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Un visiteur
3,0
Publiée le 29 juillet 2018
Un petit film des années 50, très classique, sur le poids de l’adultère dans la vie d’une femme, d’une famille et d’une communauté au début du XXe siècle. Ce n’est pas mauvais, mais pas vraiment bon non plus. Le scénario est plein de facilités et certains personnages ne servent qu’à faire avancer l’histoire, assez prévisible par ailleurs. Pas grand-chose à signaler, sinon Barbara Stanwyck, que je ne connaissais pas et que j’ai trouvée très bien dans le rôle principal.
Why did you leave me ? Dit cet homme qui voit revenir sa femme qui l'a quitté dix ans auparavant. C'est superbe et Sirk filme cette actrice avec tellement de sensualité. Les gros plans sur son visage peiné. Car elle vient pour sa cadette mais elle remue les sentiments de tous. Témoin cette magnifique scène où l'homme éteint les lumières après la fête et où la caméra se déplace doucement vers l'extérieur montrant l'amant.......une histoire magnifique
All i desire est un Douglas Sirk mineur, à l'intrigue banale, qui n'emporte jamais au 7ème ciel comme dans Ecrit sur du vent, par exemple. Un brouillon de ses futurs chefs d'oeuvre donc indispensable pour les adorateurs du grand cinéaste américain.
La décennie des années cinquante est celle des mélos flamboyants en technicolor qui font aujourd'hui la grande réputation de Douglas Sirk dont les émules sont nombreuses de Rainer Werner Fassbinder à Todd Haynes en passant par Pedro Almodovar et bien d'autres. "All I desire" est le film qui entrouvre le cycle, même si l'on pouvait déceler des prémisses de la nouvelle inclinaison de l'œuvre sirkienne dans "Tempête sur la colline" (1951). La collaboration de deux films avec Barbara Stanwyck qui trouvera son acmé trois ans plus tard avec le sublime "Demain est un autre jour" (1953) est d'emblée très fructueuse, Sirk trouvant sur le visage de l'actrice protéiforme au sommet de son art, l'éventail complet des sentiments amoureux. Le thème du retour difficile au pays avait déjà été abordé par Stanwyck chez Fritz Lang dans un drame des plus sombres, "Le démon s'éveille la nuit" (1951). Elle y reviendra avec Sirk pour "Demain est un autre jour". Autant dire que c'est une partition que la grande actrice affectionne particulièrement. Entrée dans l'âge mûr avec une longue et riche carrière derrière elle, Stanwyck propose un mélange parfait entre assurance, remord, culpabilité et angoisse du temps qui passe. Dans un incipit très réussi, Sirk montre Noami Murdock (Barbara Stanwyck) dans la loge d'un petit cabaret minable s'interrogeant avec une collègue, comme elle sur le retour, sur le fait de savoir si cette vie de bohème inconfortable est encore de leur âge et si la lettre que lui envoie sa fille, abandonnée pour suivre sa carrière, spoiler: n'est pas une opportunité à saisir. Ce constat amer fera planer un doute tout au long du film sur les réelles motivations qui animent Noami en arrière plan de ses emballements successifs. Ce procédé ingénieux place immédiatement le spectateur en empathie avec l'héroïne qui derrière sa superbe est une femme meurtrie qui prend conscience du temps perdu, de l'égoïsme de ses décisions passées mais qui se dit que peut-être encore tout peut être reconstruit . On vibre donc au rythme des espoirs et des déceptions de Noami à qui rien n'est épargné notamment la vindicte de la population du petit bourg qui semble bien l'obstacle le plus dur à franchir. Cette rédemption amoureuse et familiale n'est pas sans défauts notamment à cause de quelques effets dramatiques un peu appuyés, mais la présence magnétique de Barbara Stanwyck permet au film de surmonter tous les obstacles. Bien rodé le duo Sirk/Stanwyck pourra se retrouver trois ans plus tard pour le chef d'œuvre incontournable que demeure "Demain est un autre jour". Maureen O'Hara, Richard Carlson, Lyle Bettgler ainsi que Marcia Henderson et Lori Nelson dans le rôle des deux filles de Noami complètent efficacement la distribution. Le cycle parfaitement lancé pourra se poursuivre sur quelques neuf films dont la majorité emprunte un technicolor inimitable.
Premier mélodrame de Douglas Sirk... et première constatation : heureusement qu’il en a fait d’autres ! On retrouve dans ce film tous les défauts de la période allemande : l’histoire est à dormir debout, l’interprétation forcée et l’analyse psychologique de ses personnages ne tient pas. Même Barbara Stanwyck, pourtant immense actrice et qui a sauvé tant de films par son seul talent, paraît mal à l’aise. A éviter ou à regarder par pur intérêt historique.
“All I desire”, brillamment interprété par Barbara Stanwick, évoque une actrice qui, après avoir reçu une lettre de sa fille apprentie comédienne lui demandant de venir la voir jouer au théâtre, retourne auprès de ses enfants dont elle était séparée depuis de nombreuses années. Chronique douce-amère déjà empreinte d’élans mélodramatiques sirkiens par excellence, le film brille par sa mise en scène fluide et sa direction d’acteurs avec un soin minutieux apporté à la lumière, aux décors et aux costumes. Moins désabusé que son personnage dans “Clash by night” de Fritz lang, ici celui de Stanwick excelle de par sa justesse. Tout dans ce film contribue à en faire une oeuvre beaucoup moins simpliste qu’il y paraît et où la psychologie de chaque personnage est affinée d’une manière particulièrement moderne pour l’époque. “All I desire” n’est pas sans rappeler les oeuvres de Minnelli, c’est vraiment du grand cinéma.
Ce mélodrame annonce les grands films de Sirk, par son style flamboyant et son traitement des névroses familiales (rapports mère/fille notamment). Composition impeccable de Barbara Stanwyck en maman faussement indigne.
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1,5
Publiée le 23 octobre 2010
Le tout premier mèlodrame familial rèalisè par Douglas Sirk! On n'a du mal à reconnaitre la patte du cinèaste dans ce mèlo bavard et thèâtral ou la prèsence de la grande Barbara Stanwick ne parvient pas à sauver "All I Desire"! Stanwick y incarne une actrice entre deux âges revenant dans sa ville natale du Wisconsin à Riverside, y retrouvant sa fille, son mari et son ancien amant, ainsi que toute l'opprobe larvèe d'une certaine sociètè! Les dècors et les costumes sont particulièrement soignès et c'est malheureusement la seule chose positive avec le jeu subtil de l'actrice principale qui rendent le film regardable! Une oeuvre ètrangement froide et dèsincarnèe de la part de Douglas Sirk avec une fin expèditive! Plutôt moyen...
Un mélo bien construit autour de Barbara Stanwick mais le final parait un peu escamoté vu le potentiel que le réalisateur nous fait miroiter au départ. La production n' avait peu être pas d'ambition particulière pour ce film pourtant en poussant un peu plus le scénario...
Pas de mauvaise surprise avec Stanwyck dont les épaules soutiennent l'édifice et qui pallie les quelques invraisemblances ou facilités du récit. Son personnage est en connexion avec tous les autres qui gravitent avec plus ou moins de justesse autour de lui .Lyle Bettger dans son personnage négatif habituel. Pas au niveau des futurs grands mélos du maître, mais tout à fait regardable.