Fort du succès d'Open water (près de 35 millions de dollars de recettes mondiales pour un budget de...130 000 $), une suite a été rapidement envisagée par la société Lion's Gate. Ce n'est toutefois que trois ans plus tard, que le projet Dérive mortelle a vraiment pu voir le jour, sous la houlette d'un jeune cinéaste : Hans Horn.
Les scénaristes du film, Adam Kreutner et David Mitchell, avait originellement intitulé leur film Godspeed, rapidement renommé en Adrift. Si le film a été rebaptisé Dérive Mortelle en France, certains pays comme l'Allemagne ont en revanche choisi d'intitulé le film Open Water 2, affichant clairement une volonté de s'inscrire dans la continuité d'Open Water. L'histoire présente en effet certaines similitudes...
La parole au réalisateur : "C'est ma femme, Tina, qui a été la première à me raconter le fait divers à l'origine de Dérive Mortelle. J'étais halluciné de voir à quel point le sort s'était acharné sur cette bande de six copains. J'ai essayé de m'imaginer à leur place. Et si c'étaient Tina et moi qui avions été tous seuls au milieu de l'océan, sans pouvoir remonter à bord du bateau ? Qu'est-ce qu'on aurait fait ? Comment aurait-on survécu ? Sans espoir d'être secourus, est-ce qu'on serait morts ? Ce scénario cauchemardesque a réveillé une peur primitive en moi. Le fait d'explorer mes peurs primitives et de m'y confronter me fascine."
Après avoir développé sans succès plusieurs projets de longs métrages pendant 5 ans aux Etats-Unis, le réalisateur de publicité Hans Horn, réputé dans ce domaine, décide de revenir en Allemagne en 2004. Le succès phénoménal d'Open water l'incite à creuser un peu plus son propre thriller aquatique. Il soumet alors son idée à Dan Maag, qui l'accepte. Hans Horn a également collaboré au montage du drame historique Sophie Scholl les derniers jours, en 2006.
Bien que censé se dérouler dans les eaux du Mexique, le film a été tourné sur la côte maltaise, dont le littoral présente de nombreuses similitudes avec la côte mexicaine. C'est aussi là que se trouve l'un des plus grands réservoirs d'eau extérieurs au monde, souvent sollicité pour la production de film (Troie de Wolfgang Petersen par exemple).
Dans les environs de Malte, l'eau de mer change au fur et à mesure de la journée. Bleue le matin, elle devient verte à la mi-journée pour virer au bleu clair le soir. Pour corriger cette variation, elle a donc été retouchée à la palette numérique afin de "lisser" ces différentes tonalités.
Pour des raisons de contraintes budgétaires, Hans Horn a d'abord envisagé de tourner son film en vidéo. Ayant finalement obtenu une rallonge budgétaire, il a ainsi opté de tourner son film en 16 mm, en utilisant des objectifs cinémascopes anamorphosés.
Le rythme a été souvent très soutenu pour les acteurs, qui ont parfois dû passer plus de six heures immergés dans l'eau.