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Un visiteur
5,0
Publiée le 25 juin 2011
Chef d'oeuvre incontournable. Eisenstein invente le film publicitaire en lui offrant la grâce et le sens artistique dont il manque cruellement aujourd'hui.
Une histoire romancée de façon épique et une manière de filmer révolutionnaire qui fait de ce film le fondateur du cinéma moderne. Sans parler de la scène mythique de l'escalier d'Odessa.
Oui, le film est une commande du parti communiste et il est d'ailleurs très marqué idéologiquement. Du point de vue de l'Histoire, le film prend quelques libertés (comme 99 % des films historiques) quand bien même il y a juste 20 ans d'écart entre les faits relatés et la fabrication du film. Dans l'histoire du cinéma, le film est une référence encore utilisée aujourd'hui. Le montage notamment est encore le mètre étalon des monteurs : sans mouvement de caméra, Eisenstein arrive à donner un rythme trépidant à son film en alternant plans très courts et mouvements DANS le cadre permanent. La dramaturgie est toutefois assez grossière mais qu'importe, il nous embarque dans cette rébellion à bord de ce cuirassé. Certaines séquences sont devenues des standards, les expérimentations d'Eisenstein étant toujours stimulantes. Photo magnifique, histoire bien menée, symbolique complexe bref, c'est un vrai chef d'oeuvre, un monument indispensable. D'autres critiques sur
Quelle modernité pour un film qui a presque 90 ans! Le talent d'Eisenstein donne à l'image le pouvoir de dire ce que des scènes entières de dialogues ont encore du mal à exprimer aujourd'hui. Peu de films sont arrivés à ce degré de puissance de la mise en scène et de la direction d'acteurs. Film de propagande, certes, mais quel film, quelle puissance!
90 ans plus tard, le film d'Eisenstein a tout de même bien vieilli. Evidement tout n'est pas parfait, et parfois on s'ennui... Mais le montage et la mise en scène restent intéressant car très novateur et font aujourd'hui encore de certaines scènes (la mutinerie sur le bateau, les escaliers) de grands moments de cinéma.
D’abord petit rappel historique, l'enlisement de la Russie dans le conflit japonais et la dureté du régime autocrate de Nicolas II à la fin de l'année 1904 provoqua une grève à Saint – Pétesbourg où les ouvriers qui protestaient pour de meilleurs conditions de travail, furent durement réprimés. Mais ce massacre faisant une centaine de morts, n'aura fait que de propager l’extension de la révolte qui par la suite entre autres toucha l’armée notamment à Odessa sur le cuirassé Potemkine au mois de juin 1905 où suite à une menace de représailles envers une partie de l’équipage qui protestait de n’avoir à manger que de la viande avariée, des insurgés ont pu prendre le contrôle de leur navire. Le film muet de Sergueï M. Eisenstein traite de la mutinerie du cuirassé Potemkine et montre la répression qui s'en suivie en ville auprès d’une population enthousiaste, qui était venue manifester son appui aux marins. Et s’il s’agit d’un épisode de la Révolution russe de 1905, que le grand réalisateur russe alors âgé de 27 ans immortalisa à travers un de ses meilleurs films, Sergueï M. Eisenstein livre évidemment une vision très personnelle de l’Histoire qui va forcément dans le sens de l'idéologie du Parti Communiste. Cependant même si le fond de son film est idéologique et politique, et que très probablement Sergueï M. Eisenstein instrumentalise entre autres les femmes et les enfants pour mieux convaincre, notamment à travers la fameuse scène du landau, qui se déroule lorsque l’armée tsariste réprime violemment la population en tirant sur la foule innocente, tuant un enfant puis sa mère, ensuite une seconde mère qui en tombant, pousse le landau dans l’escalier, les moments forts de ce film ont incontestablement marqué l’histoire du cinéma et leurs images se sont imposées comme telles, dans la mémoire collective soviétique tout comme également dans celle des pays occidentaux non communistes. Il faut dire que la réussite de ce film doit également son succès non seulement
Un très grand film muet avec une séquence devenue culte tant par sa force symbolique que par la façon innovante de filmer. Le point fort du film et de monter en puissance au fur à mesure pour déboucher sur une fin en apothéose le tout soutenue par une musique grandiose! Il fait même parti des films qui ont fait le plus monter ma pression cardiaque au plus haut point!
Film de commande du gouvernement soviétique pour fêter le 20ème anniversaire le film de Eisenstein est devenu un monument du cinéma mondial. Le film reste très réaliste, à tel point qu'on pourrait croire à un film d'époque, à des images d'archives. Le chapitre 4 est devenu aussi culte que mythique avec la grande scène de l'escalier ; la violence reste inouïe pour un film de 1925. Ca reste un film historique d'une grande importance. Il est aussi clair que le réalisateur a eu les moyens nécessaire pour un film impressionnant. Un film inestimable.
