Derniers Avis : Les Valeurs de la famille Addams - Page 12

On prend les mêmes et on recommence, toujours aussi drôle (voire plus), c'est assez rare pour être souligné mais voilà une suite très réussie

Après un premier essai propret mais manquant singulièrement de saveur, Barry Sonnenfeld se lâche enfin sur ce second film consacré à la famille la plus morbide d’Amérique. En plus elle s’agrandit ! Pugsley et Mercredi voient d’un très mauvais œil l’arrivée du nouveau-né qui accapare toutes les attentions. Le tuer rétablirait l’ordre des choses. Contrairement à "La famille Addams" tourné à peine deux ans avant, celui-ci est drôle. Ça fait déjà une énorme différence. Ensuite il est plus méchant, sans pour autant quitter son rôle de comédie familiale. Les dialogues sont truffés de répliques cinglantes (grâce au cynisme de Mercredi) ou en complet décalage (grâce à la bêtise de Fétide). Le richissime oncle ayant d’ailleurs regagné ses pénates de façon officielle, la renommée de sa fortune attire quelques convoitises. Lorsque la ravissante Debbie Jellinsky (Joan Cusack) se présente au manoir pour devenir la gouvernante, son amour des enfants masque surtout son amour de l’argent. Emporté par son rêve d’avoir une femme, Fétide semble une proie facile, mais la perspicacité de Mercredi risque d’entraver le plan de Debbie. Christopher Lloyd se déchaîne dans un registre tragi-comique tandis que Christina Ricci a gagné en assurance par rapport au premier volet, c’est désormais pratiquement elle la vedette. Au camp de vacances Chippewa pour enfants privilégiés, Christine Baranski et Peter MacNicol (Becky et Gary) composent des animateurs parmi les plus tartes de l’histoire du Cinéma. Tout comme certaines des blondinettes inscrites, ils sont à baffer. Rien à redire non plus sur l’interprétation de Morticia et Gomez, Anjelica Huston et Raul Julia formaient décidément un couple parfait à l’écran. Sans être un chef d’œuvre mais bien mené et servi par des effets spéciaux convenables, "Les valeurs de la famille Addams" a de quoi séduire et distraire. Pour un rapide gag aussi cruel qu’humoristique dans sa séquence d’ouverture, ce film a été approuvé par le CCC (Comité Contre les Chats).