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    Shining
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    1 748 critiques spectateurs

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    vinetodelveccio
    vinetodelveccio

    68 abonnés 802 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 janvier 2015
    Un film magistral, absolument glaçant et interprété avec brio. Kubrick revisite les codes de l'horreur en réalisant un film génial qui prend aux tripes et fait monter la tension de manière incroyable. Jack Nicholson est époustouflant en taré sanguinaire qui peu à peu se laisse gagner par la folie, mais Shelley Duval et le petit garçon terrorisent également le spectateur, la première par sa frayeur permanente et viscérale et le deuxième par son jeu juste et cette candeur qui se transforme en inquiétante personnalité.La maison est une trouvaille géniale et en elle-même est un personnage à part entière du film. Enfin, Shining ne serait pas ce qu'il est sans cette musique terrifiante qui ponctue le récit avec beaucoup de justesse. Le tout est mis en scène de manière magistrale et chaque plan est un délice des yeux, le grand Kubrick se place ainsi en maître de l'horreur, grâce, il faut bien l'avouer au maître King qui lui a servi cette histoire sur un plateau.
    Théo A
    Théo A

    6 abonnés 24 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 septembre 2017
    Passé le premier sentiment de déception face au roman qui semble trahi par la prise de libertés de Kubrick, on se retrouve finalement face à une œuvre que l'on pourrait presque qualifier d'originale, tant par sa mise en scène magistrale que par sa prise de risques, aussi bien angoissante (centrée sur le concept de la maison hantée) que psychologique (avec un accent prononcé sur la paranoïa de Jack et les perceptions extrasensorielles, autrement dit le "shining", de l'ensemble des principaux personnages).

    Nicholson, époustouflant, nous offre un jeu de folie (c'est le cas de le dire), entouré par une technique impeccable (le film a notamment lancé la démocratisation du steadicam) et une ambiance sonore aussi oppressante qu'omniprésente. De grandes incertitudes scénaristiques demeurent toutefois, autours desquelles le réalisateur laissera planer un mystère éternel, donnant libre cours à toutes interprétations.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 4 février 2016
    Le film est excellent, l'ambiance pesante fait de ce film ce qu'il est... Tout simplement. A savoir un retrait du monde inaltérable de par ces conditions météorologiques, un don inné caractérisant le petit Danny, un état psychologique évoluant en conséquences, et un intérieur d'hôtel prenant la place d'un personnage à part entière... Une symbiose exemplaire pour un rythme fatalement accrocheur. L'air vient à manquer dans cet hôtel, tu suffoques un peu plus à chaque événement, à chaque évolution de la situation... Les acteurs défendent leurs rôles à merveille, chacun respecte une crédibilité propre à leur personnalité face à une telle situation... ce qui saura justement te faire froid dans le dos. La possibilité de se perdre dans les couloirs de cet hôtel, les appels assourdis de Jack au loin, pour tenter en vain de lui ramener Danny bien planqué à portée de mains, démontrent des prises en charge émotionnelles de cette atmosphère bien différentes selon chaque membre de cette petite famille. Danny comprend et flippe, Jack s'énerve, sa femme flippe et s’énerve... l'hôtel se marre. Un cocktail explosif d'émotions à fleur de peau, qui fait que chaque scène, chaque perso. (y compris Monsieur Hôtel), créent une véritable angoisse à multiples facettes. Les visions de Danny sont une vraie régalade, le comportement de Jack est une arme à retardement, sa femme, maman protectrice, consciente, est la plus courageuse de tous ces habitants... Un séjour hôtelier fort sympathique... 5/5.
    Marsu P.
    Marsu P.

