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Un visiteur
4,0
Publiée le 8 septembre 2012
Excellent film de Werner Herzog, film néciessitant un travail fabuelux avec des plans inoubliables. Malheureusement dans les acteurs secondaires et les figurants, ils sont peu crédibles; seul Klaus Kinski tient la route...
Aguirre, le déni... déni de mise en scène tant Herzog se complait à éliminer tout ce qui pourrait ressembler à du spectaculaire,de la représentation; ancré dans un style outrancièrement proche du reportage-réalité, le film semble aussi avoir souffert d'un déni de montage. Longueurs, ellipses, non-dit, non-montré.... ce qui reste au spectateur affamé est aussi mince qu'un conquistador affamé par des mois de disette.A ce sujet: déni de réalisme aussi: ne manger que dix grains de blé par jour durant des semaines et demeurer aussi gras que la plupart des acteurs de ce "drame", voilà qui surprend; de même que les mêmes vêtements portés durant toute la durée de l'aventure sans qu'ils ne soient ni sales ni froissés... de même aussi que cette affligeante gouache vermillon que l'on fait passer pour du sang; ou encore ces coups de canon qui au lieu de délivrer des boulets, causent des gerbes de flammes. Le scénario existe mais minimaliste et l'action s'étire à l'infini, comme l'amazonienne forêt - jamais heure et demie ne me parût aussi longue. La plupart des acteurs sont ancrés dans un non-jeu, affublés de faces passe-partout dénuées en permanence de tout type de sentiment; seul parmi ces insipides marionnettes Klaus Kinsky joue, mais sans aucune délicatesse, roulant des yeux, tanguant sans cause d'une jambe à l'autre, tentant de nous faire croire qu'il est le mal incarné.Dénué de toute épaisseur, de tout passé, de toute histoire, le personnage ne convainc pas et nulle ébauche d'émotion ne réussit à transparaître même quand une kena nostalgique égrène sa mélopée mélancolique. On reste froid, on ne vibre pas, on ne compatit pas, submergé par un ennui aussi puissant que l'Amazone. Si le film avait pour ambition de donner à réfléchir sur l'incroyable mépris que les porteurs de la culture blanche ont colporté là-bas, de massacres en conversions forcées ou encore d'illustrer le pouvoir corrupteur de la soif de richesse - eh bien c'est raté à mes yeux , et la seule pitié qui naquit en moi fut celle envers la presse spécialisée, unanime à saluer une œuvre "magistrale" . Quelle est la part du convenu dans cette adulation, du pédantisme pseudo-intellectuel, du parti-pris de l'originalité-à-tout-prix? La beauté naturelle des paysages ne suffit pas à faire d'Aguirre un monument, ni de Werner Herzog un créateur, ni un génie d'un acteur caractériel...
