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Caine78
6 853 abonnés
7 399 critiques
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4,0
Publiée le 29 septembre 2006
Un bon Resnais. Ce film est très intelligent et le thème, qui n'était pourtant pas simple, très bien traité, avec beaucoup de subtilité et de finesse. Il est très drôle de voir Sabine Azéma jouer plusieurs rôles dans ce film vraiment surprenant, qui donne également la part belle aux dialogues.
Resnais nous invite au jeu de l'amour et du hasard avec deux acteurs et une infinité de possibilités. Un exercice de style intéressant et amusant, mais terni par un récit pas très vif, avec un décor en carton pâte qui n'aide pas.
Un film très balèze et admirable surtout pour les prestations des seuls acteurs principaux. Si la fin traîne un peu longueur, le film est excellent grâce aux acteurs et aux dialogues.
Du vaudeville élégant, malicieux et rempli de petites perles humoristiques et parfois hilarantes. L’histoire qui se tentacularise au fil des événements nous entraine dans un fabuleux jeu d’acteurs tantôt dramatique, cynique ou drôle. Excellent double-film
Deux idées farfelues, celle d’apporter plusieurs options de scénarios en revenant sur les conséquences qu’auraient eu le choix entre deux possibilités faits par les personnages à plusieurs moments espacés dans le temps et celle de donner tous les rôles féminins à Sabine Azéma et tous les rôles masculins à Pierre Arditi, rend le double-film d’Alain Resnais d’autant plus dur à suivre que sa durée totale approche les cinq heures. Entre économies de casting et économies de décors, Smoking/No smoking et son scénario rédigé par le couple Jaoui & Bacri à partir d’un projet théâtral d'Alan Ayckbourn est une expérience cinématographique franchement atypique qui interroge sur l’importance que peuvent avoir, à plus ou moins long terme, nos moindres décisions. Parfaitement ancrée dans l’esprit polymorphique et anthropologique de la filmographie de Resnais, cette variation décalée autour de l’effet papillon est une comédie romantique assez fastidieuse dont la mécanique trop bien huilée pour rester divertissante et la pauvreté de la mise en scène desservent rapidement l’impact comique. D’ailleurs, est-ce vraiment la peine de voir les deux ?
Au-dela du fait que ce film était à sa sortie une putain d’arnaque car il obligeait à payer deux places pour voir (en gros) le même film, ce « Smoking/No Smoking » m’afflige surtout parce qu’il n’est qu’une simple énumération de questionnements bourgeois superficiels dans lesquels Alain Resnais se vautre sans réel avec un certain dédain qui moi m’horripile. Alors après, le pire, c’est que l’idée est purement brillante sur le papier. Voir deux fois le même film avec les variances de comportement qu’implique la cigarette : moi je dis « belle expérience ». Mais bon, vu qu’après en avoir visionné un, j’ai été consterné par les futilités évoquées, la vision du second est une véritable purge tant finalement cette idée n’est qu’un gadget amusant pour une intrigue vide qui tourne dans le vent. Franchement, ce(s) film(s), c’est juste un joli foutage de gueule.
Quelques très bons moments, mais sur la longueur le film s'essouffle, et devient redondant. On peut néanmoins reconnaître le talent des deux (uniques) acteurs, et saluer la belle prise de risque d'Alain Resnais.
Neuf rôles que se partagent deux comédiens sont au centre d'une intrigue théatrale pour laquelle de multiples dénouements s'étalent suivant le même espace-temps: aujourdh'hui, 5 jours plus tard, 5 semaines plus tard, 5 années plus tard. La singularité de la mise en scène et de la construction du récit -on n'en attendait pas moins de la part d'Alain Resnais- n'éclipse pas pour autant les savoureux et brillants numéros d'acteurs. Sabine Azéma (très séduisante) et Pierre Arditi s'entendent à merveille dans une diversité de rôles dont chacun exige une composition particulière. Leur connivence est évidente, leur interprétation superbe, nous faisant parfois croire qu'il y a neuf inteprètes. Le travail de mise en scène est tout en élégance car Resnais (et l'auteur anglais qu'il adapte, Alan Ayckbourn) crée un véritable intérêt pour des personnages pourtant quelconques et un sujet sans relief ( les démêlés sentimentaux d'un couple à bout de souffle). La rusticité des quelques décors anglais reconstitués en studio et l'anachronisme apparent des patronymes anglais (qui contrastent avec les textes du duo Bacri-Jaoui et l'interprétation francisés), la beauté de la photographie et le mariage pimpant des couleurs ajoutent un charme joyeux et enrichissent un sujet généralement fantaisiste, parfois entrecoupé de moments plus amers.