    4 abonnés 24 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 24 novembre 2013
    Je comprends pourquoi Stephen King n'a pas aimé cette adaptation qui ne reprend que quelques courts extraits du roman et réinvente le reste. Résultat: un fade exercice de style photographique qui n'a rien à dire.
    selenie
    selenie

    6 228 abonnés 6 180 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 septembre 2018
    Le génie de Kubrick est justement (pourtant !) de retranscrire l'esprit du roman en ne cherchant pas la facilité dans l'incarnation "physique" du Mal, s'éloignant donc du sanguinaire, de l'effroi et du gore pour plus de focaliser sur les phénomènes psychologiques et cauchemardesques. Ainsi jamais le réalisateur n'aiguille le spectateur, que ce soit l'hôtel qui soit hanté et/ou Jack Torrance qui est fondamentalement cinglé, voir même le fils Danny, Kubrick laisse assez de zone d'ombres pour intriguer. Une fascination de tous les instants parfaitement mise en image par une mise en scène inspirée et originale. On perçoit l'incroyable symétrie omniprésente à chaque plan et on salue la confiance du maitre au système Steadicam. Chef d'oeuvre incontestable du 7ème Art
    Site : Selenie
    MaCultureGeek
    MaCultureGeek

    1 080 abonnés 1 224 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 novembre 2019
    La sortie de Doctor Sleep aura eu, avant même de l'avoir vu, la qualité de m'avoir replongé dans un film aux souvenirs datant d'une dizaine d'années, oeuvre culte qu'on ne présente plus et qui marqua, des années 80 à nos jours encore, une révolution dans la façon de filmer l'horreur et de présenter des totems horrifiques en jouant, notamment, sur la symétrie de jumelles aux tenues identiques couplées à cette rivière de sang déchaînée et traumatisante.

    Dès le paysage de l'introduction, que la caméra survole de façon virtuose, nous est imposée l'idée que l'on suivra une leçon de cinéma qui cherchera constamment à montrer des personnages en mouvement; c'est sous-entendu, Shining est une révolution pour son genre et l'art en général qui portera sur une fuite perpétuelle de cette famille dysfonctionnelle, de cette voiture qui fuit le quotidien vers la solitude d'un hôtel jusqu'aux séquences mythiques de conduite de Danny dans les couloirs intérieurs, où la part belle sera faîte aux écarts de son entre parquet et tapis.

    Shining marque à ce point qu'on retient même ces changements de tonalité, qu'on se les remémore très facilement à la sortie du visionnage, tout comme on retiendra aisément son thème musical principal et oppressant, iconique et étouffant. Cette réussite sonore entre en parfait écho avec le talent visuel de son réalisateur, qui trace ici l'une des plus belles représentations de l'architecture de l'Histoire du cinéma.

    L'Overlook, figure monstrueuse qui fit les beaux jours de la réputation de Kubrick, est fascinant dès son entrée en scène; entre le théâtre d'horreur et la maison du mystère, il intrigue autant qu'il effraie et pose l'une des plus grandes histoires de descente aux enfers horrifiques qu'on a fait en une cinquantaine d'années, s'inscrivant dans la veine d'autres références d'antan qu'il surpasse avec une aisance incroyable, de La Maison du diable à Rosemary's Baby.

    De ses couleurs, de ses couloirs, de ses portes, ascenseurs et chambres l'on retiendra l'idée de génie de son réalisateur : inverser la tendance des films d'horreur et créer l'effroi des grands espaces plutôt que de ce qu'on ne montre pas à l'écran. Dans Shining, tout est montré en pleine face, décomposé par un montage désarticulé, le temps modifié, compressé jusqu'à briser tous les repères temporels (en témoignent les recadrages anarchiques des jours sur fond noir) et durant un peu moins de deux heures, le temps de se dire que Nicholson était quand même bien inquiétant de base.

    S'il incarne à la perfection son personnage (l'évolution de son jeu, sidérante, fait penser à une vision psychopathe du McMurphy de Vol au dessus d'un nid de coucou), on peut regretter le manque de développement laissé à son métier d'écrivain; Shining, brassant mains thèmes en même temps, aura fait l'impasse sur la profondeur de sa personnalité pour le mettre en contact direct avec la folie ambiante de cet hôtel qui manipule les âmes et détruit les bons.