Mon dieu, quelle colère! Pensant à coup sur passer un moment épique et inoubliable, je me suis planté en beauté. Pourtant le film est acclamé par la critique comme par la presse, élevé au rang de leçon de cinéma et de vie, de métaphore philosophique du mal absolu, critique féroce des expéditions meurtrières et pseudo religieuses des Conquistadores Espagnoles en Amérique latine. Que nenni ! En plus d'être diablement déçu par ce monolithe évidement trop rugueux à mon gout, je me suis étonné à piquer du nez à plusieurs reprises. Interminable supplice, ou presque. Comment ne pas être scandaleusement surpris face à un film au rythme très mal calibré, sans aucune cohérence. A mi chemin entre le documentaire et le film amateur, Aguirre est un ovni ridé, pouilleux et à l'apparence très brute de décoffrage. Malgré toutes les bonnes intentions du réalisateur,Werner Herzog, pourtant très réputé et considéré comme l'un des plus grands représentants du "Nouveau cinéma Allemand", la sauce ne prend pas. Plus crédible que risible, cet enchainement de plan au montage grossier et à l'arrière gout d’œuvre impulsive et incontrôlée,"Aguirre, la colère de Dieu" n'a décidément pas mes faveurs. Incroyablement plat dans sa mise en scène, pitoyablement creux dans son scénario, le film en deviendrait presque embarrassant tellement il s'avère répétitif et léthargique. Ma plume est un tantinet trop meurtrière mais cette fois si mon coup de gueule est parfaitement mérité. Justifiable même. Tout semble relever de la parodie et du parfait amateurisme, ce qui n'est paradoxalement pas le but recherché par Werner Herzog. Les interprétations manquent singulièrement de professionnalisme et d'entrain, on y croit pas une seconde. Les bras m'en tombent face à l’interprétation de Klaus Kinski. Défaillante (tout comme sa démarche de clown penché), horripilante et exagérée, on se rit bien de ce personnage censé être funeste et diabolique. Énigmatique, ça il l'est, mais ses yeux de merlan frit et sa blonde et grasse chevelure ne parviennent pas à rattraper ce manque total de justesse. Ces mauvais acteurs déambulent dans des plans improvisés (Herzog affirme ne pas avoir préparé de script, tournant les scènes presque instinctivement). Peut-être que le désir de réaliser une œuvre à la fois organique, ténébreuse et unique en son genre était de la pure folie face à cet amas de défauts et d'intentions douteuses. Le tournage a été un vrai périple, mortellement dangereux et source d'incroyables tensions. Le film est en fin de compte principalement reconnu à travers ce tournage pour le moins chaotique. Pourtant, à travers cette effroyable mise en scène et ce scénario accablant, Werner Herzog veut insuffler à sa "monstruosité" une dimension ésotérique. Une noble intention qui malheureusement à du mal à se concrétiser. Au-delà d'une ambiance glauque et impalpable assez réussie, les messages du gourou Herzog sont tellement difficiles à décrypter qu'il faudrait avoir descendu dix bonnes pintes de bière afin de les discerner, vaguement. La scène finale comme la place du soleil ou du but ultime de ces colonisateurs (trouver l'Eldorado) occulte des significations fortes (de nombreuses thèses du 7ème art et anylses ont d'ailleur été portées sur ce film). Ne maitrisant clairement pas le sens idéologique du film, je regrette qu'il apparaisse trop dissimulé. Prédomine alors ces images Amazoniennes taciturnes, ses incohérences effarantes (L'art de se nourrir d'une maigre poignée de grains de blé pendant des semaines tout en restant gras comme un pourceau par exemple) gâchant totalement notre motivation. Même les rares passages un peu plus musclés de cette histoire s'avèrent ratés (bonjour la peinture rouge claire en guise de sang). Une fresque honteusement impalpable et terriblement assommante. Peut-être suis-je encore trop conventionnel et ai-je pas assez de poils au menton pour m’immerger et apprécier ce film. Seule cette étrange et nauséeuse sensation de folie demeure. Je vais tenter d'oublier ce cauchemar et laisser Don Lope de Aguirre et Dieu seuls dans cet humide bourbier. 2/20
Des conquistadors Espagnoles traverse la forêt Amazonienne à la recherche du fameux Eldorado, le chef de l'expédition ne savant pas trop ou ils vont, décide de faire partire un groupe de 40 hommes en éclaireurs en passant par un fleuve.
Très vite le commandement du groupe va se trouver chambouler par un homme nommer Aguirre qui en tire les ficelles.
Aguirre un personnage complètement obséder par la quête d'un nouveau pays et par l'ambition va conduire toute l'équipe jusqu'au bout de sa folie.
Une réalisation lente et observatrice permet au spectateurs de plonger parfaitement dans la triste réalité de ce film angoissant, on se demande jusqu’où l'expédition va aller. Le récit n'est absolument pas épique.
Néanmoins, ce n'est pas la grosse claque auquel je m'attendais.
Un film qui ressemble étrangement à Apocalypse Now ou c'est plutôt le contraire.
