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Cinéphiles 44
1 376 abonnés
4 189 critiques
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1,5
Publiée le 24 mai 2024
Après "Le Septième continent" et "Benny’s Video", "71 fragments d'une chronologie du hasard" est l'épisode le moins réussi de la trilogie « Guerre Ville » de Michael Haneke. Cette fois, le réalisateur pousse son sens de l'observation à l'extrême en suivant de bouts de vies de familles autrichiennes sans liens entre elles en apparence. Les dialogues sont rares, et la multiplicité des personnages désintéresse. Au final, on décroche plusieurs fois face à ce journal télévisé mal construit.
Un film bien lent , très cérébral, pour un manque d'émotion évident , pour dénoncer le manque de communication et d'humanité dans la société contemporaine. Tout cela en fait un film abscons , bien difficile à suivre, presque soporifique.
Dans la rétrospective qu'Arte consacre à l'oeuvre d'Haneke, c'est le quatrième film que je regarde et je constate que ce réalisateur divise les spectateurs entre ceux qui le détestent et ceux qui crient au génie. Pour ma part, j'ai beau avoir écarté les films les plus violents de son répertoire comme « Funnys Game » ou « Benny's video », je m'interroge sur ses motivations à toujours vouloir choquer le bourgeois. Ses films sont parfois originaux, seulement ils ne font jamais passer un bon moment. Seul "Amour" que j'avais vu, il y a longtemps, m'a plu. Les autres sont dérangeants ou barbants et c'est dommage car le cinéma reste un loisir récréatif, un moment de détente et Haneke sait comment vous le gâcher. Je reste dubitative face aux spectateurs qui ont mis 5 étoiles à ce film. C'est l'exemple même du film ennuyeux avec des séquences fixes qui durent et durent (le joueur de tennis de table qui fait sa gamme en coup droit en est un bon exemple). L'impression dominante, c'est que n'importe quel débutant cinéaste pourrait faire la même chose.
Composé de 71 séquences qui s’emboitent les unes aux autres, le troisième long-métrage de Michael Haneke, sorti en 1994, constitue un pari conceptuel déstabilisant. D’autant plus que ces scènes, dans lesquelles on suit des tranches de vie banales de divers personnages, ont parfois tendance à s’étirer gratuitement en longueur. Néanmoins, la force du réalisateur autrichien est de créer un climat déprimant où la violence et la déshumanisation de notre société emportent tout. Le message sur les comportements déterminés par la vie quotidienne demeure glacial. Bref, du cinéma d’auteur très hermétique.
La construction du film est originale : Haneke nous montre cinq situations bien différentes de personnages qui ne le sont pas moins, en alternant les scènes entre elles. Ce morcellement donne lieu le plus souvent à de très courtes scènes expressives, la plupart très réussies, parfois à des plans longs et pesants (l’entrainement du pongiste face au distributeur de balles). Bien sûr les différents destins se rencontreront … Ce qui caractérise plus la « patte » Haneke, c’est l’ambiance déshumanisée et glacée qu’il parvient à créer, avec ce regard bien pessimiste sur la violence latente et par conséquent parfois explosive de la société d’aujourd’hui.
Grâce à un montage original et audacieux, Haneke nous montre comment la violence peut surgir de l'ordinaire. Tout du moins c'est ce que j'en ai compris, car l'inclusion dans le film d'images d'actualités de l'époque prête beaucoup à réflexion...
Déjà Haneke avec ce film laisse sa prétention au placard pour essayer de nous livrer sa version d'un fait divers, de la manière la plus neutre possible à la manière de Van Sant sur "Elephant", mais bordel qu'est ce que c'est lent, ça raconte rien pendant 1H20, il n'y a que les dix dernières minutes qui ressemblent à du cinéma (et qui me prouve que Haneke peut être un sacré plasticien quand il s'y met). Puis je vois pas ce que les images du JT, de la guerre Israelo-palestinienne, des manifestations en France et des clandestins viennent foutre là, mis à part essayer de donner une profondeur factice à un film vide.
