Il a écrit la musique de plusieurs films de Raoul Ruiz, parmi lesquels Le temps retrouvé, Généalogie d'un crime,
Trois vies et une seule mort, L'île au trésor, L'éveillé du pont de l'Alma et La ville des pirates.
Il a apporté son aide à Barbet Schroeder quant au casting. Mais il a aussi réalisé La vendedora de rosas en 1998. Le film est une libre adaptation de «La petite marchande d'allumettes » de Andersen, transposée de nos jours à Medellin et qui aborde la question de la délinquance juvénile liée aux ravages de la drogue.
Présenté à Cannes en 1998 et dans de nombreux festivals, le film a remporté de nombreux prix au Festival de La Havane 98.
Le film a été présenté, en compétition, dans la sélection officielle de la Mostra de Venise 2000.
« Il y a eu d'innombrables problèmes logistiques dus à la sécurité mais une chose qui m'a beaucoup aidé, c'est que toute l'équipe était colombienne » indique Barbet Schroeder. « Nous étions un film colombien. En tant qu'étranger, j'étais le seul qui était vraiment en danger, surtout pour le kidnapping. Mes gardes du corps, qui faisaient partie de la police m'ont expliqué que, sur la liste des risques, j'étais classé 7 sur une échelle de 10 »
« Le tournage s'est fait très rapidement, en moins de deux mois à Medellin. En revanche, la préparation a pris six mois. J'ai vraiment eu le temps de choisir très soigneusement les décors. Il fallait que ce film soit aussi le portrait de la ville, que Medellin soit un des personnages du film. L'autre chose très longue et difficile fut le choix des jeunes acteurs qui devaient être des garçons des rues très beaux, et que la caméra soit amoureuse d'eux. Aidé par le cinéaste de Medellin, Victor Gaviria, qui a fait des recherches de son côté, nous avons trouvé beaucoup de jeunes talents. »
« J'ai toujours voulu tourner en Colombie, c'est le pays de mon enfance et j'y retourne chaque année dès que je peux. Depuis des années, je cherche un écrivain colombien avec lequel je pourrais collaborer à un film et c'est très tard que j'ai découvert Fernando Vallejo. Ce fut une révélation. J'ai lu toutes ses oeuvres, parmi lesquelles une sorte d'autobiographie en six volumes, deux biographies de poètes colombiens et des essais sur la biologie. C'est une rencontre de la même intensité que celle que j'ai eue avec l'œuvre de Bukowski. Un coup de foudre. D'ailleurs je crois que, même si je n'avais pas eu un lien si spécial avec la Colombie, j'aurais voulu travailler avec Vallejo après l'avoir découvert. »
Il a été directeur de la photographie sur les deux premiers longs métrages de Victor Gaviria : Rodrigo D : no futuro (1990) et La vendedora de rosas (1998).