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Julien D
1 197 abonnés
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4,0
Publiée le 25 août 2012
L'histoire de ce conquistador manipulateur et obsédé par sa quête de l'or est impressionnante tant sur le fond que sur la forme. C'est non seulement une très belle image de l'illumination des guerriers ayant envahi la dernière zone vierge du globe, l'Amazonie, mais surtout une démonstration de comment une monomanie obsessionnelle peut se transformer en folie meurtrière. Elles nous des images splendides de la jungle équatoriale d’une qualité sans précédent. Il ne faut surtout pas oublier que la véracité de ces immenses décors est liée aux conditions du tournage en milieu naturel qui furent, en soit, elles-mêmes un exploit.
Aguirre : la colère de Dieu se vit telle une expérience ahurissante où les barrières entre fiction et réalité se brouillent un temps pour laisser la place à l’expédition de l’homme occidental venu coloniser la sauvagerie sur laquelle régner. L’embarcation se change en scène de théâtre où se rejoue l’histoire des sociétés, le roi cédant malgré lui son trône à l’empereur qui périra et laissera sa position à l’ambitieux tyran ; arrive aussitôt Le Radeau de la Méduse peuplé de naufragés avec ses singes comme ultimes symboles d’un peuple animalisé et moutonnier tout autant que reflet de l’absurdité de l’entreprise humaine. Aguirre est une soif inextricable de pouvoir sur fond de dérèglement de tous les sens : on a l’impression de chavirer dans un rêve cauchemardesque, le paysage demeure immuable mais l’ensemble se meut et se meurt au gré des crues et des flèches inhospitalières. Prend vie sous nos yeux un XVIe siècle ressuscité dont on ressent chaque déplacement par la lourdeur des charges, chaque parole par la quête transcendante qu’elle porte. Werner Herzog livre une œuvre inouïe au lyrisme cru, offre à Kinski un rôle à la mesure de sa folie qui parvient à incarner la grandeur – voire la poésie – de l’ambition aveugle et frénétique.
Un film unique dans son genre , qui aborde le thème de la conquête des conquistadors sous un angle épuré, loin de tous les trucages Hollywoodiens. IL n'y a pas d'effets spéciaux ni de trop "beaux décors", mais de la crasse ,de la transpiration , de la souffrance , et surtout la folie d'un homme obsédé par cet Eldorado mythique. Les paysages d' Amazonie sont exceptionnels, on trempe dans la vase et on se perd dans la jungle. Un tournage extrême pour une sensation absolue, on est au plus proche de ces conquistadores Le jeu époustouflant des acteurs.
Grosse déception que ce film culte. Réputé pour ses conditions de tournages extrêmes, Aguirre... vaut plus pour sa conception que pour le résultat final à l'écran. Le scénario est vraiment mince, n'est jamais compensé par la mise en scène (beaucoup de plans fixes aux cadres bâclés), les décors/costumes fauchés, le montage sauvage ou l'interprétation presque amateur (Kinski lui, se contente de montrer sa trogne). Et que c'est long et, surtout, leeeennnttt. Vraiment difficile d'en voir le bout sans accélérer.
Un film singulier mais bancal et absolument surestimé pour moi.
Film décevant. Herzog néglige complètement la réalisation au profit de l'évolution de son personnage. Alors on se retrouve embarqué sur ce radeau de fortune à se demander ce qu'on y fait pendant la majeure partie du film. On ne l'apprend qu'à la fin : Aguirre est atteint de folie et à soif de pouvoir, au point de vouloir défier Dieu. D'un point de vue scénaristique, l'idée n'est pas mal, celle de nous faire découvrir l'état psychologique du personnage au fur et à mesure que l'on descend le fleuve, mais Coppola exploitera bien mieux dans "Apocalypse Now." Tout le probléme étant dans ce genre de construction que l'on ne connait la problématique qu'à la fin, ce qui complique l'identification ou la compréhension du personnage principal.
