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    Travolta et Moi
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    3,3
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    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 067 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 février 2020
    Troisième film que je vois de la série Tous les garçons et filles de leur âge après le Akerman et le Denis que j'avais beaucoup aimés.
    Ce film là est réalisé par Mazuy, une réalisatrice que j'aime beaucoup pour son Sport de filles et Paul Sanchez est revenu. Travolta et moi est l'un de ses premiers films, film où elle va tenter de sonder l'âme d'une adolescente grandissant avec Travolta dans les années 70.

    Et c'est pas mal du tout, avec des vrais moments de malaise comme seuls les ados peuvent nous en procurer. Parce qu'entre le mec qui se croit trop d4rk avec ses cheveux longs à citer Nietzsche et à draguer des filles en se donnant un air détaché, l'ado amoureuse qui pense que le mec rencontré cinq minutes la veille est l'amour de sa vie ou encore la meilleure amie qui est chargée de faire toutes les sales besognes... on est servit.

    Surtout que franchement les ados portent bien leur rôle sur leur gueule, certes parfois leur jeu est un peu théâtral, mais ça fonctionne vraiment bien de voir la gamine frustrée de ne pas pouvoir aller à son rancard et qui en devient absolument ignoble avec tout le monde, y compris sa meilleure amie.

    Je trouve que le film arrive bien à saisir ce que c'est que d'être un ado, où on a l'impression que la moindre frustration est le bout du monde, un complot contre sa personne et où tout prend des proportions extraordinaires pour rien du tout. Alors je ne nierais pas le malaise profond que j'ai ressenti durant toute la durée du film (c'est très court), mais ça fait du bien de voir des ados être des ados, avoir des problèmes d'ados et des réactions, certes exagérées, d'ados.
    blacktide
    blacktide

    58 abonnés 795 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 juillet 2018
    La valse des patins... et le péril jeune en action.

    A mi-chemin entre un réel passé et un fantasme d’adolescent sans temporalité, la séquence de patinage de Travolta et Moi nous emporte dans la tragédie de l’adolescence, dans ce qu’elle a de plus beau et de plus bouleversant : cette insouciance, cette extrême liberté, illusoire et à double tranchant, avant l’inéluctable perte d’innocence. Mais de cette tragédie, se manifeste la puissance d’un temps qui se fige et se transcende par la réinterprétation cinématographique. Se souvenir des premiers amours, des premières fois, qu’elles soient sur un écran de cinéma dans le reflet d’un œil émerveillé comme Toto dans la sublime séquence finale de Cinema Paradiso ; ou dans une réalité éprouvée : un baiser, ravivé par l’intensité d’une pellicule.

    Un 16 mm qui d’ailleurs se veut retranscrire cette douce sensation de baigner dans un souvenir. Un souvenir qui n’est pas le nôtre et qui pourtant, nous est familier, connu, vécu et surtout universel. Une séquence s’inscrivant dans un temps figé et passé, et pourtant encore bien présent. Des jeux de lumière datés et colorés au grain si reconnaissable de l’Image, tout le travail visuel s’orchestre ici autour du « souvenir », de l’identification à cette jeunesse qui fut la nôtre ou continue de l’être. L’ambiance festive, de ces patineurs dansants aux spots lumineux, témoigne de ce temps à perte. Comme ce passage culte du slow de La Boum, où l’instant de rapprochement sur la piste de danse est voué à disparaître. D’autant plus que la chanson Reality sonne comme un rappel, un avertissement dans un contexte où l’on s’échappe bien souvent dans le fantasme et l’imaginaire pour fuir une réalité, où l’adolescence est aussi synonyme de crise existentielle et de désespoir.

    Sur la glace, les jeunes dansent, s’amusent, s’oublient, et jouissent de l’instant avant que celui-ci ne s’échappe et ne disparaisse dans un hier encore, là où j’avais 20 ans ; sans préoccupation de l’avenir, jusqu’à ce que le suicide de Nicolas ne vienne les ramener à la réalité. D’ailleurs, les séquences de patinage se veulent porteuses d’irréalité, cette singulière sensation de flottement et d’évasion, cette impression de voler, d’être suspendu dans un rêve, prêt à atteindre le septième ciel. Patiner s’assimile alors à une valse, renforcée par la fluidité des mouvements de caméra, comme une poésie de l’innocence où danser reste le seul moyen de rester enfant, de ne pas grandir et de s’évader dans un monde où les blessures intimes n’existent pas. Lorsque Christine tombe sur la glace, cela la ramène au réel, à une certaine « tristitude », où la chute correspond à la contemplation d’une jeunesse perdue, chute qui d’ailleurs agit sur nous comme un phénomène prédicateur d’une tragédie future.

