Avis : American Gangster - Page 10

Un premier intérêt est que ce film soit tiré d'une histoire vraie, car on se rend compte de toutes les ramifications pour monter un tel projet. La second intérêt est le rôle tenu par Denzel Washington, crapule et big boss dans le milieu de la drogue, il arrive a rendre son personnage fascinant, voir sympathique, même dans ses excès de violence, on lui trouve une justification, lorsque sa fin est proche, on se voit désolé pour lui.
le troisième intérêt est que Ridley Scott laisse la place à son histoire, il ne rapporte pas des effets de lumière, éclairage aux néons, de la pluie, du noir, non, il fait sobre, et c'est tant mieux car il sert le récit et il nous offre une réalisation solide.
Ensuite et pour finir, tout se qui gravite autour de cette pointure du crime, la guerre du Vietnam, la corruption, l'ambiance générale; tout est maitrisé, à la manière d'un Serpico.
Une belle leçon d'histoire de cette Amérique des années 70.

La mise en scène de cette opposition classique entre un charismatique gangster inflexible et un policier intègre faussement bourru gagne en intensité et en dynamisme grâce à l'interprétation impeccable du duo antithétique ainsi qu'au travail sur l'atmosphère historique ainsi que sur l'évolution des personnages. Sans révolutionner le genre, Ridley Scott lui fait honneur en nous offrant un solide divertissement inspiré d'une histoire vraie. Très plaisant.

16 ans plus tard je découvre enfin ce film de Ridley Scott et je me demande encore comment j’ai pu passer à côté ! Avec un casting luxueux (ah Denzel, quand il est bien dirigé et servi par un rôle captivant - comme c’était le cas 3 ans plus tôt dans « Man on Fire » de l’autre frère Scott - c’est assurément l’un des plus grands acteurs de sa génération), basé sur l’histoire vraie fascinante d’un Parrain noir de 1968 à 1972 et doté d’une mise en scène classique mais terriblement efficace, cet « American Gangster » se révèle captivant de bout en bout. Les modèles du genre sont bien entendu à l’esprit (Scorsese, Coppola ou De Palma) mais ce Ridley là n’a pas à rougir de la comparaison (et c’est un sacré compliment). Il rend service à un script particulièrement intelligent par sa maîtrise formelle étincelante lui permettant de soutenir une tension continue. L’enrobage est parfait, la B.O étant délicieuse et la reconstitution historique admirable, la réussite est totale. Un grand film.

Franchement on est très déçu en sortant de la salle de cinéma voila l'impression qui prône dans notre groupe de 6...... On s'attendait à un scénario original et voila qu'on nous sert une fois de plus le scénario par excellence, totalement stéréotypé.... Les personnages sont pas attachants pour 2 sous, on ne vibre pas pour eux.... La seule chose qui aurait pu évité mon endormissement aurait été de l'action mais elle ne s'insinue jamais accès fortement pour tenir éveiller.... Il y a un étalage abusif de femme à poil comme ci c'était une nécessité d'en montré une par quart d'heure..... Le film m'a accès fait perdre de temps je vais écourter la critique, je ne le recommande pas du tout mieux vaut se revoir un film de la trempe de scarface au moins on fait le stock de sensation forte!

Un très bon film de gangsters signé par un Ridley Scott en forme (la mise en scène est impeccable) et porté par un Denzel Washington éblouissant de classe et de charisme (et qui se rend, mine de rien indispensable au cinéma US), un Russel Crowe surprenant en flic pas comme les autres et une pléiade d'excellents 2nds rôles (Armand Assante, Joe Morton, Josh Brolin, Ted Levine, Roger Bart entre autres). L'histoire (vraie!) est passionnante ainsi que la chute (d'autant plus sympa qu'elle est vraie également) et le réalisateur n'oublie pas de mettre en avant les ravages du commerce de Lucas. De plus, Ridley Scott n'aligne pas les clichés inhérents au genre mais en joue (il faut voir Lucas bruler son manteau de fourrure ou engueuler son frère qui s'habille de façon trop voyante). Enfin, le film réserve quelques scènes mémorables comme cette séquence où Lucas flingue un concurrent en pleine rue puis va se rassoir avec ses frères.
Un excellent film peut-être un peu long mais en aucun cas lent!

Initialement prévu sous l'égide de Michael Mann, Scott le petit génie nous offre encore une mise en bouche succulente de son savoir faire de metteur en scène. Il a su comme jamais faire jouer ses deux comédiens sans les laisser cabotiner à souhait Crowe et Washington sont parfait de justesse et de retenu. Ils donnent un ton juste et une crédibilité poussive de leur personnage.
Tiré de la vrai vie d'un caîd de Harlem, la reconstitution est excellente. On ne badine pas de séquences inutiles et ce, même à la vue de la longueur du film qui n'en n'est plus une...
On retrouve ainsi le grand maître Scott en chez "cérémoniaque" de ce qui sera sans doute Le film de fin d'année sinon un de ceux qui restera comme untile, juste, divertissant et avant tout, cinématographique...

