Avis : Un monde parfait - Page 5

Clint Eastwood prend définitivement son envol. Après avoir livré au western son angle résolument contemporain, le cinéaste orchestre en 1993 un road-movie brillant sans aucun temps mort. Un film profondément duel, où se côtoient scènes intimistes et hautes sphères de l'État, dans lequel il consolide sa personnalité artistique. Le style eastwoodien est désormais né avec ses forces mais aussi bien sûr ses faiblesses habituelles, notamment une facilité dans l'émotion, ou un dénouement prévisible à des kilomètres. Mais ce qui rend "Un monde parfait" si passionnant, c'est évidemment de par sa vision de soi. Après "Impitoyable", Clint entreprend une nouvelle déconstruction de sa virilité. Une fois venu le temps du western, serait-ce désormais celui de l'inspecteur Harry ? Dans la peau du rangers, il joue malicieusement de son passé de prétendu misogyne à travers la relation qu'il entretient avec Laura Dern. Enfin, si les années 1990 sonnent l'envol d'Eastwood, autant dire qu'elles constituent aussi le triomphe pour Kevin Costner, bien à l'aise dans ce beau drame.

Dans les mains d'un autre réalisateur le scénario de John Lee Hancock aurait probablement donné une chasse à l'homme manichéenne et jusqu'au-boutiste. Mais elle est mise en scène par Clint Eastwood, cette traque se mue donc rapidement en un road-trip profondément humain au cœur du Texas des années 60. Alors au sommet de sa carrière, Kevin Costner se voit offrir le rôle de ce criminel en cavale prenant en otage un jeune témoin de Jéhovah. Tout en subtilité, Costner, grâce à son flegme captivant, procure à ce personnage une inquiétante vulnérabilité si bien que les ponctuels moments de force se confondent parfaitement avec de surprenantes réactions paternalistes. Bien qu'il fasse parti de la distribution, Eastwood se met intelligemment en retrait dans le but de ne pas venir parasiter son discours. Un choix qui se répercute directement sur Laura Dern, dommage tout de même. Néanmoins cela permet à l'histoire de ce concentrer sur la relation qui lie les deux compagnons de voyage, se mettant lentement en place, l'un apprivoisant l'autre. Ce sont des moments tendres, drôles ou angoissants auxquels nous assistons, rythmés par les péripéties qui viennent questionner de façon pertinente l'importance de l'environnement familial de l'enfant. Trouvant systématiquement le ton juste sans faire dans le sentimentalisme dégoulinant, Clint Eastwood se loupe quelque peu sur un final trop théâtralisé et qui souffre carences scénaristiques. "Un monde parfait" est une œuvre intelligente au rythme soutenu et qui développe une très jolie histoire. Bref Clint Eastwood dans ses œuvres, pourquoi s'en priver ?

Un très bon film de Clint Eastwood. L'histoire d'une relation improbable d'un prisonnier en fuite qui va se lier d’amitié avec un jeune enfant qu'il a pris en otage. Une cavale sur les relations humaines entre la douceur et la violence, avec du suspense et une fin touchante. Le casting est excellent : Kevin Costner, Clint Eastwood, Laura Dern et T.J. Lowther.

Décidément la filmographie de Clint Eastwood est atypique et c'est d'autant plus le cas dans les années 90 ou cohabitent à la fois des divertissements grand public de qualité et des films qui se rapprochent plus du cinéma indépendant du point de vue de l'exigence artistique et intellectuelle. Si Clint Eastwood atteint surtout les sommets quand il arrive à concilier ces deux pôles au sein d'un même film ( et sa filmographie en comporte de beaux exemples), « Un monde parfait » se rattache sans ambiguité à la seconde catégorie sus-évoquée. Cette cavale d'un personnage d'anti-héros et d'un enfant est une étonnante balade désenchanté, ou le longues scènes prennent le temps de développer le personnage de Butch et sa relation sincère et pure avec cet enfant perturbé par une éducation religieuse extrême et annihilante. Les séquences ou les deux personnages s'apprivoisent et ou le jeune Philip découvre la sensation de liberté sont de beaux moments de cinéma. On est toutefois tenu par un certain suspense tant le personnage de Butch apparaît imprévisible et indécis. Le film le dépeint sans manichéisme comme un personnage complexe davantage victime du système que véritable « méchant ». La dernière partie avec la longue ultime grande séquence est extrêmement poignante et intense. Tout ce dont vers le film tendait depuis le début trouve son apogée à savoir une cinglante dénonciation des dérives du système judiciaire américain et une sévère dénonciation des méthodes trop expéditives des autorités ( une conclusion qui n'est pas sans rappeler celle du film « The Sugarland Express » de Steven Spielberg qui avait un déroulement similaire), un ton amer voire acide d'autant plus étonnant que Clint Eastwood a pu incarner cette tendance policière violente avec son inspecteur Harry pendant des années 70. Toutefois, point de paradoxe chez Clint Eastwood, juste un changement de point de vue, un renversement des perspectives sans renier quoi que ce soit. On peut d'ailleurs regretter que le personnage de Clint dans ce film soit si peu étoffé au point que sa présence serait presque dispensable. Le face à face avec Kevin Costner dans le final vaut néanmoins le détour. En bref, « Un monde parfait », film désenchanté centré sur ses deux principaux personnages, trouve une bonne place dans une période riche de la filmographie de Clint Eastwood, un film percutant, profond et ambitieux qui en augurait d'autres, engageant le réalisateur dans un virage de films exigeants et émouvants.

