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Votre avis sur Un monde parfait ?
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Un film touchant qui commence à pâtir de son âge (tourné en 1993). Les réalisations suivantes d'Eastwood sont plus travaillées. J'avoue avoir un peu de mal avec Costner dans ce rôle... mais cela reste une histoire bien menée et mise en scène.
Fêtons le cinéma
Le titre ironique, A Perfect World, prend son sens lorsque l’adjoint au Texas Ranger s’entretient avec Sally Gerber et évoque, par abstraction, « un monde parfait dans lequel nous aurions battu la campagne, fouillé le moindre buisson », comprenons un mode opératoire idéal mais néanmoins inapplicable compte tenu de l’étendue géographique que recouvre la cavale. Abstraction que contredit d’ailleurs la criminologue en précisant que « dans un monde parfait, ce genre de chose ne serait jamais arrivé ».
Nous retrouvons donc, au cœur du long métrage, la dualité entre le Bien et le Mal qui obsède le cinéma de Clint Eastwood ainsi que le personnage de Robert Haynes, puisque ce dernier ne cesse de s’interroger sur la valeur de ses actions au regard de l’innocence même, le jeune Philip tributaire de son éducation de témoin de Jéhovah. Le film confronte des conceptions du monde et des quêtes de stabilité alors que les statuts des protagonistes sont par définition instables : un criminel en fuite, un enfant kidnappé, un policier qui sacrifie sa vie personnelle pour remonter la piste du fuyard, une jeune criminologue balancée dans un microcosme masculin et machiste, une mère abandonnée par son mari ; leurs trajectoires sont similaires aux routes texanes, elles sont morcelés, inachevées faute de moyens budgétaires et d’une politique rigoureuse, exigeant de ceux qui les empruntent des sorties de pistes à l’origine de rencontres humaines. Qu’importe l’endroit où nous allons, l’essentiel étant de connaître les raisons qui nous y conduisent, affirme Sally suivant une approche psychologique du criminel ; or, la destinée rêvée par Robert n’est-elle pas l’Alaska, eldorado paternel ?
Dès lors, attribuer le costume de Casper à l’enfant offre au récit une puissante métaphore de la filiation pour deux hommes qui font l’épreuve de la paternité au fil de la cavale : le Texas Ranger, qui jadis prit la défense d’un enfant contre son père ; Robert Haynes qui trouve en Philip, rebaptisé Buzz, un fils par procuration. La cavale se fait voyage initiatique et odyssée du père dans un État du Texas où pullulent les antimodèles : Robert est heurté par la violence de Mack, ouvrier agricole, qualifié de « fantôme » par la grand-mère lorsqu’il apprend l’identité véritable de ses hôtes, heurté également par la sévérité démesurée d’une mère qui frappe et pousse ses enfants dans la voiture neuve de son mari. À chaque nouvelle voiture volée correspond une étape supplémentaire qui conduira l’enfant à son affranchissement – les mains couvertes de sang symbolisent la fin de l’innocence, image que l’on observe dans Hereafter (2010) quand Marcus s’agenouille près du corps de son frère – puis à son élévation dans la « fusée », et en miroir à un voyage dans le temps qui raccordera l’adulte hors-la-loi à l’enfant qu’il était.
La photographie somptueuse de Jack N. Green immortalise cette relation entre deux générations complices, réunies par l’amour et la violence. « Continuons tranquillement notre route », répète Red Garnett à son équipe. Un chef-d’œuvre de sensibilité.
Nous retrouvons donc, au cœur du long métrage, la dualité entre le Bien et le Mal qui obsède le cinéma de Clint Eastwood ainsi que le personnage de Robert Haynes, puisque ce dernier ne cesse de s’interroger sur la valeur de ses actions au regard de l’innocence même, le jeune Philip tributaire de son éducation de témoin de Jéhovah. Le film confronte des conceptions du monde et des quêtes de stabilité alors que les statuts des protagonistes sont par définition instables : un criminel en fuite, un enfant kidnappé, un policier qui sacrifie sa vie personnelle pour remonter la piste du fuyard, une jeune criminologue balancée dans un microcosme masculin et machiste, une mère abandonnée par son mari ; leurs trajectoires sont similaires aux routes texanes, elles sont morcelés, inachevées faute de moyens budgétaires et d’une politique rigoureuse, exigeant de ceux qui les empruntent des sorties de pistes à l’origine de rencontres humaines. Qu’importe l’endroit où nous allons, l’essentiel étant de connaître les raisons qui nous y conduisent, affirme Sally suivant une approche psychologique du criminel ; or, la destinée rêvée par Robert n’est-elle pas l’Alaska, eldorado paternel ?
