Lorsque je vis pour la première fois le "Superman" de Richard Donner, je devais avoir dans les huit ans et les super-héros et leurs multiples péripéties face aux super-vilains étaient mon dada. En le revoyant, je pensais, tout comme le "Jurassic Park" de Spielberg, retrouver mon âme d'enfant, retrouver ces petites choses qui ont fait que j'avais apprécié le long-métrage de Donner. Malheureusement, ce nouveau visionnage n'a pas eu l'effet escompté. Disons que "Superman" est un film qui a terriblement vieilli et qui en plus, scénaristiquement parlant, est très décevant (surprenant de la part de Mario Puzo, l'auteur du "Parrain"!). Pourtant, "Superman", en son temps, fut un gigantesque succès critique et financier. Toutefois, ni la présence des géniaux Marlon Brando (Jor-El le père de Superman) et Gene Hackman (Lex Luthor, qui reste le personnage le plus intéressant du film) ne suffisent à relever le niveau. Disons que, dans l'absolu, on pourrait relever quelques qualités à ce long-métrage comme la séquence d'introduction sur Krypton ou encore les quelques passages ou Luthor s'excite quant à son potentiel de grand méchant, passages hilarants. Hélas, le reste du film se concentre sur Clark Kent, joué par feu Christopher Reeve, qui est turlupiné quant à sortir avec Lois Lane (Margot Kidder) et qui multiplie conneries sur conneries qui le font passer pour un imbécile heureux. Les autres défauts du films, outre le scénario qui ne casse pas des briques et qui ennuie plus qu'autre chose, réside en ces terribles affres temporels. "Superman" a grandement vieilli, et cela se remarque de par la qualité des décors en carton-pâte ainsi que de la qualité des effets spéciaux. Certes, je ne jugerai jamais un film suivant la qualité des effets-spéciaux mais pour un long-métrage qui insiste là-dessus, disons que c'en est quelque peu énervant. Le super-héros aux collants bleus a donc droit à une pâle transposition à l'écran, selon mon humble avis. Une adaptation qui, malgré les dires, ne rend pas hommage au super-héro de DC Comics.