De retour aux affaires après 5 ans de purgatoire pour son désastre financier de "La porte du paradis"(justifié à mon sens),Michael Cimino livre un bon gros polar.Brassant une multitude de thèmes tragiques,"L'année du dragon"se déguste grâce à une photo magnifique,qui rend les décors flamboyants et la nuit esthétique.Car il fait presque toujours nuit à Chinatown.Noirceur des âmes,quête d'absolu,corruption à tous les étages et guerre des gangs.Où se trouve le bien dans un tel chaos? Sûrement pas du côté de l'Inspecteur Stanley White.Cabossé par des années à guetter l'ennemi invisible au Vietnam,il s'engage dans une véritable croisade contre les triades chinoises,ennemi bien réel cette fois.Combattre ses pulsions destructrices dans un jusqu'aù boutisme effrayant et fascinant.Mickey Rourke,sanguin,jureur et obstiné,traque le Chinois dans son propre quartier.Les meurtres s'empilent,lui continue.Non décidé à céder tout comme son adversaire impitoyable Joey Tail.Emballé de séquences géniales visuellement comme le duel final sur le pont de chemin de fer ou la fusillade du restaurant,ce polar 4 étoiles réhabilite le talent contesté de Cimino.Et ce malgré les critiques sur son discours de l'immigration asiatique.Splendide.
Echec cuisant au box-office, L'Année du Dragona été éreinté de toute part par les critiques américaines lors de sa sortie en salles. Michael Cimino est accusé de racisme comme les accusations portées envers le personnage principal interprété par Mickey Rourke. Comme souvent chez Cimino, l'Année du Dragon évoque une quête existentielle et la remise en cause des certitudes d'un homme hanté par son passé. Par amour pour une belle et jeune journaliste sino-américaine, un flic reprend goût à la vie et parvient à vaincre ses démons intérieurs et ses visions de la Guerre du Vietnam récurentes. Sombre histoire ancrée au cur des bas-fonds de Chinatown, Cimino et Oliver Stone évoquent le pouvoir, la corruption, la drogue, la violence et les contradictions et déterminations de l'etre humain. L'Année du Dragon accuse néanmoins le coup des années 80. Quelques scènes sont néanmoins passables et peu crédibles notamment celles du couple que forme Mickey Rourke (par ailleurs excellent) avec sa femme jusquà la fulgurance de la séquence en forme de rupture totale avec le reste qui voit son assassinat avec une rare cruauté. Les scènes d'action sont spectaculaires et le final sur un pont de chemin de fer enveloppé dun épais brouillard renvoient aux meilleurs polars notamment French Connection. Entre violence et chaos urbain Cimino nous entraîne dans un univers tissé de mensonges et de règlements de compte, une quête aride vers la rédemption.
Premier film de Michael Cimino après le désastre financier de La porte du paradis, naufrage qui le fit considérer par la profession comme un cinéaste maudit, L'année du dragon est un polar qui nous plonge au cœur de la mafia chinoise de Chinatown. Porté par un Mickey Rourke à fleur de peau, le long-métrage sombre et violent bénéficie d'une mise en scène remarquable, d'une lumière et de décors superbes, et n'hésite pas à nous plonger dans les affres de l'histoire des États-Unis. Efficace, prenant et profond.
Un film policier exceptionnel! Une histoire dans les tréfonds de Chinatown porté par un Mickey Rourke encore présentable et qui a un petit air de Bruce Willis! Le long métrage de Chimino frôle la perfection! Son personnage est charismatique, atypique, flic qualifié, détesté, détestable, trop impliqué, au grand cœur! "L'année du dragon" parle aussi de l'immigration, du racisme, du journalisme, de la réinsertion des soldats du Vietnam. Le tout dans une mise en scène efficace, offrant des scènes d'anthologie, appuyée d'une musique délicate représentative des années 80. Un très bon film policier
Après la catastrophique affaire de la "Porte du paradis", Cimino revenait avec un film plus conventionnel. Ici, nous sommes en présence d'un polar classique, mais qui bénéficie d'une excellente mise en scène et d'une bonne interprétation d'un Mickey Rourke alors au meilleur de sa forme. Un sursaut dans la carrière de ce cinéaste maudit. A redécouvrir.