Dès lors, attribuer le costume de Casper à l’enfant offre au récit une puissante métaphore de la filiation pour deux hommes qui font l’épreuve de la paternité au fil de la cavale : le Texas Ranger, qui jadis prit la défense d’un enfant contre son père ; Robert Haynes qui trouve en Philip, rebaptisé Buzz, un fils par procuration. La cavale se fait voyage initiatique et odyssée du père dans un État du Texas où pullulent les antimodèles : Robert est heurté par la violence de Mack, ouvrier agricole, qualifié de « fantôme » par la grand-mère lorsqu’il apprend l’identité véritable de ses hôtes, heurté également par la sévérité démesurée d’une mère qui frappe et pousse ses enfants dans la voiture neuve de son mari. À chaque nouvelle voiture volée correspond une étape supplémentaire qui conduira l’enfant à son affranchissement – les mains couvertes de sang symbolisent la fin de l’innocence, image que l’on observe dans Hereafter (2010) quand Marcus s’agenouille près du corps de son frère – puis à son élévation dans la « fusée », et en miroir à un voyage dans le temps qui raccordera l’adulte hors-la-loi à l’enfant qu’il était.
La photographie somptueuse de Jack N. Green immortalise cette relation entre deux générations complices, réunies par l’amour et la violence. « Continuons tranquillement notre route », répète Red Garnett à son équipe. Un chef-d’œuvre de sensibilité.
Moyennement convaincu par "Un monde parfait". Le titre laissait déjà percevoir un film assez idéalisé sur certains aspects. Mais cette histoire du bandit qui fait découvrir la vie à un jeune garçon, otage, qui se prend d'affection pour lui...
Bien sûr, il nous faut souligner à quel point certaines scènes sont mignonnes, et la complicité entre les deux principaux protagonistes est touchante à voir. On sent que le personnage de Kevin Costner est toujours pas loin de tomber dans la violence, mais au contact du jeune garçon il s'appaisit. Mais au bout d'un moment le propos m'a lassé.
Le problème c'est que ce côté attendrissant finit par devenir niaiseux par moment. Au final le propos finit par lasser, et Clint Eastwood livre un film somme toute assez sage et académique.
Bien sûr, il nous faut souligner à quel point certaines scènes sont mignonnes, et la complicité entre les deux principaux protagonistes est touchante à voir. On sent que le personnage de Kevin Costner est toujours pas loin de tomber dans la violence, mais au contact du jeune garçon il s'appaisit. Mais au bout d'un moment le propos m'a lassé.
Le problème c'est que ce côté attendrissant finit par devenir niaiseux par moment. Au final le propos finit par lasser, et Clint Eastwood livre un film somme toute assez sage et académique.
Un monde parfait" rediff le 23.07.2015 sur France 3
Un film qu'on ne se lasserait pas de revoir et qui nous donne envie d'aller (de retourner) en salles ! Dire que c'est Steven Spielberg qui devait le réaliser mais qui a finalement décliné l'offre faute de temps : il se consacrait à d'autres projets ! Clint Eastwood a ajouté beaucoup de sensibilité à ce scénario parfait malgré une débauche d'assassinats gratuits, et a su résister à la tentation de jouer le rôle en or de Butch lui-même. Il l'a confié à Kevin Costner dont c'est à mon avis une des meilleures comédies. Mieux, c'est ce dernier qui a convaincu le grand Clint de descendre momentanément de derrière la caméra et de jouer l'un des flics de l'histoire ! Et le petit (à l'époque) T.J. Lowther est merveilleux dans le rôle de l'enfant (Phillip) pris en otage et qui finit par se lier de tendresse avec son ravisseur. (syndrome de Stockholm ?) D'un côté la brute épaisse qui se découvre des instincts paternels insoupçonnés, de l'autre un enfant qui n'a jamais connu de père et se satisfait de celui tombé du ciel. Moment touchant du film : à qui le petit Phillip pouvait-il confier son angoisse d'avoir un "zizi" trop petit, et d'être complètement rassuré sur ce point ?
