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Patjob
35 abonnés
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3,5
Publiée le 28 juillet 2024
La construction du film est originale : Haneke nous montre cinq situations bien différentes de personnages qui ne le sont pas moins, en alternant les scènes entre elles. Ce morcellement donne lieu le plus souvent à de très courtes scènes expressives, la plupart très réussies, parfois à des plans longs et pesants (l’entrainement du pongiste face au distributeur de balles). Bien sûr les différents destins se rencontreront … Ce qui caractérise plus la « patte » Haneke, c’est l’ambiance déshumanisée et glacée qu’il parvient à créer, avec ce regard bien pessimiste sur la violence latente et par conséquent parfois explosive de la société d’aujourd’hui.
Dans la rétrospective qu'Arte consacre à l'oeuvre d'Haneke, c'est le quatrième film que je regarde et je constate que ce réalisateur divise les spectateurs entre ceux qui le détestent et ceux qui crient au génie. Pour ma part, j'ai beau avoir écarté les films les plus violents de son répertoire comme « Funnys Game » ou « Benny's video », je m'interroge sur ses motivations à toujours vouloir choquer le bourgeois. Ses films sont parfois originaux, seulement ils ne font jamais passer un bon moment. Seul "Amour" que j'avais vu, il y a longtemps, m'a plu. Les autres sont dérangeants ou barbants et c'est dommage car le cinéma reste un loisir récréatif, un moment de détente et Haneke sait comment vous le gâcher. Je reste dubitative face aux spectateurs qui ont mis 5 étoiles à ce film. C'est l'exemple même du film ennuyeux avec des séquences fixes qui durent et durent (le joueur de tennis de table qui fait sa gamme en coup droit en est un bon exemple). L'impression dominante, c'est que n'importe quel débutant cinéaste pourrait faire la même chose.
Composé de 71 séquences qui s’emboitent les unes aux autres, le troisième long-métrage de Michael Haneke, sorti en 1994, constitue un pari conceptuel déstabilisant. D’autant plus que ces scènes, dans lesquelles on suit des tranches de vie banales de divers personnages, ont parfois tendance à s’étirer gratuitement en longueur. Néanmoins, la force du réalisateur autrichien est de créer un climat déprimant où la violence et la déshumanisation de notre société emportent tout. Le message sur les comportements déterminés par la vie quotidienne demeure glacial. Bref, du cinéma d’auteur très hermétique.
Après "Le Septième continent" et "Benny’s Video", "71 fragments d'une chronologie du hasard" est l'épisode le moins réussi de la trilogie « Guerre Ville » de Michael Haneke. Cette fois, le réalisateur pousse son sens de l'observation à l'extrême en suivant de bouts de vies de familles autrichiennes sans liens entre elles en apparence. Les dialogues sont rares, et la multiplicité des personnages désintéresse. Au final, on décroche plusieurs fois face à ce journal télévisé mal construit.
Un film bien lent , très cérébral, pour un manque d'émotion évident , pour dénoncer le manque de communication et d'humanité dans la société contemporaine. Tout cela en fait un film abscons , bien difficile à suivre, presque soporifique.
Haneke nous montre des scènes du quotidien, tout ce qu'il y a de plus banal, basique et routinier dans des segments, ou plutôt fragments de durées variables. On a par exemple une très et trop longue séquences d'entraînement d'un pongiste ou une très et trop longue conversation de téléphone, puis on a un dîner en tête à tête malaisant (de loin la séquence le plus frappante ! sans jeu de mot, et la plus humaine et fascinante d'une certaine façon) ou un couple qui délaisse une fillette à adopter pour un jeune garçon roumain... Il y a des séquences qui paraissent interminables, d'autres qui aurait peut-être mérités un peu plus d'importance. Le plus gênant est qu'on constate que les scènes les plus inintéressantes, ennuyeuses et inutiles sont les plus longues et les plus étirées dans le temps, malheureusement. Mais c'est aussi toute l'audace du réalisateur, poussé son style radical jusqu'au bout pour nous montrer toute la vacuité de nos existences, la déshumanisation des rapports humains jusqu'à ce qu'un d'eux craque littéralement. Mais rien n'est gratuit chez Haneke, la violence est froide et clinique mais jamais spectaculaire ou graphique. Haneke clôt sa trilogie et s'impose comme l'anti-thèse du cinéma d'action hollywoodien. Site : Selenie.fr
Top comme film. Vue que c'est Haneke, tout est clair comme de l'eau de roche et en plus de cela c'est un film très identifiable. Le film est efficace, terrible et etc. Je serais tenté de dire que rien n'est à jeté. Même si les longueurs peuvent paraitre comme des erreurs. Au final il y a un côté quelque peu expérimental que je ne trouve pas utile pour le spectateur. Ce qui a pour effet d'en venir à des bizarreries cool pour le style moins pour le divertissement.
