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    Scarface
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    1 405 critiques spectateurs

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    David M.
    David M.

    13 abonnés 247 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 octobre 2015
    " Say hello to my little friend " véritable réplique culte connu de tous, Scarface est un excellent film de gangster.
    Le scénario de Oliver Stone est tout simplement très bien écrit avec une mise en scène quasi-parfaite par un Brian De Palma qui exprime tout son art et son talent sur ce film, une bande original du tonerre pour ce film et des acteurs parfait, Al Pacino a une interprétation très juste qui aurait mérité une récompense tel que l'oscar du meilleur acteur, l'interprétation de Michelle Pfeiffer est elle aussi très réussie.
    Ce film qu'il faut au moins avoir vue une fois dans sa vie à tout d'un Chef-d'oeuvre.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 18 septembre 2015
    Un des meilleurs film que j'ai vu,tout est génial,les jeux d'acteur dont la prestation incroyable de Al Pacino et de Michelle Pfeiffer et bien sur un maitre dans l'art des scenario époustouflant,le génial Oliver Stone.Film parfaitement filmer a par quelque scène que je trouve a ma guise couper un peu brusquement mais dans l'ensemble il est parfait.Bref si vous voulez voire un chef-d’œuvre il faut voir celui-ci.
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    103 abonnés 1 830 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 septembre 2015
    Œuvre considérée comme culte par beaucoup, Scarface de Brian De Palma est un remake d'un film de Howard Hawks de 1932. L'ascension fulgurante de Tony Montana – légendaire Al Pacino – petit truand devenu richissime car plus fou que les autres, et sa chute tout aussi brutale a ainsi fait fantasmer plusieurs générations de voyous. Le portrait du personnage principal ornerait ainsi les murs de nombreuses cellules de prison. Bien que centré sur la vie du malfrat, l'univers des gangsters n'est ici cependant absolument pas "romantisé". Au contraire, l'ultra-violence, la vulgarité permanente, les excès en tous genres qui comblent un vide sidéral de sens y sont retranscrits à merveille, et l'effondrement progressif de l'anti-héros y est remarquablement décrit. La mise en scène, rythmée et solide, est parfaite. Michelle Pfeiffer, dans son rôle d'épouse de truand, est magnifique.
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    133 abonnés 1 625 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 septembre 2015
    Tony Montana débarque de Cuba en 1980 en Floride après une amnistie décrétée par le gouvernement cubain. Petit truand, grande gueule avec un ego surdimensionné ; cet homme inculte rêve de fric à tout prix. Il fréquente les gros bonnets, se fait une place à leurs côtés… son obsession de l’argent lui permet de prendre leur place et la violence peut être de la garder voire de tout perdre. Parti de rien, vivant comme un nabab et manquant cruellement d’intelligence ; comment ne pas devenir fou en se voyant si grand ?
    Remake d’un film d’Howard Hawk de 1932, ce film montre en deux parties, l’ascension fulgurante d’un paumé vers le rêve américain puis dans une seconde partie la difficulté de se maintenir au sommet puis la dégringolade. De Palma traite de sujet de manière âpre et brutale à l’image de son personnage principal. La première scène hyper violente avec la tronçonneuse est même devenue une des scènes cultes du cinéma. De Palma use ici d’une grue, technique dont il use et abuse dans sa filmographie avec beaucoup de talent. Parfait pour l’immersion dans la scène, avec cette technique, le spectateur comprend très vite la complexité des lieux et des situations ; pas besoin de 3D. D’autres scènes violentes sont cultes car toujours très chorégraphiés et mises en scène. Grandiloquent dans la violence, on frôle les codes du film d’horreur très souvent. Hésitant entre réalisme glauque et opéra fantastique porté par la musique de Giorgio Moroder (« Midnight Express ») ; c’est la deuxième option qui l’emporte dans la dernière heure, donnant même au film des accents de tragédie grecque. La folie shakespearienne de Pacino aura raison de tous ceux qui l’aiment. Pacino tient ici un des rôles majeurs de sa filmo avec ce gouailleur à la violence primaire, car il lui donne une profondeur incroyable et une présence animale terrifiante. Et De Palma inscrit ce film de commande dans la lignée de sa filmo gravitant autour des récits de pulsions, violence, vengeance et voyeurisme. Un désir de montrer une folie plurielle. Il est une sorte de fils caché de Sam Peckinpah dans le traitement d’un tel déferlement de violence exacerbée. Ca c’est pour le traitement réaliste de la violence ; mais il fait aussi la jonction avec les modernes (Tarantino par ex) pour le traitement chorégraphique de la violence. Un cinéaste frontière.
