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TCovert
84 abonnés
383 critiques
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4,0
Publiée le 1 avril 2014
Metteur en scène de films très divers est souvent très réussi, Mervyn LeRoy s’attaque ici au thriller psychologique proche de la pièce de théâtre qui laisse la part belle aux acteurs, enfin ici surtout aux actrices, les rôles principaux étant féminins. Après quelques premières minutes tranquilles le film monte progressivement en intensité et parvient à maintenir la tension presque tout le long. D’une part grâce au jeu calé des comédiens et notamment de la mère qui parvient sans difficulté à nous transmettre son anxiété. Efficace également la musique d’Alex North qui réussit à rendre menaçant « Au clair de la lune » et contribue grandement à la force des scènes clés du film. Quant à la mise en scène LeRoy fait le choix classique mais toujours efficace de suggérer plutôt que de montrer, procédé qui atteint son paroxysme lors du dernier meurtre ou nous voyons uniquement la réaction de la mère impuissante. Le thème sur lequel repose le film, l’idée d’hérédité du crime, est sujet à controverse mais il est indéniable que comme la psychanalyse de Freud ces sujets font des intrigues captivantes quoique souvent peu réalistes. De mon point de vue il y a deux problèmes dans ce long-métrage. L’actrice qui incarne la petite fille est à double tranchant, elle excelle en meurtrière malsaine mais n’est pas convaincante en fille modèle. Dès qu’elle apparaît à l’écran on sait qu’elle n’est ni sage ni gentille, il aurait pourtant été intéressant d’explorer plus cette ambivalence du personnage. L’autre problème sont les 10 dernières minutes du film. Le sort réservé à notre jeune meurtrière type jugement divin est tellement bâclé que l’on pense à un gag sortit d’un cartoon de Warner Bros. La présentation filmée des interprètes de l’histoire en fin de film achève de tuer l’ambiance établie auparavant. Néanmoins ne boudons pas notre plaisir, malgré ses défauts « The Bad Seed » est un excellent thriller noir et blanc qui s’ajoute à la remarquable liste de films de ce genre qu’on produit les années 50 et 60.
La performance des acteurs fait toute la différence entre ce film et ses remakes, et surtout bien évidemment l'interprétation étonnante justesse et de maturité de la petite fille. Les scènes entre elles et le jardinier sont remarquables et elle arrive à sortir le film de son cadre étroit de piède de théatre. Bravo a Melvin Leroy qui a réussi à la diriger de façon aussi parfaite pour rendre le film aussi prenant et effrayant. Depuis, beaucoup de films d'enfant démon sont sortis qui ne permet plus de se rendre compte de l'intérêt qu'a provoqué le film à sa sortie. La fin est différente du script original, mais bien trouvée tout de même, respectant les codes de morale en vigueur à cette époque.
Excellent film. Tiré d'une célèbre pièce au théatre, le réalisateur a repris les comédiens principaux, donc jeu d'acteur très théatral mais la mise en scène est parfaite. Le résumé du film d'allociné en dévoile trop pour prendre du plaisir à regarder ce petit bijou, dommage.
superbe film a la mise en scene impeccable qui suggere plutot qu'il ne montre.la petite fille est detetestable au possible et la mère parfaite en femme seule et desespérée.vaut bien mieux qu'esther récent film sur le meme thème reprenant des motifs du film sans avoir la force evocatrice du propos
L'élégante réalisation épurée de Mervyn Leroy rend hommage à l'aspect dramaturgique de ce huis clos où les contrastes se dévoilent intelligemment. Bien que la théorie des tares morales génétiques puisse en freiner certains, celle-ci est nuancée à travers l'intrigue même et ne vise qu'à renforcer le désarroi d'une mère à l'amour pur et sincère face à l'amoralisme absolu de son enfant. Bénéficiant d'un thème musical inattendu mais très efficace et d'une interprétation parfaite tant pour la perverse petite fille modèle que pour la mère déchirée de sentiments contradictoires, le récit installe une tension permanente - malgré une révélation filiale clairement annoncée et une relation avec le jardinier de prime abord assez déconcertante. Quant à la fin, elle sert de catharsis théâtrale grâce à l'intervention d'un deus ex machina qui n'éteint pas l'impression glaciale distillée. Une troublante fantasmagorie.