Un drôle de film pas drôle du tout, ou quand le hasard fait mal les choses... Un film très particulier qui relate un fait divers dramatique en le situant dans le contexte politique et économique mondial, et en même temps dans le quotidien des protagonistes, à l’aide d'un enchaînement de séquences plutôt banales (« fragments ») non reliées entre elles. Le résultat est un puzzle parfois ennuyeux (l'interminable séquence de ping-pong) mais toujours intrigant dont on pressent le point d’orgue et qui arrive à créer le suspense avec des moments de vie tout à fait ordinaires. Un véritable exploit narratif, un film pas comme les autres qui a été récompensé à la Quinzaine des Réalisateurs.
Dans la continuité de sa fascination pour le fait divers, Haneke conclue une trilogie commencée avec Le Septième Continent et Benny's Video. De retour sur un drame réel, il va construire son film en arborescence en se demandant quels genres de circonstances constituent et entourent les brèves typiques d'un journal télévisé.
À mesure que les 71 séquences se déroulent, on découvre l'univers du hasard et de la routine autrichienne, comment il en émerge des détails plus remarquables que d'autres, et surtout la question de pourquoi ils sont considérés comme tels. Devant la caméra, tous ont la même intensité, qu'il s'agisse d'un coup de téléphone ou d'un coup de feu, et l'on finit par entrevoir le fait que chaque instant, quoi qu'il contienne, a la même valeur au regard de l'éternité. Alors pourquoi dresse-t-on un panthéon médiatique à certains ?
En sertissant les actions anodines des Autrichiens dans une actualité internationale qui parle de guerres et de massacres, Haneke ne crée un contraste qu'en apparence car, rendant grâce à l'inaction et démystifiant le fait marquant sans le minorer, il assemble un puzzle à nul autre pareil, pur, que l'on tente tous de reconstruire avec notre propre vision du monde, égocentrique et biaisée par les bulletins d'information.
71 fragments d'une chronologie du hasard, c'est une vision révélatrice d'un grand tout palpable derrière le fourmillement humain et l'intérêt que chacun y porte, comme un théorème qui unifierait les comportements sociaux. Il suffisait presque d'imaginer faire un montage du quotidien, mais il n'y avait que Haneke pour tout dire en parlant 71 fois de rien avant de rendre son œuvre à l'infini dont il l'a tirée : la vie humaine.
Michael Haneke déroule en montage alterné plusieurs histoires appelées à converger tôt ou tard. Les séquences ainsi obtenues sont entrecoupées d’écrans noirs dont les durées sont cependant moins longues que celles observées dans Le septième continent (1989), premier volet de la trilogie du cinéaste autrichien que vient clore ce 71 fragments d’une chronologie du hasard. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com
Pas si inintéressant et accrochant mais on ne comprend rien dans ce film glacial où de nombreuses histoires s’entremêlent comme dans Code inconnu. Je le déconseille aux moins de 10 ans. 2/5
J'adore l'idée. J'aime nettement moins ce qui est montré. Tout cela est sans doute très réfléchi par Haneke, à n'en pas douter. Mais même il est évident que tous ces destins vont se rencontrer à la fin, c'est assez ennuyeux.
Encore une fois Haneke ne fait pas preuve d'un optimiste béat en traitant se fait divers. Il relit les fils du hasard qui ont fait se rencontrer les divers protagonistes. L'exercice pourrait paraître vain et surtout ennuyeux mais il y a cette recherche du détail dans les scènes qui accroche toujours l'attention. Au niveau acteur j'ai trouvé le jeune acteur jouant l'enfant roumain plutôt bon, il donne un peu de vie au film mais bizarrement il n'a pas fait d'autres films.
Stéréotypés comme un collage de première année réalisé par un étudiant d'une école d'art parisienne qui l'aurait admis pour toucher le pots de vins du père frustré de ne pas être un artiste. Sans âme... d'une effarante stupidité. Inutiles.
Grand film chorale, mais surtout une nouvelle observation froide, implacable et fascisante de l’absurdité et la violence (surtout morale) du monde selon Haneke.