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Claude DL
90 abonnés
1 681 critiques
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3,5
Publiée le 4 janvier 2022
Film qui a beaucoup vieilli mais où on retrouve la patte du roi incontesté de la suggestion. Beau numéro d’acteurs entre Joan Fontaine (dont j’ai appris qu’elle était la soeur de Olivia de Haviland) et le jeune d’alors Cary Grant. Toute une époque.
Elle est quand même un peu potiche cette Lina, fille à papa très riche qui tombe amoureuse en 3 jours du belâtre que tout le monde lui présente pourtant comme un escroc beau parleur. Les parents ne s'en inquiètent pas mais bon, passons... De toute façon chez Hitchcok les femmes sont toujours gourdes quand elles sont amoureuses, et la voilà mariée à Cary Grant qui a décidément trop la tête du gendre idéal pour incarner ce mari potentiellement meurtrier. Joan Fontaine est bien meilleure, en mettant de côté le jeu très appuyé exigé par l'époque (surappuyé par une orgie de violon, un peu de sobriété, pitié). Mais le film se construit habilement, chaque plan est hyper réfléchi, le travail sur la lumière est une leçon de maître. Pour un final hélas en eau de boudin, l'intrigue étant pliée en 3 minutes sans laisser aucune place au soupçon dans l'esprit du spectateur. Dommage, c'était le titre...
Un Hitchcock qui a beaucoup vieilli dans son intrigue mais il reste le charme du noir et blanc, des années 40 et surtout du glamour et de la beauté du couple Joan Fontaine-Cary Grant.
Un thriller sentimental paranoïaque, à l’atmosphère oppressante mais non dénué d’humour très british, servi par une mise en scène au diapason qui fait monter la tension (avec évidemment la scène mythique du verre de lait), et porté par l’interprétation pleine d’ambiguïté de Gary Grant et celle très subtile de Joan Fontaine.
Malgré une production hollywoodienne l'histoire reste très britannique, c'est pour cette raison que Hitchcock choisit des acteurs majoritairement britannique, notamment il choisit Cary Grant qui est alors vu comme un acteur de comédie. Ce dernier choix est d'autant plus judicieux que Hitchcock veut qu'il soit coupable ! Ainsi la grande réussite du film réside dans le fait que tout le film est construit comme si le doute de Lina était tangible et on a pourtant la douloureuse sensation que Lina se fait une fois de plus berner ! Hitchcock lui-même dira tout et son contraire, finalement le fait que le Code Hays censure et interdit le suicide comme le meurtre impuni ouvre une autre opportunité et Hitchcock s'y engouffre avec vice et délice. On peut aussi y voir que le réalisateur interroge le spectateur sur la fragilité des soupçons et des interprétations de ce qu'on peut voir comme des indices par exemple sur les coïncidences qui n'en sont peut être pas. En effet, quand Johnnie semble coupable il y a un voile qui s'impose, et quand une lueur d'espoir ou un signe d'innocence arrive la lumière surgit, littéralement et/ou avec en plus une musique adéquate comme la valse quand arrive l'ami que Lina croyait mort. Un grand film. Site : Selenie
SOUPCON (1941): Gigolo, audacieux, une vraie nature pour le play-boy Johnnie Aysgarth (Cary Grant). Mais que cache vraiment cette personnalité? Face à toutes ces manipulations cachées, la belle Lina (Joan Fontaine), son épouse, se posera les pires questions. Soupçon, un titre bien approprié, les scènes se suivront et ne cesseront de faire peser le doute sur ce mari jovial, rempli d'assurance. Un jeu d'acteur rayonnant, parfois théâtrale, qui ne fera jamais dans la dramaturgie. Un suspense léger, sans frayeur, sans grande grande tension. Ce film n'est plus tout jeune, mais reste assez divertissant.
4 546 abonnés
18 103 critiques
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0,5
Publiée le 11 mai 2021
Soupçons ne vieillit pas bien du tout et il est vraiment si peu regardable qu'il me semble que c'était probablement un mauvais film même selon les normes de 1941. La liste des scènes qui fonctionnent bien pourrait être inscrite sur une boîte d'allumettes avec un crayon de couleur. Le scénario est ridicule la plupart du temps mais le jeu des acteurs semble si forcé en bois et à la limite de l'amateurisme que c'en est presque incroyable. Joan Fontaine tente d'étayer les choses mais elle est sur une pente glissante et Cary Grant ne lui apporte pas beaucoup d'aide. Son jeu est si mauvais par moments que j'ai vu de meilleures performances dans des pièces de théâtre de lycée ou dans des cours de théâtre universitaire. Comme toujours les moments forts sont ceux où l'on voit quelqu'un douter de ce qu'un autre dit. C'est un film ludique pas effrayant et Hitchcock n'a jamais fait de film réaliste de toute sa carrière et je l'en remercie...
Suspicion (titre français Soupçons), l’un des premiers films américains d’Alfred Hitchcock, est sorti en 1941. Inspiré très librement du roman Before the fact de Berkely Cox, l’histoire se concentre sur la rencontre, puis la vie conjugale, entre une jeune femme de bonne famille (la très belle Joan Fontaine), plutôt repliée sur elle-même et idéaliste, et un jeune homme goûtant sans vergogne aux libertés que lui offre son sexe (Cary Grant, qui devient dès lors un acteur fétiche d’Hitchcock). La différence entre ces deux personnalités et ces deux manières d’appréhender le monde vont susciter chez la jeune épouse un esprit de défiance, renforcé par de nombreux éléments dont l’interprétation la conforte dans ses retranchements.
