On attendait avec impatience et espoir le grand retour de Mickey Rourke, impérial dans L'Année du Dragon ou 9 Semaines et Demie, l'icône des années 80.S'il s'est pas mal fourvoyé dans des navets et nanars pendant pas mal d'années, il avait montré, avec le rappel de Robert Rodriguez et Franck Miller pour Sin City, qu'il était encore capable de grandes performances.
Aussi convaincant soit-il, il n'était alors qu'un second rôle par mi d'autres.Cette fois, avec The Wrestler, il porte à nouveau le film sur ses épaules.
Et il est absolument bluffant une fois de plus.
Ravagé par la chirurgie, la descente, quelques années de boxe (ce qui lui a permis d'assez vite saisir les rudiments du catch), Rourke ne joue pas, il est.Mickey Rourke et Randy "Le Bélier" Robinson, c'est comme Sylvester Stallone et Rocky Balboa.2 visions d'un même personnage, d'une même carrière.
Star des années 80, rattrapé par le temps, condamné à survivre en cachetonnant, espérant un grand retour triomphal.
Chronique de la vie d'un homme bien plus ravagé dans sa vie privée que sur le ring, seul et peu soutenu, tentant vainement de retrouver l'amour, celui d'une femme, et celui de sa fille...
Oui, The Wrestler est classique dans son propos, mais son trio d'acteurs principaux sait emporter l'adhésion, jusqu'à un final absolument brutal, mais tellement en phase avec le personnage...
Plus qu'un film sur le catch (dont il dévoile l'envers du décor), The Wrestler est l'histoire d'un homme seul, sans rien, à qui il ne reste que le feu de sa passion.
Du très bon drame.A noter un sympathique cameo de R-Truth, pour les amateurs de catch ^^