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Philippe G.
24 abonnés
168 critiques
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3,5
Publiée le 18 mars 2024
Bonne idée au départ, et tout était en place sauf une mise en scène et un développement beaucoup trop mou du genou, manque une scène de braquage par exemple. Oui, un tel sujet aurait du être réalisé par un Jules Dassin et non un Joseph Losey en quête d'existentialisme. Je préfère des films comme PRIZE OF ARMS, toujours avec Stanley Baker ou ROBBERY, toujours avec lui. Ou bien encore PAYROLL, de 1960, aussi polar britannique, beaucoup plus testostéronés et aussi poignants. Non, celui là est trop lent et intello pour moi, mais le casting est par contre éblouissant.
Un film sur des bandits qui opèrent au final davantage en prison qu'à l'extérieur. L'action y est serrée et tendue. C'est de là que vient l'atmosphère du film. Anxiété et malaise général des criminels par rapport à une espèce de hiérarchie. C'est pas mal du tout.
Ne vaut que pour la peinture du milieu carcéral anglais des années 60. Autrement le récit est faible, le casse et l'évasion peu crédibles et le jeu des acteurs très outrancier ( notamment Stanley Baker, qui a des faux airs de Sean Connery). Un Losey mineur.
"Les criminels " est un des meilleurs films du grand Joseph Losey réalisateur de talent nord américain pourchassé par le maccartisme et réfugié en Angleterre. Ce n'est pourtant pas un de ceux qui sont les plus fréquemment cités, mais c'est à tort. Porté par l'immense acteur Stanley Baker, disparu prématurément qui rivalise de talent avec les plus fameux acteurs de l'actor studio, ce vrai faux film noir est un bijou. Non seulement un des plus brillants films sur l'univers carcéral qui soient, "les criminels" est une peinture au scalpel des rapports de classe et de domination. La réalisation est un modèle du genre. La seule réserve que je ferais , concerne la fin, peut-être expédiée de manière trop rapide. Un très très grand film. A voir et à revoir.
[...] Outre l’ajout de certaines exubérances comme le cinéaste sait si bien les faire (comme l’apparition d’une femme à travers un kaléidoscope), donnant au film une légèreté bienvenue dans le ton, Losey va se servir de ce fameux décor pour faire de son protagoniste un personnage à sa mesure. Un faux-faible, condamné d’entrée de jeu par son orgueil et sa prétention, le poussant à s’en sortir par tous les moyens nécessaires. Un homme qui se croyait être une sorte de leader en prison, mais qui n’est finalement, une fois sorti, qu’un pauvre maladroit se faisant avoir par les femmes et ses complices. Et qui, une fois de retour derrière les barreaux, va perdre irrémédiablement son statut de gangster modèle, car il n’arrive pas à faire face au microcosme si spécifique cité plus haut. Une sorte de quête d’identité propre au cinéma de Losey, qui offre pour le coup au Criminels une noirceur qui augmente crescendo. Le ton léger s’évanouit derrière des scènes à tendance infernale, comme la révolte des prisonniers… Sans toutefois passer par l’action, fidèle au charme loseyen, Les Criminels dévoile une violence assez brute dans ses propos, le devenir en pleine dégradation de son antihéros. [...]
Un film qui manque de punch, je trouve. Autant il y a de bonnes scènes, des moments devant lesquels le spectateur reste scotché et attentif, autant il y en a beaucoup d'autres devant lesquels on s'ennuie, devant lesquels on patiente. Un film qui dispose d'un scénario plutôt intéressant, d'une belle image mais d'un ensemble trop juste, d'une musique qu'on oublie vite, transparente et d'un personnage principal pas assez fort à mon goût !!
