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Max Rss
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4,0
Publiée le 29 décembre 2020
Voilà un film qui, aux yeux de certains et certaines, peut être difficilement pardonnable. Voir impardonnable. En effet, "Zorba le grec" dépeint la nature humaine dans ce qu'elle a de plus noir, de plus ignoble. Avec en plus de ça, une certaine légèreté dans le ton employé. Mais, Cacoyannis, à chaque fois prône la tolérance. Ce qui peut être fortement mal venu vu la gravité de certaines situations. Dont une veuve est toujours la cible. Mais d'un autre côté, il est quand même difficile de prendre ce film en grippe tant Anthony Quinn lui donne un ton sympathique. Ce Zorba, qui lui aussi tente de se racheter d'un passé peu net, on ne peut le détester. Au contraire, on aurait de le connaître et d'en faire un pote. Tantôt sombre, tantôt lumineux, ce "Zorba le grec" n'est pas le plus facile à appréhender. Des défauts ? Bien sûr qu'il y en a. A commencer par la longueur. Plus de deux heures et quarts. Le propos justifiait-il un telle durée ? Et quelques scènes qui tirent en longueur et alourdissent l'ensemble. Mais bon, il y a Quinn. Se livrant à une composition de haut vol et qui fait des merveilles.
La scène d'ouverture, en l'occurrence l'apparition de Zorba (auquel Anthony Quinn donne une consistance inoubliable) à travers la vitre embuée et sa rencontre avec son futur "boss", laisse entrevoir un chef d'oeuvre. Le film oscille ensuite entre la comédie, parfois un peu lourde, et le drame, registre dans lequel le réalisateur se montre plus talentueux. Jusqu'à une dernière scène émouvante, poétique leçon de vie pleine d'espoir et d'humanité.
Porté par un Anthony Quinn génialissime dans le rôle d'un personnage incroyable de folie, d'énergie et de tendresse, Zorba le Grec est un film d'une modernité impressionnante, qui multiplie les séquences marquantes - notamment toutes celles, violentes symboliquement et physiquement, représentant une veuve incarnée par une Irène Papas à la beauté froide et taciturne. Cette production gréco-anglo-américaine tournée dans les paysages envoûtants de la Crète bénéficie d'une mise en scène et d'une lumière remarquables. Les dialogues, le scénario et la musique signée Míkis Theodorákis sont eux aussi époustouflants, contribuant à mettre en perspective les richesses de cet improbable duo formé par l'impétueux Zorba et son "boss" au flegme tout britannique. Lauréat de trois Oscars, cette tragi-comédie contribua par ailleurs à créer le sirtaki, danse qui n'avait jusque là rien de traditionnel et qui fut popularisée dans la foulée du film. Mythique.
Ode à la vie et à l’amitié, un film pittoresque qui a malheureusement mal vieilli, à l’intrigue peu palpitante, avec beaucoup de longueurs, malgré les décors de la Grèce, des personnages attachants - Anthony Quinn remarquable - et le morceau légendaire de sirtaki.
Reconnu bien plus pour la danse inventée spécialement pour lui que pour la prestation mémorable d'Anthony Quinn, Zorba le Grec est bien au-delà de ça, une fable sur la société et l'individualité. Nous suivions deux points de vues, Basil, homme de lettres, posé et raisonnable et Zorba, homme sur de lui, fantasque et aventurier. La collaboration des deux est une relation d'échange de mode de vie, si Zorba apprend à son comparse la nécessité de goûter la vie à pleine dents, l'autre apprendra à ce dernier de se fixer pour enfin vivre un bonheur durable. Mais ces deux individus sont confrontés à un village arriéré, une masse détestable et charognarde qui rejette le progrès et la prise de passion (la veuve). Cette confrontation donne une histoire tragi-comique, Zorba en est la parfaite représentation, dansant le sirtaki avec gaieté pour exprimer tous les malheurs qui lui sont tombés dessus, se voyant comme un véritable dieu du désastre, triste mais riant de son propre désespoir lui et son "patron". Drôle, mélancolique mais donnant surtout envie de danser de tout pour vivre et continuer à vivre.
