Avis sur L'Horrible Invasion

Malgré son côté vintage qui provoque parfois un sourire bienveillant, L'Horrible Invasion inspire un certain effroi et la scène de panique en ville illustre à elle seule la démarche sérieuse et honnête d'un réalisateur dont le talent est indéniable. Notre critique complète est en ligne sur le site Terreurvision.

Sur le thème usé jusqu’à la moelle de la petite ville de campagne en proie à une attaque d’animaux mutants ou de monstres; « l’horrible invasion » nous raconte comment des araignées dont le régime alimentaire a été perturbé par l’utilisation de produits chimiques dans l’agriculture se mettent à attaquer vaches, femmes et enfants. C’est une petite série b franchement désuète qui se laisse regarder sans grand intérêt, mais qui est quand même sauvée par son final plutôt efficace et les quelques scènes de panique dans le village quand la situation devient totalement hors de contrôle. Rien de révolutionnaire donc mais rien d’honteux non plus.

Bon bien sûr on passe son temps à sourire dès le début et on peut même croire à une parodie tellement parfois c est mal joué par l ensemble des acteurs. Toutefois il y a un certain charme qui opère. Notamment la dernière scène.

Bon, L’Horrible invasion est un film sans grande saveur, pas vraiment loupé, mais qui manque clairement de relief.
Au niveau des acteurs c’est fade. Clairement William Shatner en héros n’est pas terrible. Peu charismatique, doté d’un personnage trop tendre, pas assez creusé, il porte assez mollement le film, ne semblant pas trop y croire. Il m’a fait penser parfois à une sorte de John Wayne des mauvais jours. Il n’est pas très bien entouré non plus. Malgré la présence de quelques noms connus comme Tiffany Bolling ou Woody Strode, malheureusement là encore les rôles peinent à avoir du relief, et les acteurs ne sont pas assez incisifs pour compenser les lacunes de leurs personnages. Au final je n’ai pas réellement été enthousiasmé par le casting sur le lequel je dois dire je n’avais pas énormément d’attente, et qui de fait a assez bien répondu à ce que je supposais.
Le scénario dispose d’une bonne fin, d’un ton globalement sérieux et grave efficace, et il y a quelques scènes assez méchantes qui font plaisir. Là-dessus, je n’ai rien à dire. Néanmoins il faut avouer que le déroulement est trop timide. Le film parait long par moment, çà manque généralement de punch, la faiblesse des personnages n’est que le révélateur d’un film qui n’a pas su construire avec une efficacité suffisante son histoire, et il y a quelques passages assez invraisemblables. Je ne dis rien mais vous les repérerez sans doute assez vite.
La réalisation est tiède elle aussi. Pas ratée, elle sait au moins ménager de bons effets (la révélation finale par exemple, mais aussi quelques petits moments de suspens bien distillé) mais dès qu’il s’agit de séquences plus banales, des dialogues, des échanges, des moments de détentes, bref, dès que l’on sort du « spectaculaire », c’est presque théâtral. Ce n’est pas vraiment gênant, mais le décalage du coup avec les scènes mieux faites se ressent et le film donne une impression ambigüe. Visuellement c’est moyen. Des décors acceptables mais enfin assez minimalistes quand même, et une photographie pas tout à fait en adéquation avec la tonalité du film. On évolue globalement dans des teintes chaudes, lumineuses, je ne sais pas si c’est voulu pour créer un décalage, mais cela n’aide pas à instaurer l’ambiance quasi apocalyptique qui se manifeste dans la deuxième partie du film. Quant à la bande son, l’intéressante ouverture du début ne débouche sur rien de bien bon en fait. On relèvera quand même l’agréable idée d’introduire de vraies araignées, ce qui débouche quand même sur quelques scènes d’attaques réjouissantes.
Au final L’horrible invasion est à l’image de son titre, trop banale. Si le film se montre volontiers méchant, tout est sinon trop tendre. Le casting, les personnages, l’histoire pas assez rythmée, l’aspect visuel aussi. Ce n’est pas raté, mais ça manque de saveur, et je crois que les années ayant passés ce problème s’est accentué dans ce film. Je donne 2.

