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    La Bataille d'Alger
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    Nicolas S
    Nicolas S

    43 abonnés 543 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 avril 2019
    Un document brut, au plus près du réel, mais néanmoins une vraie oeuvre de cinéma, parfaitement stylisée et mise en scène pour un tension constante. Pontecorvo ne tait rien des exactions de l'armée française en Algérie, mais ne tombe pas non plus dans le piège de la célébration béate du FLN, car le terrorisme auquel celui-ci a eu recours est aussi montré dans toute sa cruauté. Un témoignage précieux sur la période coloniale.
    mx13
    mx13

    242 abonnés 1 918 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 avril 2019
    La bataille d’Alger est un vieux film en noir et blanc très réaliste et intéressant sur les conflits entre les FLN et l’armee française à la Casbah. A voir pour s’instruire dans le domaine historique. Je le déconseille aux moins de 10 ans. 3/5
    Pierre K.
    Pierre K.

    5 abonnés 7 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 décembre 2018
    Ce film, comme le sujet qu'il traite, a marqué son époque. Impossible à tourner pour des Français dans les années 60, le film, plusieurs fois récompensés, est d'autant plus crédible que des acteurs de la révolution algérienne y ont contribué. Alors qu'il a longtemps été censuré en France, ce manifeste de l'anticolonialisme a connu une destinée sordide en servant de support à la formation des cadres contre la "guerre subversive" dans les écoles de police américaine, avec la participation d'officiers français qui avaient "servi" durant la Guerre d'Algérie. Les policiers ainsi formés ont pu a leur tour torturer les opposants politiques en Haïti et en l'Amérique latine et plus récemment en Irak.
    Cyril J.
    Cyril J.

    26 abonnés 625 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 janvier 2018
    Une des docu-fictions les plus réalistes et réussies que j’ai pu voir à ce jour sur les « événements » d’Algérie, restreints ici au cadre d’Alger entre 1954 et 57. A coups de sérieuses documentations, sociales, historiques, politiques, militaires, factuelles, et de mise en scène réalistes témoignant des états d’esprit des Algériens, du FLN, des Pieds-Noirs, des militaires en charge sur place, de la France et de l’ONU de l’époque, cette fresque historique franco-italienne de 1966 relate méthodiquement l’escalade indépendantiste. Chacun s’en prenant plein les gencives comme il le mérite durant les étapes allant des premiers attentats à la guérilla urbaine généralisée, en passant par les ruses sanglantes, les violences fourbes et assassines, les insoutenables pressions et les tortures barbares, nous étalant la désespérante chronologie de l’horreur qui s’obstinera tant que durera l’occupation coloniale.
    Clairement du point de vue des indépendantistes, mais tout en sachant rendre habilement tant les lettres de noblesses, les respectives motivations que les cruautés, lâchetés et barbaries de chaque camp, ce film nous fait réaliser dans une accessible ambiance quotidienne l’implantation Française en Algérie depuis 130 ans, l’organisation progressive et conséquente du FLN, les épurations inter-algériennes, les premiers attentats à la bombe, les tueries arbitraires de Français dans les rues, les édifiants (volontaires ?) retards, aveuglements et réponses surréalistes d’inefficacité du gouvernement Français, la naissance de l’OAS, le développement des guérillas et de l’inextinguible nationalisme indigène triomphant. Aucune guerre n’est tendre, mais un réalisateur qui l’a vécue nous rapporte ici, sans angélisme ni aucun héroïsme théâtral engagé et périmé, tous les ingrédients d’une guerre sale.
    this is my movies
    this is my movies

    701 abonnés 3 087 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 octobre 2017
    Il s'agit sans doute d'un des meilleurs films sur la guerre d'Algérie et du meilleur film sur la guérilla urbaine, qui est encore tristement d'actualité. Mise en scène type documentaire, acteurs amateurs, scénario hyper bien documenté et attaché aux faits, "La bataille d'Alger" n'en reste pas moins un vrai film, avec un vrai point de vue et un vrais sens de la scénographie. Surtout, le film ne choisit pas son camp, exposant les conséquences des attentats avec le même soin (les attentats des algériens sont aussi destructeurs et violents que ceux des français) car c'est un film humaniste et non bêtement partisan. C'est aussi un film vibrant, puissant, loin d'être anodin ou condescendant, c'est un film de guerre puissant, viscéral et nécessaire. D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com
    jean-paul K.
    jean-paul K.

