Eastwood derrière la caméra, s'octroie un petit rôle et à l'intelligence de céder la place de la vedette à Kevin Costner, en pleine bourre dans ces années 90. Le savoir faire de Eastwood n'est plus à remettre en cause; il est un conteur d'histoire, les petites histoires des US, qui sont vus à travers ces habitants, son époque, ses coins perdus. Ici, on assiste à un road movie, attachant, avec toute la douceur et la mélancolie que Eastwood s'est abordé, mais il y a aussi le côté dur et violent, comme cette société est capable de montrer, cela va de la vendeuse qui montre son vrai visage quand elle découvre que l'enfant à voler un déguisement de Casper le fantôme, où de l'homme qui afflige des gifles à son enfant sous prétexte qu'il est trop lent. Costner ici, campe un personnage mi ange, mi diable avec des élans d'humanité, et des élans de folie sauvage.
Dans tous les films de Eastwood on retrouve cette dualité, il n'y a ni bons, ni mauvais, mais juste des hommes qui font des choix, et parfois, ils se trompent. Encore une pépite dans la carrière de ce réalisateur, acteur, ou c'est l'inverse, au choix.