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Ykarpathakis157
4 546 abonnés
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1,0
Publiée le 3 octobre 2021
Aguirre, la colère de Dieu est la quintessence du snobisme cinématographique. Mais dans un sens c'est un chef-d'œuvre de l'art de la tromperie. Prenez un scénario minable déclarez officiellement que vous représentez une nouvelle école de cinéma qui rejette tout effort d'interprétation toute cohérence du scénario et faites un peu de battage autour de ce génie fou de Klaus Kinski et vous obtiendrez le film le plus surestimé de tous les temps qui est en fait quelque chose de si intentionnellement mauvais qu'il ne ferait même pas l'affaire d'un cours de cinéma de fin d'année à l'université. Donc pas de jeu d'acteur du tout. Cela rend les choses plus simples pour la critique on ne peut même pas critiquer le jeu des acteurs puisqu'il n'y en a pas. Mais qu'en est-il de Kinski aux grands yeux et bien c'est un Kinski aux grands yeux et pendant tout le film. Kinski aux grands yeux fixe l'horizon pendant deux minutes. Puis le soldat prend une flèche dit je suis mort et je meurt. Puis Kinksi fixe à nouveau son regard devant la caméra et dit une phrase ringarde du genre je dois aller chercher de l'or. Puis un autre soldat prend une flèche et c'est comme ca pendant toute l'histoire. Quand j'ai regardé ce film j'ai vraiment pensé qu'il s'agissait d'une sorte de parodie de ces films surfaits pseudo-intellectuels devant lesquels les critiques de cinéma pseudo-intellectuels adorent se prosterner parce qu'ils pensent que cela les rend plus intellectuels de les regarder...
Aguirre la colère de Dieu est un film devenu totalement culte, principalement pour toutes les anecdotes du tournage envenimé entre Herzog et Klaus Kinski. Je connaissais ce film uniquement à travers ces anecdotes et cela m'a intrigué, même si je m'attendais sincèrement à un nanar car j'ai du mal à croire qu'un film fait dans des conditions affreuses puisse être bon. Mais au final, je me suis à moitié trompé. D'un côté, le tournage a permis de filmer la jungle de la manière la plus véridique et immersive possible. Dans le domaine de l'immersion, on fait difficilement mieux que Aguirre. Cependant sur tout le reste, les qualités du film sont inexistantes ! Le bazar que devait représenter le tournage a annihilé toutes les idées de mise en scène, les plans sont lents, moches et ennuyeux. Le jeu des acteurs est quasiment inexistant, l'ambiance n'est jamais appuyée par de la musique et le scénario est à dormir debout. Bref, un chef d'œuvre du point de vue de l'immersion mais sur tout le reste, on fait difficilement plus ennuyeux que Aguirre selon moi.
Werner Herzog déploie toute la singularité de son cinéma dans "Aguirre", film d'aventure très lent mais au combien passionnant. Ce n'est pas l'épopée historique qui l'intéresse mais l'âme humaine, il nous fait plonger dans un microcosme social de quelques dizaines de conquistadors où la soiffe de l'or et du pouvoir constitue un danger tout aussi destructeur que celui des indiens. Herzog nous montre la folie d'un homme ivre d'ambition et dominé par une violence destructrice 'interprété' par Klaus Kinski au regard glaçant (on imagine le tournage...). On retiendra de "Aguirre" ce long voyage mortel et magnifique au travers de montagnes et de fleuves sidérants de beauté.
C'est fou ce film. Il se passe beaucoup de choses, c'est terrifiant et c'est beau. Le film n'a pas besoin d'être vendu pour être regardé. La gueule de Klaus Kinski suffit pour convaincre que c'est un film qui en a sous le pieds.
Le fiasco d’une expédition de conquistadores à la recherche de l’Eldorado : violence, bêtise et cupidité sous couvert de religion. Tourné au Pérou, la mise en scène est sobre et efficace, l’ambiance malsaine et les personnages tranchés : Aguirre, le dernier rescapé, magnifiquement interprété par Klaus Kinsky sombre dans la folie et se décrit comme la « colère de Dieu ». Un film exceptionnel.
