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Un visiteur
5,0
Publiée le 8 décembre 2012
chef d'oeuvre d'intelligence , tout en sobriété . On y célèbre l'élévation de la cuisine francaise comme étant un plaisir autant gustatif que spirituel voire religieux ...le tout dans de magnifiques paysages de la mer du Nord baignés d'une douce lumière .....l'humanité a de beaux jours devant elle avec de tels films
Il y a parfois de petits miracles. Voici donc un film danois, réalisé par un cinéaste de modeste réputation, avec une actrice française dont on ne sait trop comment elle a atterri sur ce tournage. Le décor, les personnages et l'intrigue annoncent une austérité absolue, et pourtant... Adaptant une nouvelle de Karen Blixen, Gabriel Axel a conçu un chef-d'oeuvre de finesse, qui confronte avec délice les nourritures terrestres et les nourritures spirituelles. Le style, minimaliste, laisse sourdre des émotions profondes. Une humanité douce, chaleureuse, jaillit de la grisaille quotidienne grâce aux plaisirs gustatifs. Comme une renaissance. Voir les convives du banquet, engoncés dans leur raideur et leurs principes de vie mornes, s'animer peu à peu en dégustant les divins mets de Babette est une pure jubilation. Ce film, à la fois intelligent et sensible, peut être perçu comme un hymne aux petits plaisirs de la vie, une réflexion sur le bonheur (éphémère), sur l'art et sa réception, ou encore sur la foi. C'est magnifique.
Quoi de plus merveilleux que de se révéler par un odorat, sans se montrer. S’isoler, transpirer dans l’indifférence, retranscrire ses passions par la disposition harmonieuse de mets dans une assiette.
N’attendre aucune reconnaissance de convives rassasiés quittant une sainte table ou la plupart se sont subitement éveillés à la vie.
Cette très belle nouvelle venteuse et aride de Karen Blixen remarquablement mise en images dénudées déclenche le débat métaphysique de fond de nos sociétés possédant de moins en moins de repères.
Une magnifique manière de se révéler en se servant de l'obscurité comme une lumière.
"Le Festin de Babette" ou l'apologie des valeurs de partage et de communauté, qui donne beaucoup de chaleur à l'austérité et la tristesse d'un petit village danois très isolé à travers l'art de la gastronomie. Le film est un flamboyant et très émouvant hommage à tout ceci. Donc, il est très difficile de ne pas sortir de ce film avec beaucoup d'émotions. La mise en scène de Gabriel Axel est sublime dans ce domaine, c'est à dire dans le fond, mais aussi dans la forme car que ce soit dans la constitution des décors, des costumes et des maquillages elle est parfaitement réussie. Le tout avec une précision digne des grands maîtres du cinéma scandinave comme Dreyer ou Bergman. L'interprétation est quand à elle magnifique et concourt grandement à faire de ce film modeste et généreux à la fois, non pas une leçon de cinéma mais encore mieux une leçon de vie.
Un film très sobre, un peu théatral mais très humain, le Festin de Babette est un gentil et délicat conte danois en costume mêlant cuisine, foi et chant lyrique.
Cette histoire d'une ancienne restauratrice française qui consacre toutes ses économies à régaler une communauté scandinave d'une invraisemblable austérité est proprement bluffante. Un des meilleurs films depuis bien longtemps. A voir impérativement.
Un film tout en simplicité et tout en émotion, un poil surestimé. Il est a l'image de son héroine, sous de modestes apparences se cachent de grands moments de plaisir et de volupté. C'est un hommage a la création artistique, et au bonheur de vivre. C'est léger et surprenant, élégant. L'oscar était amplement mérité, Stephane Audran embellit le film, qui nous rapelle que dix ans auparavant elle jouait encore les jolies bourgeoises de provinces pour son mari Chabrol. Quelle métamorphose !!
Un excellent film généreux tenant à la variété de ses histoires claires commes du cristal & son atmosphère - décidément très XIXème -, et enfin posant les bonnes questions : Que peut-on faire en effet quand il ne reste simplement rien ? ( NB : Ne pas rater bien évidemment la scène du domestique-chef gratifié... )