    11 abonnés 323 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 septembre 2017
    Excellent film, qui pose bien certaines problématiques, notamment le rôle des politiques en fait déterminant et l'engrenage de la violence. Le film n'est pas du tout manichéen et ne recule devant aucune vérité, notamment la torture évoquée à plusieurs reprises, ni condamnée, ni approuvée. L'image est magnifique et bien souvent saisissante. Le colonel est plein de bon sens et essaie malgré tout d'être juste dans certaines circonstances et le dirigeant du FLN, lui paraît réfléchi et non pas comme un être aveuglé par la vengeance. Du grand cinéma, qui se veut, je le pense assez objectif sur un sujet aussi délicat.
    paul
    paul

    23 abonnés 56 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 octobre 2021
    Montrant l'action des paras français dans la zone autonome d'Alger, ce film s'avère rapidement être éblouissant en tous points : esthétiquement sobre, musicalement pertinent (on est bien loin des sonorités épiques hollywoodiennes !), il révèle aussi de talentueux acteurs, malheureusement trop peu connus par la suite (et c'est bien dommage !). L'inutile, les émotions, le superflu sont mis de coté, Gillo Pontecorvo oeuvre à ne montre que ce qui pourra éclairer le spectateur.

    Grâce à ce travail de neutralité et de reconstitution, La Bataille d'Alger est, plus qu'un film : un véritable témoignage historique vivant, d'une guerre qui n'a jamais dit son nom. Les attentats, la torture, l'inaction de l'ONU, tout est fidèlement montré. Ce n'est d'ailleurs pas pour rien que ce film a régulièrement été projeté dans des écoles militaires, ou qu'il a été censuré, en France, jusqu'en 2004, ne n'oublions pas !

    Film de 1966 à voir absolument (en VO !), il peut aussi aider à comprendre l'après indépendance, à montrer pourquoi les plaies sont encore aujourd'hui ouvertes, pourquoi différentes mémoires de la guerre sont aussi difficiles à concilier.
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    268 abonnés 1 639 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 septembre 2013
    C'est seulement trois ans après l'indépendance de l'Algérie que l'Italien Gillo Pontecorvo (ancien journaliste devenu réalisateur, politiquement engagé à gauche) a lancé ce projet de reconstitution historique de la bataille d'Alger et plus largement de la période 1954-1962. Projet ambitieux sur un sujet très sensible et encore brûlant. Le film a été coproduit par une structure italienne (Igor Films) et par les nouvelles autorités algériennes, représentées par Casbah Film. Cette boîte de production était dirigée par Yacef Saadi, ancien chef politique du FLN à Alger, qui a également interprété son propre rôle à l'écran.
    D'emblée, on peut imaginer deux écueils : le manque de recul historique et l'absence d'objectivité, avec une orientation pro-algérienne. Mais le résultat surprend. Le scénario de Gillo Pontecorvo et de Franco Solinas témoigne d'un souci d'exactitude historique et d'équilibre entre les positions défendues par l'un et l'autre camp. Certes, le point de vue initial est celui d'Ali la Pointe et le récit intègre une part fictionnelle, mais le traitement de cette période trouble apparaît rigoureux et sans excès d'interprétation. Des dates, des faits, des aspirations et argumentations contraires, précisément exposées : le terrorisme algérien pour pousser les Français vers la sortie et obtenir l'indépendance ; le recours de l'armée française à la violence et notamment à la torture pour démanteler et décapiter le réseau du FLN, restaurer la paix sociale et maintenir l'Algérie française. Les horreurs des attentats et les victimes innocentes sont autant mises en avant que la barbarie des actes de torture et de certaines représailles françaises. Pas d'idéalisation d'un côté, pas de diabolisation de l'autre, pas de surdramatisation. Le réalisateur a réussi l'exercice délicat d'exposer les enjeux, les actions et les effets du conflit, de décortiquer l'engrenage de la violence, en gardant ses distances.
    Sur un plan purement cinématographique, le film est de bonne facture, malgré un petit décalage dans la postsynchronisation des voix. Beau noir et blanc, effets réalistes avec une caméra à l'épaule dans les ruelles de la casbah d'Alger, intensité des zooms et gros plans, ampleur des mouvements de foule...
    Les acteurs sont tous non professionnels, à l'exception de Jean Martin (dans le rôle du général Matthieu, derrière lequel on devine le général Massu).
    Julien D
    Julien D