film qui raconte histoire d'un homme qui s'évade de prison et pour être sûre que la police ne puisse pas lui tirer dessus il prend en otage un jeune garçon pour faire la route avec lui mais il vons se lier d'amitié et être poursuit par la police . Un film fort et puisant réaliser par Clint Eastwood qui tiens aussi le rôle du policier face à Kevin Costner incroyable de sobriété ainsi que de justesse de jeux . Un film touchant qui nous donne de emphatie envers le rôle principal du film malgré que c'est une évadé et on de la compation pour le petit garçon. Pour ne pas raconter la fin du film est créé un spoiler je dirait que c'est plutôt une fin attendue que l'on voyer venir de loin c'est dommage pour les gens qui voulais un peux de surprise .

Les prémices d un réalisateur de talent Déjà un monde parfait annoncé la couleur . Clint débarque !! Sur un aire de course poursuite bucolique dans l Amérique profonde Clint nous emmène avec succès au bout de cette histoire prenant touchante et simplement efficace . Scénario où l on aperçoit déjà des thèmes de Clint notamment la figure du père si chère à ce dernier qui apparaît dans tous ses films. Le jeune Philippe va même au travers de ce Road trtrip émouvant rencontrer différente figure de père: le psycho ,le violent , le héros , le papa poule.. Chaque rencontre le fait grandir. Kevin costner attire toute l attention et ne laisse pas grand chose aux seconds rôles . Une fois de plus Clint dépeint des personnages celui de butch et le sien comme des personnes durs strict rigide mais sensible au fond . La mise en scène dans ce Texas d un autre temps est super simple mais complètement dans le thème . Le film a un scénario peu étoffé mais il n empêche que la relation entre le voyou et l enfant et touchant néanmoins la fin est convenu et l émotion est présente . Une jolie bande sonore c est vrai mis qui reste un peu trop basique et qui varie peu. Un beau film

Q

À la frontière entre The Shawshank redemption (Les évadés) et Gran Torino, Un monde parfait est un très bon film d’un évadé en cavale qui se transforme en père de substitution et nous explique finalement ce que c’est que vivre. Ce road trip est divertissant, agréable à suivre et surtout intense et humain du début à la fin avec un Kevin Costner dans l’un de ses meilleurs rôles. Au passage, Clint Eastwood nous livre quelques réflexions sur la vie, la religion (et ses interdictions), le système politique ou encore les armes à feux. Bons nombres de ces éléments seront repris et sublimés dans le futur Gran Torino. Un monde parfait reste pour autant un film intelligent et touchant comme on les aime.

Le talent de Clint Eastwood illumine ce road movie très réussie qui doit évidemment la majeure partie de son succès à la relation insolite qui s'instaure entre l'enfant et le personnage de Kevin Costner. Mais l'élément le plus important de ce film est la façon dont est considéré ce personnage justement. Si le spectateur s'attache facilement et rapidement à lui, il y a tout de même cette appréhension face à un individu certes sympathiques et qui semble plein de bon sens, et pourtant criminel, meurtrier même et prêt à tout pour parvenir à ses fins. Cependant, ce "criminel" semble s'humaniser notamment au contact de l'enfant. L'empathie se crée, et on a l'impression que le personnage d'Eastwood et ses compères qui s'affrontent en théories comportementales à sons sujet n'ont rien compris de cet individu. Malgré tout, le personnage de Costner reste un criminel, comment le définir alors? Comme il le fait lui même: "je ne suis pas quelqu'un de bien, mais je ne suis pas le pire non plus". Malgré tout, cela le rattrapera et dans une scène émouvante il acceptera sa fin en transmettant ses dernières paroles à l'enfant, qui le laissera en larmes alors que les autorités contempleront son cadavre, se rendant compte qu'ils avaient tout faux sur ce personnage étonnant.

Une belle petite histoire bien mise en scène par le grand Clint. La relation casi paternelle entre Kevin Costner et le petit est touchante et c'est ici que réside le principal intérêt du film.