    Sacrifier la profondeur d'un sujet secondaire est-il préjudiciable s'il s'attelle avec autant de soin à approfondir son personnage principal, l'Hôtel, centre de l'intrigue et de l'évolution des Terrence? D'autant plus que cet Hôtel, être vivant qui fait toute la terreur de l'entreprise, sert de propulseur au talent de ses acteurs, de son réalisateur, de toute l'équipe. Shining pourrait se résumer, si l'on aime que s'imbriquent les éléments, à un film construit sur une construction tout autant splendide et inspirante; l'un n'existant pas sans l'autre, cette bâtisse tient sa réussite d'un talent imaginatif unique et en symbiose parfaite, la preuve avec l'ajout au scénario d'un labyrinthe magnifiquement mis en scène, deuxième entité, froide celle-ci, qui marqua l'imaginaire collectif.

    Des allers-retour de l'Hôtel au labyrinthe, on retiendra cette fuite constante des personnages où l'intellectualité prime sur la violence et dans laquelle l'enfance, à l'inverse du mythe d'Icare, devient père et permet au parent restant de survivre; émancipation des âges et des sexes, Shining inverse les certitudes et glisse habilement d'un statut à l'autre, rend les traqueurs traqués par un élément extérieur, l'Hôtel puis ce Labyrinthe couplé au même climat qui servait à Nicholson de menace pour sa famille (l'arroseur arrosé suivant l'ironie d'Orange Mécanique).

    Ce n'est pas anodin si Shining, du haut de ses 40 ans d'existence, reste la référence : son succès phénoménal dépend d'une alchimie artistique unique entre réalisateur, scénaristes, décorateurs, acteurs, soit une équipe entière arrivée dans le bon genre et à la bonne époque. C'est peut-être à cela, aussi, que l'on discerne les grands films des incontournables. C'est, à n'en pas douter, un incontournable parmi les incontournables.
    bsalvert
    bsalvert

    406 abonnés 3 576 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 juin 2011
    Un film prenant avec un acteur qui se donne et se rend inquiétant, une grande réussite.
    JokerDreizen
    JokerDreizen

    290 abonnés 310 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 octobre 2013
    The shining commence fort, partagé entre des visions horrifiantes, un sentiment d'isolement et une ambiance diaboliquement pesante dans le vaste hôtel. Le film, par la force de sa mise en scène, terrifie à presque chaque passage, tandis que Jack Nicholson passe du bonhomme tordu au réel psychopathe. D'ailleurs, la musique à elle seule suffit à faire bondir le coeur. Pourtant, au bout d'une heure, le rythme s'affaiblit. La peur de l'inconnu diminue tandis que Jack Torrance tourne à la folie, et c'est un peu dommage. Cela dit, l'un dans l'autre, le film ne m'a pas déplu. Des scènes qui ont de quoi rester dans les mémoires, des acteurs très bons (Le gamin est excellent, la mère laisse un bilan mitigé parmi les spectateurs) pour des personnages tous psychotiques à leur manière ; de quoi renforcer l'ambiance, soutenue par le décor oppressant et le final où passé et présent se rencontrent dans un climat de peur plutôt présent. C'est assez regrettable que l'effroi s'appuie essentiellement sur les musiques du film, simplement brillantes.
    Nyns
    Nyns

    214 abonnés 749 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 mars 2018
    Je n'apprécie pas du tout Stephen King, et je me souviens avoir entendu récemment qu'il était toujours remonté contre Kubrick d'être passé à côté de son Shining... Sûrement. Ben tant mieux en fait. Le seul qui a su faire quelque chose de King c'est Kubrick soyons objectif. Il a apporté toute une direction artistique tellement recherchée et déterminante qu'il a su donner une âme à cette histoire d'hôtel perdu en plein hiver. Les symboles pleuvent dans Shining qui fait donc partie des œuvres dont un seul visionnage ne suffit pas. Voici la vision de l'angoisse par le maître Kubrick, un one shot très payant. C'est également sans compter sur les prestations des trois acteurs qui sont exceptionnelles. Le petit garçon qui doit avoir bien grandit est bluffant, Shelley Duvall donne tout, mais on est tous d'accord que Jack Nicholson est tellement machiavélique et inoubliable dans ce rôle qui volerait presque les lauréats du réalisateur. J'imagine qu'après coup il n'a pas du regretter, dire aujourd'hui que l'on a été mené par Kubrick c'est quand même sacrément la classe. Alors messages cachés ou pas ? Ce numéro de chambre... Les histoires autour du film ne manquent pas, mais si celle qu'il constitue se suffit déjà à elle-même. Rien n'est facile mais tout est maîtrisé sous fond de musiques angoissantes omniprésente, de plans rapprochés et dégagés. D'un décors presque virginal avec toute cette neige et ces murs blancs... Les petites filles... Sans oublier le dédale et les tréfonds de l'âme humaine avec ce cruel labyrinthe. Libre à vous c'est ça qui est bien avec Stanley. Culte. "Wendy ? I'm home ! ".
    Hastur64
    Hastur64