Un bijou du polar! Mickey Rourke dans un de ses meilleurs rôle. Il interprète à merveille un flic blasé, seul face à la corruption, qui se bat pour faire régner la loi au détriment des siens et de lui-même. Le film est captivant de bout en bout sur une musique envoutante d'enio morricone qui signe la une de ses plus belle composition. Cimino nous plonge dans une belle reconstitution du Chinatown des années 80 et nous offre un final d'anthologie. A voir d'urgence!
J'ai adoré ce film policier de Michael Cimino. Le scénario est très bien écrit, les personnages profonds, l'image est très belle, la mise en scène soignée. Mickey Rourke nous livre une prestation exemplaire dans le rôle de l'officier de police Stanley White qui veut supprimee le crime de Chinatown et reconstruire son couple qui bat sérieusement de l'aile. Lors de sa sortie en 1985, ce film fut taxé de xénophobie à cause de la représentation de Chinatown. Il n'en demeure pas moins un polar très réussi et un très grand film. L'influence de ce film se fait sentir dans Le Corrupteur, un film policier de 1999 de James Foley avec Chow Yun-Fat que je vous conseille également.
Cinq ans après le cuisant échec de « la Porte du Paradis », Michael Cimino nous entraîne au chœur du quartier new yorkais de Chinatown où un inspecteur de police, esseulé par ses pairs, est prêt à tout pour faire respecter la loi et ainsi mettre un terme aux crimes orchestrés par les triades locales. La mise en scène est directe, crue, sans concession, quitte à choquer par son caractère et ses propos xénophobes. Les décors sont somptueux, la psychologie des personnages est richement scénarisée et les séquences sanglantes des fusillades sont nerveuses à souhait. Le rôle du «shérif» est brillamment tenu par Mickey Rourke. Face à lui, John Lone est vraiment convaincant, tout le contraire de la journaliste chinoise, tenue par un mannequin asiatique. Logiquement considéré comme la dernière réussite de Cimino.
Un polar intelligent qui sait s'interesser à ses personnages plus qu'à son intrigue avec en toile de fond l'histoire des chinois d'amérique et leurs coutumes radicalement différente de la mentalité américaine. Outre la réalisation impeccable de Cimino, la performance de Mickey Rourke dans ce rôle complexe, en parfaite adéquation avec le sujet du film est exemplaire et force le respect. "L'année du dragon" est une référence en la matière.
Un des meilleurs film policier des années 80 si ce n'est le meilleur.L'Année du Dragon arrive mêler une intrigue prenante à une atmosphère immersive, ce qui rend le film super accrocheur et très passionnant. De plus la mise en scène de Cimino est propre et rythmé, elle arrive même à être originale tout en gardant beaucoup de classe. Mickey Rourke est grandiose dans son rôle de flic, il incarne à la perfection l'anti-héros à la fois désabusé mais qui ne lâche rien pour faire valoir la justice. Du grand cinéma, un film policier comme on en voit que trop rarement de nos jours.
En réussissant à jongler avec tous les éléments inhérents au genre du polar, L’année du dragon a su se hisser au rang de référence du genre. Grâce au scénario intelligent (coécrit avec Oliver Stone) et au système narratif efficace mis en place par Mickael Cimino, le spectateur est immédiatement plongé au sein d’une intrigue tout à fait crédible autour des triades chinoises basées à New-York tandis que ses personnages sont placés au cœur des décors pleins de couleurs flamboyantes de Chinatown magnifiquement mis en valeur par le brillant chef opérateur Alex Thomson. L’autre argument de poids du thriller est évidemment l’interprétation par Mickey Rourke dans ce rôle mythique de flic xénophobe, incorruptible et entêté qui en fit un parfait héritier de l’inspecteur Harry. La violence brute de la mise en scène retransmet bien le contexte mafieux mais aussi le parcours son héros torturé. L’écriture en profondeur des personnages, et la réflexion sur le choc des cultures, est en effet un atout qui participe à faire de ce film noir un reflet intelligent de cette Amérique qui se fonde au rythme de ses vagues d’immigration mais aussi et surtout un grand moment de cinéma.