Comédie, coécrite et réalisée par David Zucker, Baseketball est un film hautement réjouissant. L'histoire nous fait suivre Joe Cooper et Doug Remer, deux copains de longue date sans emploi habitant ensemble qui, au cours d'une fête, inventent un sport mélangeant le basket-ball et le baseball, alors que les autres disciplines sportives du pays sont sur le déclin à cause de nombreux facteurs. Au fil des années, leur création prend de l'ampleur et devient l'un des sports les plus populaires en Amérique du Nord où les deux amis sont les têtes d'affiches des Beers de Milwaukee qui tentent de remporter la coupe, ce qu'ils ne sont jamais parvenus à réaliser alors même qu'ils sont les instigateurs de ce sport. Ce scénario original s'avère particulièrement plaisant à visionner pendant toute sa durée d'un peu plus d'une heure et demie. On assiste pendant tout ce temps à une intrigue volontairement stupide mettant à l'honneur le sport qu'il vaut mieux aimer tant tout repose sur cela. C'est d'ailleurs le reproche qu'on peut faire au métrage, à savoir finir par être redondant sur la durée. Si on prend un sacré panard à suivre ces matchs, ils finissent tout de même un peu à tous se ressembler. Ces confrontations sportives donnent lieu à des scènes cocasses et loufoques à la faveur des règles de ce jeu aussi débiles que capillotractées. Le ton se veut idiot et l'humour ne vole pas très haut mais il parvient à prendre grâce à la créativité qui émanent des séquences. Résultat, on rit beaucoup et on sourit à de nombreuses reprises devant ce grand n'importe quoi sportif. D'autant plus que l'ensemble est porté par des personnages aussi bêtes que sympathiques, interprétés par une distribution jouant très bien leurs rôles, à commencer par Trey Parker et Matt Stone, les deux cocréateurs de la série South Park. À leurs côtés, on retrouve Dian Bachar, Yasmine Bleeth, Jenny McCarthy, Ernest Borgnine ou encore Robert Vaughn, ainsi que de nombreuses personnalités venant faire un caméo remarqué. Tous ces individus entretiennent des rapports insolites procurant beaucoup d'amusement, notamment à la faveur de dialogues grossiers très drôles pour tenter de déstabiliser l'adversaire. Sur la forme, la réalisation du membre des ZAZ se veut qualitative. Sa mise en scène est riche en gags visuels et évolue dans des environnements inspirés, notamment le terrain de jeu. Ces images saugrenues sont accompagnées par une b.o. aux titres éclectiques collant parfaitement à l'ambiance déjantée et absurde. Reste une fin attendue mais satisfaisante venant mettre un terme à Baseketball, qui, en conclusion, est un long-métrage divertissant méritant grandement d'être découvert.