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    La Vierge des tueurs
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    Gentilbordelais
    Gentilbordelais

    313 abonnés 2 969 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 octobre 2024
    Avec le portrait de cet écrivain désabusé, c'est une observation faite d'une ville de Colombie en proie à la violence et au déclin. On peut être déstabilisé par la nature de cet homme et de son amour des jeunes garçons mais il reste attachant par l'amour qu'il donne, son humour cynique, son esprit critique et philosophique. C'est dans un scénario guère riche qu'il va se retrouver dans un triste dilemme en outre, les scènes de tueries ne sont pas toujours bien réalisées.
    Michel Gillen
    Michel Gillen

    23 abonnés 154 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 mars 2024
    Tout grand film à dit Godard, qui a parfois fait preuve de pertinence, doit être un documentaire. Celui ci en est une illustration. La peinture du degré de décomposition de cette société colombienne y est pertinente. Barbet Schoeder ne tombe pas dans le piège consistant à mepriser ses personnages. Les deux jeunes garçons sont des criminels mais construits par le monde où ils evoluent. Capables de ressentir des sentiments, parfois avec dignité. Ainsi le premier amant protégeant de son corps l'homme dont il est amoureux. Bien sûr ils sont dans une impasse faisant d'eux des bêtes sauvages.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 546 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 10 avril 2021
    La Vierge des tueurs traite du vieillissement, de l'amour de la perte et de l'acceptation du monde dans un lieu de changement et de violence. Cependant il ne parle que de ces choses et pas plus. Étant un film à message sans message il ne parvient pas à convaincre à tous les niveaux. La seule action du protagoniste consiste à revisiter la ville de son enfance pour être choqué par sa différence. Ses réflexions pseudo-existentialistes vont dans tous les sens l'humaniste, la misanthropie, le rebelle désabusé et convainquent encore moins son jeune amant que le public. Le jeune amant en question n'a même pas le luxe d'être unidimensionnel il n'est que comme un appendice scénarisé qui est semblable au pistolet qu'il porte à la ceinture et à la chaîne stéréo qui diffuse de la musique rock pour représenter l'hégémonie culturelle de l'Amérique. La relation homosexuelle entre les deux personnages est complètement inutile et artificielle elle semble avoir été ajoutée pour augmenter le facteur de controverse mais elle manque de chimie et de crédibilité pourquoi sont ils ensemble si c'est seulement pour le sexe où est donc le sexe dans cette histoire. Cette relation ne sert qu'à apporter le seul rebondissement de l'intrigue dans ce récit à savoir ce qui semble être une tentative désespérée de sauver le film de nulle part...
    Hotinhere
    Hotinhere

    549 abonnés 4 957 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 février 2021
    Un film choc et atypique qui dépeint de manière quasi-documentaire la violence urbaine à Medellin, porté par une interprétation convaincante.
    Estonius
    Estonius

    3 338 abonnés 5 452 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 décembre 2019
    Une claque… et pourtant le début du film faisait craindre le pire, non pas en raison de l'homosexualité des protagonistes, mais parce ce couple ne parvient pas à susciter l'empathie et parce qu'on se demande où le film va nous emmener. Et tout d'un coup la violence éclate, gratuite, irraisonnée, imprévisible et surtout d'une banalité terrifiante, et ça n'arrête plus… et quand c'est fini ça recommence. Ça nous cloue dans notre fauteuil, nous fait froid dans le dos et… ne donne pas envie de passer ses vacances en Colombie. Mais là n'était pas but de réal, le film pouvant se regarder comme une réflexion sur la valeur de la vie… Pas très optimiste le père Schroeder, mais quel film coup de poing !
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    687 abonnés 3 011 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 août 2019
    Quand le chaos du verbe rencontre la frénésie urbaine. La Vierge des tueurs met en scène un écrivain insupportable du nom de Fernando Vallejo, incapable de se taire et piètrement interprété par German Jaramillo. Sa lassitude existentielle se voit contrebalancée par la passion dont il s’éprend pour un bel éphèbe, ange extrait des enfers terrestres et condamné, malgré les présents, à y retourner. La grande force du film tient ainsi dans l’entrelacs de l’intime et du public, des sentiments amoureux et de la violence quotidienne, offrant ainsi une peinture à la fois réaliste – aidée en cela par la caméra numérique – et romanesque de la (sur)vie à Medellín, terre de contrastes. Cohabitent ainsi un quinquagénaire revenu pour mourir et un jeune homme qui semble tout connaître et en même temps tout ignorer de l’existence, cohabitent une fervente piété et une barbarie endémique dans cette ville au visage bigarrée, meurtrie par les disparités et la précarité. Barbet Schroeder aborde le bruit qu’occasionne Medellín comme des preuves de vie, plonge son protagoniste principal dans un profond tourment lorsque, la nuit, il n’entend rien, seulement les ronronnements incessants de sa conscience. Une radio crache des sons hideux, les taxis font hurler des chansons populaires, Maria Callas produit chez son jeune auditeur une impression d’étouffement, d’agonie. Le bruit empêche de penser, conduit les êtres à agir de façon instinctive, en deçà de toute civilisation. Œuvre épuisante, La Vierge des tueurs dissémine çà et là des parcelles d’onirisme qui colorent le métrage de tonalités rugueuses, vaporeuses, instables, comme des jets de sang sur les murs ou le sol. Seul bémol néanmoins majeur, la prestation de German Jaramillo nuit aux intentions du cinéaste, puisqu’elle martèle un jugement critique aussi détestable que malvenu, conférant à l’ensemble des relents de mépris et un nombrilisme sentencieux dommageables.
    Acidus
    Acidus