Très bon film vis-à-vis des moyens de l'époque. Bonne utilisation du noir et blanc ainsi que des jeux de lumières et d'ombres. Ajoutez à cela le formidable sens du plan d'Eisenstein et vous avez un film visuellement magnifique. De plus, la musique est en parfait accord avec l'action. On a donc affaire à un très bon film muet. Cependant il ne faut pas se leurrer, le film à beaucoup apporté dans la façon de concevoir le cinéma mais aujourd'hui ses codes sont largement assimilés par la plupart des cinéastes. Les cinéastes d'aujourd'hui sont remplis de codes divers et variés venant de toute part ce qui leur permet de réaliser des films bien meilleurs en mélangeant tous les codes cinématographiques dont ils sont emplis. Ce film est donc historiquement intéressant mais ça ne va pas plus loin (la scène du landau de De Palma est de très loin meilleure que celle d'Eisenstein).
Le talent et la puissance de la mise en scène d'Eisenstein permettent à Le Cuirassé Potemkine d'accéder au statut de classique du 7ème Art et de survoler la stupide propagande des dictatures (je pense à la séquence où l'on voit les officiers rirent sadiquement). Je ne crois pas que le film respecte en tout point la vérité historique mais les nombreuses scènes fortes nous touchent avec notamment la fameuse scène du Landau. Du beau cinéma.
Classique du cinéma muet orchestré par un des grands pionniers du cinéma, Potemkine reste encore aujourd’hui impressionnant au vu de la maitrise d’Eisenstein à tous les niveaux de fabrication. Ecriture super efficace, et on ne peut plus communiste dans l’esprit vu qu’il n’y a pas de réel personnage principal, le héros de l’histoire, c’est le peuple dans son ensemble. Mise en scène d’une maîtrise totale où le cinéaste peut frapper l’imagination du spectateur en un seul plan. Montage inventif capable de créer des séquences inoubliables (comme la fameuse scène du landau dévalant l’escalier). Film majeur qui ira même jusqu’à influencer certains grands noms hollywoodiens de l’époque.
A partir d'une commande de propagande (la célébration du vingtième anniversaire de la révolution) Eisenstein réalise néanmoins une oeuvre artistique majeure qui révolutionna le cinéma. Voulant au départ réaliser huit épisodes, il ne put se concentrer que sur un seul, celle de la révolte des marins du cuirassé Potyomkin. A partir de là, il abandonna pour des raisons narratives évidentes, toute fidélité à l'histoire. Ainsi le massacre d'Odessa n'a jamais eu lieu et c'est pourtant le sommet du film. Inventeur du montage resserré (parlant couramment japonais il se serait inspiré du Haiku), il met ainsi cette technique au service d'un script extrêmement dense, concentré sur l'histoire et sa finalité, sans jamais digresser sur de petits récits annexes ou sur le développement de la psychologie des personnages. Les héros ne sont d'ailleurs pas individuels, mais des groupes dans une collectivité (aucun autre metteur en scène communiste n'aura le courage de suivre cette voie). Des années plus tard, ce qui reste du film est donc davantage une histoire globale illustrée par des scènes mémorables: (les bras au dessous de la proue du navire, la montée des marches, le landau, etc...) que celle de héros. Ce lyrisme pictural, technique et collectif fit dire à un critique russe, Khrisanf Khersonkii, "Potemkin fut réalisé par un cerveau brillant, mais quelque part, à l'intérieur, c'est foid" et c'est exactement ça! Historiquement inévitable mon cher, comme aurait dit Karl Marx.
Une oeuvre revolutinnaire aussi sur le fond que la forme! En effet, il relate une des premières revoltes qui ont poussées le peuple russe à prendre le pouvoir (et, pour faire taire les detracteurs, quand il a réaliser son film Eisenstein ne savait pas que celui-ci servirait de support à la propagande soviétique) grâce à des effets de mise en scène encore imités 80 ans plus tard.
Certes, "Le Cuirassé Potemkine" est un film de propagande, mais il prouve qu'il est possible de s'en sortir avec un chef-d’œuvre en partant d'un tel matériau. Pour donner à cette œuvre l'ampleur d'un hymne révolutionnaire, Sergueï Eisenstein fait de chaque plan une vignette correspondant à une idée. Le sens du cadre est ainsi considérable et la musique d'Edmund Meisel contribue beaucoup au côté spectaculaire. Le rythme est soutenu et donne lieu à de nombreuses scènes intenses, notamment l'insubordination sur le cuirassé. Et si le propos est toujours douteux, le film montre malgré tout la soif de liberté qui anime les hommes et leur sentiment de révolte contre l'injustice, sentiment magnifié par le muet, qui force les acteurs à tordre leurs visages et à extérioriser leurs émotions pour les faire passer à l'écran.