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    Sauve et protege - Madame Bovary
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    3,0
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    4 critiques spectateurs

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    Iloonoyeil
    Iloonoyeil

    38 abonnés 248 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 septembre 2024
    Bonjour,

    A partir de Madame Bovary, voici une transposition magistralement filmée et incarnée..........


    Alexandre Sokourov est un des maîtres du plan séquence métaphorique et mystique ............

    Une lente méditation sur la condition humaine, ni plus mais ni moins .........

    Amicalement.

    Gérard Michel
    JR Les Iffs
    JR Les Iffs

    80 abonnés 1 151 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 28 octobre 2017
    Sokourov adapte Mme Bovary, dans une province russe. C'est pas terrible. Malgré quelques beaux plans ici et là, cela tend à l'amateurisme, tant du scénario que de la technique cinématographique. L'ennui s'insinue et le borarysme développé ici semble plus charnel que spirituel. Trop d'accouplements, trop d'hystérie. Les dialogues, bien que succincts sont faibles, l'actrice principale est-elle à la hauteur du projet, la poésie a du mal à prendre, le peu d'action ou d'évènement paraît obscur (chirurgie) d'autant plus que le film dure 2h30 ! Le film a peu à voir avec le résumé. Vraie déception, un film brouillon, Sokourov a fait beaucoup mieux.
    stebbins
    stebbins

    507 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 7 décembre 2011
    Particulièrement déçu par cette adaptation de Madame Bovary de Gustave Flaubert, j'ai tout de même trouvé le film relativement honorable, déjà et surtout parce qu'il s'agit d'une réalisation du grand Alexander Sokourov. Artistiquement parlant Sauve et Protège est une splendeur traversée d'images huilées, graisseuses, comme en peinture. Le cadre y est en permanence composé à la manière d'une toile, les plans sont comme autant de petits morceaux d'architecture hypnotiques. Tenant lieu aux tréfonds du continent caucasien l'adaptation sokourovienne s'attèle à filmer les gestes quotidiens du personnage éponyme au roman, se débarrassant de toute anecdote et autres détails inutiles pour mieux se concentrer sur le mode opératoire dont il est ici question : le portrait. C'est bien là la limite de Sauve et Protège, cette exclusivité singulière pratiquement massacrée par d'atroces doublages alternant la langue russe et le français. L'actrice principale n'est pas à blâmer, puisque dirigée de bout en bout par un Sokourov ayant cru bon de conserver en partie l'esprit du roman. Il faut malheureusement se rendre à l'évidence : malgré sa splendeur visuelle et ses choix esthétiques d'une grande audace Sauve et Protège est insupportable à l'oreille, sonne affreusement faux et de manière très antipathique. Réaction sans doute un peu primaire de ma part, même si je persiste à croire qu'un minimum de naturel - point fort habituel du cinéaste - aurait été le bienvenu pour servir le personnage au lieu de l'enterrer. C'est vraiment dommage.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 29 décembre 2010
    Film incompris pour un cinéaste oublié des cinéphiles, du public et de la majorité de la critique, on constatera pourtant, et paradoxalement, que Alexandre Sokourov est un très grand artiste russe, à l'image de son adaptation de Madame Bovary, certainement la plus intelligente de toutes, que l'on classera au côté de la très belle lecture de Claude Chabrol ; on préférera oublier celle de Minnelli, chef d'oeuvre de l'autocensure et de l'hypocrisie, se croyant libre alors qu'il n'est que muselé par sa culture. Ici, nous avons face à nous un long-métrage âpre, abstrait, sans rapport direct, semble t-il, avec la Normandie de Flaubert, ses pâturages verdoyants, son climat doux et lumineux ; tout ici n'est que roche, chaleur, poussière, saleté. Mais il y a Emma, dont le canon de beauté, rappelant d'une certaine manière Isabelle Huppert, ne correspond en aucun cas à l'image que l'on se faisait de la femme au XIXe siècle français. Et alors ? C'est que l'on nous parle avant tout d'universalité ; et le réalisateur pulvérise tous les codes de notre représentation occidentale pour créer une oeuvre personnelle, sensible et complexe. Il ne sert à rien de chercher l'objectivité : tout est là matière à réfléchir. Mais ne peut-on pas voir, d'une certaine façon, dans cette Madame Bovary russe, endettée pour vivre dans cet univers invivable, brûlant de passion, se détruisant progressivement à travers des crise d'hystérie, tantôt violentes tantôt sublimes, un voyage qui nous transporte dans une cosmogonie mystique ? Ce qui nous sauve, et ce qui nous protège en même temps, n'est-ce pas l'art justement, comme le cinéma ou la littérature, dont Emma ne peut accéder, et qui la conduira à sa propre perte, à son suicide, à la volonté de mourir ? Ne sommes nous pas, finalement, au-delà de notre monde, qu'il soit celui de Normandie ou de Caucase, véritable ou imaginaire, une Madame Bovary à nous tous ? Il est rare de réfléchir autant à propos d'une adaptation cinématographique qui repense la manière dont on doit transposer, interpréter, une oeuvre littéraire. C'est ce que l'on appelle une grande leçon de cinéma.
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