    223 abonnés 2 289 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 février 2014
    « Shining » le classique du film d’angoisse horrifique tiré du roman culte de Stephen King (pour ne pas dire son chef-d’œuvre) et mise en image par Stanley Kubrick un des maîtres du 7ème art. Si les costumes et les décors ont un peu vieillis (quelle horreur cette esthétique des années 70 !), la montée crescendo de la tension est-elle toujours aussi efficace. Je comprends cependant la frustration de King qui voit ce film comme une semi-trahison tant Kubrick a modifié le roman, notamment avec une fin qui ne ressemble pas beaucoup à celle du roman. Le réalisateur procède à une compression temporelle qui affadie certains aspects du roman pourtant importants : relation fusionnelle père-fils, alcoolisme du père, lutte intérieure de celui avec ces démons et les fantômes de l’hôtel, labyrinthe aux animaux de buis vivants… Bref ce long-métrage s’inspire plus du roman qu’il n’en fait l’adaptation. Néanmoins le film par lui-même crée son propre univers et sa propre mythologie qui permet de le voir et de découvrir quelque chose d’inédit qui n’est pas une redite du roman. Un classique du cinéma à ne pas louper donc. P.S.: si vous avez la chance de le voir en V.O. faites le. Le doublage en français est catastrophique notamment pour le voix féminine est si mauvaise qu'on la dirait sortie d'un porno des années 70, vraiment affligeant.
    The Claw
    The Claw

    62 abonnés 727 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 mars 2018
    Un classique vu, revu et re-revu. Je vais bientôt finir par le connaître par coeur si ça continue. Mais bon, j'adore tellement ce film.
    Hier soir, je découvrais donc cette version américaine qui ajoute quand même une bonne demi-heure de scènes à la version européenne que je connaissais jusque là. Et ces petits ajouts sont plutôt sympathiques. Je ne vais pas les spoiler pour les gens qui n'aurait pas pu mettre les mains sur cette version du film, mais disons que l'on comprend mieux certains côtés du film (pour Jack se rend au bar de l'hôtel, pourquoi monsieur Halloran veut retourner absolument à l'hôtel pour sauver Wendy et Danny, etc... Bref, ces ajouts ne sont pas "vitaux" et ne vous feront pas changer d'avis si vous aimiez déjà le film avant ou si vous le détestiez. Mais ils sont quand même les bienvenus. On se demande même pourquoi ils ont été coupés au montage en Europe.
    Bref, un film d'épouvante génialissime, difficile à égaler, qui vieillit vraiment très bien malgré le temps qui passe (bientôt 40 ce film quand même!), et ce, grâce à la réalisation de Stanley Kubrick, grâce à cette musique ultra flippante, et les interprétations hallucinées des acteurs, surtout le petit Danny Lloyd (incroyable de faire jouer un enfant aussi bien) et Jack Nicholson qui tenait là très certainement le rôle de sa vie (même s'il y a eu aussi "Vol au dessus d'un nid de coucou", "Chinatown", et bien d'autres...)
    tristan stelitano
    tristan stelitano