    Malgré les défauts d’un film foutraque parfois plombé par la critique de l’époque ; il est de ceux qu’il faut voir impérativement… car le public en trente ans en a fait un film culte.
    Kalie
    Kalie

    60 abonnés 967 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 septembre 2015
    On tient là le dessus du panier en matière de film de gangsters. Al Pacino alias Tony Montana domine chaque plan du film. Dans ses habits de caïd de la drogue trop grands pour lui, le petit réfugié cubain sème la terreur avec sa tchatche, ses coups de gueule et ses réactions aussi violentes qu’imprévisibles (comme spoiler: la balle tirée soudainement dans la tête d’un tueur du baron de la drogue bolivien suite au refus de Tony de faire exploser une voiture piégée avec deux enfants à l’arrière)
    . Malgré l’argent amassé, notre caïd fait le malheur de tous ceux qu’il côtoie. Ne pouvant se contrôler, il spoiler: tue même son meilleur ami et cause indirectement la mort de sa sœur chérie
    . Le vocabulaire ordurier, les dialogues vulgaires ou équivoques (par exemple, à une superbe fille en maillot de bain : spoiler: « Oyé sapapaya, ça vous dirait un ice cream avec mon ami et moi ? »
    ), les scènes d’une rare violence spoiler: (l’homme découpé à la tronçonneuse dans un hôtel ou celui jeté et pendu d’un hélicoptère, la fusillade au « Babylon Club », la vengeance de notre cubain contre son mentor, Montana complètement beurré humiliant son épouse dans un restaurant, la sanglante fusillade finale avec un Tony camé jusqu’au yeux)
    sont devenus cultes. Côté casting, même les seconds rôles retiennent l’attention (le compatriote et lieutenant de Tony, le caïd de Miami, Michelle Pfeiffer en épouse sublime bien qu’un peu froide, le baron de la drogue bolivien, le flic pourri, etc.). De plus, ce film n’a pas pris une ride (jolie photographie, BO efficace, etc.). Enfin, grâce au style direct du réalisateur, « Scarface » ne comporte aucune scène inutile. Bref, je suis resté scotché devant l’écran durant tout le film.
    Gouchou
    Gouchou

    24 abonnés 304 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 septembre 2015
    Scarface est une référence incontestée en matière de film de gangsters. Le chef d'oeuvre de Brian De Palma n'a pas pris une ride, toujours aussi puissant ce long métrage tient en haleine pendant presque 2 heures 30. La popularité de ce film tient notamment à la performance d'Al Pacino qui est tout simplement à couper le souffle, d'ailleurs ce rôle lui colle toujours à la peau 20 ans plus tard.

    Scarface c'est l'histoire d'une succès story à l'américaine mais du côté obscure. Tony Montana émigré cubain profite de l'ouverture temporaire de la frontière cubaine pour rejoindre Miami. Alors qu'il commence en bas de l'échelle son audace et sa fougue vont l'amener au sommet. Il devient un trafiquant de drogue majeur au Etats-Unis. Mais comme bien souvent les ascensions sont suivies de descentes et pour Tony Montana la descente va être d'autant plus vertigineuse qu'il était monté très très haut. A ses côté Michelle Pfeiffer joue les junkies très classe et blasée de la vie.

    Avec Scarface, Brian De Palma a signé un film majeur de l'histoire du cinéma, toutefois je ne peux m'empêcher de recommander aux fans de ce film de trouver la première version de Scarface réalisée par Howard Hawks de 1932.
