Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
🎬 RENGER 📼
7 347 abonnés
7 543 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 21 mars 2021
Il s’agit du 3ème long-métrage du documentaliste Frederick Wiseman, plus habitué aux films fleuves (oscillant entre 2h30 & 4h), ce documentaire réalisé pour la télévision n’excède pas les 80min.
Law and Order (1969) est une immersion au cœur du travail des policiers sur le terrain, 20ans avant que la célèbre série de reality show COPS (1989/2020) ne voit le jour à la télévision US (véritable institution aux États-Unis). Le film de Wiseman suit le quotidien des policiers de Kansas City. Ce qui dénote rapidement ici, c’est que les policiers sont en très grande partie blancs alors qu’ils agissent tous au cœur du quartier noir de la ville. D’ailleurs, le film permet de montrer un tout autre aspect de la ville, entre le racisme, la violence et la pauvreté.
Les patrouilles se suivent mais ne se ressemblent jamais, on y croise un type accusé d'agression sur un gamin avec tentative de viol, une personne âgée à qui l’on a volé son sac, une altercation entre un jeune et un policier qui donnera lieu à quelques coups et blessures lors de son interpellation, un accident de la route, Bagsby l'ivrogne allongé au beau milieu de la rue et qu’il faut évacuer, une prostituée, un désaccord entre un chauffeur de taxi et sa cliente, une femme décédée dans son sommeil qu’il faut aider à évacuer avec l’aide du coroner ou encore une petite fille qui a perdu ses parents.
Frederick Wiseman nous montre à quel point le métier de policier ne se résume pas seulement à aligner les contraventions ou à arrêter les voyous, il y a aussi un gros travail de médiation pour calmer les esprits entre les citoyens. La pauvreté et la violence dans certains quartiers défavorisés nécessite une présence de tous les instants si l’on ne veut pas que cela s’envenime et que cela finisse en bain de sang et ils sont là pour y répondre. On constate aussi l’évolution au sein de la police et que leurs méthodes employées ont (fort heureusement) a bien changé en l’espace de 50ans. L’usage de la force était bien souvent utilisé et ce, sans se soucier des dégâts que cela pouvait engendrer, comme en témoigne quelques scènes assez choquantes (comme celle où un policier étrange une femme avec son bras au point de l’étouffer ou l’arrestation du mineur avec le visage tuméfié).
Des flics d’un autre temps (surtout leurs méthodes), qu’il est intéressant de remettre dans le contexte et de voir comment tout cela a changé et en bien. Une immersion saisissante et très instructive.
Réédition en salle de trois titres de Fred Wiseman, cinéaste de référence dans le registre du documentaire.
Réalisé en 1969, Wiseman nous invite à suivre des patrouilles de police du Kansas dans l'exercice de leur quotidien professionnel.
Il y a quelques scènes émouvantes ( celle de la petite fille perdue est sans doute la plus formidable, ainsi que celle qui montre les tremblements ostensibles des mains du policier qui vient d'interpeller des jeunes armés) au milieu d'autres plus anecdotiques.
On voit aussi le candidat Nixon qui souligne dans un discours les conditions d'insécurité dans un meeting de campagne électorale.
Le générique final indique le rôle de Spielberg dans la réédition du titre, sorte d'hommage rendu à Wiseman et à sa place éminente dans le septième art.
C’était le début des westerns parlants et cela se voit constamment. Il y avait des progrès à faire. A ce titre, seule la fusillade finale est une réussite, les autres séquences sont approximatives. Il manque cruellement une ou deux femmes, il n’y avait aucune raison de s’en priver, ce n’est pas un film de guerre. .Walter Hudson à une forte personnalité, très utile ici, elle sauve le film, sa colère est impressionnante. Les autres personnages ne se remarquent guère en dehors de Harry Carey. L’atmosphère de ce film est assez étouffante. Dans ces conditions l’anecdote du pendu satisfait passe mal. Il faudra attendre les grands metteurs en scène pour voir les beaux westerns. Avant celui ci il y avait eut le Walsh (la piste des géants), le De Mille (the squaw man) et il y aura ‘’la fille du bois maudit’’ de Hathaway avant les années 40 qui verront le genre prendre son envol.