AlloCiné
Mon compte
Note moyenne
4,2
604 notes
En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
Votre avis sur La Bataille d'Alger ?
5
21 critiques
4
29 critiques
3
9 critiques
2
1 critique
1
0 critique
0
1 critique
Trier par :
Filtrer par :
Toutes les notes
La guerre d'Algérie est un sujet qui a peu inspiré les cinéastes français. Le sujet était trop brûlant. C'est donc à un Italien que revient le mérite d'avoir réalisé, seulement 4 ans après la fin du conflit, une reconstitution très documentaire de l'affrontement sans merci qui opposa les militants du FLN et l'armée française.
Gillo Pontecorvo fait preuve d'une belle objectivité en montrant avec la même force les horreurs commises par les 2 camps : attentats pour les uns, torture et opérations punitives pour les autres. Pas de manichéisme dans cette approche mais le souci d'expliquer et de faire réfléchir.
40 ans après sa sortie, ce film, longtemps censuré en France, conserve toute sa force et toute son actualité. C'est dans ces événements que l'on trouve les germes de bien des problèmes actuels, tant en France qu'au Maghreb et dans les pays arabes.
Indispensable.
Gillo Pontecorvo fait preuve d'une belle objectivité en montrant avec la même force les horreurs commises par les 2 camps : attentats pour les uns, torture et opérations punitives pour les autres. Pas de manichéisme dans cette approche mais le souci d'expliquer et de faire réfléchir.
40 ans après sa sortie, ce film, longtemps censuré en France, conserve toute sa force et toute son actualité. C'est dans ces événements que l'on trouve les germes de bien des problèmes actuels, tant en France qu'au Maghreb et dans les pays arabes.
Indispensable.
Sommet du Cinéma politique, La Bataille d'Alger fait preuve d'un objectivisme pourtant aussi audacieux qu'aurait été une franche prise de position. Il s'agit d'un quasi-documentaire passionnant par moments (on pense bien sûr à la séquence - d'une extrême tension - où trois femmes doivent déposer des bombes dans d'innocents bars et halls d'aéroports), mais aussi manquant de souffle pendant la moitié du récit. La partition, signée Ennio Morricone et Pontecorvo elle-même est néanmoins une des belles pages de la musique écrite pour un film : lyrique dans les grands mouvements du combat, elle s'efface quand il le faut et reprend encore plus d'ampleur avec la puissante volonté du peuple qui renaît de ses cendres. Le style même de Pontecorvo est digne d'éloges : on rôde dans un Alger en proie à la panique et à la douleur. Cependant, on peut critiquer l'étroitesse du film devant son sujet : la guerre d'Algérie, les pieds-noirs et on brode et on brode. Dommage qu'une certaine lourdeur se dégage de ce puissant film italo-algérien.
J'ai vu ce film déjà quatre ou cinq fois au cours du temps et je profite de sa ressortie en salle dans une version remasterisee. Couronné du lion d'or à Venise en 1966, "la bataille d'alger " est précédé d'une forte réputation complètement méritée. Le temps n'a pas amoindri la force de ce film réalisé il y a plus d'un demi siècle. Filmé à la manière des meilleurs films de Francesco Rosi, Pontecorvo nous relate à la manière d'un documentaire les épisodes de la bataille d'Alger pendant la guerre d'Algérie. Autant dire tout de suite que les français et la France n'ont pas le beau rôle ici. Le rôle majeur de combattants du FLN dans le scénario explique cela, mais toute subjectivité n'est pas forcément une erreur. Il n'en reste pas moins vrai que le film présente de telles qualités que sa vision me parait indispensable.
Une des docu-fictions les plus réalistes et réussies que j’ai pu voir à ce jour sur les « événements » d’Algérie, restreints ici au cadre d’Alger entre 1954 et 57. A coups de sérieuses documentations, sociales, historiques, politiques, militaires, factuelles, et de mise en scène réalistes témoignant des états d’esprit des Algériens, du FLN, des Pieds-Noirs, des militaires en charge sur place, de la France et de l’ONU de l’époque, cette fresque historique franco-italienne de 1966 relate méthodiquement l’escalade indépendantiste. Chacun s’en prenant plein les gencives comme il le mérite durant les étapes allant des premiers attentats à la guérilla urbaine généralisée, en passant par les ruses sanglantes, les violences fourbes et assassines, les insoutenables pressions et les tortures barbares, nous étalant la désespérante chronologie de l’horreur qui s’obstinera tant que durera l’occupation coloniale.
