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SpiderBaby
43 abonnés
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5,0
Publiée le 14 juin 2007
Il y a du Apocalypse Now, du Bateau Ivre, du Radeau de la Méduse, dans cette dérive hallucinée et crescendo d'un homme au bout du monde et au bout de lui même. C'est fou la portée symbolique d'un fleuve. Kinski est colossal. Herzog tient là un chef d'oeuvre.
Au XVIème siècle, une expédition de conquistadors espagnols quitte les montagnes péruviennes pour s'enfoncer dans la jungle à la recherche de l'eldorado...
C'est au cœur de la jungle et de ses magnifiques paysages qu'Herzog étudie l'humain, sa soif de gloire, d'argent et de pouvoir et la façon dont une nouvelle société hiérarchisée va être mise en place dans ce groupe d'expédition. Longue descente aux enfers, c'est un combat perdu d'avance face à la nature qu'il met en scène, un combat dantesque au cœur d'une jungle qui les verront s'approcher de la folie et se montrer extrêmement violent et barbare.
Herzog réussi là où beaucoup ont déjà échoué, à savoir retranscrire toute la fascination et l'attrait que l'on peut avoir pour cette époque. Parfois proche d'un style documentaire, il met une place une atmosphère complètement mystique et folle, souvent hypnotique et fiévreuse voire violente et angoissante. Parfois caméra à l'épaule, il nous immerge au cœur de cette jungle au plus près de protagoniste et c'est avec le sentiment d'être à leurs côtés que l'on ressent cette soif de pouvoir et de l'humain qui se croit invincible face à la nature et aux indiens.
Les images sont magnifiques, Herzog retranscrit de belle manière toute la beauté des paysages et la bande originale planante, tout comme les éléments sonores naturels, fait corps avec les images. Bénéficiant d'une impeccable reconstitution, il nous permet d'y croire totalement et de mieux nous immerger au cœur de cette quête de l'eldorado. Au milieu de cette horreur, il arrive à en faire ressortir de vrais moments lyriques et livre des scènes marquantes, à l'image du final ou de la disparition du cheval. Klaus Kinski livre une prestation totalement habité, capable de passer du calme à la colère et contenir une folie qui va peu à peu ressortir et s'extérioriser.
Longue descente aux enfers pour la quête de l'or et du pouvoir, Aguirre, la colère de Dieu retranscrit de manière folle, hypnotique et mystique cette expédition, emmené par un hallucinant Klaus Kinski. Remarquable.
Un film au sujet intéressant mais traité de manière bien trop ennuyante à mon goût : les paysages sont certes somptueux mais il n'y a quasiment aucun dialogue et la musique en fond est très lourde, ainsi le film semble durer une éternité...
L'impression que l'on assiste par qu'à une simple fiction mais que l'on prend part à l'histoire prend le dessus sur tous le reste. Werner Herzog et Klaus Kinski fait à nouveau des étincelles. La photographie est somptueuse, l'atmosphère enivrante et le fond sonore se minimalise au maximum pour laisser la nature s'exprimer. Un très grand film qui restera graver dans les mémoires.
Surement pas le chef d'oeuvre que tout le monde semble honnorer parceque derrière Klaus Kinski il n'y à personne mais le film vaut franchement le detour pour la performance de Klaus Kinski justement. Kinski est juste hallucinant, tellement habité par le personnage que l'on dirait qu'on a filmer la vraie expedition et que l'on a sous les yeux le vrai Lope de Aguirre. Un très bon film qui jusqu'ou la folie d'un homme peut conduire.
Avant tout, "Aguirre" est un film d'une beauté sensationnelle sur le plan esthétique, mais il s'agit aussi d'une oeuvre poétique. La caméra embarquée renforce l'intensité de chaque scène, jusqu'à un final éblouissant. Chaque plan est magnifique, et on suit avec une certaine extase le parcours fluvial de cette petite communauté rebelle. L'atmosphère étrange et le rythme volontairement lent du récit donnent au film une force particulière. Tout a été dit dans les commentaires précédents sur la prestation de Klaus Kinski, dont le personnage (seulement ?) bascule dans la folie la plus pure. Un classique, un chef-d'oeuvre.
un film sur la folie, la betise et la cruauté de l'homme, tout ça magnifiquement filmé dans la jungle et un fleuve hostile, de superbe image, et l'interpretation de klaus kinski qui ressemble a un pantin désarticulé et offre une performance incroyable, un grand chef d'oeuvre du cinéma, malgré quelques défaut et parfois dans le récit il y a quelques facilité
Beaucoup de mal quand même à accrocher à ce film, qui prend par moments des allures de one-man-show de Klaus Kinski (que j'aime bien par ailleurs). En un sens, c'est une épreuve également pour le spectateur, amené à suivre une expédition impossible, laquelle est filmée au plus près avec une sobriété et une absence de clinquant, des hommes écorchés que l'on regarde partir en vrille vers une fin qui semble inéluctable, et où tout sombre dans la folie. Les décors d'Amazonie, loin d'être mythifiés, paraissent malsains devant la caméra de Werner Herzog, d'une précision maniaque. Un film étouffant, sans doute un peu trop daté, qui n'a pas pleinement résisté à mon sens à l'épreuve du temps. A voir malgré tout pour cette brutalité qui transpire de chaque plan, sans artifice.
