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chrischambers86
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2,0
Publiée le 12 juin 2015
Une ècharpe d'enfant de couleur blanche avec des petites franges peut laisser parfois des souvenirs troublants et indèlèbiles! Encore que le mot « meurtre » , comme le mot « crime » et « criminel » , sonnent faux en face de ces actes irraisonnès que nous voyons dans ce film! N'èprouvant rien, Emile n'a pas de vrai mobile et ne supporte pas le malheur! Cet homme agit ni par intèrêt ni par vice ni par mègalomanie ou quoi que ce soit d'approchant! Les femmes assassinèes sont toutes seules, dèsespèrèes et sur le point de commettre des bêtises! Dans un contre-emploi inhabituel, Jacques Perrin est ambigu à souhait mais il lui manque l'essentiel : la puissance èmotionnelle! Julien Guiomar en policier renfermè / journaliste de la presse ècrite est bon et Nicole Courcel, dans un petit rôle de prostituèe, complète la distribution. « O nuit cache ma peine, elle est de n'être rien et de vivre » [...] Avec l'excuse du manque de moyens, "L'ètrangleur" est un film proche des visions pessimistes des oeuvres de Paul Vecchiali! L'originalitè, faut la chercher ailleurs! C'est à dire dans les curieux rapports entre Perrin, Guiomar et Eva Simonet qui parasite malheureusement l'ensemble pour son manque d'alchimie avec les deux autres acteurs! Le tout est imaginè, produit et racontè par un fin connaisseur de l'histoire du cinèma français et un grand admirateur de Jean Grèmillon! A voir, si possible, la nuit...
Depuis qu'il a vu une femme étranglée sous ses yeux lorsqu'il était enfant, Emile reproduit le même meurtre dans les rues de Paris, s'en prenant aux femmes seules et malheureuses. Un inspecteur de police lui tend un piège mais ses méthodes sont peu habituelles... "L'étrangleur" est un film étrange, loin d'emprunter le chemin du film policier que son histoire le laissait entrevoir. Peu intéressé par l'aspect criminel et policier de son sujet, Paul Vecchiali en tire un film à portée sociale, nous montrant Emile comme un type parmi tant d'autres, dépourvu de toute aura maléfique. Ici, l'assassin ne vaut pas forcément mieux que les autres personnages. Entre un voleur qui le suit pour dérober l'argent et les bijoux de ses victimes et un policier qui préfère passer trois jours au lit avec une femme plutôt que d'enquêter, il ne faut pas vraiment chercher de comportement logique aux personnages. Voilà pourquoi cet "étrangleur" est un film difficile d'accès et peu plaisant à regarder malgré certains de ses aspects intéressants. Malgré la présence solide de Julien Guiomar en second rôle, le film ne parvient jamais vraiment à fasciner et finit par ennuyer...
Drame. Un enfant a vu un crime (étranglement avec écharpe) dans une rue sombre. Devenu adulte, il n'aura de cesse de refaire ce geste sur des femmes rencontrées au hasard. Une femme tombe amoureuse de lui et elle s'alliera à un policier pour l'empêcher de continuer.
Bon film de Vecchiali. C'est l'histoire d'un tueur en série qui agit par esthétisme ou nostalgie. Tout le film baigne dans une atmosphère presque irréelle, surtout la nuit. C'est un film sans violence (sauf la très belle et forte séquence de nuit où l'étrangleur se promenant, fantasme sur toutes les violences réelles ou potentielles qui ont lieu en ville la nuit). C'est un film d'atmosphère, étrange, avec Jacques Perrin comme un ange du mal.
Les films de Paul Vecchiali sont tout de même assez rares (seulement 16 sont sortis en salle) et ne sont que très peu diffusés à la télé. C’est pour cela que quand l’occasion se présente, il ne faut pas la louper. Bien entendu, il n’est pas nécessaire d’adhérer au style du pépère (les goûts et les couleurs ça se discute pas comme on dit). Bref passons au film. Que diriez d’une petite histoire? Celle d’un enfant qui a fait une fugue et qui un soir fait la rencontre d’un criminel et qui devant les yeux du mioche étrangle une bonne femme à l’aide d’une écharpe blanche. Et une vingtaine d’années après, le mioche (devenu trentenaire) reprend le flambeau. Ça vous branche? Eh bien c’est l’ami Paul qui vous balance ça en pleine tronche. «L’étrangleur», sur plusieurs aspects, fait immanquablement penser aux films noirs américains des années 40 et 50, grâce à une atmosphère déroutante et des personnages troubles. Les acteurs, Julien Guiomar et Jacques Weber pour ne citer qu’eux font le boulot proprement, surtout le premier nommé. L’ensemble est sans réel génie mais maîtrisé. Un objet singulier.
Un polar noir des 70's contenant plusieurs séquences plutôt incrustées dans le réel & démontrant bien la cupidité des masses sinon leur franche naiveté: toutefois le propos 'reac' du film accompagné de ses scènes maso et/ou étranges peut sembler parfois kitsch ou décalé.
En admirateur érudit du cinéma français des années 30, Vecchiali reprend et radicalise les ingrédients du mélodrame populiste et du réalisme poétique. Il superpose un drame stylisé et irréel au tableau d’un univers urbain populaire et petit bourgeois des années 70, et intègre la chanson dans son cinéma. Le charme juvénile et angélique de Jacques Perrin donne un aura troublant à son personnage de tueur compassionnel totalement énigmatique quant à ses motivations, et dont les hantises fantasmatiques sont mises en scène au final. C’est, pour ce que j’en ai vu, dans ce que Vecchali a fait de plus réussi dans cette veine années trente, par le mélange d’intelligence et de liberté sans concession aucune dans l’inspiration et l’utilisation des procédés. Du très bon, comme « Femmes, femmes » ou « Change pas de main ».
Le seul à sortir du lot est l'excellent Julien Guiomar, car même Jacques Perrin n'y croit pas, il est fade et on dirait qu'il dort. Petit polar franchouillard très seventies mais soporifique et qui tourne en rond.
"L'étrangleur" n'est pas, loin de là, un de ces thrillers courants ayant pour sujet un tueur en série et pour vocation un suspense criminel. A voir le navet de Paul Vecchiali, je penche soit pour le film de fin d'études d'un cinéaste débutant et maladroit, soit pour film d'essai anticonformiste et suintant le dogmatisme ou la prétention artistique. Je retiens la seconde hypothèse sachant que le réalisateur fut rédacteur aux Cahiers du Cinéma...N'est pas Truffaut ou Godard qui veut... L'histoire d'Emile, étranglant des femmes malheureuses, histoire d'abréger leur souffrance, est franchement ahurissante et insupportable. Je n'ai rien compris à la démarche et à la personnalité de ce type compassé joué par Jacques Perrin et je reconnais que je n'ai pas saisi ce que Vecchiali cherche à démontrer à travers son sujet, tant sur le fond que sur la forme. Le réalisateur s'affranchit des règles du film de genre et d'un quelconque réalisme. Il compose un thriller aux personnages aberrants, à l'intrigue irrationnelle. Sa mise en scène, incohérente ou elliptique, parait saborder sciemment l'intérêt qu'on pourrait porter au sujet, au moins au personnage énigmatique de Perrin. Les acteurs, hélas pour eux, sont tous mauvais. A l'évidence, les scènes n'ont fait l'objet que d'une seule prise. C'est en tout cas l'impression qui prévaut au regard d'une interprétation grotesque. Je veux bien admettre qu'un cinéaste sorte des sentiers battus mais de là à rendre une copie si pauvre en sensations et en crédibilité...