Troisième et dernier volet de la trilogie sur la « Glaciation Emotionnelle », après Le Septième Continent (1988) & Benny's Video (1992), Michael Haneke conclu ce cycle avec 71 Fragments d'une chronologie du hasard (1995), une œuvre encore plus « space » que les précédentes ! Comme son titre l’indique, nous avons affaire à un panel, ou plutôt un patchwork de fragments, des courtes séquences souvent sans queue ni tête, sans rapport entre elles et sans grand intérêt. Le synopsis nous dit qu’un étudiant, sans mobil apparent, tue plusieurs personnes qui lui sont totalement étrangères. C’est finalement qu’à la fin du film que le réalisateur fait référence au synopsis en nous montrant le fameux étudiant. Pourquoi nous avoir fait attendre aussi longtemps ? Comme toujours, il laisse planer le mystère avec ses innombrables plans séquences, fixes ou en mouvements. Une œuvre atypique, étrange, bref, du Haneke tout simplement !
Encore une fois, Haneke nous présente un film étrange et malheureusement trop lent. Et la fin ne nous laisse pas pantois comme celle du « Septième Contient ». Rien ne passionne a travers ces 71 fragments. On suit des destins différents, n’ayant aucun rapport et n’ayant ni une vie palpitante ni passionante. Beaucoup de plan séquences comme Haneke le fait souvent mais beaucoup, aussi, de plan inutiles !
L’agencement de départ fait un peu penser à certaines théories du Nouveau roman : les récits fragmentaires, sans liens apparents, sont d’abord indéterminés, et donc hyper objectifs, anti-feuilletonesques. Le décor, très contemporain, rempli d’automatismes technologiques, le fait que des éléments médiatisés soient mis au même plan que les récits, accentuent la distance, la froideur objective. Au fur et à mesure de la prise de consistances des fragments, et de l’approche de leur dénouement commun, le caractère arbitraire s’estompe. Jusqu’à ce qu’il devienne manifeste dans la violence absurde faisant carrefour et fin. Alors que l’actualité est rythmée de tueries gratuites, il est impossible de ne voir dans l’expérience narrative du film d’Haneke qu’un exercice gratuit. Mais bien plutôt l’approche d’une civilisation, ou d’un espace mental, aboutissant à ces drames très significatifs.
Michael Haneke déroule en montage alterné plusieurs histoires appelées à converger tôt ou tard. Les séquences ainsi obtenues sont entrecoupées d’écrans noirs dont les durées sont cependant moins longues que celles observées dans Le septième continent (1989), premier volet de la trilogie du cinéaste autrichien que vient clore ce 71 fragments d’une chronologie du hasard. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com
Ce dernier volet de la trilogie "La Glaciation Emotionnelle" est le moins bon et de loin! Tous ces fragments de vie décrits dans le film à quoiservent-ils? Toutes ces personnes totalement étrangeres qui sont sensés se retrouver tragiquement à la fin, quel interet? Montrer que le destin peut rencontrer le hasard? Pourtant j'adore Alejandro González Inárritu et ses histoires alambiquées qui se rejoignent à la fin, mais là que d'ennui!!!71 fragments d'ennui!!!!! Haneke a raté son film, heureusement depuis il a fait quelques chefs d'oeuvre: comme quoi.....
Le style Haneke dans toute sa grandeur : froideur des images, longs plans fixes, violence brutale choquante. Les fragments s'enchaînent au fur et à mesure et nous semble parfois inutiles mais ils servent l'ensemble du film et le propos du cinéaste. C'est très abouti et très réfléchi mais il faut adhérer.
Le meilleur de la trilogie. Du Haneke, bien sur. Plans fixes, peu de dialogues, pas de musique, pas d'action....une réalité du monde filmé de manière brute sans aucun artifice. Réservé à un public averti.
Encore une fois Haneke ne fait pas preuve d'un optimiste béat en traitant se fait divers. Il relit les fils du hasard qui ont fait se rencontrer les divers protagonistes. L'exercice pourrait paraître vain et surtout ennuyeux mais il y a cette recherche du détail dans les scènes qui accroche toujours l'attention. Au niveau acteur j'ai trouvé le jeune acteur jouant l'enfant roumain plutôt bon, il donne un peu de vie au film mais bizarrement il n'a pas fait d'autres films.