    718 abonnés 3 709 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 8 juillet 2017
    En posant ses caméras en Colombie, Barbet Schroeder revient dans le pays de son enfance. Un pays qui lui est cher donc mais qu'il n'épargne pas en traitant, dans "La vierge des tueurs", de la violence permanente régnant à Medellin une poignée d'années après la mort de Pablo Escobar. Mon avis est fortement partagé sur ce long métrage. Parlons tout d'abord des points positifs et le premier d'entre eux est le scénario. L'intrigue de "La vierge des tueurs" est formidablement bien écrite et recèle de dialogues croustillants pour la plupart venant du Fernando, un écrivain cynique, aigri mais qui ne manque pas d'esprit. Un bon scénario, dans un film, c'est important mais ce n'est pas tout. Malheureusement, deux éléments, tout aussi primordiaux, viennent le plomber : la réalisation et les acteurs. Soit, Barbet Schroeder est, avec ce long métrage, un des premiers à tourner en HD numérique mais l'image est laide, très laide. Elle est d'autant plus moche que la mise en scène est également catastrophique. Ce qualificatif n'est pas exagéré puisque la qualité de l'image et de la réalisation est telle que l'on a l'impression de regarder un long épisode d'une quelconque telenovela. Les quelques scènes d'action sont d'ailleurs ridicules et le cinéaste ne réussit jamais à insuffler l'émotion et l'intensité nécessaire à ce genre d'histoire. Du coup, c'est plat et on ne peut compter sur les acteurs pour donner du relief à ce drame. Si l'acteur jouant Fernando s'en sort plutôt bien, les deux amateurs incarnant Alexis et Wilmar sont mauvais.
    Bref, dans d'autres mains, "La vierge des tueurs" aurait pu être un excellent film mais le traitement que lui inflige Schroeder est immonde. Dommage...
    cylon86
    cylon86

    2 510 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 mai 2017
    Cinéaste éclectique qui n’a jamais eu peur de tourner à l’étranger et de se lancer dans de nouveaux projets, Barbet Schroeder adapte ici un roman de Fernando Vallejo. C'est l’histoire d’un écrivain revenant dans la ville de Medellin pour y mourir avant de rencontrer l’amour en la personne du jeune Alexis, adolescent des quartiers pauvres qui travaille en tant que tueur à gages... Leur amour, entraîné dans une spirale de violence, va les mener vers de dangereux terrains... Tourné en haute définition, caméra à l’épaule et à Medellin même, "La Vierge des tueurs" est un film totalement atypique, un peu comme tous ceux réalisés par Schroeder. Le cinéaste aime bousculer les codes et jouer avec nos attentes. Ici il fait contraster l’amour liant les deux personnages avec le réalisme documentaire de la mise en scène. Déambulation de plus en plus désabusée face à la violence des rues, le film nous dresse un portrait terrifiant de Medellin, une ville où plus personne ne s’émeut de voir quelqu’un tué sous ses yeux. Filmant chaque errance de ses personnages comme si c’était la dernière, Schroeder laisse sa caméra virevolter dans les rues, captant l’énergie de la ville et de ses acteurs, essentiellement des non-professionnels qui ne font que renforcer le réalisme de l’histoire et sa façon qu’elle a de nous prendre aux tripes. Onirique, violent, teinté d’homosexualité et de religion, "La Vierge des tueurs" est un film romanesque qui frôle parfois le malaise, confrontant ses personnages au pire en laissant peu de place au bonheur, si fragile...
    Peter Franckson
    Peter Franckson

