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loulou451
121 abonnés
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4,0
Publiée le 14 janvier 2009
Une chose est certaine, Altman connaît les ficelles du cinéma par cœur. Mais avec "Short cuts", il poussait là ses pions plus loin, vers cette Amérique désenchantée, quasi dématérialisée, qu'il sut si bien mettre en scène dans cette oeuvre si atypique dans son parcours cinématographique. Car "Short Cuts" puise sa force dans le lien qu'Altman parvient à tisser entre ses différentes tranches de vie de la scène américaine, donnant ainsi un terrifiant parfum d'inéluctable et de tragique dans cet étrange maillage des âmes et des coeurs. Sa caméra s'approche au plus près sans jamais cependant dénaturer les êtres qu'elle vient traquer. Et c'est bien là le génie de "Short Cuts", dans cette apparente distance qu'Altman place entre l'histoire et ses personnages. Un brillant exercice de style.
Un Altman de bonne facture, l'entremêlage des personnages m'a fait penser à ce que fait Tarantino mais ici rien de drôle c'est d'une noirceur et d'un pessimisme assez affolant. Ce n'est pas drôle et Altman arrive à voir tout ce qu'il peut arrivé de pire dans la vie! Mais c'est du très bon avec d'excellents acteurs comme Madeleine Stowe, Andie Mac Dowell ou encore le musicien Tom Waits. Un film à voir
Film précurseur des films chorales énervés sur LA, bien sur de très bons numéros servis par des acteurs inspirés mais Altman nous décrit systématiquement des personnages misérables ou méprisables ce qui conduit le spectateur à éprouver un trop facile sentiment de supériorité.
Décédé il y a un peu moins de deux ans, Robert Altman faisait partie de ces indépendants des indépendants de l'industrie cinématographique nord-Américaine. Quelques-uns de ses plus grands succès, qu'ils soient publics, critiques (ou les deux) sont aujourd'hui portées aux nues et le ton si particulier qu'il sut imprimer tout au long de sa carrière à des créations personnelles est sans cesse décrypté. Ses disciples citent souvent "Short Cuts" que l'on peut voir avec une quinzaine d'années de recul comme un brillant précurseur de la mode (lassante) du film "chorale" où les destins apparemment différents de personnages qui n'étaient pas faits pour se rencontrer s'entrechoquent et ce en général au cours d'événements que l'on pourrait qualifier de "phares" (ce qui est en fait la plupart du temps un synonyme de dramatique). Bref, "Short Cuts", c'est donc un peu plus de trois heures de petites histoires entrecoupées les unes avec les autres, traitées sous la forme d'une comédie dramatique (pour le coup, le genre porte vraiment bien son nom) rythmée et agréable à suivre. Evidemment, les protagonistes sont tous hauts en couleur et représentent plus ou moins les différents facettes d'une Amérique soi-disant "tranquille" mais dont la face n'est pas si rose que ce que l'on pourrait croire. Dérision et humour noir sont au menu de scènes joliment interprétés (quel casting, y compris les seconds rôles !) quoiqu'assez bavardes. Ca tchatche un peu, beaucoup, passionnément jusqu'à devenir au fur et à mesure du temps un peu énervant. Disons que malgré son côté théâtral, ce (très) long-métrage passe plutôt bien dans la mesure où chaque discussion fait avancer l'action, en dévoile un peu plus sur les caractères de nos anti-héros. Pas complètement inutile en somme même si l'utilisation outrancière de ce moyen de communication m'agace personnellement. Et puis, il y a des longueurs et une fin un peu longue à arriver. Beaucoup de bruit pour pas grand-chose d'important, un bon divertissement.
Altman n'a pas son pareil pour diriger les comédiens et concevoir des narrations d'une fluidité incroyable malgré, comme ici, la multiplication des personnages et des intrigues.
Un casting de fou furieux : Julianne Moore, Andie MacDowell, Jack Lemmon, Chris Penn, Lili Taylor, Robert Downey Jr, Tim Robbins, Jennifer Jason Leigh, Frances McDormand... j’en passe et pas des moindres. Rien que pour cela ça vaut le coup. Mais en plus c’est Robert Altman qui est aux commandes pour un de ces meilleurs films : tantôt léger et drôle, tantôt grave et touchant, mais toujours remarquablement écrit. Considéré par beaucoup comme le must du film choral. A raison... Sinon, ça dure quand même 3h05. Ca passe vite, je vous rassure, mais toute la soirée y passe...