Un film qui a dû (et qui doit encore) faire verser une larme dans les chaumières !
willycopresto
Un film qu'on ne se lasserait pas de revoir et qui nous donne envie d'aller (de retourner) en salles ! Dire que c'est Steven Spielberg qui devait le réaliser mais qui a finalement décliné l'offre faute de temps : il se consacrait à d'autres projets ! Clint Eastwood a ajouté beaucoup de sensibilité à ce scénario parfait malgré une débauche d'assassinats gratuits, et a su résister à la tentation de jouer le rôle en or de Butch lui-même. Il l'a confié à Kevin Costner dont c'est à mon avis une des meilleures comédies. Mieux, c'est ce dernier qui a convaincu le grand Clint de descendre momentanément de derrière la caméra et de jouer l'un des flics de l'histoire ! Et le petit (à l'époque) T.J. Lowther est merveilleux dans le rôle de l'enfant (Phillip) pris en otage et qui finit par se lier de tendresse avec son ravisseur. (syndrome de Stockholm ?) D'un côté la brute épaisse qui se découvre des instincts paternels insoupçonnés, de l'autre un enfant qui n'a jamais connu de père et se satisfait de celui tombé du ciel. Moment touchant du film : à qui le petit Phillip pouvait-il confier son angoisse d'avoir un "zizi" trop petit, et d'être complètement rassuré sur ce point ?
Un film qui a dû (et qui doit encore) faire verser une larme dans les chaumières !
willycopresto
Toute la fibre humaniste de Clint Eastwood s'esquisse dans cette fresque quelque part entre la comédie, le drame et le road-movie. Avec sensibilité, drôlerie et finesse, le maître s'applique à sonder l'écroulement du modèle familial traditionnel, expliquer ses conséquences et y proposer des alternatives. La leçon de vie est portée à merveille par une caméra sobre très habile à tisser la toile qui enserre les protagonistes, mais aussi par un Kevin Costner dans un de ses meilleurs rôles. Comme toujours chez Eastwood, le film ne se veut en rien définitif mais propose des interprétations ouvertes, et loin de perdre en force à cause d'indécision comme se retrouvent à faire certains réalisateurs, lui et sa patte inimitable s'ouvrent des horizons qui dépassent à la fois les personnages et l'intrigue pour nous livrer quelques morceaux de vérité humaine, incomplets, parcellaires, mais qui s'imposent comme l'évidence même. Un film n'est pas nécessairement raté s'il n'englobe et ne dévoile pas toutes les facettes de son sujet de manière didactique, et la part que laisse Eastwood à l’interprétation et au coeur du spectateur est ici salutaire. Seule la fin peut paraître un peu trop prévisible et conventionnelle pour prétendre procurer l'impression de liberté que donne le reste du film. Mais ce n'est rien, A perfect world demeure un film de qualité. Émouvant, profond et même, par certains aspects, apaisant.
Un film complètement désuet à tous les niveaux, avec un jeune acteur qui joue atrocement mal. Quelques codes du western et des situations un peu grosses viennent compléter le tableau. Un des rares Clint Eastwood que je n'apprécie pas.
Un film agreable a regarder, distrayant et attachant ! Il y a de bons sentiments ET de mauvais sentiments, entremélés d'une facon realiste et emouvante ! Ce n'est pas de la guimauve sur le bad boy qui devient tout doux !
Le film est aussi drole, beaucoup d'humour sarcastique de la part de Clint Eastwood .. Un bon film !
Le film est aussi drole, beaucoup d'humour sarcastique de la part de Clint Eastwood .. Un bon film !
Cinéphiles 44
La production d’un “monde parfait” est un jeu de chaises musicales. Initialement proposé à Steven Spielberg, c’est Clint Eastwood qui réalisera le film. Le rôle titre d’abord confié à l’acteur Denzel Washington, c’est finalement Kevin Costner qui prendra l’apparence de l’évadé. Ce dernier convainc enfin le réalisateur d’endosser le rôle du Texas Ranger Red Garnett. L’histoire fait suite à l’évasion de Butch et Terry de la prison d’Huntsville au Texas. Dans leur cavale, ils enlèvent un jeune garçon. La cohabitation entre les deux fugitifs devient houleuse et Butch sera contraint de le tuer avant qu’il ne s’en prenne au gamin. Dans une mise en scène linéaire mais solide, “Un monde parfait” prend la route sur une amitié naissante entre un voleur récidiviste et un jeune témoin de Jéhovah qui n’a pas froid aux yeux. Un road movie tendre et pleins de rebondissements qui ne manque pas d’humour.