Revenir sur les conditions de tournage et sur l'ambiance qui y régnait ? Ce n'est plus du tout utile. Tout a été dit. Il existe des articles bien complets sur le sujet. Bon, comment appréhender un film pareil ? Il ne faut surtout pas se tromper d'approche. Entendez par là que l'histoire de Don Lupe de Aguirre, aussi réelle soit-elle, n'a ici absolument aucun intérêt à part celui de justifier l'existence du film. Herzog ne s'y intéresse jamais et se laisse aller à des digressions énormes. Ce qui l'intéresse, c'est le cadre et l'ambiance de son film. Attendez vous donc à quelque chose de lent, de contemplatif qui a souvent des allures de documentaire amateur à cause d'une utilisation fréquente de la caméra à l'épaule) et dans lequel il ne se passe quasiment rien. Tout est dans l'atmosphère. Si vous arrivez à vous laisser happer, vous avez tout bon, dans le cas contraire, vous partez pour 90 minutes d'ennui total. Alors, maintenant une question se pose : pourquoi que quatre étoiles ? À cause d'un casting extrêmement faible. C'est tout simple, ici, il n'y a que Klaus Kinski qui soit mémorable. Et encore, mémorable, le mot est très faible. Il est hallucinant. Personne d'autre que lui pouvait aussi bien jouer le rôle de ce mec illuminé et mégalo, envoyant un à un ses hommes à la mort sans s'en rendre compte. Une fois que vous l'aurez vu, peu importe si vous avez aimé le film ou non, vous n'oublierez jamais le regard bleu, perçant et rempli d'agressivité de Kinski.
Déception. Pourtant le thème semblait pour me plaire. En effet j'avais lu cette histoire en trouvant un vieux livre en espagnol et l'avais lu avec passion. Malheureusement le film ne m'a pas pris. Certes le cadre est beau, il y a de bons plans et l'interprétation n'est pas mauvaise, mais cela fini dans un ennui que je ne m'explique pas.
Difficile de noter un tel film aujourd'hui au vu de la mise en scène, des effets et du cadrage "d'époque".
Cependant, cette musique et ces paysages wahoôo... on est dedans, c'est beau et envoûtant, le plus bon point du film avec Klaus Kinski (Aguirre) qui est effroyablement convaincant, cette façon de se tenir debout de manière sublimement observateur et dominateur, le mégalomane, le potentiel merveilleux qu'a mal tourné.
Alors, on va pas passer à côté de tout ce qui est rigolo en 2020 : les effets spéciaux, ... et par "spéciaux", ce sont de réels effets SPÉCIAUX. Le sang #sauce_à_pizza, l'action...invisible mais bien présente, ça c'est sympa : tout est calme, nothing happens, un personnage marche et tout aussi calmement il trouve une flèche dans le cadavre d'un autre matelot, mmh ok :) C'est tout de même extrêmement appréciable parce qu'on sent l'intensité des efforts mis en oeuvre pour le tournage à travers ces superbes plans montrant la mise en scène de pas mal d'animaux, les costumes et les constructions.
Ce qu'est intéressant à cerner c'est l'ambiance créée par la direction des esprits liée au contexte de l'époque. Le reste de la mise en scène, le cadrage, etcetera c'est pas si pertinent ou important. Moi, perso jtrouve que y'a tout de même qqchose de... majestueux dans ce quasi docu-fiction.
On montre plus d'animaux comme ça à l'écran au cours d'un film aujourd'hui et je le déplore. Je pense à ces sortes de souris ou celui qui dort avec sa petite longue langue. Les sortes de porcs sauvages, les poules, les singes, franchement c'est des belles images proches de madré Nature et ça fait plaize :) Pareil quand on nous montre le couple d'indigènes, le village abandonné et le village que les "conquistadores" feront flamber (wp). En dépit de sa lenteur et de son histoire minime, le film est extrêmement riche. Moi j'ai quiffé mais ouais c'est chiant, bien entendu.