Techniquement Joseph Losey en impose par un soin scrupuleux de tous les instants sur les plans de la photographie et des cadrages, sa description qui ne manque pas d'ambiguïté et donc de justesse du monde carcéral est intéressante, et sans être Marlon Brando Stanley Baker en impose pas mal en faux dur ; en fait le très gros problème c'est la trop grande lenteur qui domine tout le long et là ça fait très mal. C'est d'autant plus regrettable car les dernières scènes, qui contrastent inévitablement et dans un certain sens malheureusement avec pratiquement tout le reste, se révèlent très puissantes. Une bonne dose de nervosité d'injecté et c'était bon, vraiment dommage.
13 863 abonnés
12 460 critiques
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4,0
Publiée le 12 avril 2011
Avec "The Criminal", Joseph Losey signe l'un de ces films les plus rèussis et nous prèsente un personnage de gangster qui n'est pas un pervers, mais un simple rouage de la machinerie du grand commerce! Le code criminel, puisque c'est une question de vie ou de mort, est très souvent plus rigide, plus impitoyable, plus moral même, au sens exact du terme, que celui des honnêtes gens! Avec ce code toutefois, maintenant qu'il est devenu une proposition du grand commerce, l'individu a presque aussi peu de chances que dans le monde en gènèral! Un magnifique exercice de style de la part de Losey et une interprètation grandiose de Stanley Baker font de ce thriller de sèrie une rèussite exemplaire avec de la rigueur et beaucoup d'èlègance! A noter la superbe photographie en noir et blanc de Robert Krasker...
Le fond est classique, mais très réaliste, on y voit les "règles" du milieu à géométries variables. L'histoire d'un caïd qui une fois en prison doit lutter pour garder son rang, son argent et au final sa vie. La forme est superbe le final après un bon rebondissement est un peu en dessous tout de même.
Une belle reconstitution d'un fait divers de l'époque soignée et infiniment rétribuée ; & puis qui + est tellement loin de ces nouvelles émissions TV comiques au dernier degré ( & bien souvent tellement malhonnêtes et puis se complaisant dans le glauque ) tel ce héros moderne...
Avec ces "Criminels", Joseph Losey plonge à corps perdu dans l'univers carcéral anglais des années 60. Le résultat est saisissant. Le film, d'une rare violence, est sans concession, évitant à juste titre le piège du manichéisme. Dans le rôle du truand, Stanley Baker démontre ici tout son talent. Un grand film noir.
Polar de Joseph Losey dans le monde carcéral; un homme prépare un coup fumant pendant la peine qu'il purge depuis 3ans. Bien sur, rien ne se passe comme prévue, mais surprenament, Losey ne s'attache pas tant que ca à l'intrigue en laissant beaucoup de place à la description du monde carcéral où selon lui, la corruption y est reine, la violence trop présente et la quête du gain une obsession chez tous. Les passages en prison sont les meilleurs surtout un moment que je nomme d'anthologie lorsque les prisonniers se révoltent contre les gardiens. Les dures font la loi, les faibles subissent, il faut être malin et fricé ou bien avoir de gros bras, on voit les calculs de chacuns et la construction d'une mini société à l'intèrieure même de la prison. Ils ne cherchent pas à s'évader comme à l'habitude mais à partir à coups de pots de vins ect... Quand Johnny Bannion sort de prison, c'est pour mettre en oeuvre son vol, à ce propos je trouve que le récit reste trop lent, s'accombrant de scènes inutile car ce que l'on attend est simplement la mise en oeuvre du vol. Je n'est pas trop cru à la jalousie de sa femme envers sa nouvelle compagne et d'autres petites choses qui ralentissent à fond le film. Donc attention, à un moment donné, on peut décrocher. La toute fin du film est superbe. Ce qui est fatal au film c'est sa lenteur car pendant tout le long on est sur ce même rythme vite lassant.
Que se passe-t-il entre gens du métier, de la même espèce, entre criminels, qu'ils soient enfermés en prison, qu'ils en soient sortis et qui y retournent, sans passer par la case départ, mais en touchant quand même de l'argent ? Que se passe-t-il entre ces mauvaises âmes ? Un début de réponse, Joyce ? La mauvaise graine prend de toutes parts et elle n'est pas prêt de disparaître, sauf si on utlise les grands moyens !