Clairement du point de vue des indépendantistes, mais tout en sachant rendre habilement tant les lettres de noblesses, les respectives motivations que les cruautés, lâchetés et barbaries de chaque camp, ce film nous fait réaliser dans une accessible ambiance quotidienne l’implantation Française en Algérie depuis 130 ans, l’organisation progressive et conséquente du FLN, les épurations inter-algériennes, les premiers attentats à la bombe, les tueries arbitraires de Français dans les rues, les édifiants (volontaires ?) retards, aveuglements et réponses surréalistes d’inefficacité du gouvernement Français, la naissance de l’OAS, le développement des guérillas et de l’inextinguible nationalisme indigène triomphant. Aucune guerre n’est tendre, mais un réalisateur qui l’a vécue nous rapporte ici, sans angélisme ni aucun héroïsme théâtral engagé et périmé, tous les ingrédients d’une guerre sale.
Clairement du point de vue des indépendantistes, mais tout en sachant rendre habilement tant les lettres de noblesses, les respectives motivations que les cruautés, lâchetés et barbaries de chaque camp, ce film nous fait réaliser dans une accessible ambiance quotidienne l’implantation Française en Algérie depuis 130 ans, l’organisation progressive et conséquente du FLN, les épurations inter-algériennes, les premiers attentats à la bombe, les tueries arbitraires de Français dans les rues, les édifiants (volontaires ?) retards, aveuglements et réponses surréalistes d’inefficacité du gouvernement Français, la naissance de l’OAS, le développement des guérillas et de l’inextinguible nationalisme indigène triomphant. Aucune guerre n’est tendre, mais un réalisateur qui l’a vécue nous rapporte ici, sans angélisme ni aucun héroïsme théâtral engagé et périmé, tous les ingrédients d’une guerre sale.
La bataille d’Alger est un vieux film en noir et blanc très réaliste et intéressant sur les conflits entre les FLN et l’armee française à la Casbah. A voir pour s’instruire dans le domaine historique. Je le déconseille aux moins de 10 ans. 3/5
Attention : chef-d'oeuvre! Plus qu'une fiction reconstituant des faits réels, "La bataille d'Alger" n'a absolument rien à envier aux documentaires historiques puisqu'il les égale haut la main. En plus, ce film gagne en engagement car il ne cache d'aucune manière un parti pris anticolonialiste plus que bienvenu devant les atrocités commises par la France. En outre, la qualité du récit, des images, des interprètes ne fait que corroborer notre stupéfaction face à la force d'une telle oeuvre...
Ce que le réalisme peut faire de mieux en nous montrant de façon didactique et objective la montée de la tension en Algérie. Un film passionnant à suivre, très enrichissant sur cette guerre en particulier et sur la problématique des guerre modernes en générale. Une description très précise du fonctionnement des terroristes et les conséquences qu'ils attendent de leurs actes. Pas étonnant que le Pentagone aurait, parait-il, demandé un exemplaire du film avant la première guerre du Golfe. A voir.
Xavi_de_Paris
Nous voici en présence d'un chef-d'oeuvre, impeccablement mis en scène et à la réalisation sobre et soignée. D'un réalisme poignant et saisissant pour l'époque, "La Bataille d'Alger" fit quelque peu polémique en France, et l'on comprend pourquoi, quatre ans à peine après la fin de la guerre d'Algérie. Les mentalités françaises n'étaient pas prêtes à une telle confrontation avec leur propre histoire. Car le tableau n'est pas bien reluisant pour l'armée d'occupation française. Partialité, certes, mais telle était la vérité.
plus quun film dhistoire, La Bataille dAlger est un docu-fiction mélangeant images darchives et reconstitution. Le tout fruit dun reportage tourné dans la casbah même dAlger entre 1954 et 1957, soit pendant les premiers heurts entre français dAlger et autochtones algérois. Les auteurs sont italiens, Gillo Pontecorvo et Franco Solinas. Interdit de sortie nationale en France, en 1966, il de nouveau autorisé à sortir en 1971
mais laffaire tourne court : il est encore retiré de toutes les salles obscures, suite à des pressions et des menaces. Cela montre que ce docu-fiction contenait de grandes vérités que les Français ne devaient pas savoir. Depuis le 11 septembre 2001, La Bataille dAlger a été projeté dans des camps de formation de GIs américain (marines), avant de partir en Irak, où ils auraient notamment à exercer la possible lutte contre une forme de guérilla urbaine dans Bagdad. Cest une en effet une des précieuses vérités que nous livrent ce film : la démonstration de nouvelles méthodes de lutte armée employées par larmée française à Alger, alliant la torture au nettoyage de secteurs tenus par les têtes pensantes du FLN algérois (Front de Libération Nationale). Cest donc avec vous que je vais découvrir les dessous de ce film, devenu culte depuis ses interdictions de sortie nationale
(regard historique sur mon blog "fredhorizons")
Ce film, remarquablement dirigé par Gillo Pontecorvo et avec un seul acteur professionnel (Jean Martin), donne l'impression de regarder un documentaire. Il ne prend pas parti, mais expose simplement les horreurs et les actions des deux côtés, montrant à la fois les tactiques brutales des colonisateurs français et les réponses désespérées des insurgés algériens. Ce qui m'a le plus marqué, c'est la manière dont le film dépeint la montée en puissance de la violence, transformant des manifestations individuelles en une guerre totale et impitoyable. Les scènes de torture des prisonniers rebelles et les attentats dans des lieux publics sont particulièrement poignantes et reflètent la réalité troublante de cette période. Quelques années après la libération de la France occupée, les politiques et les militaires français nous montrent le revers de la médaille et leur formidable capacité à l’oubli ou au déni. Ils ne retiennent rien des leçons de l’histoire. La direction et la cinématographie sont sublimes, capturant l'intensité brute et la complexité émotionnelle des événements. « La Bataille d'Alger » est un film puissant qui ne sera jamais oublié une fois vu. Il offre une perspective neutre et profonde sur une guerre qui, malgré sa brutalité, a finalement conduit à l'indépendance algérienne. Ce film est une œuvre essentielle pour comprendre non seulement l'histoire spécifique de l'Algérie, mais aussi les impacts durables du colonialisme et les luttes pour la liberté nationale. WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU (TOME 1) et LE CIMETIERE DES SQUAWS (TOME 2) (Amazon Kindle).