D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
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Un des plus grands films de Clint Eastwood...Dans "Un Monde Parfait" les éventuels faiblesses du cinéma de ce réalisateur deviennent des qualités, c'est d'une simplicité lucide et parfaitement dosé, rien n'est superficiel et rien n'est oublié dans ce road movie poétique s'interrogeant avec une pertinence exceptionnelle sur les différences entre le bien et le mal, deux notions depuis toujours extrêmement floues. On a affaire a un film d'une grande qualité, intensément émouvant et d'une justesse admirable, interprété brillamment et bénéficiant d'une bande-originale superbe.
Dans l’un de ses plus grands films, sorti en 1993, Clint Eastwood s’amusait à exploser les codes du road movie policier avec intelligence et facétie. D’un côté, il nous faisait suivre l’escapade criminelle magnifique de Kevin « Butch » Costner, superbe dans un rôle à contre-emploi, et du jeune T.J. « Phillip » Lowther, génial dans la peau d’un gamin de 8 ans pris en otage. Deux compagnons qui ne vont pas tarder à deviner qu’ils souffrent des mêmes blessures, incarnées par la figure d’un père défaillant. D’un autre côté, il nous embarquait dans une caravane avec des policiers impuissants et dépassés par les événements, avec à leur tête Clint « Red » Eastwood lui-même. S’ils dissertent sans fin et nous offrent plusieurs séquences burlesques, ils ne parviennent jamais à prendre le dessus sur leur désastreuse course-poursuite à travers le Texas. Le scénariste John Lee Hancock nous offre ici un scénario toujours surprenant, à la violence physique en symbolique omniprésente, même dans les scènes entre Costner et le gamin, qu’on aurait imaginé plus mièvres. En bousculant tous nos attendus, Un monde parfait nous offre une œuvre belle, forte et drôle sur la quête de soi-même.
Tout est dans le titre "parfait" ce film est parfait ,un gangster prend en otage un jeune témoin de Jéhovah qui , le temps de cette aventure va devenir son ami. Kevin costner est vraiment époustouflant dans ce film ´ Clint Eastwood a réaliser un très bon film mais en temps qu'acteur on ne le voit pas souvent malheureusement mais sur la fin rien a dire , la fin est certes très triste mais tellement émouvante et bien faite donc ce film est superbe .
Du très grand Clint ; tout y est : acteurs au top (non Kevin Costner n'est pas un mauvais acteur), histoire captivante, photographie excellente, humour, émotion, tension, personnages (surtout celui de Costner, ambiguë, capable de passer de sympathique à effrayant) et écriture de leurs relations (la relation Haines/Philip est vraiment géniale : à la fois amicale et père/fils), un indispensable !
Un duo improbable en cavale à travers les Etats-Unis, poursuivit par des forces de l'ordre dont Eastwood dénonce la balourdise et la surestimation d'elle même, finit par nous faire croire que le fuyard, aux allures de père et d'homme généreux sous ses travers les plus sombres mérite bien plus la liberté tant recherchée et si appréciée avec son fils adoptif durant leur périple, plutôt que d'être enfermé et mis à mort par une société qu'il n'a jamais compris et accepté. Les deux personnages trouvent, le temps d'un voyage aux multiples dangers, la liberté qu'ils recherchaient, la possibilité d'enfreindre les lois et les codes qui leur sont assénés. Dans ce road-movie aux multiples accents, poursuivis et poursuivants se retrouveront le temps d'un instant confrontés à leur destin, dont ils tireront ou non une nouvelle possibilité de s'évader. De Kevin Costner se dégage une force et un charisme incroyable, où chacun de ses gestes et de ses paroles sont d'une justesse exemplaire, accompagné de l'émouvant T.J Lowther le temps d'un film et du talentueux et formidable Clint Eastwood, une nouvelle fois à la réalisation et à l'image, "Un Monde Parfait" est, en ce qui me concerne, un film parfait.
un monde parfait dépeint sous la forme d'un road movie, la confrontation entre 2 personnages que tout oppose:entre butch,un homme plein de charme et d'assurance et ray garnett un flic intègre au sevice de la loi.
ce film traite de l'éclatement de la cellule familiale à travers une folle cavale de 2 (enfants),au final un film poigant qui nous prend à la gorge,kevin costner y est formidable.
ce film traite de l'éclatement de la cellule familiale à travers une folle cavale de 2 (enfants),au final un film poigant qui nous prend à la gorge,kevin costner y est formidable.
L'un des rares Eastwood que j'apprécie. Un peu trop lent à mon goût mais je tiens jusqu'à la fin mélodramatique redoutable d'efficacité.
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