    En ce sens, plus que la référence du titre, La Fièvre du Samedi Soir pourrait également être le sous-titre de cette œuvre tant les similitudes nous frappent : derrière la danse, qu’elle soit sur glace ou sur le dancefloor, s’agite un péril jeune qui sous les lumières et les gestes enjoués, finit inexorablement par chuter, d’un pont ou d’un visage métallique. Une tragédie dissimulée sous des apparences : des jeux de lumière (non sans rappeler un certain Carrie de Brian de Palma, où le bal de fin d’année s’éclabousse de sang, et où dans Travolta et Moi, l’acte se finit dans la même émotion mortifère, à la différence que l’hémoglobine n’est pas de porc) aux vêtements multicolores, la jeunesse se cache et ne dévoile ses zones d’ombres, ses fissures qu’à travers des paroles en sous-entendus, des regards et des actes. L’ouverture de la séquence donne ainsi à voir des adolescents « perdus » au milieu d’une fête d’anniversaire : une jeunesse qui doute, de ses choix, de ses amours malgré cette envie constante d’expérimenter.

    Le non-raccord entre les chansons et le choix éclectique musical, du folk à l’opéra revisité (Nina Hagen probablement), en témoigne tout particulièrement de cette jeunesse qui teste sans se positionner. Une jeunesse emportée dans le tourbillon de la vie comme le chantait Jeanne Moreau. La mise en scène se veut capturer ce mouvement en insistant sur la fluidité, les gestes corporels et la chorégraphie des êtres comme ce passage où une bande de jeunes se met à effectuer les mêmes mouvements à l’écoute d’un air : l’impression que ces jeunes sont manipulés comme des marionnettes par le destin. Le montage, plutôt rapide, enchaîne les coupes pour renforcer l’aspect choral de l’ensemble. Car l’adolescence se vit seul, mais aussi en groupe, à travers un collectif de problèmes aussi différents que communs (comme le montre avec plus ou moins de réussite la série Skins).

    Des adolescents qui se cherchent en définitive, d’où cette envie de Patricia Mazuy de multiplier les points de vues et les regards. Comme pour pouvoir nous identifier à chaque jeune, et y symboliser une des facettes que peut prendre l’adolescence, ou à ses émotions universelles. Le genre du teen movie, souvent employé péjorativement, explore ces fissures, ces doutes, cette universalité depuis sa création : les films de John Hughes et particulièrement Breakfast Club, s’évertuent à créer ou plutôt à recréer un portrait sincère de l’adolescence selon l’époque dans laquelle elle s’inscrit. Mais bien souvent, l’époque n’efface pas les fêlures qui restent les mêmes, identiques face à ce mal être universel et générationnel : la série Freaks and Geeks en serait d’ailleurs un parfait exemple.

    Plus encore, cette séquence de Travolta et Moi s’assimile idéalement au Cinéma de Richard Linklater, cinéaste du temps et de l’instant : que cela soit dans son Dazed and Confused, ou dans son Everybody Wants Some !, il s’est toujours concentré à capter l’insouciance d’une jeunesse dans ses instants de grâce avec la plus grande sincérité possible. Ici, les thématiques sont communes, même si l’œuvre de Patricia Mazuy se veut sûrement plus pessimiste : une innocence qui se perd, s’assassine ; tuée par la transition dans un monde d’adulte. Comme le fut à une époque American Graffiti de George Lucas, où la virée délinquante, les premières expériences et le fête de fin d’année implosent dans un dernier plan : celui d’un accident de voiture lié à un excès d’insouciance. Et à cette comparaison, Travolta et Moi propose, non sans une certaine gravité, le suicide de Nicolas.