Petit anecdote le réalisateur Herzog a dû menacer Kinski avec une arme à feu pour que celui-ci veuille bien terminer le tournage.
Sept ans avant Apocalypse Now, Aguirre, véritable chef d'oeuvre du cinéma allemand, préfigurait une nouvelle forme de cinéma, totalement hallucinatoire : la dérive infernale.
Si le film de Werner Herzog évoque tant l'oeuvre surestimée de Coppola, c'est moins parce qu'il en annonce les thématiques essentielles mais parce que, là ou Apocalypse Now basculait dans la surenchère de folie pour un propos des plus simplistes sur la guerre, Aguirre préfère parier sur la mesure et la nuance, et en tire une densité considérable.
Cette nuance, elle est autant dans la mise en scène et la photographie (la luminosité qui donne une apparence paradisiaque est illusoire) que dans un humour caustique et psychédéliques, qui percute à travers des répliques cultissimes : "Cet homme fait une tête de plus que moi. Cela pourrait changer."
Aguirre ne donne jamais dans la thèse philosophique mais invite un spectateur interactif à trouver une signification cachée sous le voile du burlesque et de l'extravagance. Cette galerie de personnages loufoques, et complexes (Aguirre est d'ailleurs un protagoniste très Barry-lyndonien) permettent l'accessibilité des thèmes fondamentaux.
Le film de Herzog pourrait se lire comme une pure fresque historique mais il porte en lui les germes d'une dénonciation du pouvoir de l'argent et de son insatiabilité.
Un mot également sur la performance ahurissante d'un Klaus Kinski habité par la démesure.
Vous l'aurez compris : Aguirre est une expérience cinématographique assez enthousiasmante et métaphysique pour qu'on la classe aux côtés de grands chefs d'œuvres historiques (Barry Lyndon, le Ruban Blanc, Salo ...).
À voir également : la digestion moderne de l'oeuvre par Nicolas Winding Refn dans Valhalla Rising.
Avant tout, "Aguirre" est un film d'une beauté sensationnelle sur le plan esthétique, mais il s'agit aussi d'une oeuvre poétique. La caméra embarquée renforce l'intensité de chaque scène, jusqu'à un final éblouissant. Chaque plan est magnifique, et on suit avec une certaine extase le parcours fluvial de cette petite communauté rebelle. L'atmosphère étrange et le rythme volontairement lent du récit donnent au film une force particulière. Tout a été dit dans les commentaires précédents sur la prestation de Klaus Kinski, dont le personnage (seulement ?) bascule dans la folie la plus pure. Un classique, un chef-d'oeuvre.
bien des mot peuvent caractérisé un film, et pour aguirre le plus juste serais la folie. Plongé dans la foret vierge en amerique du sud, werner herzog va realisé ce long metrage en décor naturel avec tout les inconvéniant que cela peut entrainé, et ils seront bien present, le tournage connaitra bon nombre de probleme, tournage difficile et relation compliqué entre klaus kinski et le realisateur ... et c'est certainement grace a toute cette tension que le film soit tant reussi. On recent quasi-instantanément ce que les personnage on pu ressentir, l'ambiance lourde du film avec tout ces silence alterné part quelque bruissement sourd et lent rendent la mission encore plus eprouvante . et que serait-ce cette ode a la folie sans l'inarétable klaus kinski dans sa quete de richesse, de gloire et d'imortalité ... il n'est pas seulement la colere de dieu, il est aussi son plus terrible serviteur qui va oscillé entre realité et folie. Et une question reviendra souvent apres ce visionnage, "mais pourquoi ? pourquoi l'homme est il aussi avide de grandeur ? "
Film historique qui vire au fantastique face au délire mégalomaniaque de Klaus Kinski, totalement habité par son rôle. Un film extraordinairement bien fait et d’une beauté éblouissante sous son style documentaire. Un seul reproche, la prestation hallucinante de Kinski efface celles des autres acteurs, pourtant impeccables. Une descente aux enfers magnifique. Et un film de bravoure, quand on sait que les scènes ont été tournées pour la plupart en conditions réelles, au péril des participants. Un film de démesure.