Deux parties très distinctes, une première assez paisible malgré quelques effets de caméra inquiétants mais laids (à vrai dire inutiles). Cette partie permet de s’installer dans ce coin de campagne de l’Arizona, de s’intéresser aux habitants et à leurs façons de vivre dans un cadre de liberté et d’espace. Plaisir de retrouver Woody Strode à 63 ans et le capitaine Kirk en séducteur invétéré. Le film d’horreur commence dans une deuxième partie , juste après l’accident de voiture et suit une progression hyper classique avec la mise en scène que l’on a l’habitude d’y voir. Elle contient en plus une superbe séquence d’aviation, le décollage dans un nuage de poussière locale suivi d’un vol panoramique est une réussite du genre. Ensuite tout s’accélère pour un final apocalyptique difficile à deviner. L’histoire d’amour est originale, le couple improbable formé par William Shatner et Tiffany Bolling est plutôt réussi compte tenu d’un contexte cauchemardesque. L’invasion des mygales (pas tarentule qui est italienne) est plutôt réussie, Il faudra attendre 1991 avec ‘’Arachnophobie’’ pour être plus impressionné par les petites mygales du Venézuela.

pour un arachnophile comme moi, un tel film représentait tellement de choses (des années que je voulais le voir, une source d'inspiration pour de nombreuses personnes...). Et au final, même si on a pas les araignées géantes qu'on nous promettait en affiche (tout du moins, pas à l'écran), le tout est plutôt sympathique. Si on omet des dialogues un peu trop présents, le quotas d'araignées est rempli, et l'intrigue n'est pas si mauvaise que ça. Ambiance 70 in the desert, le parfum de nostalgie que le film garde lui procure aussi un certain charme. Une distraction, mais que je ne retiendrai pas comme référence.

Oh ! Cela fait longtemps que je cherchais ce film que j'ai vu quand j'avais moins de 10 ans au début des années 80 et qui m'avait empêché de dormir et certainement rendu arachnophobe.
Je viens de le revisionner et même si c'est moins traumatisant, l'ensemble reste honnête et certainement l'un des meilleurs film d'invasion d'araignées. Faut dire qu'il n'y en a pas des masses. Donc un bon divertissement qui a bien vieilli.

L’onde de choc de “Jaws” de Steven Spielberg (1975) a eu des répercussions sur toute la faune animale. Depuis le « Tarantula » de Jack Arnold en 1955 la phobie des araignées n’avait pas été convoquée pour effrayer le spectateur. John Bud Cardoz s’en est chargé avec ce tout petit film de série qui bien sûr ne peut rivaliser avec la perfection de « jaws » qui restera à tout jamais l’étalon du genre même s’il en utilise tous les ressorts dramatiques mais le plus souvent de façon maladroite ou même quelquefois risible. Rien de très passionnant à priori donc, si ce n’est la bonne humeur générale qui se dégage d’une mise en scène approximative et d’un jeu un peu outré des acteurs souvent en décalage avec le drame qui est censé se jouer dans ce petit bled paumé du Texas profond(Camp Verde). En résumé le film est plutôt sympathique faute d’être un chef d’œuvre, avec un William Shatner échappé de la série « Cosmos » en vétérinaire bellâtre à qui l’on ne confierait certainement pas notre matou adoré même atteint d’un petite diarrhée bénigne.

Un docteur (William Shatner) et un entomologiste combattent l'imminence d'une invasion de tarentules en Arizona! Voilà pour le pitch! spoiler: La première victime est une vache, morte suite à une dose massive de venin d'araignèe (cinq fois plus toxique que la normale). Ensuite c'est la panique dans la règion rurale de Verde Valley avec un maire (un Larry Vaughn de plus) qui ne pense qu'aux recettes de la foire agricole!
Pur produit des seventies, "Kingdom of the Spiders" a quand même un peu vieilli (l'extincteur qu'utilise Shatner est aussi âgè que lui). il est sage et même plutôt plat dans la première moitiè du film! Mais c'est une belle occasion de voir si on a peur ou non des araignèes! Contrairement à ce qu'on pense, le venin de la plupart des tarentules n'est pas dangereux pour l'homme, ne causant pas plus de tort qu'une piqûre d'abeille! La dernière partie, mouvementèe, assure le spectacle et rappelle l'attaque des oiseaux du classique d'Hitchcock! Quant au plan final spoiler: (le cocon gèant)
, il emporte largement l'adhèsion! L'aficionado du genre aurait certainement aimè que le film continue dans cette direction...

