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Joru
2 abonnés
55 critiques
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3,5
Publiée le 4 février 2024
J'avais vu le film en 1971 , lors de sa sortie. Losey était glorifié à l'époque. Aurait-il encore la Palme d'or aujourd'hui ? Pas certain. Cela dit, la critique sociale de cette bourgeoisie hors sol et hautaine est bien filmée. Quelques scènes un peu appliquées. J'ai été bien moins emballé, 53 ans après, par ce cinéma un peu académique.
Ils sont peu nombreux les films devant lesquels j'aurais voulu rester encore des heures. The Go-Between en fait partie. C'est un film inépuisable, au sens sans cesse renouvelé, et d'une rare beauté. Si le messager occupe la place principale, les messages, les significations, les symboles volent de toute part, emportés admirablement par la musique de Michel Legrand. Les paysages anglais sont sublimés par des plans magistraux et transcendants. Un film subtil et tranchant, parfaitement maîtrisé.
Une assez belle composition de l'aristocratie anglaise au XIXe siècle, mais passée l'intrigue et lien qui se noue entre l'oeil de l'enfant et le spectateur, il ne reste pas grand chose pour véritablement convaincre. Reste le jeu des acteurs tout à fait admirable, et de Julie Christie en particulier.
Le récit subtil et cruel de l’éducation sentimentale d’un jeune garçon innocent mêlé aux amours secrets d'une aristocrate et d'un fermier dans la campagne victorienne du début du XXe siècle, rythmé par la sublime musique de Legrand, et récompensé par la Palme d’or. 3,75
Récit initiatique extrêmement âpre par son évolution inversée, ce drame sentimental dénonce autant le mépris de classe que les conventions sociales empêchant un épanouissement véritable. S'appuyant sur des symboles ou des détails révélateurs, la mise en scène élégante mais froide sert d'écrin à un monde aristocratique corseté, renfermé sur son univers s'éloignant des amours réelles. Tenant à distance toute potentielle perte de contrôle ce monde suranné renferme pourtant assez de cruauté et de dépit pour étouffer les élans émotionnels d'un innocent (touchant Dominic Guard) qui perd tant l'onirisme de l'enfance que les émois de l'adulte. Maîtrisé.
un film très psychologique une étude des moeurs de l'époque très torturée parfois ambigue et très mélancolique un très beau casting servie par une magnifique bande originale de michel legrand un film a redécouvrir
Un très bon film tout en délicatesses et subtilités porté par de bons acteurs très justes. Un scénario délicat et une reconstitution magique de l'époque
Une des grandes réussites de Losey, admirablement photographiée et interprétée. La palette des sentiments ressentis par le jeune héros, la description du milieu aristocratique britannique du début du XXème siècle sont d'une parfaite justesse, remarquablement rendues par la mise en scène subtile du cinéaste. Une œuvre majeure dont je ne me lasse pas.
Ah, l'amour impossible entre deux êtres appartenant à des classes sociales différentes ! Joseph Losey crée son univers si particulier, que j'ai déjà pu apprécier dans "L'accident". Seul bémol, le rythme est bien lent et certaines séquences m'ont paru superflues (cricket...). Dans l'ensemble, il se passe peu de choses. Là n'est pas l'essentiel, me direz-vous... On suit le rôle à la fois gratifiant et très ingrat d'un "messager", un enfant de treize ans qui fait le courrier entre deux amants dont l'amour doit être tu. L'air irrespirable de la vie d'une famille aristocratique est dépeint avec soin. Le film est réellement prenant et mérite d'être vu. A noter la musique excellente composée par Michel Legrand.
Un film qui marque ! Passés les décors splendides de Norwich et la mise en scène d’une grande esthétique, l’étude psychologique du gamin de 13 ans – parfaitement choisi pour le rôle - est précise et passionnante sur tous les plans (camaraderie, social, im/maturité, éducation sexuelle, mais aussi maladresses et inconscience…). Sa relation quasi-passionnelle avec Marian – Lady Chatterley en herbe magnifiquement interprétée par Julie Christie – est superbement racontée. Il y a aussi la partie de cricket (ancêtre du base-ball), les relations sociales inhérentes, l’aristocratie, la grande scène de la fouille… et la musique de Michel Legrand dont un thème a été repris dans l’émission « Faites entrer l’accusé." Palme d'or à Cannes largement méritée. Bravo !
Un film qui a des enjeux d'aristocrate et qui penne par moment à me troubler, alors que c'est claire qu'il s'agit de son ambition. D'ailleurs chose pas clair du tout. La trame s'étire sur plusieurs décennies, sauf que j'ai eu besoin que l'on m'explique cela pour m'en apercevoir. Celui m'ayant expliqué cela a eu besoin de recoller les morceaux en parlant avec la personne qui regardait avec lui le film. Chose que je trouve assez parlante sur la construction c'est un peu brumeux sur le découpage temporelle. A côté de ça. On a un film qui est très précis. Chaque détail compte et son très juste. Ça vise dans le mille.
Léo, 13 ans le Messager du titre, porte les billets des adultes et se retrouve mêlé à leurs intrigues amoureuses. Ce film est un saisissant portrait à hauteur de jeune garçon de la haute société anglaise du début du 20ème siècle, son raffinement, sa politesse, sa générosité ostentatoire... et derrière les apparences ses règles implacables et sa cruauté. Un véritable chef d'œuvre, d'une grande finesse et d'une profonde sensibilité.
Joseph Losey, avec des codes stylistique assez classique, fait du Messager, une oeuvre immense. Profondément pessimiste, et sans aucune complaisance envers l'Adulte, grand méchant du monde d'un enfant. Palme d'or 1971, devant Mort à Venise de Visconti.