    59 abonnés 1 126 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 janvier 2020
    Si " Shinining " est un excellent film devenue culte, on peut tout de me reprocher à Stanley Kubrick d'avoir éclipsé l’œuvre écrite par Stephen King en 1977. Le livre est bien plus glauque que le film. Si la différence se fait sentir, cela n’a pas empêcher Kubrick de signer le plus Grand film d'Horreur de tout les Temps. Le décor mystérieux créé une angoisse à l'état pure qui confine l’abstraction, parcourus de visions démentes et de tours de force de mise en scènes et de cadrage parfaitement ficelés. Il est notamment appuyé par La musique hypnotique de Wendy Carlos, qui renforce cette idée d'insécurité. Jack Nicholson est magistral dans la peau d'un écrivain qui se transforme petit à petit en un monstre incontrôlable. Magistral. Un suspense poignant qui traite le caractère psychologique des personnages dans une atmosphère glaçante en dépit d'un univers fantastique qui aurait mériter d’être un peu plus explorer. Incontournable !
    James Betaman
    James Betaman

    64 abonnés 238 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 janvier 2017
    Continuant inlassablement à révolutionner chacun des genres cinématographique, Stanley Kubrick s’heurta sur le genre de l’horreur. A mes yeux, il s’agit là d’un des genres cinématographiques les plus passionnants à analyser. Voir comment, simplement par la mise en scène, le réalisateur arrive à créer une tension palpable nous poussant dans nos derniers retranchements, ça me fascine.
    A une époque où le slasher était en pleine émergence, Kubrick s’attaqua au genre, tel un lion féroce, pour montrer à tout le monde qui est le chef. C’est en adaptant « Shining » de Stephen King, qu’il montra au monde entier que c’est lui, le chef.
    Du coup, quand j’avais décidé de m’attaquer à Shining, et comme je préfère regarder le matériau d’origine, j’avais d’abord lu le livre. Sanglant, violent, mais absolument génial. Comme je le dis concernant tous les livres de King, ses histoires sont remplies d’intrigues permettant un crescendo dans l’horreur, le genre de truc quasi-impossible à faire avec un film ne durant que deux heures.
    Du coup, comme Kubrick est le chef, il fait tout l’inverse. Au lieu de parsemer son récit d’innombrables sous-intrigues qui auraient rendus le film long et chiant, il préfère prendre le strict minimum du livre, et de faire le reste à sa façon. Et quand Kubrick fait quelque chose, il ne le fait pas à moitié. On le sait tous, Kubrick est un acharné. Il est capable de retourner le même plan deux-cent fois pour avoir le cadre parfait, l’interprétation parfaite des acteurs, bref, la perfection (tu m’étonne qu’il sortait qu’un film par décennie à la fin). Son Shining est donc à l’image de chacun de ses films, travaillé, et à l’image de ce que le réalisateur avait en tête.
    La première fois que j’avais vu le film (quelques jours après le livre), c’était le choc. C’était mon premier Kubrick, et j’étais tout simplement pas préparé à ça. Moi qui m’attendais à quelque chose de sanglant, je m’étais retrouvé face à quelque chose qui prenait de l’ampleur sans que je m’en rende compte. L’objectif de Kubrick était simple, nous faire ressentir un sentiment de renfermement, comme si nous étions nous même dans l’Overlook Hotel. Cela se jouait particulièrement sur le cadrage. Et c’est probablement là où le film réussit le plus. Tout est droit. Les murs sont droits, les traits sont droits, peu de plongée et de contre-plongée (ou alors c’est sur-contre-plongée comme celui où Nicholson est enfermé dans la réserve). Dans cette ligne éternelle présente même jusque dans les couloirs, Kubrick nous fait vivre l’horreur.
    Un père de famille complètement taré, un hôtel sans aucune loi, où des ascenseurs dégoulinent de sang. C’était les ingrédients du livre de Stephen King, quasiment les mêmes que ceux du film. Et pourtant, difficile de croire qu’il s’agit là d’une adaptation, tant le film ne reflète aucunement l’idée du livre. C’est du Kubrick à l’état pur, comme on aime (ou pas). Ce qui me sidère, c’est que dans son mécontentement de ne pas avoir une adaptation cinématographique fidèle à son livre, King a dit haut et fort que le film était mauvais, indigne de son livre, et pas terrifiant du tout. Au point d’avoir produit un téléfilm de 4h pour avoir quelque chose de fidèle (mais terriblement long et chiant). Autant le dire tout de suite, les livres de King ne m’ont jamais fait peur. J’adore ses livres, mais parce que je les trouve épique, biens écrits, biens construits mais aucunement effrayants. A l’inverse, l’œuvre de Kubrick est tellement étrange et difficilement cernable, que même au bout de quatre visionnages, je reste perplexe concernant certains éléments du film (me parlez de 2001 : L’Odyssée de l’Espace).
    Shining est troublant, et c’est en cela qu’il est virtuose. Car chacune des scènes révèle de l’ingéniosité dans la construction des plans, car je compte pas moins d’une dizaine de scènes cultes, et que même après quatre visionnages, je suis fasciné par l’interprétation de Jack Nicholson qui n’aura jamais été aussi sidérant que dans ce film. Shining de Kubrick n’était peut-être pas l’adaptation que l’on voulait, mais Kubrick nous a donné bien plus que ça, un chef d’œuvre.
    zhurricane
    zhurricane