Où la soif de pouvoir et d'or illusoires mènent les hommes... Tourné dans de sublimes décors naturels, ce drame souligne le contraste entre la beauté faussement tranquille du fleuve, la noblesse supposée des protagonistes et la folie obsédante du héros, les dangers d'une quête coloniale. Portée par un inquiétant Klaus Kinski, cette fiction ne respecte qu'en esprit la réalité historique. Assez contemplatif, le film décrit un cheminement psychologique davantage qu'une expédition trépidante. Infernal.
Le sujet est intéressant et Klaus Kinski a une "gueule" impressionnante et est habité par le personnage, mais le film traité de manière trop hautaine ; on s'ennuie, c'est long, long, long, heureusement qu'il ne dure que 1h30 car on a l'impression que cela dure le double de temps. Je ne comprends pas que l'on puisse le considéré comme un chef d’œuvre
Revenir sur les conditions de tournage et sur l'ambiance qui y régnait ? Ce n'est plus du tout utile. Tout a été dit. Il existe des articles bien complets sur le sujet. Bon, comment appréhender un film pareil ? Il ne faut surtout pas se tromper d'approche. Entendez par là que l'histoire de Don Lupe de Aguirre, aussi réelle soit-elle, n'a ici absolument aucun intérêt à part celui de justifier l'existence du film. Herzog ne s'y intéresse jamais et se laisse aller à des digressions énormes. Ce qui l'intéresse, c'est le cadre et l'ambiance de son film. Attendez vous donc à quelque chose de lent, de contemplatif qui a souvent des allures de documentaire amateur à cause d'une utilisation fréquente de la caméra à l'épaule) et dans lequel il ne se passe quasiment rien. Tout est dans l'atmosphère. Si vous arrivez à vous laisser happer, vous avez tout bon, dans le cas contraire, vous partez pour 90 minutes d'ennui total. Alors, maintenant une question se pose : pourquoi que quatre étoiles ? À cause d'un casting extrêmement faible. C'est tout simple, ici, il n'y a que Klaus Kinski qui soit mémorable. Et encore, mémorable, le mot est très faible. Il est hallucinant. Personne d'autre que lui pouvait aussi bien jouer le rôle de ce mec illuminé et mégalo, envoyant un à un ses hommes à la mort sans s'en rendre compte. Une fois que vous l'aurez vu, peu importe si vous avez aimé le film ou non, vous n'oublierez jamais le regard bleu, perçant et rempli d'agressivité de Kinski.
Film historique qui vire au fantastique face au délire mégalomaniaque de Klaus Kinski, totalement habité par son rôle. Un film extraordinairement bien fait et d’une beauté éblouissante sous son style documentaire. Un seul reproche, la prestation hallucinante de Kinski efface celles des autres acteurs, pourtant impeccables. Une descente aux enfers magnifique. Et un film de bravoure, quand on sait que les scènes ont été tournées pour la plupart en conditions réelles, au péril des participants. Un film de démesure.
Je ne pensais pas pouvoir souffrir plus qu’avec l’interminable Fitzcarraldo, mais je suis décidément allergique à ce genre de films. Rarement un film aussi court m’aura paru aussi long. Tout m’a irrité, de la mise en scène théâtrale au jeu pénible de Kinski, en passant par ces scènes inutiles ou démonstratives, cette caméra au poing qui donne l’impression de voir le réalisateur filmer plutôt que de nous plonger dans le récit, la photographie terne, l’absence de scénario, etc. Je suppose que, comme avec Fitzcarraldo, l’histoire du tournage est plus intéressante que ce qu’on voit à l’écran. En tout cas vraiment pas un film pour moi!
Devant un tel spectacle, il devient difficile de se montrer indifférent. Car comment comparer ce film à un autre? Le film de Werner Herzog appartient à la légende du cinéma. Son oeuvre ne dure pas longtemps, seulement un peu plus d'une heure et de vingt minutes mais quelle densité, quelle intensité, quelle musique! "Aguirre, la colère de Dieu" figure comme l'un des films les plus efficaces du monde de par ses changements de scènes fulgurants et de par son style qui empiète sur celui de Antonioni. Pourquoi? Parce que ce long-métrage ne contient quasiment pas de dialogues porté presque uniquement par la voix-off de Klaus Kinski alias Aguirre. Werner Herzog filme la cupidité, la violence, la folie avec une telle froideur qu'il rend le spectateur complètement terrorisé devant ce qu'il voit. La musique toujours présente et toujours la même n'amène qu'à renforcer la peur autour de ce groupe d'hommes. Au fil et à mesure que l'on progresse dans le film, on se demande bien où le réalisateur veut en venir. Trahisons, tueries, suicide, massacres, changement de chefs, la sérénité n'existe pas au sein de ces conquistadors partis à la recherche de l'Eldorado. On ressent une crainte, une peur indescriptible après la vision de ce film épouvantable comme si le réalisateur allemand avait décidé de représenter un cauchemar intégral, celui de voir des hommes décimés par une force inconnue. On peut d'ailleurs se demander si Francis Ford Coppola ne s'est pas inspiré de l'ambiance de ce film pour réaliser certaines séquences d'"Apocalypse now" tant le mystère qui plane autour de ce film pénètre à l'intérieur de nos âmes. Klaus Kinski interprète son rôle avec la personnalité qu'on lui connaissait déjà, Werner Herzog ne cesse de filmer son regard bleu si particulier, si empreint à la démesure de son personnage. Au final, Werner Herzog tire de cette aventure un film d'une splendeur visuelle incontestable mêlée à la folie et à la violence des hommes. Un film culte, dérangeant, qui explore la noirceur de la personnalité humaine à travers un coté qui tangue entre réalisme et fantastique. Un chef-d'oeuvre du cinéma contemporain!