Ce film m'interpelle, des scènes incroyablement réalistes, les acteurs ont "morflés" pour jouer dans ce film c'est une certitude, les rapports compliqués entre Herzog et Kinski donnent le ton à cette atmosphère pesante et psychadélique, à se demander si Coppola n'a pas piquer les ingrédients nécessaires pour monter son hypnotique Apocalypse Now. Pour Klaus Kinski , son attitude parfois surjouée prend toute sa dimension pour le personnage d'Aguirre, il est clair que cet acteur est habité par son personnage, sa folie transpire à travers l'écran ce qui donne une oeuvre inpalpable et unique, du grand cinéma!
perdu dans une forêt tropicale sans fin... la nature est hostile, mais aussi les êtres humains qu'on peut y rencontrer... des esclaves indigènes pas rassurés par les bruits aux alentours... un chef conquistador avide d'or et de gloire...Ce film possède une ambiance incroyable ! à voir absolument !
Bon je vais essayer d'arrêter de rire, mais quand je repense à ce film je ne peux pas m'en empêcher. Un chef-d’œuvre, ah ouai, sérieux ? C'est ça un chef-d’œuvre ? Je suis mort de rire, si c'est ça je vais me contenter de regarder des navets je vous le dis. Non mais sérieusement c'est une blague, non ? Il est vrai que ce film est bourré de qualités (ne voyez pas d'ironie dans ce que je dis, en fait si), la direction d'acteurs en particulier, Kubrick (pardon de citer le nom de ce génie pour parler d'une telle atrocité) a sans doute dû être jaloux devant une telle maestria... Dès le début, le générique m'a plongé dans un état d'apathie intense. L'incroyable lenteur du film n'a fait qu'enfoncer mon désintéressement total. Je suis resté absolument insensible à ce film, qui est pour moi sacrément mauvais, pour pas dire à ch... Il n'y a qu'à voir les plans fixes sur des visages inexpressifs durant de longs discours pour comprendre le niveau du cinéaste, qui débordait d'idée pour sa mise en scène. Klaus Kinski relève le niveau par une bonne interprétation de son personnage, mais bon ce n'est pas non plus extraordinaire, j'ai déjà vu de meilleures interprétations de personnages sombrant dans la folie. En un mot : horrible !
Werner Herzog explore avec brio la folie d'un conquistador mégalomane espagnol tourné comme un documentaire, caméra à l'épaule. Sur le plan esthétique, le film est d'une beauté totale comme en témoigne de nombreuses séquences dont celle d'entrée, un plan vertigineux sur la descente embrumée de conquistadores et d'indiens dans les Andes. En plus de superbes images naturelles, Herzog instaure un second degré dans son récit à deux reprises, très étonnant. Mais ce qui est aussi principalement à retenir c'est l'interprétation magistrale de Klaus Kinski , dans son rôle d'illuminé impitoyable , ses deux visions sont absolument bouleversantes dans l'aliénation, sa recherche obstinée d'écrire l'Histoire en colonisant l'Eldorado et assurer sa descendance en voulant procréer avec sa fille, tous deux synonymes d'éternité symbolique qui se révéleront deux défis mortifères. Un bateau accroché à un arbre, un cheval qui s'éloigne lentement dans la jungle, mais surtout le monologue d'Aguirre dans une scène finale exceptionnelle, constituent à l'ensemble une Colère de Dieu splendide. Bravo, Mr Herzog qui a bien dû galérer à tourner ce film historique divin.
D'un tournage chaotique et sous tension, Herzog tire une oeuvre âpre et hallucinée sans aucune fioritures, nourrie d'images à la beauté sauvage indéniable et portée par l'interprétation habitée de Kinski mais qu'un rythme lancinant peut venir rapidement à bout de la patience du spectateur.