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Themistocle_480
59 abonnés
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3,5
Publiée le 23 décembre 2011
L'humour omniprésent, la psychologie ambigüe des personnages et le suspense parfaitement maîtrisé font de "suspicion" un Hitchcock très plaisant. ça commence par une romance à l'eau de rose ultraclassique entre bourgeois richissimes, comme souvent chez Hitchcock; puis ça évolue en quelque chose de plus sombre et de plus complexe, pour le plus grand plaisir du spectateur. Ce qui marque dans ce film, c'est certainement l'aisance avec laquelle il joue sur les émotions et les registres: on passe de l'humour au mytère, du rire à l'angoisse, du pathétique à la tension psychologique. La qualité extraordinaire des répliques (décidément Hitchcock engage toujours les meilleurs scénaristes...), le travail exacerbé sur la psychologie et le jeu subtil à propos de l'identification au protagoniste contribuent à doter ce film d'une ambiance absolument unique ainsi que d'un suspense particulièrement efficace. Comédie à l'anglaise, drame poignant et surtout film à suspense à l'ambiance envoutante: suspicion est tout cela à la fois. Pourtant, il reste une oeuvre mineure de la part du Maître du Suspense; on ne peut que regretter, en premier lieu, une durée aussi ridiculement courte (1h30): on aurait aimé voire ce suspense s'allonger d'une bonne demi heure! Le film plus long, le suspense aurait été plus intense, la tensio plus intense et l'ambigüité aurait pu devenir insupportable .Les bonnes idées sont présentes à tous bouts de champ, mais ne sont que rarement exploitées. Quand au dénouement: mi figue mi raisin, surprenant mais décevant à la fois. Encore une fois: si le film avait été pls long, le dénouement aurait été plus réussi. En conclusion: un film à suspense psychologique teinté d'humour à voir, même si on perçoit en lui un formidable potentiel non exploité.
J'ai pas vraiment accroché à ce Hitchcock. Malgré une réalisation d'excellente facture, le scenario et son rythme sont bien trop ennuyeux pour moi. Les moeurs de l'époque font aussi tâche aujourd'hui, notamment sur la vision de l'homme et de la femme. La révélation à la fin est aussi assez prévisible. Un gros bof donc.
Le couple, un theme qui pourrait sucité bien des avis tous plus différents les uns que les autres, et l'avis du maitre est bien en accord avec sa personnalité, c'est à dire ironique et méchemant drôle! Seul Hitchcock pouvait réaliser un tel film sur un tel theme et on en est ravis.
Ne boudons pas notre plaisir, avec ce petit joyau, un de plus signé Hitchcock. Des scènes merveilleuses (ah le verre de lait avec une lumière à l'intérieur le faisant ressortir blanc éclatant...)
Film très hitchcokien avec deux grands acteurs qui nous emmènent dans une histoire de mariage où l'amour, la cupidité, la paranoïa, le doute sont mêlés.
Le film se divise en deux, une partie plus légère où on sympathise avec les personnages dont celui de Johnnie Aysgarth (Cary Grant) qui amuse et l'autre plus sérieuse au suspense halletant où Johnnie n'amuse plus du tout (le visage de l'excellent Cary Grant change aussi et devient plus sérieux). Oscar mérité pour la superbe Joan Fontaine dans le rôle de l'épouse qui se fait des idées sur son mari. Si la réalisation reste trop classique, on a droit à un mise en scène intéressant (les ombres formant une toile d'araignée). La chute a été voulue car on ne voulait pas présenter la star comme un meurtirer, c'est plutot mieux comme ça car je l'ai trouvé réussie.
Excellent Hitchcock qui commence en comédie romantique et peu à peu se métamorphose en thriller oppressant. Les thèmes chers à Hitchcock sont là et Gary Grant est savoureux en dandy perplexe. Un joli twist à la toute fin qui nous replonge dans le romantique. Bref à voir !
