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chrischambers86
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3,0
Publiée le 30 novembre 2011
Rèalisateur à tout faire de la comèdie à la grande mise en scène, le berlinois d'origine Henry Koster signe avec "No Highway in the Sky" un rècit catastrophe qui vaut surtout pour la prestation parfaite de James Stewart! Une commande de la Fox en fait où Koster ètait en contrat mais le mètrage a ètè tournè en Angleterre! Stewart joue un ingènieur de l'aèronautique très intègre qui se retrouve un jour dans un avion à faire le voyage avec une grande star de cinèma! Lui est èvidemment un admirateur mais il a entre temps dècouvert des failles dans la conception de leur avion qui risque le pire! On n'en oublierait presque que le vèritable mythe vivant Marlene Dietrich joue dans ce film en se faisant presque voler la vedette par une petite hôtesse de l'air du nom de Glynis Johns! L'histoire est jusqu'à la dernière minute passionnante avec de jolis moments d'intimitè entre la maladroit Stewart et sa fille qui se fait du mauvais sang pour lui! C’est à dècouvrir car ce film est avant tout le prètexte d’une belle rencontre entre stars...
Henry Koster tourne "Le voyage fantastique" juste après son plus célèbre film ("Harvey"). James Stewart y tiens de nouveau le rôle principale dans un rôle tout en douceur à l'image de celui qu'il avait déjà eu dans "Harvey". Cette douceur dans la mise en scène est le trait caractéristique le plus surprenant de ce film, dont le scénario est tout de même basé sur un suspens qui annonce les films catastrophes des années 70. "Le voyage fantastique", dont on se demande encore ce qu'il a de fantastique, restera toujours un film de série B, aux décors peu crédibles d'un intérieur d'avion surdimensionné et au scénario terriblement stéréotypé. L'image du savant tête en l'air et l'hôtesse de l'air un peu trop attentionnée, trahisse l'époque du film au dogme dicté par la censure des années 50. Mais la justesse du casting, de Marlene Dietrich, qui n'a qu'un second rôle, jusqu'aux second rôles, en font un film très agréable.
Né en Allemagne et de confession juive, Henry Koster émigra très tôt en Amérique pour y poursuivre sa carrière de réalisateur-scénariste entamée en Allemagne. Durant trente ans il réalisa près de quarante films pour les studios (Universal, MGM et 20th Century Fox). Spécialisé dans les comédies et films musicaux, il fit preuve néanmoins d'un certain éclectisme, s'aventurant dans le film historique ("Désirée" en 1954 avec Marlon Brando en Napoléon Bonaparte) et le péplum ("La tunique" en 1953 premier film en Cinémascope avec Richard Burton). Son académisme empesé et le manque de caractère de sa mise en scène lui ont attiré les foudres de Bertrand Tavernier et de Jean-Pierre Coursodon dans leur ouvrage de référence "50 ans de cinéma américain" qui ne relèvent que très peu de films honorables à porter à son crédit si ce n'est son plus grand succès "Harvey" (1950) où James Stewart excelle dans le rôle d'un quadragénaire un peu rêveur qui s'imagine dialoguer avec un lapin géant de deux mètres. Dans la foulée, Koster continua sa collaboration avec James Stewart pour une comédie du même acabit tirée d'un roman de l'écrivain britannique Nevil Shute, ancien ingénieur aéronautique spécialisé dans les calculs de structure. Theodore Honey (James Stewart) est justement ingénieur dans une grande compagnie aérienne britannique. Veuf ayant la charge de sa jeune fille, il est présenté comme la caricature du chercheur la tête dans les nuages, à cent mille lieues des contingences quotidiennes qu'il délègue un peu lâchement à sa progéniture. James Stewart retrouve ici un emploi qu'il connait bien, souvent utilisé par les producteurs à ses débuts en raison de son immense silhouette filiforme propre à traduite la gaucherie. Paradoxalement ce n'est sans doute pas le meilleur registre de l'acteur qui a tendance à forcer la note plus que de mesure. Le contexte posé, Honey va se voir confronté à un dilemme cornélien. spoiler: Sa compagnie l'envoie vérifier sur place suite à un accident survenu en Alabama sa sombre prédiction selon laquelle le nouveau type d'avion mis en service souffre d'un défaut de structure qui provoquerait une désintégration de la queue de l'appareil au bout de 1440 heures de vol. Le voyage au-dessus de l'Atlantique en présence d'une star de l'écran rentrant à Hollywood interprété par la toujours magnétique Marlène Dietrich se passe malheureusement sur un de ces longs courriers approchant de l'échéance fatidique . Quel sera le comportement du savant face à une catastrophe annoncée ? Quelle sera l'issue du voyage ? Tout le charme de cette comédie repose sur ce scénario sans doute improbable mais qui a le mérite de questionner sur l'attitude des chercheurs face à l'échec et sur leur place au sein des grands groupes industriels. Le couple formé par Stewart et Dietrich déjà réunis en 1939 dans "femmes ou démon" de George Marshall fonctionne à merveille sur l'opposition de style entre les deux acteurs. Idem pour Glynis Johns parfaite en hôtesse de l'air tombant sous le charme de ce grand dadais complètement inadapté à la vie sociale qui réveille à tout coup l'instinct maternel protecteur de la jeune femme. On rangerait aujourd'hui "Le voyage fantastique" dans les "feel good movies" et peut-être qu'un Henry Koster s'il était notre contemporain trouverait plus facilement une reconnaissance de son talent certes limité mais bien réel.
Un scientifique excentrique découvre que le nouveau modèle d'avion de son entreprise a un défaut de conception, causant un crash après un certain nombre d'heures de vol. Alors qu'il enquête sur un accident, il comprend qu'il a embarqué sur ce même modèle pour son voyage... "No Highway in the Sky" propose de bonnes idées, donnant une vision assez crédible de la R&D, et des contraintes d'alliages en aéronautique (à part quelques propos fumeux associant fission nucléaire par vibration et fatigue mécanique !). Par ailleurs, le film bénéficie d'acteurs classes et talentueux : Jack Hawkins en chef de service protecteur, Marlene Dietrich en vedette étonnée, et bien sûr James Stewart, excellent en savant distrait. On reprochera tout de même un manque de suspense, mais l'ensemble tient suffisamment bien la route pour que l'on s'y attache.
Un film de catastrophe aérienne étonnamment prophétique alors que le Comet sera bientôt interdit de vol suite à la fragilité de sa structure et plusieurs accidents. Exactement ce que tente de prouver le savant du film, James Stewart qui fait bien sûr merveille en personnage perdu dans ces pensées. C'est d'ailleurs plus pour ces acteurs que par sa réalisation moyenne que le film reste intéressant avec marlene dietrich et Glynis Johns qui lui vole d'ailleurs la vedette.
Un bon petit film catastrophe sans l'être qui vaut essentiellement pour son casting. James Stewart est totalement à l'aise dans la peau d'un savant excentrique et distrait, mais le film sent un peu l'arnaque quand le nom de Marlène Dietrich apparaît en grand sur l'affiche et en deuxième position au générique quand on sait qu'elle n'apparaît que quelques minutes à l'écran dans un personnage pas franchement utile au film. Glynis John a un rôle beaucoup plus important, mais on ne perd pas au change tellement celle-ci est convaincante et de plus très charmante. La réalisation quand à elle est soignée mais totalement impersonnelle et l'intrigue réserve son petit lot de suspense sans être pour autant particulièrement brillante. Correct à défaut d'être mémorable.