Alors attention. Je viens de voir ce film que j'ai vraiment deteste et j'arrive ici pour voir qu'on lui donne 4 etoiles, en en faisant un chef d'oeuvre. Ce n'est pas parce que la reputation de ce film est excellente qu'il faut se jeter dans le piege du "oh quelle merveille de reflexion sur la folie...". Ce film est rate parce que le realisateur ne maitrise pas son film. On va me dire que c'est pas la technique du film mais son propos qui compte. Et bien je n'ai qu 'une chose a dire: regardez Barry Lindon de Kubrick. Voila un film ou le propos n'empeche en rien une maitrise parfaite de l'image. C'est bien simple: Barry Lindon dure trois heures et meme si c'est un film tres lent, je ne me suis pas ennuye une seconde, ce qui est loin d'etre le cas devant Aguirre. Le realisateur filme par plans fixes, des plans tres sales, mal cadres (le bouquet reste la scene finale ou on voit les traits dans l'eau produit par le moteur du bateau ou est pose la camera!!!!). Le propos du film sur la folie pourrait etre interessant, si Coppola n'etait pas passe par la avec son Apocalypse Now!! Bref, un peu d'honnetete: ce film est rate et il n'a de positif que sa reputation, qu'il serait bon de revoir...
Je m'attendais à un chef d'oeuvre, mais qu'est-ce que je me suis ennuyé ! Il ne se passe rien pendant 1h30, ça ne décolle jamais, c'est hermétique. Ca me fait penser à "Valhalla Rising" lui aussi soit disant un chef d'oeuvre et qui m'a laissé la même impression.
Beaux décors, l'époque est reconstituée, on se sent dedans. Mais le scénario ne m'a pas paru terrible. On suit le periple d'un petit groupe d'espagnols à la recherche de l'Eldorado. Ils sont en armures rouillées, près à se mutiner, sur un radeau. La plupart du temps, il ne se passe pas grand chose. Un film assez physiologique avec un final sans surprise.
L'excursion mystérieuse ! La mise en scène n'a rien de réellement extraordinaire (on ressent surtout ce faible budget), le traitement de ce scénario pourra paraître lent et répétitif, mais "Aguirre, la colère de Dieu" recèle une part de folie très intéressante à découvrir, en plus d'être particulièrement entraînant, voire même envoutant. "Aguirre, la colère de Dieu" marque également la première collaboration du duo Herzog/Kinski.
Aguirre, est un film à la fois démesuré (par ses décors notamment) et en même temps minimaliste (par ses dialogues et même son histoire). Une oeuvre à part, chargé et à voir.
La scène d'ouverture dévoile des hommes que l'on voit à peine, en train de descendre la cordillère des Andes, signes annonciateurs d'une nature écrasante et d'une entreprise vouée à l'échec. À l'instar de "Apocalypse Now", "Aguirre, la colère de Dieu" est de ces films qui proposent un voyage au bout de la folie. Au détail près que celui-là est authentique et conte la destinée stupéfiante de Aguirre "El loco", conquistador qui fonda un royaume indépendant au coeur du Pérou avant se sombrer dans une folie meurtrière. Un tournage fait dans des conditions extrêmes, une interprétation hallucinante et hallucinée de Klaus Kinski... tous ces aspects sont autant de raisons pour découvrir "Aguirre", sans doute le film le plus connu de Werner Herzog. Est-il le meilleur ? C'est plus discutable, car le rythme est assez lent. Mais il est malgré tout l'expression d'un cinéma de plus en plus rare à l'heure actuelle.
Une oeuvre unique signée W. Herzog. La performance de Klaus Kinski est magistrale. Les plans et images sont magnifiques. La musique fascinante composée par Popol Vuh accompagne parfaitement le film. Alors que le personnage principal s'engouffre dans sa folie et son ambition débordante, on ressent presque une certaine sérénité mélangée à l'angoisse du destin inévitable des personnages. On savoure totalement la dernière scène rendue plus puissante encore par la lenteur du film (qui, elle même apporte d'ailleurs cette ambiance si particulière).
Un film de fou sur la folie que peut engendrer la cupidité, la soif de pouvoir et de gloire de l'homme occidental. Aguirre c'est une descente au cœur de la jungle à la recherche d'un trésor qui n'existe pas et d'hommes qui se disent pieux mais qui ne respectent rien et ne souhaitent qu'une chose se prendre pour des dieux. J'ai adoré les premières scènes où on est vraiment au cœur de la jungle, où on a une sensation de moiteur et d'étouffement qui agit déjà sur les organismes et les esprits de ces conquistadores aveuglés par leur quête. J'ai adoré le personnage du noble nommé "empereur de l'Eldorado" qui symbolise parfaitement la bêtise et cet aveuglement de ces hommes persuadés d'être supérieurs. À noter bien sûr la prestation de Klauss Kinski au regard de dément. Même s'il souffre de chute de rythme vraiment préjudiciable Aguirre a tout du projet fou (les premières scènes sur les radeaux sont hallucinantes) qui ne perd pas de vue son but et se termine par un final à la hauteur de son ambition.