    1 198 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 juin 2013
    Plus que la controverse qui fit de ce film une victime des censeurs français pendant plus de trente ans, ce que La bataille d’Alger apporte à la grande histoire du 7ème art est un réalisme frappant dans le traitement de la reconstitution de l’opposition entre les indépendantistes algériens et les militaires. Gillo Pontecorvo ne cherche aucunement à porter un quelconque jugement sur les méthodes des deux camps, mais n’est uniquement animé que par une profonde volonté de reconstitution superbement détaillée de ces événements violents, la réussite de cet aspect documentaire est tel qu’aujourd’hui son long-métrage est devenu un sujet d’études pour les soldats américains se préparant à la guérilla urbaine en Irak. La personnalité trouble des deux personnages que sont Ali La Pointe et le Colonel Mathieu est un autre élément qui éloigne cette œuvre hors du commun du manichéisme inhérent aux habituels films de guerre. Sans conteste la seule approche valable que le cinéma ait fait de la guerre d’Algérie.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 3 mars 2014
    J'ai vu ce film à de nombreuses reprises et je le considère comme un excellent documentaire sur cet évènement .

    Néanmoins je ne lui mets pas 5/5 parce que cette production comporte des erreurs historiques et ne nous dit pas tout.

    J'ai lu plusieurs ouvrages sur la "Bataille d'Alger" (qui s'est déroulé du 30 Septembre 1956 au 7 Octobre 1957) et certains éléments n'ont pas été pris en compte .

    Contrairement à ce que montre ce film , l'affrontement ne commence pas en 1957 mais en réalité deux ans plus tôt , en 1955 , lors du premier attentat à la bombe qui fera débuter l'escalade jusqu’à la bataille proprement dite (qui fut davantage un affrontement policier qu'un affrontement militaire).

    Ensuite le principal défaut de ce long-métrage est qu'il a un coté "réducteur" de ce qui s'est réellement passé : on nous dit que du coté algérien , il n'y a eu que le terrorisme et du coté français il n'y a eu que la torture .

    Or c'est faux !

    Oh certes , loin de moi l'idée de minimiser ces deux phénomènes mais les deux camps ont aussi utilisé d'autres méthodes qui se sont révélées toutes aussi efficaces .

    Les "indépendantistes algériens" (expression la mieux appropriée parce que c'était aussi une guerre civile) ont utilisé la guérilla urbaine (à peine vue dans le film) et la propagande pour mobiliser la population locale (ce qui n'est pas montré) dans le but de parvenir à leurs fins (à savoir créer une telle instabilité qui ferait d'Alger une ville de fait sous contrôle indépendantiste et attirer du même coup l'opinion).

    Les troupes françaises de leurs cotés sont parvenues à mettre fin aux attentats par d'autres techniques que la torture : il y a eu le rôle des services secrets qui ont infiltré et intoxiqué les réseaux du FLN ayant permis de très nombreuses arrestations (je pense ici aux "Bleus de Chauffe" et à l'opération "Bleuite") et enfin il y a eu le bouclage de la ville avec les checkpoints qui ont asphyxiés les cellules indépendantistes (en les privant de leurs mobilités et en les séparant les unes des autres , ce qui les a rendu très vulnérables).

    Une autre technique qui s'est révélée très efficace , est la mise en place du "Dispositif de Protection Urbaine" qui consistait à ficher systématiquement tous les habitants d'un immeuble et à désigner un responsable local .
    Ce maillage urbain a permis de détecter puis d'éliminer un certain nombre de militants indépendantistes algériens (ce qui les a coupés de la population et donc de leurs soutiens et d'intégrer cette dernière de gré ou de force dans le camp français).

    Or ces différents volets ne sont pas abordés dans le film .

    Notons qu'il y a eu également des "mini-sièges" durant l'affrontement . A plusieurs reprises , des militants algériens qui s’étaient fait repérer ont du se réfugier dans des maisons et/ou des appartements pour s'échapper. Les paras français ont du alors monter des "groupes d'assauts" , constitués de 12-15 hommes pour venir a bout de la résistance de 3-5 indépendantistes (trop rapidement montré dans cette production).

    Le film ne nous dit aussi pas le nombre des victimes (tous camp confondus) .

    Le FLN a commis 751 attentats à la bombe (sans compter les attaques à l'arme légère) ayant fait 1231 victimes tant françaises qu'algériennes (314 morts et 917 blessés , dont un certain nombre sont devenus handicapés) .

    L'armée française de son coté a arrête 24 000 personnes , sur ce dernier chiffre 1000 suspects au moins ont été soumis à des interrogatoires que l'on peut qualifier de torture (le chiffre diverge selon les auteurs mais il apparaît comme étant le plus fiable) et au moins 100 autres personnes ont été exécutées.