    52 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 juillet 2016
    Comme Barbet Schroeder y a passé une partie de son enfance, la Colombie est le pays de son cœur. Il a adapté le livre éponyme de Fernando Vallejo, écrit à 52 ans (8e roman) en 1994 et largement autobiographique. Le film a été tourné (en Haute Définition, ce qui a permis d’avoir une grande profondeur de champ, mettant en valeur les montagnes entourant la ville) à Medellín, 2e ville de Colombie et capitale du département d’Antioquia. Ville dangereuse à l’époque (le baron de la drogue, Pablo Escobar est mort 7 ans auparavant). L’écrivain revient, après 30 ans d’absence à Medellín, ville en proie à la violence et qu’il ne reconnaît plus. spoiler: Il couche avec un jeune homme, Alexis, originaire d’un quartier pauvre de la ville. Ils s’installent tous les 2 dans un appartement, l’écrivain essayant de lui faire découvrir l’opéra (Maria Callas dans « Casta Diva », extrait de « Norma » de Vincenzo Bellini) ou la littérature. Alexis n’hésite pas à tuer pour se défendre ou ceux qui les gênent, tel un voisin punk jouant de la musique tard la nuit. Il finit par être tué à son tour par un autre jeune qui circule en moto. L’écrivain, déjà déprimé par la violence de sa ville natale (une scène est tourné dans la commune de Sabaneta où un panneau indique devant un fossé qu’il est interdit de déposer des cadavres (pourtant présents !), erre dans la ville et rencontre un autre beau garçon, Wilmar, tueur également et qui vient habiter chez lui…
    L’écrivain, quinquagénaire, sans illusions sur lui et le monde qui l’entoure, est attachant. A la façon d’Alfred Hitchcock, Barbet Schroeder apparaît fugacement dans la 1ère scène du film. Clin d’œil, peut-être aussi, à son film, « Vertigo » (« Sueurs froides ») (1958) où James Stewart, après la mort de Madeleine (Kim Novak) la blonde, retrouve Judy, son sosie, la brune…
    Raw Moon Show
    Raw Moon Show

    134 abonnés 832 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 octobre 2014
    Subversif, sulfureux, fascinant et tout aussi impénétrable que le jeune héros du film. La Vierge des tueurs confirme le talent du grand Barbet qui avec peu de moyens nous fait côtoyer les bas fonds de Medellin, les moindres conflits qui ailleurs se régleraient en deux trois échanges verbaux mais qui se terminent ici en de vastes déflagrations qui dégénèrent immanquablement en gigantesques bains de sang. Avec naturellement des signes religieux omniprésents....
    Parkko
    Parkko

    159 abonnés 2 020 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 novembre 2013
    Parfois y a des réals, ils se transcendent tout d'un coup. Parce que quand on regarde vite fait la filmo de Barbet Schroeder, rien ne pouvait laisser penser qu'il ferait un tel film. Le film est pas génial (il est bon hein), mais il est complètement étrange, barré, intriguant... rien de tout ça ne me semblait présent dans les films que j'avais vu de Schroeder jusqu'à présent. Du coup ça me donne envie de continuer à voir sa filmo pour voir s'il y en a d'autres des comme ça.
    Le film est vraiment intriguant, il y a une ambiance tout du long, c'est un truc très lancinant, on ne sait jamais vers où le film va basculer, il y a une sorte de fascination de cette déshumanisation, c'est vraiment troublant. C'est bien foutu en terme de mise en scène, car la réalisation met vraiment en avant cette ambiance.
    Booobs
    Booobs

    2 abonnés 17 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 août 2013
    Oh mon dieu une claque ! une claque que je me suis prise en regardant ce film ! Magnifique tellement de sujets très très sensible même tabou ,abordé avec une délicatesse et un humour ( dans certaines répliques notamment dites par Fernando !!!)
    Par contre le film est très violent, une ambiance d'anarchie, attention spolier spoiler: : la scène ou Fernando s'apprête à tuer wilmar (qui a tué alexis) puis il ne le tue pas car alexis avait tué son frère cette scène explique tout le film qui pourrait être sans fin !
    ] en effet on est dans une humanité qui est juste un engrenage saturé de violence dont on ne peut sortir !
    Les acteurs sont justes géniaux magnifiques, et Fernando waw German Jaramillo joue le rôle à la perfection .... je suis bluffé ... même si le film aurait duré 3H de plus je ne me serais pas ennuyée.
    J'ai découvert ce film par hasard et je le classe parmi mes préférés magnifique !
    Mathieu Dumont-Roty
    Mathieu Dumont-Roty

    40 abonnés 988 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 mars 2013
    d'un sujet dérangeant Schroeder arrive à y apporter une subtilité qui renforce le dramatique de cette histoire. 13/20
    benoitparis
    benoitparis

    109 abonnés 1 277 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 mars 2012
    Schröder a le talent particulier d’aborder les sujets les plus sulfureux et dérangeants avec délicatesse, sans provocation ni pathos, et d’en faire des œuvres très significatives du monde contemporain. « La vierge des tueurs » dresse le portrait d’une ville gangrenée par une violence qui défie la simple raison (on finit par se tuer littéralement pour rien, pour des prétextes totalement futiles) et montre en même temps le parcours d’un intellectuel homosexuel vieillissant fatigué de l‘existence. Le registre réaliste est superposé par l’hallucinatoire, et même une forme de fantastique (avec les thèmes du double, des répétitions de situations déjà fantasmées) prolongeant le baroque des églises colombiennes. Le film rend compte de l’individualisme et du consumérisme ambiant à travers les personnages de jeunes des rues, mais plus subtilement encore, à travers la misanthropie du personnage central, pourtant en apparence décalé de son environnement. Toute l’émotion finale est dans la manière dont cette misanthropie se trouvera submergée par la perception de la souffrance… une forme de rédemption.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 12 janvier 2012
    très bon film. si quelqu un à d autres ref. de cinéma sud américain, comme celui-ci ou "amours chiennes", ça m interesse...
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