Quand il est sollicité par la Fox et Anthony Quinn pour adapter et porter à l'écran "Alexis Zorba", le roman de l'écrivain crétois Nikos Kazantzakis, Michael Cacoyannis est un réalisateur reconnu dans son pays et régulièrement distingué dans les festivals internationaux. "Electre" qu'il vient de tourner avec Irène Papas deux ans plus tôt d'après la tragédie d'Euripide a remporté l'Ours d'argent au festival de Berlin en 1962. La coproduction internationale qui initie "Zorba le grec" impose certes un tournage en anglais et une distribution cosmopolite pour les rôles principaux mais cela n'a pas empêché le film d'être encore aujourd'hui celui qui dans l'imaginaire collectif traduit le mieux l'âme grecque. Le jeune écrivain au visage poupon joué par Alan Bates qui entreprend le voyage en Crète pour tenter de réactiver la mine de lignite que lui a laissé en héritage son père va faire sur le bateau qui l'y mène une rencontre qui va bouleverser sa vie et sa vision du monde. Basil, le jeune intellectuel guindé et peu assuré va se frotter au cuir tanné d'un aventurier entre deux âges qu'Anthony Quinn persuadé de tenir là le rôle de sa vie a porté avec une sincérité qui ne peut souffrir d'aucune suspicion. Michael Cacoyannis sans aucun doute conscient du risque d'envahissement de l'écran par la star hollywoodienne en lévitation, réussit parfaitement à dompter le fauve grâce aux très riches rôles secondaires donnant une saveur tantôt baroque, tantôt funeste au séjour des deux hommes sur cette île encore profondément paysanne et miséreuse. Lili Kedrova tout d'abord qui remplace Simone Signoret apporte toute sa fragile fantaisie à Madame Hortense dite "Bouboulina", une hôtelière en déshérence, nostalgique d'un spoiler: passé fantasmé dans lequel elle aurait joué un rôle primordial pour la sauvegarde de la paix en Crète après avoir couché avec quatre amiraux étrangers en garnison sur l'île. Irène Papas ensuite qui apporte sa beauté sauvage et ténébreuse à une veuve attirant les appétits sexuels inassouvis des hommes du village. Leurs destins tragiques permettent à Cacoyannis de mettre à jour les us et coutumes locaux (une forme de manichéisme et d'outrance lui ont été reprochées) tout en montrant l'évolution de la relation entre les deux hommes. La quête un peu vaine de ces Don Quichotte de l'Est de la Méditerranée ne tranche en aucune manière sur les deux approches radicalement opposées de la vie que nous exposent Zorba et Basil mais nous montre qu'elles peuvent cohabiter et s'influencer à tour de rôle pour finir pas se marier dans un sirtakis final (danse inventée pour le film) que la musique de Mikis Theodorakis a rendu inoubliable. Anthony Quinn contre toute attente a laissé l'Oscar de 1965 à Rex Harrison ("My Fair Lady" de George Cukor) et c'est Lily Kedrova qui a été très justement récompensée pour sa performance déchirante. Un film dans lequel chaque plan transpire tout ce qui fait la complexité et la rudesse de l'âme humaine.
Zorba le Grec est une longue allégorie sur la force des désirs et leurs conséquences: l'amertume et la folie qu'ils peuvent engendrer, la difficulté des hommes à les accepter pour irréalisables et à en rire pour continuer à vivre. Ce film en est une démonstration pleine de silences et d'éclats, une démonstration longue et par moments empesée mais que soulève un Anthony Quinn des grands jours. Il est clair que sans lui le film n'aurait pas la même aura, tellement il transpire son personnage tout au long du film et par tous les pores de la peau. Cruel par moments, le récit se teinte parfois d'ironie ou de mélancolie et recèle de belles séquences dramatiques. Quelques faiblesses et longueurs mais un film néanmoins captivant.
Qu'importent les déboires, les échecs, il faut vivre . Outre cette morale très humaine,les photographies sont souvent magnifiques,et la description sociale, quoique dure,quoique semblant implacable, refuse la condamnation trop facile .
Je n'ai pas été si séduit que ça par ce film que l'on présente pourtant comme un chef-d’œuvre. Mis à part la prestation remarquable d'Anthony Quinn (qui vole complètement le film alors que les autres acteurs : Alan Bates en particulier, sont très convaincants), le film ne suscite pas beaucoup d'intérêt. Il y a quelques bons points à retenir tout de même. Les décors de la Grèce pittoresque sont splendides. Le thème musical de ce film est culte (si cous ne connaissez qu'un seul morceau de sirtaki, c'est sans doute celui-là). Les personnages sont très attachants de par leur authenticité et leur bienveillance. Mais j'ai trouvé le film bien long (140 minutes à peu près) pour une intrigue assez peu palpitante. Le film aurait gagné à être réduit à mon avis.