Réalisation parfaite et acteurs plus que parfaits pour un double biopic maitrisé du début à la fin.

Mention spéciale pour le voyage temporel: les décors et l'ambiance des année 70 sont extraordinairement crédible.

Une petite note négative tout de même sur l'aspect parfois trop lisse du film, limite école, manquant de coups d'éclats voir de spectaculaire par moment.

Mais très bon film!!

Touche à tout de génie, Ridley Scott s'essaye ici au film de gangster. American Gangster est une œuvre admirablement réalisée, avec un casting de premier choix et un traitement très documenté du milieu de la pègre pendant les années 70. Nonobstant sa profession illicite, le personnage joué par Denzel Washington représente un certain idéal américain (réussite, famille, religion...) tandis que le flic interprété par Russel Crowe mène une vie très chaotique. Ce parti prix scénaristique entraine une certaine inversion des valeurs qui empêche tout manichéisme et pousse le spectateur à réfléchir sur les causes et les conséquences du crime organisé. En revanche, si ce film ne souffre aucune critique sur le plan formel, il n'apporte pas grand chose d'original ni dans le fond (scenario vu et revu) ni dans la forme (réalisation sobre et fortement influencée par les maitres du genre: Scorcese, Mann, Friedkin...).

American gangster fait partie de ces films qui parviennent à relancer un genre qui était un peu essouflé. Denzel Washington est vraiment très bon et crédible: il sait alterner les scènes où il reste ttoujours zen et passer en une fraction de seconde à un homme impitoyable. Vraiment un bon film.

American Gangster, à l’instar de The Godfather (Francis Ford Coppola, 1992), investit la mafia comme une vaste famille au sein de laquelle on s’appelle « mon ami », « mon cousin » ou « mon frère » afin d’expliciter les liens symboliques de parenté, en réalité axés sur la confiance et la soumission à un être supérieur, à un Créateur qui affirme d’ailleurs n’appartenir à personne. Aussi le long métrage rejoue-t-il les thématiques essentielles au cinéma de Ridley Scott, à savoir la propension d’un individu à se soustraire à sa condition de mortel pour s’élever et tirer de lui une forme de transcendance : « quand on est le patron, on fait ce qu’on veut ». L’intelligence du scénario de Steven Zaillian réside alors dans la formation de deux familles concurrentes dont l’une se développe aux dépens de l’autre : non pas la mafia contre la police, puisqu’une majeure partie des agents de la brigade des stupéfiants sont des ripoux, mais une poignée d’incorruptibles contre mafia et police réunies. Richie Roberts (Russell Crowe) rassemble autour de lui des hommes intègres qui démantèlent un réseau de drogue impliquant jusqu’à l’armée de l’air – donc la complicité de soldats et celle de l’Oncle Sam, aussitôt dénoncée aussitôt étouffée. Le cinéaste utilise le démantèlement comme un fil qu’il tire pour démasquer l’hypocrisie à l’œuvre dans les grandes villes américaines, qui sont autant de forteresses imprenables tirant leur pouvoir d’elles-mêmes. Des cités de diables au sein de la Cité de Dieu. Frank Lucas (Denzel Washington) incarne cet ange déchu dont les ailes brûlent à mesure qu’il se rapproche du soleil : sa détermination à se dispenser d’intermédiaires pour se procurer de la drogue, son souci de « la vendre deux fois moins cher alors qu’elle est deux fois meilleure » le changent en un Créateur autosuffisant. Ses détracteurs lui reprochent de « bousculer l’ordre naturel des choses », convaincus que « la chose la plus importante dans la vie, c’est l’ordre » ; il est le bras armé d’une révolution et incarne la transition entre deux âges de la mafia, à l’image de Michael Corleone. Or, une révolution ne saurait faire l’économie du sang et du chaos : toute création exige la destruction. L’éventration du corps des hôtes colonisés puis du vaisseau-mère dans Alien (1978), l’aveuglement d’Eldon Tyrell par le réplicant qu’il a créé dans Blade Runner (1982), l’exécution d’innocents pour installer un réseau d’espionnage américain dans Body of Lies (2008), la mise à feu et à sang des villages et des bourgs qui refusent de payer au roi les nouvelles taxes dans Robin Hood (2010). La mort pour la vie, tout cela au nom de la « pureté », terme qui jalonne le cinéma de Ridley Scott, dans lequel les personnages se livrent malgré eux ou consciemment à l’eugénisme, et qui est perceptible ici avec la cocaïne « pure » vendue par Lucas. Face à lui se dresse Richie Roberts, flic intègre et donc méprisé par ses pairs, dont la caractérisation échappe pourtant à toute axiologie : s’il est incorruptible dans son travail, il s’avère être un père défaillant aux yeux de la justice. Il vit dans l’illusion que l’honnêteté lui fera « gagner sa place au Paradis », selon les mots de son ex-femme. Scott s’attache à faire de lui un individu impuissant et isolé, en témoignent ses innombrables aventures sexuelles sans lendemain et son départ des locaux de la police : il est seul dans un bureau vidé de ses dossiers, il prend ses affaires, éteint la lumière, claque la porte derrière lui. En somme, Lucas comme Roberts s’illusionnent en vivant pour des idéaux chimériques ; voilà pourquoi le cinéaste retarde à ce point leur face-à-face – il faut attendre le dernier quart d’heure de film, soit 2h20 ! – et enchâsse leur trajectoire personnelle et professionnelle : ils composent les deux versants opposés d’une même médaille, celle de l’aveuglement devant une transcendance. Leur réunion, d’abord sérieuse, mute en rigolade. Deux amis, en somme, qui se tiennent par la main. Un chef-d’œuvre.

