Au début, j'avais peur car franchement le dialogue entre les mémés était plus ennuyeux qu'autre chose; il y avait des flottements, j'avais des difficultés à m'attacher aux personnages, à même les comprendre. Je trouvais que tous les acteurs surjouaient, et je pensais même ne pas arriver jusque la fin du film ! Puis il y a eu le déclic, quand on comprend les blessures de Marcelline à travers ses souvenirs, ses rendez vous (manqués) avec la maternité, ses relations avec les autres. Difficile de ne pas s'attacher à un tel personnage, à sa folie, ses nombreux pétages de plombs, ses faiblesses, son humanité.. A l'opposé, on a le personnage de Nathalie, assistante du réalisateur, qui aurait voulu être une actrice comme Marcelline, qui la jalouse très certainement, qui rêve d'une autre vie alors qu'elle a tout ce dont Marcelline désire plus que tout. Vécus contraires, désirs contraires, finalement on veut toujours avoir ce qu'on n'a pas, difficile de trouver le bonheur dans ces conditions.. Il y a aussi les personnages plus secondaires selon moi, que j'ai moins bien compris; j'ai bien aimé la bouille de Juliette par contre, touchante. La scène finale du film est très forte, Marcelline qui se fait poursuivre par son personnage dans les rues de Paris, pour finir dans la Seine; j'ai adoré. Ce film regorge de diverses émotions, assez négatives selon moi (remords, regrets, nostalgie (quoique ca a du positif parfois), déceptions, indifférence, incompréhension, haine etcetc) mais ça fait ressortir des choses que l'on a tous au fond de nous. Il y a beaucoup de choses à comprendre aussi en sous entendus ou en double sens, mais il me faudrait un deuxième visionnage pour bien tout assimiler. En tout cas, très joli film, peut être un peu narcissique en effet et avec quelques longueurs mais une fois qu'on accroche, c'est bon ("je suis amoureuse.."). Par contre, j'espère que le métier d'actrice ne se fait pas toujours dans une telle souffrance.. First I was afraid..