    82 abonnés 1 336 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 mai 2017
    Dans le cinéma d'épouvante il y a un peu "Shining" et les autres, tant ce film est hors catégorie. Kubrick n'a pas besoin de lumières sombres pour nous faire peur, des couloirs blancs, des plans de caméra millimétrés, on retient bien sur le plan du vélo( un des meilleurs de l'histoire du cinéma), une musique inquiétante, et du talent est c'est largement suffisant. Avec ces ingrédients là, il surpasse la concurrence, parce que son film est plus qu'un film d'épouvante, c'est un film sur la folie, un film sur la perdition d'un homme. servie par un Jack Nicholson qui nous livre une des meilleurs performance de l'histoire du cinéma, le génie ce passe de commentaire. Mais en plus de cela, Shelley Duvall, nous livre aussi une performance sidérante, qui dans l'histoire du cinéma à mieux joué la peur et l’effroi que Shelley Duvall dans ce film? Sans oublier le Danny Lloyd qui est épatant. En plus le film à des décors magnifiques, des décors "cryptés", qui nous donne un des meilleurs films à atmosphère de l'histoire du cinéma. Sans ces scènes marquantes, "quand la Shelley Duvall' découvre ce qu'a écrit son mari", "la scène dans le labyrinthe, ou la scène de la hache cultisme. Ou encore l'exploration de l’hôtel par Danny; ou encore le mystère du majordome. Sans oublier cette fin ambiguë, qui ne peut que augmenter le poids de ce chef d'oeuvre. Parce que oui ce film en plus de donner quelques questions, est addictif et nous pose plein de questions.
    GyzmoCA
    GyzmoCA

    175 abonnés 1 749 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 janvier 2023
    Stanley Kubrick a réalisé peu de films mais la plupart sont des références (Full metal Jacket ou Orange Mécanique entre autres). Shining est une référence dans le film d'horreur et fait partie intégrante de la pop culture (Ready Player One de Steven Spielberg en est la preuve ultime). Beaucoup de plans sont cultes : Les deux soeurs jumelles, le sang dans le couloir, la hache dans la porte avec Jack Nicholson passant la tête par le trou, le labyrinthe)
    Une des grandes qualités du film est la photo : décoration, luminosité, angle de caméra, travelling, plan séquence. Tout est soigné, réfléchi et superbement orchestré.
    Deuxième qualité : le jeu des acteurs : Jack Nicholson sous stupéfiants livrant une des plus belles interprétation de sa carrière avec son image qui se déforme au fur à mesure de l'avancée du film pour montrer sa fureur intérieure
    Puis l'actrice principale (Shelley Duvall), hystérique et excellente dans son rôle de mère de famille protégeant son fils, qui a été poussée à bout par le réalisateur et qui arrêta quasiment sa carrière sur ce rôle.
    Ensuite l'histoire adaptée d'un roman de Stephen King, est au final sans trop d'imprévus et presque banale.
    D'ailleurs Stephen King s'est fâché avec le réalisateur, n'appréciant pas sa liberté par rapport à l'histoire.
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