moment donnée plus rien à déclarer et bah une petite dose d’accélération pardi. Ba quoi après tous on va pas se gêner, on me tant si bien la perche avec ces longueurs que non seulement je comprend plus rien au contenu, mais qu'en je vais certainement pas refuser.
Donc, pour résumer, vous l’aurez si bien compris, un début génial, mais un milieu et une fin à vomir. Pour un -12 et un titre pareil, je ne pouvais que… m’attendre à mieux. Car avant tous, ce titre possède une forte connotation, celle de dire que si le matin il fait si chaud, c'est également en raison d'une potentielle très bonne ambiance de couple.
Ce film a marqué toute une génération, on se voit tous dans ce film . Une musique magnifique, des acteurs éblouissants. Betty la femme qui éclaire tout sur son passage qui passe à tout les extrêmes jusqu'au jour où tout va basculer lentement dans un enfer une douleur.... la descente est terrible.... une des plus belles histoires d'amour du cinéma français....
J'ai enfin eu l'occasion de regarder ce film qui m'intriguait depuis si longtemps et je n'en suis franchement pas déçu ! Réalisé par Jean-Jacques Beineix et sorti en 1986, le film raconte l'histoire d'un couple passionné mais chaotique, notamment à cause du comportement incontrôlable de Betty. Bon voilà, annoncé comme ça, ça n'a pas l'air dingue mais le film rend pourtant cette histoire intéressante ! Le scénario est adapté du roman éponyme de Philippe Djian mais ne l'ayant pas lu, je ne pourrai pas le comparer au film. Quoi qu'il en soit, le film met le ton dès le début. En effet, dès la scène d’introduction, le film nous montre les deux protagonistes, la caméra se rapprochant de plus en plus et mettant donc le spectateur de plus en plus dans l'intimité du couple. C'est là que l'on sait vraiment finalement si on va accrocher ou non car le film ne raconte pas d'histoire précise avec une trame bien définie. Nous suivons simplement les aventures de ce couple atypique à travers leur amour passionné, les colères, les déceptions etc. Je dois cependant avouer que j'ai vu le film dans sa version la plus courte, c'est-à-dire d'environ deux heures, et que j'ai trouvé quelques passages parfois un peu longuets. Néanmoins, je serai tout de même curieux de voir la version longue de trois heures, notamment pour sa mise en scène et sa photographie. J'ai en effet trouvé le film magnifique, les couleurs dorées, la chaleur et la sensualité passent énormément à la fois à travers les images mais ressortent aussi beaucoup à travers la manière de filmer et de mettre en scène les personnages. Dans ce genre de film traitant de l'amour passionnel (mais complexe), les personnages sont souvent délaissés au profit du cadre et du sujet mais ici, ils sont tous les deux très bien travaillés et très bien écrits. En ce qui concerne les acteurs, nous retiendrons surtout Béatrice Dalle et Jean-Hugues Anglade qui jouent très bien (Dalle fait vraiment peur parfois) et dont l'alchimie est réellement palpable. "37°2 le matin" est donc un film particulier qui nous fait vivre une expérience intense au sein d'un couple singulier.