    De plus 3000 personnes ont disparu durant cette bataille dont on a plus jamais entendu parlé ...

    Enfin le film aborde trop rapidement le résultat de cette bataille .
    Qui fut le vainqueur ?

    D'un strict point de vue militaire et sécuritaire , l'armée française l'a emportée sur le terrorisme .
    Durant toute la bataille , le réseau FLN d'Alger était composé de 2000 personnes (je désigne ici les militants actifs , les sympathisants politiques bien qu'ayant joué un rôle sont plutôt à mettre de coté) .

    Sur ce nombre , 200 militants ont été tués par les autorités françaises et 1600 de plus ont été arrêtes.
    Soit 90% de l'effectif indépendantistes éliminés ... (les 10% restants quant à eux on soit pris la fuite soit se sont dispersés). Et les chefs du FLN ont tous été capturés ou tués (Ali la Pointe et Larbi Ben M'hidi sont morts et Yacef Saadi arrêté).

    Les attentats ont complètement cessé ou presque pendant les 4 années qui ont suivies , soit jusqu'en 1961 (les attentats ont repris à l'automne de cette année non plus par le FLN mais par ... l'OAS ! ).

    Les troupes françaises de leurs cotés ont eu à déplorer quelques dizaines de tués et de blessés sur un effectif de 10 000 hommes engagés dans l'affrontement (policiers compris).

    Mais l'impact de ce succès fut limité et assombri par les méthodes utilisées pour venir à bout de l'adversaire. Ce qui a placé les autorités dans une situation très délicate vis-a-vis de l'opinion publique...
    C'est à partir de ce moment-là que cette dernière s'est progressivement retourné et a finalement opté pour l'indépendance de l'Algérie . Victoire militaire mais défaite politique.

    Ce qui résume le résultat de cette guerre .

    Certainement a-t'il manqué un Gandhi qui aurait pu permettre une solution pacifique .

    Sans verser dans une uchronie sommaire , on peut se demander ce qui aurait pu se passer , si l'Algérie était reste française ou que les pieds-noirs n'aient pas été contraints à l'exode et soient restés dans
    ce pays ...

    Notons qu'il y a eu aussi des hommes d'honneurs des deux cotés , des algériens qui ont refusé de commettre des attentats et des soldats français refusant de pratiquer la torture .

    Il aurait été intéressant que tous ces éléments soient montrés dans ce film , ce qui lui aurait donné un coté plus global mais aussi plus objectif dans la vérité historique .

    Aujourd'hui ce film et cette bataille sont utilisés par de nombreuses personnes .

    Des mouvements insurrectionnels et/ou indépendantistes tels que la Bande à Baader , l'IRA , l'ETA ,
    les Talibans ou encore le Hamas se sont inspirés de ce film pour leurs actions.

    A l'inverse les armées Britanniques en Irlande du Nord , Américaines en Irak et en Afghanistan ainsi qu' Israéliennes en Palestine se sont inspirées des techniques de contres-insurrections françaises pour leurs opérations.

    Et même l'armée Algérienne a du examiner la stratégie française pour réduire à néant les Islamistes du GIA et du FIS durant la Guerre civile algérienne (1992-2002) . Et certains des officiers français venus enseigner ces techniques aux algériens étaient des vétérans de la guerre d'Algérie... quelle ironie et quel retournement de l'Histoire !

    PS : Une remarque politique , je sais que les algériens étaient de facto des citoyens de seconde zone durant la colonisation française mais cela ne justifie pas - comme certains internautes l'ont laissé entendre - le recours a des méthodes terroristes et je pèse mes mots .
    Pour moi , d'un point de vue philosophique , on est un Résistant dés lors que son pays est occupé et que l'on s'en prend EXCLUSIVEMENT à des militaires , c'est-a-dire à des hommes armés.
    Mais dés lors que l'on s'en prend et ce de manière DÉLIBÉRÉ à des civils innocents , on est un Terroriste.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 17 février 2013
    La Bataille d'Alger est de ces films qui ont un double intérêt historique et cinématographique et qui par là sont très importants. En effet tourné seulement 3 ans après les faits racontés le film de Pontecorvo est admirable dans sa volonté de retranscrire les évènements de manière objective. Ainsi aucun des deux côtés n'est épargné, aussi bien la torture dont se servent les français que les attentats perpétuaient par les algériens. Le film arrive a passionné car tout en étant profondément humain et émouvant il est également rythmé par une mise en scène très dynamique pleine de suspens et qui reste toujours très juste. Ainsi le film est par sa modernité le précurseur d'un certain cinéma d'action/politique comme celui de Paul Greengrass et est palpitant du début à la fin. La Bataille d'Alger est donc un film à voir pour sa manière de traiter les faits, car il est captivant et juste et mérite clairement ses critiques élogieuses, et il y a l'interprétation de Jean Martin magistral..
    Gonnard
    Gonnard