    Johny 53
    Johny 53

    4 abonnés 61 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 janvier 2016
    chef d'oeuvre tout simplement tout est sublime les décors la réalisation le jeu d'al paccino les répliques cultes j'adore ce film après oui il a ses défauts mais le film est tellement magistral que ils s'oublient vite
    niveau scénario l'ascension du petit voyou Tony MONTANA du bas en haut de l'échelle avec les désagréments qui vont avec et la fin magistralement orchestrée
    les répliques cultes qui fusent comme " dans ce monde j'ai confiance qu'en mon manche et ma parole,elle elle est ferme et l'autre est d'acier"
    " j'ai main faites pour l'or et elle sont dans la merde"
    et la musique assuré par l'excellent giorgio Moroder culte de chez culte
    un chef d'oeuvre à mes yeux
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 4 septembre 2015
    Une Pure Claque. Le Réalisateur Brian de Palma livre un remake Ultra Violent et Furieux des années 30 qui est considéré a l’unanimité comme le film de Gangster par référence.Pour Commencer la Réalisation est maîtriser avec maestria avec notamment quelques plans séquences a l'esthétisme somptueux et qui est servi par une BO détonante qui est accompagnée de quelques themes musicales composer avec virtuosité par Giorgio Moroder qui colle parfaitement a cette odyssée sanglante qui dispose d'endroits exotiques comme Cuba ou Miami qui est un vrai plaisir pour la rétine. Ensuite le Scénario est particulièrement Dense tout en étant Passionnante a travers un rythme parfaitement équilibre de 2h50 qui alterne avec classe les Scénes Intimistes tout comme les Séquences de Fusillades qui sont frénétiques dont notamment le Final qui est un pur moment de cinéma comme on en voit rarement de nos jours tout en n'oubliant pas sont lot incroyables de Scenes Cultes ponctué de Répliques Dévastatrices qui font mouche a chaque fois.Enfin le Casting est Fabuleux avec a en tete l'épatant Al Pacino qui livre ici une de ses meilleurs performances d'acteurs dans la peau du légendaire Tony Motanna qui est un gangster Paranoïaque,Vulgaire et Redoutable dont ont assiste a Ascension au pouvoir jusqu’à l'inévitable chute qui lui coûtera beaucoup et qui est seconder par la jolie Michelle Pfeiffer qui apporte un peu de charme au long métrage tout en livrant une belle prestation d'actrice et qui rejointe par d’inoubliables Seconds Roles tels que Steven Bauer,Harris Yulin,Robert Loggia,Mary Elizabeth Mastrantonio et F. Murray Abraham qui complète cette distribution de haut niveau. En Conclusion, Scarface est un véritable Must cinématographique qui est a la fois Électrisant,Hypnotisant,Dérangeant et Jouissif qui parvient a entrer au rang des meilleurs films de Gangsters aux cotés de la saga mythique du Parrain et qui mérite a n'en pas douter son statut de film Culte a voir impérativement pour tout cinéphile qui se respecte.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 30 août 2015
    Ce film est un classique, le meilleur des films de mafia......
    Al pacino interprète un tony montana de légende, le genre de film que l'on ne peut oublier...
    Tout simplement un des meilleurs films que le cinéma ait pû connaître, malgré sa fin tragique....
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 8 août 2015
    Un super film du début à la fin. Pour moi le meilleur rôle D'Al Pacino et le meilleur film toutes catégories confondus
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 10 août 2015
    Film culte?! Je ne crois pas. Certaines scènes sont certe epique comme la derniere où Montana pete les plombs mais Le probleme c'est que ce film est construit sur une structure longue et chiante ou De Palma a intercallé des moments et des couts de caméra grandiose. C'est donc pour ça que vous pouvez vous contenter d'une compil de scene sur Youtube et ne pas regarder le film
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 31 juillet 2015
    Scarface, un film mythique d'un anti-héros Tony Montana, cubain partis de rien qui grâce à son audace réussit à gravir les échelons de la pègre de la drogue. Morale : avoir du courage dans la vie mais attention, le pouvoir, l'argent et la drogue nous rendent fous et donc faibles comme nous le démontre le talentueux Al Pacino à la fin du film. Un acteur donc, jouant très bien entre la froideur, le peu de réactions mais pouvant se montrer dragueur ou même névrosé par la cocaïne et la jalousie. Le film dure environ deux heures et demi et contient des scènes longues nous laissant comprendre la lente progression sociale et mentale de l'acteur principal tout au long du film contrairement aux scènes ultra rapides de nos films modernes. La musique signée par le maître Giorgio Moroder est excellente et correspond bien à l'ambiance Miami années 1980, les fans des jeux vidéos Grand Theft Auto adoreront ce film ! Violence, certes : tronçonneuse, mitraillettes, injures à gogo mais de manière parfaitement équilibrée vis à vis des discussions intéressantes et des répliques cultes que je francise : « Dites bonne nuit au mauvais garçon », « Le monde est à vous ».. Un film à voir au moins une fois dans sa vie, au moins pour sa scène finale majestueuse !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 22 juillet 2015
    cultisime j adore l ascention de Tony montana, réalisation, musique, acteurs, scènes cultes a la pelle. ca c est du 7 ème art.