Wow. Chef-d'oeuvre! J'avais déjà beaucoup aimé le livre que j'ai étudié en cours d'anglais, mais les différentes histoires n'avaient aucun lien entre elles; d'ailleurs, envisager la possibilité de les englober toutes pour en faire une grande me semblait ridicule, même impossible. Mais Altman l'a fait et j'en reviens toujours pas du résultat! Durant plus de 3 h, on est devant un gigantesque puzzle qui entremêle la vie atypique des personnages inventés par Raymond Carver. Et cela, sans perte de rythme! Ils sont tous différents, mais ils ont tous un lien qui les unit; un peu comme un quartier de villas dont on suivrait la vie de chaque habitant! On retrouve ce principe dans la série "Desperate Housewives", mais en moins subtile, moins réaliste aussi. Bref, je le conseille à tous! Le premier Altman que je vois, et déjà un de mes films préférés...
Enfin j'ai pu visionnée ce que toutes les critiques appellent "le chef d'œuvre de Robert Altman" , et mon impression en est très bonne! Durant 3h qui passent à une vitesse ahurissante, Altman nous dépeint dans ce premier film choral les Américains, qu'ils soient plouq, riches, beaufs, paumés ou standards , avec facilité et justesse! Le tout est renforcé par un casting d'exception (mention spéciale à Tim Robbins en flic ridicule, et à Madeleine Stowe et Andie McDowell, toujours aussi charmantes), et une musique jazzy qui sert de fil conducteur. Je ne comprend toujours pas après avoir visionné ce film pourquoi Collision qui s'en inspire ouvertement et qui est un navet a-t-il pu recevoir des oscars si prestigieux? Peut-être parce que Short Cuts traite de façon plus subtile des thèmes tabous aux USA ...! Seul bémol, Altman a choisi de faire durer son film 3h, soit, mais pourquoi pas 1h30 ou bien 6h ?? J'ose dire qu'à la fin du film, j'en redemandait encore, pour pouvoir suivre encore la vie de ces américains ... !
C'est le troisième film de Robert Altman que je vois ( après The Player et The Last Show ). A chaque fois, le même effet se produit : un mélange d'admiration et d'ennui. Un pied dedans, un pied dehors. On ne peut nier le fait suivant : Altman inventa un genre avec Short Cuts en 1993 ( le film choral, genre très en vogue dans le cinéma actuel, exploré avec plus ou moins de talent par les cinéastes ). La fluidité des mouvements de caméra, l'homogénéité de l'ensemble, le découpage rigoureux de l'intrigue et le casting forcent l'admiration. En revanche, le scénario n'est guère intéressant et manque de profondeur. A trop vouloir élargir sa vision de l'Amérique, à trop vouloir brasser une multitude d'émotions, Robert Altman se perd parfois dans les futilités les plus insignifiantes. Sur le plan de l'interprétation, on saluera Tim Robbins ( assez drôle en flic peu scrupuleux ), Madeleine Stowe ou encore le regretté Chris Penn. Malgré ses défauts, Short Cuts est un film à voir absolument pour son innovation. Je continue cependant à préférer Magnolia, autre film choral réalisé par le fils spirituel de Robert Altman : Paul Thomas Anderson.
Près de 20 ans après l'éblouissant "Nashville", Altman revient avec un chef-d'oeuvre qui surpasse tout ce qu'il a pu filmer. Epique, spectaculaire, poignant, tragique, drôle, satirique, les adjectifs manquet pour qualifier ce grand film de 188 minutes où l'on ne s'ennuie pas une seconde! Les segments sont tous traités comme si tous étaient cruciaux. Et surtout, la maestria de la mise en scène qui fluidifie avec talent cette histoire très complexe et méandreuse, vaut à elle seule le détour. Un très grand moment de cinéma.
Altman réussit un grand film chorale où les histoires s'entrecoupent durant près de 3h. Les acteurs sont excellents, une belle critique de la société américaine.
Le précurseur du film choral tel qu'on le connait aujourd'hui,c'est Robert Altman et personne d'autre.Aujourd'hui,avec Collision,Magnolia et autre Babel,c'est un genre qui nous parait classique,mais à l'époque,c'était très innovant."Short cuts",puisqu'il s'agit ici de ce film,est un condensé de 9 nouvelles.D'une ambition formelle importante,Altman réussit l'exploit de rendre ces vignettes intéressantes,ces destins croisés ou pas organisé en un ballet d'une grande densité.3 heures dans le Los Angeles des années 90 en compagnie de personnes pour la plupart perdues et égoistes.De frustations en drames,de mensonges en coups de folies;c'est un véritable tourbillon.Aidé d'un casting pléthorique(Downey Jr,Mc Dowell,J.Moore,Chris Penn....)qui parviennent à faire vivre leurs personnages sur de courtes scènes,le tout sur une musique jazzy proche de Twin Peaks.Un peu dépassé aujourd'hui par ses successeurs cependant.