"No smoking" n'est pas précisément une suite mais la deuxième partie d'un même film, à ceci près que la scène initiale entraine une autre situation dont le couple Coombes est cette fois-ci le sujet principal. Comme pour les époux Teasdale, les Coombes ont à résoudre une relation conjugale précaire et tout à fait banale. Sur le même mode que "Smoking", Resnais continue de modifier les destins des différents personnages selon les choix qu'ils font, selon qu'une phrase a été prononcée ou non. Dénués de signification psychologique, les protagonistes n'existent que par leur mise en scène, par l'évidente conviction des deux comédiens et par l'esthétisme coloré des décors factices et de l'éclairage. En dépit de son aspect théatral, de petites histoire de couples communs, parfois adultères, de ces personnages qui disparaissent et reviennent à tour de rôle pour ne laisser, quoiqu'il arrive, qu'un ou deux interprètes en scène, le film apparait comme l'anti-vaudeville. Amusant ou plus grave, toujours ludique, le récit pourrait s'étirer, non sans quelques langueurs peut-être, jusqu'à l'infini. Au terme du film, il apparait que cette fameuse cigarette allumée ou pas par sabine Azéma n'a que l'utilité du symbole déterministe invoquant les gestes et postures qui construisent chaque jour notre destin.
L'idée de départ est géniale mais je trouve que le sujet est assez mal exploité manquant scrupuleusement de cohérence scenaristique. Alors pourquoi avoir regardé malgré tout les 5h25 de film ? Pour l'interprétation de Pierre Arditi magistrale dans plusieurs rôles. Il est juste impressionnant, drôle et touchant à la fois.
"Smoking/No Smoking" est un pari fou : près de cinq heures, deux acteurs, neuf personnages et douze fins possibles. Si l'on s'arrête au simple concept, il y aurait de quoi douter de l'accessibilité d'un tel film; malgré un scénario qui refuse la linéarité au profit des situations et des possibilités de la fiction, on se sent pourtant très vite en terrain familier, et ce en partie grâce à un humour loufoque dans lequel se combinent jeux de mots astucieux et moments vaudevillesques. Sans aucune dramaturgie, les couples se font et se défont sans ordre apparent mais en suivant une logique dite alternative d'un grand ludisme dans la mesure où elle réalise le fantasme de tout spectateur (et si elle/il n'avait pas dit/fait cela, que se serait-il passé ?). En dépit de brèves longueurs – toutes les situations ne sont pas aussi drôles ou émouvantes les unes que les autres –, la force du film est de dépasser l'originalité théorique du projet par une véritable incarnation des personnages. Après un temps d'observation où l'on remarque surtout Arditi et Azéma endosser des rôles différents, on se met à croire très fort en leurs personnages, une croyance qui doit d'abord à l'amour de Resnais en une forme théâtrale (la plupart des décors sont en carton, sorties et entrées perpétuelles des personnages comme s'ils étaient sur scène) qui nourrit une mise en scène cinématographique, à travers notamment la puissance du hors-champ (il ne peut y avoir que deux acteurs, donc deux personnages, au même moment à l'écran). Outre un imaginaire théâtral stimulant, c'est aussi la qualité de l'interprétation globale qui rend concrète l'émotion émanant de "Smoking/No Smoking"; par ces façons de s'approprier différentes voix, démarches, comportements et classes sociales, Arditi et Azéma construisent plusieurs duos à l'alchimie aussi improbable que convaincante. Par son amour du jeu, des acteurs et des décors, Alain Resnais nous offre un original et réjouissant moment de cinéma, et prouve avec brio que forme expérimentale et comédie populaire ne sont pas incompatibles.
Succession de saynettes inintéressantes (une seule est humoristique), façon Canal pour retraités... Smoking est une vraie déception, compte tenu de la présence du duo Bacri-Jaoui aux dialogues. L'idée de traiter une histoire et toutes les différentes possibilités à partir de petits riens est très mal exploitée : Les conséquences des actions n'en sont pas vraiment.
Un exercice de style parfaitement maîtrisé grâce aux performances remarquables du couple d'acteurs et au choix assumé d'une ambiance théâtrale mais qui laisse indifférent et ennuie même.
Une comédie dramatique intéressante où les deux acteurs sont en roue libre et complétements hallucinants!! Cependant le concept peut être déroutant et comme la mise en scène se révèle peu inventive on trouve rapidement que l'ennui s'installe!