Les films d'horreur sur les insectes ou les arachnides ont toujours été assez prisés par la série B, voire Z, notamment dans les années 50 avec le motif du nucléaire faisant grandir bestioles en tout genre et puis a connu un certain retour vers les années 2000, notamment grâce à l'avènement des effets spéciaux (pour le meilleur comme pour le pire d'ailleurs). Mais entre temps, le genre persiste tout de même avec des films comme celui-ci, réalisé par John Cardos et sorti en 1977. Alors, vous allez me dire, c'est les années 70, les effets spéciaux vont forcément être dégueulasses. Eh bien non car la grande qualité du film est d'avoir utilisé, pour la majeure partie du temps, de vraies araignées ! Ainsi, on aura droit à des scènes quand même bien marquantes, comme celle du nid (qui ravira les arachnophobes) ou encore toutes les scènes lorsque les araignées sont au sol. Bien-sûr, il y a parmi elles de fausses araignées mais qui ne se voit finalement pas tellement car notre regard est attiré par les vraies et que les personnages manipulent dans 99% ces cas de vraies araignées dans les gros plans, ce qui donne d'ailleurs des frissons ! Bon en dehors de ça, le scénario n'est malheureusement pas passionnant, c'est celle d'une petite ville infestée d'araignées qui ont besoin de nourriture pour survivre. Car oui, même on a dépassé la peur du nucléaire, le film exploite la peur écologique puisque les araignées ne peuvent plus trouver d'insectes ou autre à cause des pesticides de l'homme ou en tout cas de son impact environnemental. Malheureusement, malgré ce thème intéressant, l'intrigue peine vraiment à avancer et met surtout énormément de temps à se mettre en branle ! Le film souffre en effet d'un scénario qui n'est pas vraiment palpitant et puis d'un rythme propre à son époque, c'est-à-dire relativement lent. Reste que "L'Horrible Invasion" est une série B sympathique, surtout pour les amateurs d'araignées.

Kingdom of the Spiders ne cesse d’injecter Jaws dans les veines d’une production longuette et truffée de faux raccords, preuve de la marque indélébile laissée par le chef-d’œuvre de Steven Spielberg sur le cinéma de genre avec animaux méchants. Des plans au ras du sol qui figurent la focalisation interne des araignées au visage endolori d’un macchabé surgissant du véhicule qui le transportait, en passant par le maire véreux, voici une somme de transferts, de greffes certes réussis mais qui contraignent le film de John Cardos à s’agiter dans l’ombre d’un aîné mastodonte. Le seul intérêt à trouver ici réside dans l’utilisation de véritables arachnides, par centaines voire par milliers, donnant lieu à des séquences de grouillement réalistes du fait qu’elles furent réelles : la topographie de la small town américaine d’abord figée dans sa routine poussiéreuse tend à reprendre vie à mesure que les prédateurs font bouger le sol, sortent de monticules de terre pour coloniser le territoire. Le plan de clausule, mémorable, s’achève sur une ville zombie, atrophiée, là où elle aurait dû constituer le cœur battant du long métrage : s’arrêter ainsi est frustrant, empêche une déambulation dans des espaces recouverts de toiles et saturés de bestioles. Faute de budget, certainement, l’originalité cesse aussitôt qu’elle pointe le bout de son nez. Reste une poignée d’images impressionnantes qui sauront compenser la sous-intrigue amoureuse à rallonge et l’aspect convenu du schéma actanciel.

L'horrible invasion est le film d'araignée ultime. Certes il a un peut vieillit mais n'empêche. Réalisation sobre mais efficace, bon acteur, bon scénario avec quelques idées plutôt original (la fin par exemple) et puis il ne faut pas oublier que ce ne sont pas des effets spéciaux mais de vrai Tarentules utiliser sur le tournage. Un must.