Les images sont somptueuses, et l’intrigue est finement traitée, avec une croissance exponentielle des soupçons portant sur le mari à travers différents évènements qui forment un tout cohérent. La qualité de cette montée en tension tranche nettement avec le final précipité et bâclé (le tournage avait débuté avant même que la fin du film soit déterminée, ce qui se voit clairement tant le développement des soupçons sera finement traité, alors que la dernière scène est une pirouette qui laissera le spectateur pantois et navré).
Remarquons particulièrement la qualité de l’angoisse suscitée par la scène du verre éclairé de l’intérieur, monté dans un escalier plongé dans la pénombre par le jeune époux à sa femme. Les notes de la valse enjouée du bal où il lui avait ravi son cœur, résonnent de nouveau mais avec une lenteur qui leur confère la dimension d’une composition funèbre.
Soupçon est l’archétype du film anxiogène dont Hitchcock a fait sa spécialité. Le traitement est lisse et impeccable, peut-être un peu trop pour rester captivant sur toute la longueur. Il est dommage que le final, a priori dicté par la bienséance du code Hays, dénote défavorablement l’œuvre.
Joan Fontaine et Cary Grant, un couple exquis, avec aux commandes Hitchcock l'irremplaçable ! La grande classe de ses films n'a jamais été égalée. Thriller tout en finesse, écrit intelligemment, avec un suspense qui nous tient en haleine jusqu'au dénouement final.
Ne pas croire ce que dit allociné ; ce n'est pas un policier mais bel et bien un thriller. Certes sur une base de romance, mais c'est bien le thriller qui mène la danse. Du début de la rencontre entre ces deux personnages jusque la fin, la tension monte, cran après cran, étape après étape, fait après fait. Le spectateur est alors plongé dans cette succession d'événements qui l'amène sur le même chemin. Pas de spoiler sur ce film, il vous faudra le voir. A voir par tous les amateurs de thriller hitchcockien.
« Soupçons », sorti en 1941, est un film de suspense dans lequel Alfred Hitchcock ajoute une excellente touche glamour. John Aysgarth (Cary Grant) en grand séducteur épouse la charmante et riche Lina (Joan Fontaine qui remportera l'Oscar de la meilleure actrice pour son rôle). Cette dernière découvre peu à peu que son mari est un fieffé menteur, qu’il n’a pas d’argent et qu’il est peut-être responsable d’un crime. Le réalisateur britannique exploite avec habileté un scénario bien structuré ajoutant des scènes chargées d’angoisse (notamment celles du verre de lait et de la course en voiture le long des falaises vertigineuses). Bref, un grand classique.
Bon thriller psychologique avec une atmosphère pesante et une mise en scène habile où les personnages sont ambiguës surtout Cary Grant menteur invétéré, séducteur du coup on le soupçonne comme sa femme, on se prends au jeu car beaucoup d'indices nous mettent sur la voie et pourtant.... Encore un bon suspens de Hitchcock qui nous tient en haleine tout le long du film même si le début est un peu lent et niai, mais le dénouement final est très bien maîtrisé comme l'ensemble de l'œuvre.
Fille de bonne famille, Lina rencontre le fringant Johnnie, un play-boy qui la séduit rapidement. Après l'avoir épousé, elle se rend compte que son mari est adepte du mensonge, voire davantage... Etonnant film que "Suspicion", qui démarre comme une charmante comédie romantique, pour muer en thriller psychologique sur la confiance dans le couple. L'intérêt du film est surtout la relation entre ses deux protagonistes, tous deux très bien interprétés. Joan Fontaine en grande amoureuse naïve qui va commencer à se méfier jusqu'à la paranoïa, et Cary Grant, à contre-emploi en séducteur cynique et manipulateur qui cache très bien son jeu. Si l'intrigue peine parfois décoller, elle a le mérite de multiplier les pistes, tandis qu'Hitchcock livre une mise en scène solide, avec quelques plans audacieux.
Pour “Soupçons”, Alfred Hitchcock recrute pour la première fois son acteur qui deviendra régulier Cary Grant et retrouve Joan Fontaine, sa vedette de “Rebecca”. Le cinéaste s'immisce dans l’intimité d’un couple en laissant de faux indices faisant croire à la femme que son mari est un assassin et qu’il veut la tuer. En effet, au fil des mois qui suivirent leur mariage, Lina remarque que Johnny lui ment sur ses nombreuses dettes de jeu et imagine qu’il l’a seulement épousé pour sa fortune. Son angoisse est de plus en plus grande et Lina finit par croire qu’il veut en fait se débarrasser d’elle. L’erreur fatale dans l’écriture du scénario est d’avoir modifié la fin du roman duquel le film a été adapté. En effet, les studios ne souhaitaient qu’une fin heureuse. Résultat, au lieu d’être un thriller haletant, “Soupçons” est un drame psychologique sur la paranoïa d’une femme. La production a préféré mettre en avant la morale que le couple ne peut pas être heureux sans épreuve. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Un homme dilettante rencontre une célibataire plutôt riche. Le film oscille entre la comédie et le thriller, c'est admirablement scénarisé. Est-il nécessaire de parler de la réalisation ? Hitchcock est aux manoeuvres. Un grand film sur la confiance, la paranoia naturelle. Les acteurs nous régalent et la maitrise dans le déroulement du film est grandiose. La scène du verre de lait est très connue, il fut éclairer de l'intérieur afin de créer encore plus de contraste avec le décors. Un film incontournable.