Zorba est un Grec bon vivant et enthousiaste, qui fait la rencontre d'un écrivain britannique en manque d'inspiration. Ils se rendent ensemble en Crète, où ils tenteront de ré-ouvrir une vieille mine. Le film a eu beaucoup d'impact à sa sortie, popularisant la culture grecque dans le monde. A tel point que la fameuse scène de danse et la BO composée par Mikis Theodorakis entrèrent dans le folklore grec, devenant le sirtaki ! Pourtant, on est bien loin d'une vision carte postale. Cette œuvre en noir et blanc possède une lumière acerbe, et se focalise sur un petit village accueillant en apparence, mais très pittoresque (folklore local très marqué, communautarisme...). Par ailleurs, Michael Cacoyannis jongle entre le drame et la comédie, proposant quelques touches d'humour mais aussi des moments durs, voire violents. En revanche, le film a un peu vieilli, et comporte pas mal de longueurs. Heureusement, Anthony Quinn se déchaîne en Grec enflammé et haut-en-couleur, donnant beaucoup de caractère à cette histoire d'amitié touchante.
Une interprétation remarquable de Quinn évidement mais aussi celle supérieure et fabuleuse de Lila Kedrova, une belle photo, une bonne mise ne scène, malgré quelques longueurs. En revanche je ne vois pas bien ce que la musique ait d'extraordinaire. Sur le fonds, les villageois crétois en prennent plein la tronche et Cocoyannis ne fait pas dans la dentelle avec deux scènes très fortes (et anthologiques). La fin est intéressante de par son message mais pas par son image assez niaise. PS : en passant, dans un film qui se veut réaliste pourquoi avoir été inventer une danse qui n'existait pas ,
Au-delà de l'idéologie véhiculée par le film, il y a surtout un rythme erratique qui rend le film bien trop long et disparate. De très beaux moments émergent néanmoins par fragments,et bien sûr il y a le personnage d'Anthony Quinn. Correct, on est néanmoins bien loin du chef d'oeuvre que sa réputation en fait.
j'avais déjà vu ce film il y a très longtemps et j'en avais oublié presque tout sauf une des scènes finales où la femme riche du village se voit dépouillée de tout juste quelques secondes après sa mort;cette scène m'avait beaucoup marqué; pour le reste j'en ai gardé aucuns souvenirs; on ne voit pas un film de la même façon aux différents stades de notre vie; à l'époque ,adolescent, je n'avais pas tout compris que ce soit le comportement excentrique de Zorba ou celui de la jolie veuve que tous les hommes du village détestent et désirent en même temps et pourquoi elle finit tragiquement et encore moins de la façon d'agir de l'Anglais, qui n'est pas attiré par cette jolie crétoise et qui préfère la compagnie envahissante de Zorba; l'histoire de ce film est un peu à l'image de cet Anglais qui ayant hérité d'une mine en Grèce essaie de la faire marcher sans trop comment savoir s'y prendre et en acceptant l'aide plutôt étrange de cet aventurier sorti de nulle part, tantôt sympathique tantôt odieux à l'extrème; ici l'echec est omni présent, la vieille Hortense qui finit malade et dépouillée, Basil qui dépense beaucoup d'argent pour rien, la veuve lapidée par les gens du village et enfin Zorba qui entreprend beaucoup de choses qui n'aboutissent jamais, mais le film veut finir sur une fin optimiste avec cette danse sur la plage où comme le dit Zorba que ce soit dans le chagrin ou la joie, il faut toujours danser
Je le redoutais un peu ce Zorba le Grec, pour la simple raison qu'on m'avait infligé Électre du même Cacoyannis en cours de grec et que ça a été une vraie torture. Mais bon, en passant aux États-Unis, Cacoyannis signe ici un film bien plus intéressant et bien moins ennuyeux. Tout d'abord, il faut saluer l'interprétation, en premier lieu d'Anthony Quinn, ensuite d'Alan Bates et des acteurs secondaires tant elle est excellente. Même constat au niveau de la photographie, de la musique et de la réalisation. Le film parvient très bien à alterner des scènes légères (la fin est vraiment superbe de ce côté) avec des scènes très dures (une en particulier), et surtout, les personnages sont très attachants. Le gros problème du film, c'est qu'il dispose de pas mal de longueurs (notamment au début et spoiler: après le meurtre de la veuve ). Un film vraiment sympa malgré ses longueurs.