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Akamaru
3 134 abonnés
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0,5
Publiée le 21 juillet 2009
Un film générationnel des années 80 françaises.Les jeunes de l'époque s'y sont reconnus.Précarité,coup de folie,coup de sang,amour charnel,inconséquence,vie de bohème...Les 80's dans toute leur insouciance et leur kitscherie."37°2 le matin" de Jean-Jacques Beineix conserve une forte aura pour son constat d'une génération perdue et pour le naturel des scènes érotiques.Je ne vois pas d'autre explication,car sous un oeil purement actuel,ce drame tourmenté au parfum de liberté forcée,est tape à l'oeil,tapageur et au discours discutable.Jean-Hugues Anglade et Béatrice Dalle,certes impliqués au delà de la mesure,passent la moitié du film à poil,ou à s'engueuler.La communication est mince,ou alors elle ne transite que par le corps.Et disons le clairement,leurs personnages sont antipathiques(un loser imbu de lui-même et une bimbo trash).En revanche,notons les apparitions marrantes de Vincent Lindon en flic chantant du Duteil,ou Clémentine Célarié en épicière nymphomane.Et le fou rire de Gérard Darmon!Sexe,nudité,croyances bidons,mensonges éhontés,vols élaborés.Tout passe par les extrêmes.Et forcément,à force de faire le grand écart de la passion,on finit par s'y brûler les ailes.Un constat qui ne nécessitait pas une telle démonstration.Le statut de film culte est vraiment un concept propre à chacun!
"37°2 le matin" est un film particulier et assez déroutant. Déroutant car il propose dans son contenu des scènes assez violentes qui sont agrémentés d'un érotisme qui risque d'en laisser plus d'un sur le carreau. Ce film c'est une histoire d'amour, ce qui paraît classique au début mais qui devient progressivement une passion destructrice entre une jeune fille brune névrosée sujette aux crises d'hystéries et un homme à tout faire mais qui n'a pas de but dans la vie. "37°2" est un film où l'on sent clairement la patte de Jean-Jacques Beineix et son soucis du détail et qui privilégie beaucoup plus l'image, le décor que l'intrigue. Ce long métrage est aujourd'hui considéré comme un film culte, franchement une réflexion s'impose: s'il est indéniablement le film de toute une génération on ne peut pas le classer dans la catégorie des films cultes. Mais ce qui est évident, c'est qu'il ne laisse pas indifférent, comme tous les films de Jean-Jacques Beineix...
Film culte d'une génération à laquelle il faut appartenir pour le considérer comme un film culte, ce qui n'est pas mon cas. Aussi je me suis passablement ennuyé en me demandant tout au long du film ce que cette mystérieuse génération a bien pu lui trouver. Le personnage de Béatrice Dalle est complètement barré. Celui de Jean Hugues Anglade totalement paumé. A part pour avoir réussi l'exploit de montrer des chattes poilues, des seins et des bites sans être considéré comme porno, on se demande bien comment ce film a pu sortir du lot.
Une chronique caniculaire passionnelle, sensuelle et bouleversante. Un film culte qui a marqué les années 80 et qui révéla Béatrice Dalle, inoubliable. 3,75
Malgré le côté excessif des personnages, du scénario et de certaines scènes, le film dégage une force incontestable grâce à cette relation parfaitement sublimée et extravagante. On ne peut être indifférent à cette quête éperdue de Betty qui sombre inexorablement et ces instants de magie qu'elle vit avec Zorg, écrivain non reconnu. Une réussite parmi les navets de l'époque et qui reste un beau film.
Un hymne à l'amour et à la liberté, mais aussi un film qui fait aimer le cinéma! En effet, quel plaisir de voir des acteurs aussi bons et aussi impliqués dans leurs rôles. Bref, un film à voir absolument.
