Derniers Avis : Actrices - Page 3

Dans Actrices, Valeria Bruni Tedeschi, ne se ménage pas, c’est le moins que l’on puisse dire. Sorte d’Opening night à l’envers, Actrices, nous fait partager les affres tragi-comiques d’une comédienne en pleine déroute. Mais il ne faut pas occulter le ‘’s’’ du titre, et ce pluriel nous réserve de très bons moments, notamment grâce à Noémie Lvovsky qui joue une assistante du metteur en scène (Mathieu Amalric évidemment parfait) pas piquée des vers. Mais attention la particularité de ce film féroce, qui le fera adorer des uns et exécrer des autres, et que ses crocs, singulièrement acérés, finissent par déchirer la chair de la comédie, faisant couler par ses plaies béantes une humeur noire et particulièrement âcre.

Je pensais qu'il s'agissait d'une comédie. Faux. Je savais que Valeria était bonne actrice. Vrai.
L'univers de l'héroïne est pathétique, triste. Le théâtre (dans le film) ne semble accueillir que des êtres torturés et malheureux.
J'avais envie de rire un bon coup en cette fin d'année (décembre 2007). C'est raté.

film intéressant uniquement grâce aux jeux des acteurs qui ont tous l'air de doux cinglés..

Tout tourne autour d'une pièce de théâtre, d'une actrice, totalement habitée par son rôle. Le film nous promet beaucoup mais on reste un peu sur sa faim, déçu. On sent pourtant qu'un petit miracle inattendu n'est pas loin de se produire pour nous captiver complètement. Mais il ne se produit finalement pas. Le film attise notre curiosité pour des personnages secondaires sans jamais la satisfaire pourtant. On se laisse alors tout de même agréablement bercer par cette étrange fresque un peu bancale et burlesque. Elle nous berce mais elle ne nous envoûte pas. Dommage!

Drôle, mélancolique, tragique et pathétique, le nouveau long-métrage de la grande réalisatrice-actrice Valeria Bruni Tedeschi est étourdissant de talent. Actrices est un film personnel, mais pas seulement. Car il émerge de cette vie et de ce portrait perdu un véritable effet sur le spectateur. On s'y retrouve. Peu importe le degré éprouvé par celui-ci, qu'il soit fort ou faible, puisque l'on partage ce naufrage humain. Puis, on se rend compte que l'on y survie avec force et rage. La réalisatrice nous parle, elle nous fait vivre, le coeur battant et la tension omniprésente. Car c'est en cela que Valeria Bruni Tedeschi est une grande artiste.

"Actrices" est un film narcissique, bourgeois, dont la fantaisie est plus proche du ridicule que de l'inspiration... D'un ennui mortel...

Une très agréable surprise. Un portrait qui touche juste, avec ce qu'il faut de personnalité pour tenir nos sens en éveil. Un film dans lequel il ne se passe pas grand chose, dans lequel il n'y a pratiquement aucune évolution, aucun mouvement, et qui pourtant m'a captivé. Quelque chose d'indéfinissable et qu'on ne peut résumer en quelques mots est à l'oeuvre ici. Une sorte de petit miracle, quoi. Bravo !

« Une femme qui est au milieu de sa vie et qui, tout à coup, se réveille, comme si elle avait toujours dormi », c'est ainsi que Valéria Bruni Tedeschi présente l'héroïne de son deuxième film de réalisatrice.

Après le surprenant "il est plus facile...", elle prend, ici aussi, inspiration dans son vécu et nous propose de suivre Marcelline, actrice reconnue, en peine avec sa vie de femme-actrice. A 40 ans, l'horloge biologique sonne, les regrets et les doutes s'installent. En pleine répétition au Théatre des Amandiers, elle est aussi en proie aux rivalités, aux regards admirateurs, jaloux ou amoureux de ses collègues, à la brusquerie et à la soif de vivre d'une mère railleuse, à l'indélicatesse des gens de tous les jours. Après le complexe de la riche héritière traité dans "il est plus facile...", on trouve ici celui de l'actrice qui a réussi face à ses ex-copains de classe de comédie qui rament pour exister professionellement. On retrouve aussi les thêmes du poids de la famille et des disparus, de la jalousie subit.

La réalisatrice, parfaite, s'offre le rôle principale, rôle de névrosée dans lequel elle a l'habitude d'exceller. Le reste du casting est tout aussi excellent : Matthieu Amalric, Noémie Lvovsky, Louis Garrel, Valéria Golino, Marisa Borini, Maurice Garrel

Plus drôle qu' "il est plus facile", "Actrices" est particulièrement cruel et caustique. Plusieurs scènes irresistiblement drôles ne sont pas sans évoquer le maitre du genre : Woody Allen. Un film tragi-comique à voir et à revoir.