    Florent B.
    Florent B.

    71 abonnés 756 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 juin 2015
    Film d'anthologie, avec son histoire très travaillée, ses personnages tous brillants et ses dialogues piquants et savoureux. Réalisé de main de maître par Brian DePalma, Scarface est une référence incontournable du genre cinématographique, et il est à voir de toute urgence. On s'identifie tout de suite à Tony Montana qui est aujourd'hui une référence auprès des ados, et on gravit avec lui les échelons pour arriver au sommet de sa gloire. Le tout ponctué d'une fin mémorable, dans le délire totale.
    UN FILM CULTE.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 180 abonnés 4 173 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 mai 2015
    Troubles ont toujours été les rapports entre Cuba et les Etats-Unis, faits à la fois d’attirance et de répulsion. Difficile pour le « gendarme du monde » de ne pas voir dans ce bout de terre à la pointe de la Floride comme une sorte de dominion. Longtemps les pontes de la pègre new yorkaise tels Meyer Lansky ou Lucky Luciano firent de la Havane une plaque tournante de leur empire du jeu. La révolution castriste bouleversa la donne, Cuba migrant alors sous l’influence soviétique. Devenu un enjeu de la guerre froide, l’île passa sous embargo américain après l’épisode de la «Baie des cochons ». Sa population affamée, Castro décide entre avril et octobre 1980 d’expulser 125.000 de ses compatriotes dissidents en leur offrant l’exil à partir du port de Mariel. Le Président démocrate Jimmy Carter propose aussitôt l’accueil des migrants. C’est à Miami que débarquent les bateaux dont un porte à son bord Tony Montana, le descendant cubain du « Scarface » d’Howards Hawks (1932) revu et corrigé par Olivier Stone sur commande du producteur Martin Bregman. Le projet "Scarface" prend sa source au sein du trio que formaient à l'époque Al Pacino et Sidney Lumet avec le producteur suite à leur travail commun sur « Serpico » (1973) et « Un après-midi de chien » (1975). Depuis ce dernier film Pacino n’est pas en veine, tous ses projets ne recueillant au mieux que des succès d’estime. Lumet qui doit réaliser le film trouve l’idée de la transposition à Miami dans le contexte de "l’exode de Mariel" mais le scénario d’Oliver Stone trop violent à son goût ne répond pas à la dimension politique qu’il souhaite impulser au récit. C’est alors Brian de Palma, ami de Bregman lui aussi à la recherche d’un succès public après l’échec de « Blow out » qui entre en piste. Le scénario d’Oliver Stone en plein combat avec l’héroïne va trouver avec le réalisateur de « Carrie » et de « Phantom of the Paradise » matière à prendre toute son ampleur graphique. S'il épouse le parcours du Tony Camonte d'Hawks, Tony Montana (hommage de Stone à Joe Montana joueur de football américain) a hérité de la démence paranoïaque de Caesar Rico Bandello dit "Little Cesar" le héros du film de Mervyn Leroy (1931) spoiler: qui comme les deux autres mourra sous une rafale de mitraillette
    . La trajectoire de Montana n'a donc rien de très novateur et puise ses sources dans la pure tradition du film de gangsters des années 1930, l'originalité du film résidant davantage dans la représentation de la violence qui a beaucoup évolué depuis le choc que fut "La horde sauvage" de Sam Peckinpah en 1970. La mise en scène opératique des scènes de violence au rythme lancinant de la musique emphatique de Georgio Moroder le pape italien du disco (Donna Summer, "Midnight Express",..), enjolive la psychopathie de Tony Montana, petite frappe sans éducation guidé par des pulsions morbides qui se matérialisent aussitôt ressenties sans qu'aucune barrière