    Mais la comparaison ne s’arrête pas là : dans les deux cas, la musique tient une place primordiale. Qu’il s’agisse de tubes rock des années 1950 ou de l’éclectisme musical de Travolta et Moi, la musique illustre les sentiments des personnages et leurs émotions intérieures : la musique raconte autant que les Images. Si bien que lorsqu’elle s’arrête, le silence nous envahit au point de laisser une frustration en nous : celle des personnages. Néanmoins, notre cœur bat au rythme des chansons, s’enivre d’elles jusqu’à devenir un adolescent patinant sur cette glace des cœurs brisés. Alors que l’ouverture sur du Bob Dylan annonce le rythme de la séquence, le « Je suis une Mouche » (Polnareff) vient témoigner de cette liberté adolescente. Un dernier envol. Comme pour crier un « Emmenez-Moi » intérieur pour s’échapper vers une misère moins pénible au soleil. A cette synchronisation sur les existences des personnages, se contemplent alors des premiers amours qui resteront des mélodies gravées en souvenir.

    D’autant plus que cette séquence explore le désir et les émotions refoulées, si caractéristiques d’une adolescence où l’expression passe aussi bien par l’insouciance que le refoulement. D’où la nécessité de gros plans sur les regards, qu’ils soient énamourés ou simplement brisés, tristes, mélancoliques,… marqués par la vie et ses difficultés. Un désir marqué par ces baisers, cette découverte des corps dans l’ombre pour ressentir le « frisson des amours novices » comme le déclame Nicolas à Christine. Seulement, l’ombre des gradins vient former des barreaux, image d’une prison ; celle du désir incarcéré et de l’adolescence. Une jeunesse séquestrée qui patine pour s’oublier : à l’image de cette scène dansante de Christina Ricci dans Buffalo 66’ ou plus encore cette flash mob improvisée dans Ferris Bueller, entrecoupée des réflexions de Cameron doutant de son futur alors même que Ferris fête le présent. Carpe Diem ou lendemains de fête ? Mais quand tout nous échappe, reste à briser la glace jusqu’à en venir à se briser soi-même.

    La scène du suicide de Nicolas est ainsi particulièrement intense. Sa montée à l’échelle se fait de manière lente et presque inconsciente, bousculée par le crescendo d’une musique (comme lors de la tentative de suicide de Jenny dans Forrest Gump), et la dissonance des sons diégétiques : ceux des patins coupant la glace, dont les traces symbolisent les marques et blessures intimes de Nicolas. A t
    JimBo Lebowski
    JimBo Lebowski

    396 abonnés 1 080 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 juin 2016
    Ça manque peut être un peu de justesse dans les dialogues et de bon sens sur certaines situations mais il se passe quelque chose en terme d’émotion, et c’est bien le principal, un film qui dépeint l’adolescence à la fois concrètement et symboliquement, une jeune fille trouvant l’amour au delà de son admiration pour John Travolta et qui va dans son insoumission et sa vindicte s’auto-détruire malgré elle, l’actrice est d’ailleurs formidable. L’évolution du personnage est intéressante, surtout dans la dernière partie avec une (excellente) bande son venant souligner l’état qu’elle traverse, avec des chorégraphies surréalistes dans la patinoire nous faisant naviguer dans une ambiance presque nébuleuse, c’est je pense la séquence la plus réussie, après le dénouement n’est pas très clair, sans doute une référence à "La fièvre du samedi soir", étrange, j'avoue ne pas avoir véritablement saisi.
    En gros c’est un tantinet maladroit dans sa mise en scène mais le film dégage un charme nostalgique assez fort, le liant entre la fin des années 70 et le début des 90s, le côté vieillot sympa des téléfilms de l’époque qui ne paient pas de mine sur des sentiments complexes et universels, l’émoi amoureux, la colère, la folie, et ça fait du bien de voir une oeuvre sur la jeunesse épurée d’enjeux futiles et d’outils numériques, on se concentre vraiment sur l’humain.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 28 février 2014
    J'ai tourner dans ce film en tant que figurante .. j'etais petite dans le film on me voit taper au carreau de la boulangerie avec un vieil homme .. j'ai vraiment aimer mais malheuresement je n'est pu la video et g pas moyen de retrouver le film..
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