Ce qui prêche c'est le narcissisme du personnage qui déborde sur l'écriture des autres personnages qui semblent n'être présent que pour le bon déroulement du scénario et pour placer quelques amis comédiens. Et la fin sans en dire trop, ne raconte finalement pas grand chose sinon un grand vide qui se répète indéfiniment. On ne s'est pas très bien où va le film et on peut le prendre comme une qualité et comme un défaut. Mais on se sent souvent mis à l'écart par cet excès d'égocentrisme et du coup, nous cherchons nous aussi notre place comme spectateur face à ce film.

je m'attendais à un grand numero d'actrices. il n'en est rien. on s'ennuie ferme dans ce film qui parait durer une eternité. au final, à eviter.

Actrices est probablement le triste délire de Valeria Bruni Tedeschi qui dans un film noir mais parfois teinté de bonheur, retrace l’histoire d’une comédienne à qui on propose le rôle de Nathalia Pétrovna dans une pièce de Tourgueniev. Marcelline ne sait plus ou elle en est coté cœur et reste pantoise face à tout ce qui se produit dans sa vie.
Emporté de nombreux sentiments contradictoires et ballotté de tout coté entre son désir d’enfanter qui commence à tomber ne désuétude et son métier de comédienne. Elle doit aussi faire face au fantôme du personnage qu’elle interprète. Remplis des sous entendus, de longs regards et de scènes caustiques et de scènes terribles (scène de l’allaitement). Film triste et joyeux à la fois, Valeria Bruni Tedeschi réussit un bon film, une alchimie de ressentis.
A noter les bonnes prestations de Valeria Bruni Tedeschi, Noémie Lvovsky, Louis Garrel et Mathieu Amalric.

minable... un pseudo film intellectuel qui ne ressemble à rien...

Alors que le premier Chameau de Valéria m'avait totalement enchantée, ce deuxieme opus psycanalitico-tedeschiesque m'a beaucoup déçue. Madame nous plonge encore une fois dans les tourments de son âme, sans grande fantaisie ni problématique interressante. Les seconds rôles sont remisés côté jardin. Ils deviennent caractériels voir grotesques. La joyeuse et fidèle bande d'amis (Noémie, Mathieu..) la porte au nu et l'exalte d'avantage dans son narcissisme. L'indescence de certaines scènes agacent, ennuient. Valéria l'a déjà dit, elle souffre dans la vie; de ses rapports avec son père, sa mère, la religion, la maternité, le couple... oui et alors?

Comme son nom l'indique, ce film traite de la vie d'une actrice jouée par la réalisatrice . Marceline, c'est donc son nom, est une femme sans enfants, sans mari, pressée par sa mère italienne de remédier à cette situation. Perdue dans sa vie comme dans son rôle dans la pièce Un mois à la campagne, Marceline ne sait comment se sortir de cette impasse, ce défaut de communication avec le monde qui l'entoure.
Voilà un film tout à fait intéressant, mais très particulier. A l'instar des interrogations et des errements de ses personnages, il peut sembler décousu voire farfelu, complètement tiré par les cheveux. Pourtant, je l'ai beaucoup apprécié. Par le jeu des acteurs, tous excellents, par son étude du travail d'acteur, de la relation de celui-ci avec ses collègues ou le réalisateur. Des personnages tous un peu à la limite, "borderline" comme on dirait l'autre, qui reproduisent dans la vie ce qu'ils jouent sur scène. Le présent et le passé se téléscopent (fantôme de son père, retrouvailles avec d'anciens partenaires) et Marceline tente de faire la part de la réalité et de la fiction.
Un film très très particulie.A mon sens, on aime ou on déteste.

Obsédée par le rôle de Natalia Petrovna, qu’elle doit tenir dans une adaptation de “Un mois à la campagne” de Tourgueniev, Marceline, comédienne quadragénaire et sans enfant, commence sérieusement à se demander ce qu’elle fait sur Terre, et cherche désespérement qui saura trouver une issue à ses tourments, de la Vierge elle-même à sa mère, en passant par le fantôme de son défunt père. Mais rien n’y fait, tandis que Marceline confond de plus en plus fiction et réalité, allant même jusqu’à dialoguer avec la vraie Natalie Petrovna.
Si la folie du personnage qu’elle interprète ne sera jamais vraiment avérée, le risque pris par Valeria Bruni-Tedeschi pour sa seconde réalisation, est, quant à lui manifeste. Car à la voir associer l’introspection découlant de son évocation du métier d’actrice, à un tel point de départ, on s’attend à voir le pathos débarquer, en grande pompe, des coulisses. Oui mais voilà : aussi imprévisible que sa Marceline, l’actrice-réalisatrice emporte son récit dans un véritable vent de folie, qui risque d’en laisser plus d’un sur le bord de la scène. Passant de l’hystérie au burlesque en l’espace d’une réplique, ou faisant surgir le rire au moment le moins adapté, Valeria Bruni-Tedeschi multiplie les ruptures de ton, et enrobe le tout dans une fantaisie permanente, qui laisse tout de même de la place pour le désarroi exprimé par cette actrice qui joue sa vie, et croit vivre ce qu’elle joue. En s’entourant d’un casting solide et parfaitement dirigé (dont Mathieu Amalric, génial en metteur en scène mi-odieux, mi-mielleux), Bruni-Tedeschi confirme qu’elle n’est pas qu’une bonne comédienne, mais aussi une réalisatrice de talent.