[juillet 2008] En tant que pied noir, difficile de passer à coté de ce film... La bataille d'Alger retrace la période houleuse qu'a vécu la capitale de l'Algérie Française de 56 à 58, lorsque les activités terroristes du FLN et la réaction inefficace et inappropriée des politiciens de métropole avaient transformaient Alger en enfer (une moyenne de 4 attentats par jour, pire que le Bagdad des années 2000...). Le film retrace ainsi à la fois les activités des leaders du FLN et des paras français. La reconstitution historique est excellente pour l'époque (4 ans seulement après les évènements) mais il s'agit bien d'un film, non d'un documentaire ! Il ne faut pas oublier que ce film a été financé et supervisé par les autorités algériennes de l'époque. Saadi Yacef, ancien leader du FLN y joue ainsi son propre rôle (ainsi que celui de superviseur du film). Comment dans ce contexte affirmer qu'il s'agit d'un film objectif ?! S'il retranscrit bien les horreurs commises des deux cotés, il est évident que ce film reste très pro-FLN. S'il fut censuré en France à l'époque c'est bien sur car il parlait d'un sujet sensible (la torture, l'Algérie...) mais aussi pour son caractère de propagande pro-FLN. Contrairement à ce qu'on voit dans le film le FLN n'a pas éliminé les proxénètes mais leurs ont au contraire imposé un "impôt révolutionnaire", et comme Al-Quaïda aujourd'hui ils pensaient plus au terrorisme qu'à l'indépendance, n'hésitant pas à éradiquer les organisations concurrentes (comme le MNA, 4000 morts). L'Algérie a finalement subi la dictature sanglante de ces anciens terroristes jusqu'en 91... Le contexte du film est désormais très vague pour la majorité des français, ce qui lui fait perdre de son impact. Pour en savoir plus : http: // !
Avec "La bataille d'Alger", Gillo Pontecorvo nous montre un moment important de la guerre d'Algérie. Il s'agit en effet du soulèvement de la population musulmane (FLN) contre le pouvoir colonial de la France. L'oeuvre retrace principalement l'histoire d'Ali La pointe qui a eu un rôle très important dans cette histoire. L'idée du réalisateur est bonne mais la pertinence du récit le mènera au scandale politique. Ce film a reçu de très grosses pressions de la part d'un groupe de combattants de l'union Française. Le film a même été retiré de l'affiche pendant un certain nombre d'années a cause de multiples menaces et autres incidents graves. Bref, en tout cas une oeuvre qui mérite réflexion et un certain regard sur la question.
Un chef-d'œuvre du cinéma...Film culte... Un indispensable de cette période de l'histoire.
Un film essentiel, qui résonne comme un sinistre écho à l'actualité . A voir absolument.
Excellent film, qui pose bien certaines problématiques, notamment le rôle des politiques en fait déterminant et l'engrenage de la violence. Le film n'est pas du tout manichéen et ne recule devant aucune vérité, notamment la torture évoquée à plusieurs reprises, ni condamnée, ni approuvée. L'image est magnifique et bien souvent saisissante. Le colonel est plein de bon sens et essaie malgré tout d'être juste dans certaines circonstances et le dirigeant du FLN, lui paraît réfléchi et non pas comme un être aveuglé par la vengeance. Du grand cinéma, qui se veut, je le pense assez objectif sur un sujet aussi délicat.
- Meilleurs films
- Meilleurs films selon la presse