Ce film est un véritable paquebot : fastueux mais lourd à manœuvrer. Autrement dit la part belle est fait au casting prestigieux que ce soit côté gangsters ou police mais on assiste pendant une grande partie du film à ces univers de manière très cloisonnée et sur un rythme plutôt lent (d'où la durée totale) et même si ça montre bien le contexte (authentique, basé sur une histoire vraie) de chacun, on aurait pu espérer plus d'interaction. C'est classe, mais est-ce que l'histoire est mémorable?

Note : amusante la comparaison avec l'industrie laitière de ce qu'est une répartition juste entre producteurs et distributeurs puisqu'en France au moins, c'est pile le contre-exemple!
Note2 : le DVD est vraiment passé d'âge :-S

Une maitrise de bout en bout, un duel d'acteurs quasi parfait, un apport documentaire à l'oeuvre de Scott
Peut être pas le film de l'année mais un film passionant et maitrisé

Ridley Scott a fait un bon film dans la mouvance des films "historiques" actuels (souvenez-vous de "Munich" de Steven Spielberg). Très bien réalisé comme à son habitude (sauf le mauvais "Kingdom of Heaven"), ce film est cependant loin d'être parfait. Le défaut principal est le manque de tension dramatique. L'action se déroule sans trop de surprise. Les scènes se suivent trop rapidement sans aucun temps mort et donc sans rythme. Cela a pour effet négatif de tout mettre au même niveau alors que les scènes clés du film devraient être au contraitre mises en valeur. Ainsi, a aucun moment le spectateur est vraiment capturé, pris par l'histoire. Seul le très bon jeu des acteurs principaux arrivent à maintenir l'intérêt. L'ensemble est quand même tout à fait acceptable.

De bons acteurs mais j'ai été plutôt réfractaire à l'histoire: l'apologie du commerce de drogue moyen moyen.. Le gars qui est fier de ce qu'il a accomplit (augmenter le nombre de toxico) j'accroche pas trop.. Et pour changer à côté de lui le flic qui délaisse sa famille pour son boulo et qui finit par être copain avec celui qu'il a fait enfermer.. BOF BOF..

Une chose est sûr, Ridley Scott est en grande forme ! Après ses décevants Kingdom of Heaven (2005) & Une grande année (2007), il s’attaque au film de gangsters, en mode « Martin Scorsese » et le résultat est à la hauteur !
Frank Lucas, dealer noir de Harlem, s’est bâti une belle réputation après la période « French Connection ». Milieu des années 70, c’est l’un des tout premier gangster noir à avoir un tel empire à ses pieds, doué en affaire, il revendait son héroïne pure dix fois moins chère que la concurrence. Comment s’y prenait-il ? Afin de limiter les coûts inutiles, il traitait directement avec les producteurs d’Asie. Pendant la guerre du Vietnam, c’est l’armée qui se chargeait de tout lui expédier à New York. A la fois méthodique et professionnel, il a su se forger une vraie fortune avec les années (pas moins de 200 millions de dollars).
American Gangster raconte son histoire, son épopée et sa réussite fulgurante qui faisait des jaloux du côté de la mafia Italienne.
Ridley Scott réussit avec brio cette retranscription épatante d’un homme qui, partit de rien est devenu un véritable « parrain » au milieu de tous ces flics corrompus (les ¾ de la brigade des Stupes).
Le réalisateur a eu la bonne idée de confier son projet entre de bonnes mains, notamment Steven Zaillian, scénariste entre autres de La Liste de Schindler (1994) & Gangs of New York (2003). Niveau distribution, on ne pouvait pas rêver mieux, avec un Denzel Washington fascinant aux côtés d’un Russell Crowe en flic intègre, dans ce thriller trépidant et brillamment mise en scène.