Un des plus beau road-movie avec une histoire d'amitié magnifique entre cet hors-la-loi et ce jeune enfant. Kevin Costner dans son meilleur rôle avec J.F.K. et le petit qui interprète Philip sont sublimes.

Duel au sommet entre deux monstres du cinéma, le film est exemplaire de par sa réalisation et les émotions qu'il dégage. Le final est magnifique et la prestation des acteurs est quasi parfaite. Un grand film.

Une histoire assez gentillette et simple mais très bien contée. On accroche complètement aux personnages (et surtout à la relation si particulière qui s’installe entre Kevin Costner et l’enfant dans ce road-trip). Les acteurs sont très bons. La fin est bien plus grave, intense et réussie, le personnage de Costner étant quand même bien barré ! Franchement un bien beau film avec une fin tout simplement exceptionnelle.

Au travers de ce road movie sous forme d échappée belle entre un évadé et un enfant qu il a kidnappé pour protéger sa fuite; Clint Eastwood reprend le thème du père de substitution et du rôle du père en général. Il offre ainsi un très beau rôle à Kevin Costner, bien plus complexe que le gentil taulard qu on aurait pu craindre au départ. La manière d Eastwood de filmer les décors du Texas et ses personnages et formidable et je reprocherais juste au film d en faire un peu trop par moment mais cela reste de l excellent cinéma.

Il est une chose qui a toujours fait le charme du cinéma de Clint Eastwood – la même chose qui, paradoxalement, semble a priori le limiter. C'est cette étonnante simplicité, cette justesse plus ou moins constante (le récent "Hereafter" est plutôt dans le moins, mais passons) dans sa manière d'approcher ses histoires et ses personnages, bien souvent porteurs de réflexions philosophiques et sociales. Le problème (s'il en est vraiment un), c'est que cette approche directe est souvent synonyme de finalité, de clôture du sujet et de la réflexion (on pense à des films comme "Gran Torino" – qui restent ceci dit, pour la plupart, vraiment de qualité) : Eastwood nous a dit ce qu'il avait à nous dire, termine sur une moralité pas forcément inintéressante mais catégorique, et c'est fini. Mais il serait tout de même extrêmement présomptueux d'étendre ce schéma à tous ses films. Car certains d'entre eux prennent exactement le chemin inverse. "A perfect world" en est peut être le plus bel exemple.

Un prisonnier s'échappe et, par la force des choses, se retrouve obligé d'enlever un gamin. Sauf que le gamin en question est membre d'une famille de Témoins de Jéhovah.
Comme toujours chez Eastwood, l'histoire est traitée sans artifices, sans encombrements ; et, comme toujours, il suit ses personnages de très près, avec sa simplicité et sa justesse habituelles. Mais peu à peu, mine de rien, ces derniers se développent, les enjeux dramatiques et philosophiques évoluent et, avec une sensibilité toujours plus extraordinaire, le cinéaste s'engage dans un film de plus en plus profond.
Ce qui sidère tout d'abord, c'est la sincérité et l'intelligence avec laquelle il passe d'un point de vue à l'autre : entre le gangster, le gamin et le flic, c'est toute une correspondance qui s'opère. Le Bien, le Mal, la justice … le film n'a de cesse de remettre en question toutes les valeurs considérées comme « acquises » par la société et, sans jamais vraiment apporter de réponse, laisse ce qu'il faut pour amener le spectateur à méditer librement.

Mais ce qu'il y a de vraiment plus beau dans "A perfect world", c'est la façon dont il parvient à se placer dans le regard de l'enfant. Filmant aussi bien l'émerveillement d'une liberté nouvelle que la chute des idéaux, Clint Eastwood n'occulte aucune des facettes de l'apprentissage du monde. Le discours n'est jamais simpliste : quitter sa prison (celle des strictes règles de vie imposées au garçonnet par le mouvement auquel sa mère appartient) est possible et permet de jouir d'une liberté nouvelle, mais appelle également à la maturité. Le monde est dangereux, il faut savoir faire de choix, avoir des principes justes (l'enfant se retrouvera plusieurs fois confronté à des principes excessifs, tant avec sa famille qu'avec le personnage de Costner), assumer ses responsabilités éthiques … bref, avoir une vision juste du monde. C'est peut être bien ça la grande question du film : comment avoir une vision juste d'un monde aussi instable ?

Parsemé de fulgurances poétiques et émotionnelles, "A perfect world" fait office de chef-d'oeuvre dans la filmographie de Clint Eastwood. Plus que jamais, toute l'essence de la réflexion du film ne se ferme pas en même temps que lui : de la même façon que le jeune garçon aura à poursuivre sa quête existentielle et morale, on reste hanté longtemps par ce qu'a su ébranlé et éveillé le film en nous.

