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Un visiteur
2,0
Publiée le 5 mars 2011
Le film souligne la frontière entre classes sociales, une réalisation assez moyenne dans l'ensemble, avec notamment Bette Davis très en dessous de ses possibilités . Le scénario sera repris et mieux exploité quelques années plus tard dans Une femme dangereuse.
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12 377 critiques
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4,0
Publiée le 23 août 2013
La Warner Bros, comme la plupart des studios de l'èpoque, ètait une usine, qu'ils voulaient gèrer le plus efficacement possible en exploitant au maximum leur atout! Mais la Warner avait tendance à beaucoup recycler les scènarios! Certains ont ètè refaits inlassablement! ils prenaient des èlèments d'un film qu'ils greffaient ailleurs! C'est ce qu'on a dans "They Drive by Night" de Raoul Walsh avec Humphrey Bogart, George Raft, Ida Lupino et Ann Sheridan car "Bordertown" d'Archie Mayo avec l’immense Bette Davis (au dèbut de sa pèriode de gloire à la Warner), Paul Muni et Eugene Pallette n'est ni plus ni moins sa première version! ils prirent ce très bon film et le rèècrirent cinq ans plus tard, en 1940! Ce n'est pas vraiment un remake puisqu'ils ont pris des èlèments de "Bordertown" qu'ils ont transposès dans un milieu de routiers! Bette Davis incarne ici un personnage haut en couleur, moralement et physiquement, avec une lumière intense sur sa chevelure blonde et brillante à se pâmer! Une performance de grande qualitè où il est difficile de l'oublier dans la scène du tribunal et surtout son regard dèpourvue de culpabilitè quand elle tue un Pallette ivre, à l'intèrieur d'un garage avec le moteur en marche! Injustement èclipsèe par la version de Walsh, "Bordertown" est une oeuvre à rèhabiliter...
La morale est rude. L’effort en valait-il la peine? C’est en voulant sortir de sa condition qu’il s’est heurté au mépris et à la condescendance…. “Tout n’est que question d’argent ». J’ai envie de dire que rien n’a changé aujourd’hui !!! BD est un personnage exigeant et maléfique. Pas mal du tout.
Jack Warner connaît la pugnacité de la toute jeune Bette Davis qu’il a eu le flair de prendre sous contrat après qu’un de ses acteurs sous contrat, George Arliss lui a proposé de lui faire tourner « L’homme qui jouait à être Dieu ». Un contrat de sept ans est signé qui voit très rapidement Miss Davis exiger des rôles à la mesure d’un talent dont elle ne doute pas être dotée. Après quinze films enchaînés en deux ans, il prête son actrice à la RKO pour « L’emprise » de John Cromwell celle-ci est nommée pour la première fois pour l’Oscar de la meilleure actrice dans un premier rôle. Dans un rôle absolument tragique aux côtés de Leslie Howard, Bette Davis brille de mille feux, faisant montre de toutes les nuances que recèle son jeu. Il pense bien sûr aussitôt à elle alors que le studio envisage de porter à l’écran une adaptation du roman de Carroll Graham « Bordertown ». Paul Muni star de la Warner depuis « Scarface » (Howard Hawks en 1932) et « Je suis un évadé » (Mervyn LeRoy en 1932) est pressenti dans le rôle principal du jeune délinquant mexicain qui après des études menées d’arrache-pied pour devenir avocat, se voit barrer la route en raison de sa méconnaissance des codes de la bourgeoisie et qui finira par prendre sa revanche en devenant un brillant et richissime patron de cabaret. L’acteur préfère se voir associer Carole Lombard ou Lupe Velez mais Warner impose Bette Davis dont il a désormais conscience de tout le potentiel. Bien lui en a pris, Bette Davis alors qu’elle apparaît assez tardivement dans le film fait une apparition mémorable en épouse du patron de cabaret jovial (Eugene Pallette excellent), mentor du jeune avocat. La jeune femme visiblement instable jette son dévolu sur le jeune bras-droit de manière obsessionnelle. Un jeune second devenu cynique qui refusera toutes les avances d’une séductrice qui se transforme assez vite en harpie bien décidée à obtenir par tous les moyens ce qui lui est refusé. L’apparition d’une concurrente (Margaret Lindsay) va mettre le feu aux poudres. Démarrant de manière plutôt caricaturale avec des acteurs américains grimés en mexicains débonnaires, l’intrigue prend progressivement corps à mesure que Johnny Ramirez prend de l’assurance, montrant un Paul Muni plus à son affaire que durant l’entame du film où il apparaît un peu mécanique. Mais encore une fois c’est bien Bette Davis qui capte l’attention exprimant avec conviction la tragédie de cette femme incapable de dominer ses pulsions. Ayant trouvé sa voie et surtout la possibilité de l’exprimer, Bette Davis file tout droit vers la récolte de son premier Oscar avec « L’intruse » D’Alfred E.Green tourné la même année. Idem pour Paul Muni dans « La vie de Louis Pasteur tourné en 1936 avec William Dieterle son réalisateur fétiche.
Un film critiquant dès le premier 1/4h les fortes inégalités sociales entre un avocat pauvre formé en cours du soir et un riche avocat formé dans riche université. Hollywood du temps de son âge d'or était tenue par des scénaristes marxistes, souvent communistes. Mccarthy a tué cela et en même temps le cinéma US qui n'a, à de trés rares exceptions comme Woody Allen et Oliver Stone, plus rien n'a dire.