Beethoven 2 est une suite un peu supérieure au premier film, surtout parce qu’elle se concentre mieux sur son histoire que l’épisode précédent.
Coté casting on retrouve donc la même famille que dans le 1, avec des interprètes globalement plus à l’aise. Le couple Grodin/Hunt est mieux, surtout Grodin qui échappe davantage à la caricature que précédemment, et les enfants (je ne sais si c’est parce qu’ils ont gagné en maturité) s’en sortent avec plus de finesse. Nicholle Tom surtout est davantage exploitée, et fait preuve d’une belle maitrise. Les méchants sont aussi un bon atout. Si Dean Jones dans le 1 tombait un peu comme un cheveu sur la soupe dans la dernière demi-heure, ici le duo Mazar-Penn est réellement utilisé, et les deux interprètes, surtout Mazar, s’en donnent à cœur joie. Honnêtement, Mazar a une classe et une élégance impressionnante (mais bon, c’est une vraie peste !). De bons seconds rôles aussi, bien qu’assez clichés.
Le scénario est pour sa part meilleur que celui du 1. Le film se disperse moins, il avance dans un vase plus clos, il se concentre davantage sur son intrigue de base. Cela est surement du au fait qu’il n’a plus à faire les présentations comme auparavant, mais dans l’ensemble le film est mieux écrit, plus fluide. L’humour est potache, parfois un peu faible quand même, s’adressant, à mon sens, plus spécialement aux enfants, alors que le premier film était davantage tout public. La conclusion est légère.
Niveau réalisation le film se débrouille correctement. Comme pour le premier film c’est un réalisateur spécialiste du film familial qui s’y colle, et il livre un travail plaisant, un peu plus typé que celui de Levant. Il y a un brin plus de personnalité dans ce film. La photographie reste sur le même terrain que celle du 1, et c’est surtout sur les décors que Beethoven 2 fait des progrès. Il y a de bonnes choses dépaysantes à retirer de ce deuxième film. Au niveau musical, on reste sur le même registre que le premier film, aussi il n’y a pas grand-chose à retenir de vraiment audacieux de ce point de vue ici.
En clair, Beethoven 2 est une suite tout à fait décente, et même un peu supérieur à son prédécesseur. L’effet de surprise n’est certes plus là, mais le film est mieux bâti, mieux architecturé, et même s’il tend à s’adresser à un public plus jeune, il reste un divertissement familial de bonne tenue, même pour des adultes. Je lui donne 3.5.