morale ne viennent les freiner. Si les mafieux du "Parrain" (Francis Ford Coppola, 1972) avaient soif de respectabilité pour asseoir leur descendance, Tony Montana n'aspire qu'à une ascension rapide susceptible de lui offrir amour et estime de soi mais peut-être aussi de l'aider à surmonter un complexe lié à une petite taille que bizarrement il partage avec Rico Bandello (Edward G Robinson) et Tony Camonte (Paul Muni). Complexe auquel se surajoute celui lié au déclassement racial. L'opposition placide offerte par le suave Manolo Ribera (Steven Bauer) sorte de sosie du Tony Manero de "La fièvre du samedi soir" (John Badham en 1977) accrédite l'existence d'un complexe jamais surmonté qui constitue peut-être le point aveugle du film, celui par lequel s'expliquerait prosaïquement ce déchaînement de violence inéluctable. Le manque d'assurance qui en découle trouve son aboutissement dans la surprotection dont Montana entoure sa jeune sœur Gina (Mary Elizabeth Mastrantonio) dont il découvre ébahi la beauté aussi virginale que ravageuse lors d'une scène clef où après une absence de plus de sept ans suite à un séjour en prison, il apporte à sa mère (Miriam Colon) les premiers dollars gagnés dans le trafic de drogue. Pour refouler cette pulsion qui va progressivement le miner, Montana séduira et épousera Elvira (Michelle Pfeiffer) la maîtresse de son chef et mentor Frank Lopez (Robert Loggia) mais il se rendra vite compte que cet amour en toc n'était que le fruit de sa soif de pouvoir. La coke qu'il absorbe à plein nez quand ce n'est pas à pleine face, va décupler de façon exponentielle les délires psychotiques d'un Montana devenu incontrôlable. L'acmé du processus destructeur interviendra quand Manero le petit frère choyé des débuts va devenir l'ennemi à abattre après lui avoir volé Gina, renvoyant brutalement Montana à son statut de marginal mal-aimé. Au final "Scarface" peut se voir comme l'histoire d'un amour interdit purifié dans le sang, thème déjà évoqué dans "L'enfer est à lui" de Raoul Walsh (1949) où James Cagney petit malfrat psychopathe ne pouvait se défaire de l'étreinte maternelle (là encore l'inceste était fortement suggéré). Vu sous cet angle on comprend mieux pourquoi Sidney Lumet n'a pu adhérer à ce projet assez éloigné de ses thématiques habituelles. Extrémiste sur bien des aspects, le film a fortement divisé la critique de l'époque ne réalisant qu'un score moyen au box-office. C'est avec le temps que "Scarface" a atteint son statut de film culte comme si son décorum s'accordait de mieux en mieux avec une réalité qui ne demandait qu'à se faire jour en 1983. La vacuité du personnage, son absence de morale autre que personnelle, ses pulsions morbides, son langage obscène et sa destinée sacrificielle servent désormais de repère à une certaine jeunesse désœuvrée qui quelquefois finit tragiquement sa course sous les rafales des fusils d'assaut de la police venue l'attendre à la fin d'une prise d'otages spoiler: comme Tony Montana éructant sous les balles avant l'ultime plongeon dans sa piscine ou trône sa dérisoire devise "Le monde t'appartient"
    . Triste sort pour un film pris par certains pour argent comptant. Sans doute la faute à un metteur en scène trop habile et à un Pacino habité plus convaincant que nature qui tous les deux n'avaient certainement pas imaginé faire des émules à plus de vingt ans d'intervalle. Ironie du sort Pacino avait aussi joué un preneur d'otages survolté dans "Un après-midi de chien". Quelle poisse !. L'édition B-Ray sortie par Universal est un écrin magnifique pour ce joyau du film de gangsters truffé de bonus explicatifs de la genèse du projet.
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