Le film commence comme une classique comédie sentimentale accréditée par la présence de Cary Grant dans un nouvel emploi de séducteur fantaisiste et bonhomme, mais c'est alors une comédie sentimentale qui tourne mal, le conte désenchanté d'une jeune épouse. John Aysgarth figure un mari aussi sympathique qu'inconséquent, aussi frivole que prodigue. Progressivement, Hitchcock s'attache, avec toute la malice qu'on lui connait, à mettre en scène les ambiguïtés et les attitudes équivoques du personnage. C'est sur Cary Grant que porte le suspense et les interrogations mais c'est Joan Fontaine qui est le personnage principal du film. Elle est l'épouse romantique et amoureuse, livrée au jeu cruel du metteur en scène, qui doute puis qui soupçonne. Le couple est remarquablement interprété (à condition d'éviter la VF...) et fonctionne très bien. C'est dire que la mise en scène d'Hitchcock, qui entretient volontiers un sentiment d'incertitude plutôt qu'un suspense spectaculaire ou intense, est une fois encore très habile.
Hitchcock mêle ici habilement suspense et romance. Le scénario joue sur les non-dits d'un couple formé par les très bons Cary Grant et Joan Fontaine. Aux mensonges de l'un s'ajoutent les silences de l'autre, le tout dans un rythme maîtrisé par le réalisateur qui instille un peu plus de troubles et de questionnements à chaque rebondissement.
Cette adaptation du roman de Francis Iles est l’une des premières réalisations d’Hitchcock dont l’intrigue prend pourtant lieu en Angleterre. Alors qu’il avait déjà dirigé l’année précédente Joan Fontaine dans REBECCA, il s’agit de sa première d’une longue série de collaborations avec Carry Grant. Le choix de cette star dans un rôle aussi ambigu s’avéra si ingénieux que même les studios refusèrent de le voir incarner un tueur au point que se sont eux qui imposèrent au film une fin ouverte que beaucoup trouveront décevante. Comme il le fit l’année suivante dans L’OMBRE D’UN DOUTE, le maitre du suspense distille ses effets de narration, les interrogations et les non-dits pour installer l’incertitude et la peur au sein de ce couple magistralement interprété. Joan Fontaine acquis d’ailleurs l’oscar de la meilleure actrice pour ce rôle de femme s’interrogeant sur les ambitions criminelles de son époux.
un navet invraisemblable, ce n'est pas possible une fille aussi nunuche, ça ne peut pas exister.et ça se termine en eau de boudin... il parait que le metteur en scène et le producteur n'étaient pas d'accord sur la fin et c'est le spectateur qui en paie le prix.... jamais été un inconditionnel de hitchcock, mais j'avoue que ses autre films, à côté sont des chefs-d’œuvres.
Cary Grant et Joan Fontaine sont impressionnants, mais le plus impressionnant dans SOUPCONS, cest indéniablement Hitchcock : Quelle maîtrise de la mise en scène ! La scène du verre de lait et la scène finale sont incontestablement les plus mémorables de ce superbe drame, au suspense paranoïaque distillé avec maestria ! Chef duvre.
Hitchcock maitrise ici parfaitement son sujet en créant le doute autant chez le spectateur que chez l'héroïne. La succession des évènements est rondement menée et trouve son apothéose dans un verre de lait à la couleur maléfique. Cary Grant poursuit ses numéros comiques dont il est spécialiste tout en y intégrant une noirceur caractéristique du rôle. De son côté, Joan Fontaine est correcte, sans plus (ce qui ne l'empêchera pas d'obtenir l'Oscar de la meilleure actrice pour ce rôle). Au final, le suspense ne s'évanouit à aucun moment et l'on peut peut-être regretter le dénouement et préférer le scénario prévu initialement par Hitchcock mais refusé par RKO.
Un très bon Hitchcock, une histoire inquiétante remplie d'un suspense et de doutes qui finalement se résolvent par un coup de théâtre formidable, un film original et de qualité.
Pendant un bonne partie du film, je me suis demandé si c’était bien une œuvre d’Alfred Hitchcock, pas de meurtre, pas de vol, mais une histoire d’amour (what the fuck !). Finalement la patte du maître du suspens est bien présente, le scénario est très bien mise en place et réservera quelques surprises. Cary Grant, l’une des plus grandes stars de l’époque, connu pour ses films avec Hawks et Cukor, joue pour la première fois avec Hitchcock, pas la meilleure de leurs quatre collaborations, mais un film qui s’avère assez plaisant, notamment pour le fait de voir Grant dans un personnage de séducteur à la personnalité particulière.