Bien que Clint Eastwood est une figure emblématique du cinéma depuis les années 60 , jouant et réalisant de très bon film si ce n'est des chef d'oeuvre , ce film est pas forcement le plus connu du grand public .
Quand on cite une réalisation de Clint Eastwood , directement la réponse sera " Gran Torino " , "Million Dollar Baby'' , pourtant " Un Monde Parfait " est pour ma part , le meilleur film de Clint Eastwood .
Le scénario du film est extrêmement bien ficeler tout en étant touchant , l'histoire d'un évadé de prison qui prendra en otage un petit garçon qui au bout de leur aventures , deviendrons amis ... au point que Clint a décider d'aller au-delà de l'amitié et d'y intégrer une relation père/fils , leur père les a abandonné tout les deux , un point qui va les rapprocher puisque Butch connais ce sentiment , faisant tout pour devenir l'amis du garçon , il se verra devenir son protecteur puis finira par s'installer une relation père/fils , en quelque sorte ces deux personnes se complète .
Butch est malgré un criminel , une personne très sensible , voir beaucoup plus humain que les policiers qui sont sensés représenté l'ordre et la justice , le spectateur s'attachera tellement à ce personnages que tout ce qu'il a fait ou ferra de mal nous paraîtra en quelque sorte soit insignifiant , soit justifié .
Une relation qui va bien entendu touché un point sensible du spectateurs , et tout ce que j’espérais c’était qu'ils
spoiler: réussissent a atteindre la frontière , qu'ils vivent leur vie en tant que père et fils même si l'ont sait déjà pendant le visionnage que tout cela reste un doux rêve mais biensur c'est impossible et le spectateur le sais .

Un élément du film qui m'a particulièrement touché c'est que Philippe , se rendra compte que cette vie pourrais mieux lui convenir que celle avec sa mère , dont leur religion leur interdis de célébrer n'importe quelle fête , ce qui va scandaliser Butch et lui faire goûter les plaisir de la vie , ce qui va entraîner une progression de la relation des deux personnage ...
Mélangeons tous cela par un jeu d'acteur incroyable de la part de Kevin Costner qui prouve une fois de plus l'immensité de son talent , accompagné d'un T.J. Lowther , très peu connu puisqu'il n'y a pas grand chose de présent dans sa filmographie , bien que " Un monde parfait " fut son premier film , il n'a presque tourné dans rien d'autre , ce qui est fort dommage vu la qualité de son jeu dans ce film , pour un premier rôle , je l'ai trouvé très bon ....
Je trouve apres la photographie assez classique mais collant assez bien avec l'ambiance du film accompagné d'un montage bien rythmé donc pas de réel défaut niveau technique mais rien de très extravagant non plus
Après le seul mauvais point que je donne pour le jeu d'acteur c'est celui de Clint Eastwood , je ne dis surtout pas qu'il est mauvais ,loin de là , c'est juste qu'il nous a habitué a un jeu formidable , alors que dans ce film il c'est contenté du minimum mais après je pense que cela vient du manque de construction du personnage , ce qui est dommage parce que c'est un grand acteur même si dans son cas j'avoue ne pas savoir de quel rang me mettre , est-il meilleur acteur que réalisateur ou l'inverse ? question dont je ne peut répondre , il nous a offert des prestation magistrale qui resteront gravé dans l'histoire du cinéma tel que sa prestation dans Le Bon, La Brute et le Truand ou encore l'évadé d'Alcatraz et nous a offert des réalisation spectaculaire tel que celle là ( qui reste mon film préféré de Clint Eastwood )
Accompagnons cela par une puissante musique mais qui malheureusement fait son entrée que a la fin du film , j'aurais aimé a certains passage comme celui qui précède le moment
spoiler: où Butch se fait tirer dessus , une musique stressante , à ce moment Butch est sur le point de tuer un père violent avec son fils , Butch a la vision de ça ne peut laisser passer un tel affront et décidé de tuer le père , l'aurait-il vraiment fait ? je ne pense pas , mais en tout cas ce passage reste extrêmement fort car elle révèle plus profondément la psychologie du personnage de Butch , on s'avait que son vrai point commun avec Phillipe c'est sa mauvaise relation avec son père mais cette scène dévoile qu'il est en fait traumatisé probablement dù a une violence de la part de son père
...
ce moment aurait je pense été beaucoup plus fort accompagné d'une musique stressante sachant que c'est probablement l'une de mes scène préféré .
Après j'ai trouver cela dommage que le film se montre si prévisible , a beaucoup de moment , le spectateur n'a absolument aucun mal a deviné la suite,
En dehors de ces quelques défaut le film est excellent , très touchant , très diversifiant , des acteurs qui joue a la perfection , des musique magnifique ....
Pour moi " Un monde meilleur " reste mon film préféré de Clint Eastwood .