    241 abonnés 1 930 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 avril 2012
    Un quasi-documentaire sur la guerre d'Algérie étant donné qu'il a été tourné moins de quatre ans après la signature des accords d'Evian. On pouvait donc légitimement redouter une vision partisane de l'Histoire. Etrangement, il n'en a rien été. Gillo Pontecorvo ne ménage ni les uns ni les autres, visant la neutralité. Il ne noircit pas pour autant le tableau, laissant des gestes d'humanité se manifester ici et là. Même si le spectateur avisé n'apprendra rien, les principaux éléments historiques sont rappelés avec justesse : les motivations et la structure du FLN, le rôle de la communauté internationale ou encore l'action délicate et contestée de l'armée française. La BOF relève plus du film d'action que du cinéma engagé. J'avais presque l'impression de revoir un vieil épisode de "l'Agence tout risque", dommage. Enfin et surtout, le scénario est trop mince pour tenir en haleine le spectateur. L'histoire d'Ali, qui sert de fil rouge, est zappée pendant trois quarts-d'heure par une compilation de scènes de terrorisme. La litanie des attentats finit par lasser, ce qui est d'autant plus regrettable qu'elle ne se justifie pas.
    mazou31
    mazou31

    94 abonnés 1 281 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 mars 2012
    Véritable chef-d’œuvre (en pesant mes mots). Une œuvre majeure du cinéma. Sur ce sujet historique, ce film est exemplaire de rigueur, de précision, d’objectivité. Mais il sait aussi y montrer la grandeur de tout peuple qui se bat pour sa liberté, avec sobriété, émotion, et sans aucun manichéisme mais un immense humanisme. Qu’il fallait être con pour censurer ce film en 66 ou s’insurger contre sa diffusion en 1971 !
    Parkko
    Parkko

    159 abonnés 2 020 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 mars 2012
    Le premier constat qui s'impose est le peu d'années (trois) qui se sont écoulées entre la fin de l'Algérie et la sortie du film. C'est toujours une expérience intéressante de voir comment le cinéma traite son histoire ultra contemporaine, surtout sur un sujet aussi sensible que la guerre d'Algérie. Le second constat est que, bien entendu, le film ne provient pas d'un réalisateur français - quand on sait que de toute façon la censure est passé par là - mais d'un réalisateur italien.
    Ce qui frappe dans le film c'est que Gillo Pontecorvo cherche à être le plus objectif possible. Tour à tour, les deux camps en présence sont montrés comme tortionnaire, comme victime. Les soldats ne sont pas montrés comme des hommes sans cœur mais comme des hommes de conviction, qui ont recours à la violence mais pas des idiots qui tuent pour le plaisir de tuer. En fait, le réalisateur brosse, surtout à travers trois années du conflit, 1954 et 1957, le portrait d'une guerre où deux systèmes de pensée s'opposent et où la violence cruelle, injuste et abjecte apparaît alors comme le seul moyen d'action. Un film qui, de par son audace historique et de par son désir d'objectivité, étonne et impressionne.
    il_Ricordo
    il_Ricordo

    103 abonnés 407 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 mars 2012
    Sommet du Cinéma politique, La Bataille d'Alger fait preuve d'un objectivisme pourtant aussi audacieux qu'aurait été une franche prise de position. Il s'agit d'un quasi-documentaire passionnant par moments (on pense bien sûr à la séquence - d'une extrême tension - où trois femmes doivent déposer des bombes dans d'innocents bars et halls d'aéroports), mais aussi manquant de souffle pendant la moitié du récit. La partition, signée Ennio Morricone et Pontecorvo elle-même est néanmoins une des belles pages de la musique écrite pour un film : lyrique dans les grands mouvements du combat, elle s'efface quand il le faut et reprend encore plus d'ampleur avec la puissante volonté du peuple qui renaît de ses cendres. Le style même de Pontecorvo est digne d'éloges : on rôde dans un Alger en proie à la panique et à la douleur. Cependant, on peut critiquer l'étroitesse du film devant son sujet : la guerre d'Algérie, les pieds-noirs et on brode et on brode. Dommage qu'une certaine lourdeur se dégage de ce puissant film italo-algérien.
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