Film générationnel et point d'orgue de la carrière de Jean-Jacques Beineix, devenu, avec Luc Besson, l'un des réalisateurs iconoclaste des années 80 (et qui ne s'en est jamais vraiment relevé depuis), "37°2 le matin" est surtout un film inclassable qui doit, en grande partie, sa notoriété, au fait qu'il a osé montré des acteurs complètement nus et des scènes de cul particulièrement hot à une époque où ce n'était pas franchement la norme. Il serait cependant injuste de limiter le film à ce seul postulat mais il faut admettre que, pour le reste, les partis pris du réalisateur ne peuvent que diviser. Le scénario, par exemple, m'a paru particulièrement bordélique et redondant (avec un discours anarchique bon marché) et je n'ai pas accroché avec le personnage de Betty et sa folie dévorante (le final est, à ce titre, plutôt perturbant), mais il faut admettre que l'intrigue et le traitement des personnages sortent des sentiers battus et explorent des terrains plutôt inédits. Quant à la mise en scène, elle a été considérée, en son temps,comme révolutionnaire (l'utilisation de la BO évanescente, le travail sur la photo, les jeux de lumière...) mais elle souffre d'un manque de rythme évident (aggravé par une durée de plus de 3h !) et a particulièrement mal vieilli. Seul point incontestable : le casting est une incroyable pépinière de talents. Outre les révélations de Jean-Hugues Anglade et Béatrice Dalle (catapultée sex-symbol trash un peu vite), on retrouve Gérard Darmon, Clémentine Célarié, Dominique Beshehard, Dominique Pinon, Jean-Pierre Bisson, Jacques Mathou ou encore Vincent Lindon. Un film culte certes mais qui me parait franchement surestimé et surtout qui n'a m'a jamais entièrement emballé !
Un grand film, ce n’est pas forcément un film long ni étonnant. Quoique la longueur joue un rôle dans l’étendue du Betty Blue, ce n’est pas ce qui le rend grand, pas plus que son tournage sudiste ne le rend spontanément chaleureux.
On entre très vite dans l’intimité du couple formé par Jean-Hugues Anglade et Béatrice Dalle (et c’est un euphémisme), comme s’ils n’étaient pas importants. On les connaît mieux qu’ils ne se connaissent initialement, et l’on part de rien pour aller apparemment nulle part, dans un style qui rappelle fortement Blier. Mais la désinvolture s’effrite vite quand on s’aperçoit que la plage où ils avaient élus un domicile presque paradisiaque a pris une telle place dans notre esprit qu’on s’attendait à y passer tout le film. Alors que pas du tout.
Leur histoire signifiera bien plus que la molle satisfaction de les voir repeindre des bungalows au rouleau ou les rires provoqués par l’espèce de Maesmaker en DS qui leur sert de propriétaire. Les personnages peuvent passer pour trop campés dans leur style, toutefois on leur fait jouer une vie entière, et c’est un hasard si on n’en voit que des bouts. On découvrira leur relation par les caprices du montage, bien sûr, pourtant le fait de considérer qu’ils se découvrent devant nous démontre notre familiarité déjà enclenchée – non pour le décor, comme on peut d’abord le croire, mais bien pour eux.
Le scénario est un peu trop basé sur le conflit – ils vont bien ensemble, pourtant ce sont des piques qui font invariablement bouger l’histoire, de sorte qu’on se demandera s’ils ne sont pas accordés sur le diapason un peu simple cinématographiquement de la complémentarité, surtout quand ils font le plein d’énergie par l’injection de compassion & de poésie forcée par la voix off.
Entre une progression idéalisée d’une vie à deux quand même soumise à ses drames et les décors qui passent d’un extrême à un autre sans jamais monopoliser la scène, Betty Blue crée une Nikita romantique qui n’a sûrement de valeur que dans le director’s cut de 178 minutes. Elle et lui ne cesseront de surprendre sans jamais appuyer sur les leviers de la narration. Narration ? C’est presque déplacé : une vie ne se narre pas, elle se vit ou elle se perd. Et Beineix ne nous en laisse rien perdre.
Le scénario est franchement pas abouti. Béatrice Dalle est très mauvaise dans ce film heureusement elle fera mieux après. Seul Jean Hugues Anglade s en sort a peu près. Je ne comprends vraiment pas l l'enthousiasme qu il y a eu autour de ce film
Lors de sa sortie en salles dans les années quatre-vingt, le public a facilement su se retrouver à travers les deux jeunes personnages vivant leur histoire d'amour passionnelle avec un zeste de rébellion et de désinvolture. Si aujourd’hui, 37°2 le matin plein de légèreté a pu perdre son statut de film culte, le mélange mélodieux de sensualité, d'humour et d’agressivité qui alimente la relation fusionnelle que mènent les personnages qu’interprètent avec brio Béatrice Dalle et Jean-Hugues Anglade continue à la rendre passionnante à suivre. Ajoutez à cela un casting bien garni (de Gérard Damon à Vincent Lindon), une musique mémorable et une remarque photographie solaire, alors vous réaliserez à quel point Jean-Jacques Beineix a signé une œuvre parfaitement abouti qui a mériter de rentrer dans les annales du cinéma français.