Une plongée fascinante et hypnotique au cœur de la jungle amazonienne au XVIème siècle. On suit les mésaventures subies par une expédition espagnole où au fur et à mesure du voyage, entre mutineries et rébellions, l’un des lieutenants va tout mettre en œuvre pour saboter l’expédition et retourner à son avantage le reste de l’équipage.
Quelques années avant le cultissime Fitzcarraldo (1982), Werner Herzog dirigeait pour la première fois l’acteur charismatique Klaus Kinski, dans ce qui reste encore aujourd’hui, une œuvre emblématique de la filmographie du cinéaste.
Si l’on devine aisément la folie prendre part au voyage et submerger l’ensemble des participants, c’est parce que le réalisateur prend un soin particulier à nous immiscer au cœur de cette non-intrigue lancinante & lénifiante (y-a-t-il réellement une histoire derrière toute cette mascarade ?).
Le film ne dure que 90min et pourtant on jurerait qu’il en dure le double. Le film s’avère pantouflard et la myriade de personnages n’apporte que peu d’épaisseur au récit, en dehors de la prestation mémorable de Klaus Kinski.
Un classique du cinéma, Aguirre, la colère de Dieu, film allemand réalisé par Werner Herzogi en 1972, avec un Klaus Kinski démoniaque. Aguirre est un film sur la folie et le pouvoir. Une scène d'ouverture qui donne le ton, Aguirre c'est avant tout une ambiance, un climat, un film historique aux allures de documentaire, simple, lent, à la fois naturaliste et aussi distancié. Laissez-vous embarquer. C'est un film à voir.
Aguirre, est un film à la fois démesuré (par ses décors notamment) et en même temps minimaliste (par ses dialogues et même son histoire). Une oeuvre à part, chargé et à voir.
1/ Pour la capacité de cette oeuvre à nous immerger dans son aventure. Des 1ères images jusqu'au dénouement, la proximité de la caméra avec l'action fait du spectateur un personnage à part entière. Les costumes, les paysages, la mise en scène,... tout nous fait adhérer à une histoire vieille de 500 ans ; 2/ Si la progression de l'épopée est plus lente que dans d'autres films du même genre, l'aventure est tout à fait prenante. Nous faisant nous demander si au bout du fleuve, l'Eldorado sera là ; 3/ Parce que cette expédition est un cas idéal pour étudier les zones de pouvoir et d'incertitude au sein d'un groupe d'individus ; 4/ Pour Klaus Kinski et son personnage complexe : ambitieux, d'un charisme étrange, fourbe, stratège, fou à lié, effrayant, extrême. 5/ Pour la scène d'ouverture et de dénouement.
Un film unique dans son genre , qui aborde le thème de la conquête des conquistadors sous un angle épuré, loin de tous les trucages Hollywoodiens. IL n'y a pas d'effets spéciaux ni de trop "beaux décors", mais de la crasse ,de la transpiration , de la souffrance , et surtout la folie d'un homme obsédé par cet Eldorado mythique. Les paysages d' Amazonie sont exceptionnels, on trempe dans la vase et on se perd dans la jungle. Un tournage extrême pour une sensation absolue, on est au plus proche de ces conquistadores Le jeu époustouflant des acteurs.
De très beaux paysages (on a le temps de les admirer, vu les plans larges réalisés) et... c'est tout ; pas de dialogue intéressant, pas vraiment d'histoire, des incongruités, des personnages pas crédibles, du faux sang ridicule... Un gros nanar !
Je ne pensais pas pouvoir souffrir plus qu’avec l’interminable Fitzcarraldo, mais je suis décidément allergique à ce genre de films. Rarement un film aussi court m’aura paru aussi long. Tout m’a irrité, de la mise en scène théâtrale au jeu pénible de Kinski, en passant par ces scènes inutiles ou démonstratives, cette caméra au poing qui donne l’impression de voir le réalisateur filmer plutôt que de nous plonger dans le récit, la photographie terne, l’absence de scénario, etc. Je suppose que, comme avec Fitzcarraldo, l’histoire du tournage est plus intéressante que ce qu’on voit à l’écran. En tout cas vraiment pas un film pour moi!